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Julius Evola

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Julius Evola (19 mai 1898 - 11 juin 1974), de son vrai nom Baron Giulio Cesare Evola, est un penseur italien du XXe siècle, très influent sur la droite contemporaine du pays. Il est l'un des plus éminents représentants de l'Ésotérisme, de la Tradition et du Conservatisme Révolutionnaire. Mussolini le rejeta après avoir salué ses travaux, pour lui préférer le philosophe Giovanni Gentile comme théoricien du fascisme. Néanmoins, la force, la violence et l'audace de sa pensée lui ont conféré une aura et valu une certaine admiration en Italie et dans le monde.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Premières années

Giulio Cesare Evola est né à Rome le 19 mai 1898. On sait peu de chose sur sa vie d'avant ses premiers écrits, sinon qu'il était le descendant d'une famille de la petite noblesse sicilienne. Néanmoins, il est certain qu'il trouva très tôt un intérêt particulier à toutes les manifestations de la pensée. Son enfance et son adolescence furent remplies par la lecture de romans, et une vive considération pour l'art. Il se penche également sur la philosophie. Les lectures qui le marquèrent à cette époque furent (comme il le raconte dans Il Cammino del Cinabro) : Oscar Wilde, Gabriele D'Annunzio, Michelstädter, Otto Weininger, et surtout Nietzsche).

[modifier] L'artiste

Ses premières tentatives en tant que créateur dans le monde artistique sont caractérisées par une adhésion aux tendances les plus modernes. Intéressé par le dadaïsme, il contacte Tristan Tzara, et entretient avec lui une correspondance soutenue. Il devient alors un des premiers dadaïstes italiens, se consacrant à la peinture et à la poésie. Il se lie également au futurisme et à son créateur Filippo Marinetti, à qui il s'oppose néanmoins lors de la bataille pour l'entrée en guerre de l'Italie, en 1914-1915, déclarant que les motifs invoqués par celui-ci pour inciter l'Italie à faire la guerre aux Empires centraux ne sont que « la quintessence de la mentalité bourgeoise et démocrate qu'ils prétendent combattre ». Dès cette époque néanmoins se prononce chez lui une tendance vers la religion, ou plutôt le « religieux », dans un sens très général, la transcendance.

En 1917 (il a alors 19 ans), il participe comme sous-lieutenant d'artillerie à la Première Guerre mondiale. S'il n'est pas alors nationaliste, il connaît une fascination pour les grands empires, y compris ceux qu'il doit combattre. Cette époque marque le début pour lui d'une crise existentielle, qui va bouleverser ses habitudes intellectuelles. Il ne supporte plus la « vie ordinaire » qu'il mène alors à Rome. À vingt-trois ans, il décide de mettre fin à ses jours.

[modifier] Le penseur

Avant d'exécuter la sentence qu'il s'était lui-même rendue, il lit un texte bouddhiste. Ce qu'il ressent alors, il l'assimile à une illumination. « Qui prend l'extinction comme extinction, et une fois ceci fait pense à l'extinction, réfléchit sur l'extinction, et se dit : “mienne est l'extinction” et se réjouit de l'extinction, celui-là ne connaît pas l'extinction » disait le texte. Ce suicide avorté sera une vraie mort pour Evola, mort à l'art et à la poésie qu'il a abandonnés en 1921 et 1922 ; et une naissance à la philosophie à laquelle il va désormais se consacrer. L'intérêt de cet auteur italien pour les traditions orientales se révèle alors pleinement. Dans L'uomo come potenza (L'homme comme puissance) apparaît une conception du « moi » inspirée du tantrisme : le « moi » s'identifie au monde perçu, et inversement, pour se fondre dans l'Unité. L'attachement au monde sensible constitue le « voile de Maya » déjà mentionné par Schopenhauer (Evola a assurément mieux compris les doctrines orientales que le philosophe allemand), qu'il faut enlever pour s'unir au Soi.

Evola se lie à cette époque à de nombreux cercles « ésotéristes » romains de tous bords. En 1924, il commence à se mêler de politique et participe à l'écriture de Lo Stato democratico (L'État démocratique), un texte à la fois antifasciste et anti-démocratique. Il fonde le « groupe d'Ur », en 1927, groupe de recherches ésotériques sur les traditions extra-européennes. Un an plus tard, il écrit un ouvrage qui va le rendre célèbre en Italie : Impérialisme païen (Imperialismo pagano). Il y attaque très violemment le christianisme et se tourne vers le fascisme, dans une volonté de retrouver la grandeur romaine antique. Cette époque est également marquée pour lui par la lecture intensive de l'œuvre de René Guénon. C'est sous cette influence qu'il quitte les thèses extrémistes d'Impérialisme païen pour revenir à la considération de la Tradition, et fonde la revue La Torre. On peut lire dans un éditorial de cette revue qu'elle est destinée à « défendre les principes qui pour nous seraient absolument les mêmes, que l'on se trouve dans un régime fasciste, communiste, anarchique ou démocratique. En eux-même, ces principes sont supérieurs au plan politique ». La revue n'est guère appréciée par le régime fasciste, et à cette époque Evola doit se protéger avec un garde du corps lors de ses déplacements.

C'est à cette période que paraissent plusieurs essais sur le symbolisme traditionnel : La Tradition hermétique (La Tradizione ermetica, 1931), Masque et visage du spiritualisme contemporain (Maschera e volto dello spiritualismo contemporaneo, 1932), Le Mystère du Graal (Il Mistero del Graal, 1937) et en 1936 Le Mythe du Sang (Il Mito del Sangue), où il expose les conceptions de la race dans l'Antiquité et les théories racialistes du XVIIIe siècle, et qui sera suivi de Synthèse de doctrine de la race (Sintesi di dottrina della razza) en 1941. Il prend contact et fait participer à sa revue de grands auteurs, comme René Guénon, Paul Valéry, Gottfried Benn, etc.

En 1934, Evola avait publié son œuvre la plus célèbre, Révolte contre le monde moderne (Rivolta contro il mondo moderno), où il décrit la déchéance du monde moderne, annoncée par les traditions antiques.

[modifier] Affinités avec l'Allemagne et le nazisme allemand

Dans ses œuvres, Evola met souvent l'accent sur l'unité spirituelle entre les civilisations allemande et italienne (du fait de cet amour pour l'Allemagne il avait déjà changé son prénom en Julius). Il prend contact en 1938 avec le roumain Corneliu Zelea Codreanu. La figure aristocratique d'Evola est appréciée par le régime, même si sa non-adhésion au parti fasciste lui crée des problèmes. En 1940, cela l'empêche même de s'engager sur le front soviétique où il voulait combattre.

Evola fait paraître en 1943 La Doctrine de l'Éveil (La dottrina del risveglio), une étude sur l'ascèse bouddhique, à laquelle il continue à s'intéresser en parallèle à ses préoccupations politiques. En quelque sorte, l'éveil bouddhique et le réveil de la civilisation déclinante par la faute de la modernité, sont associés dans son esprit. Il est touché par un bombardement lors d'un passage à Vienne en 1945 qui le laissera paralysé des membres inférieurs. Il passera plusieurs années à l'hôpital.

Il faut dire que s'il se trouvait alors à Vienne, c'est qu'il avait quitté l'Italie fasciste qui l'intéressait moins pour son projet et pour ce qu'il s'y passait, que l'Allemagne nazie, dont le projet était à ses yeux plus grandiose et plus prometteur, car plus ambitieux et plus radical. Evola se trouvait à Vienne. Ses pensées sur les intérêts respectifs de l'Italie et de l'Allemagne, à l'égard de leurs traditions respectives, et aussi quant au présent, se trouvent exposés dans un texte de 1942, Pour un alignement politico-culturel de l'Italie et de l'Allemagne où se lit clairement l'admiration de Evola pour le national-socialisme, et la supériorité de ce dernier sur le fascisme.

Malgré ce qui est formulé dans Le Mythe du sang l'adhésion d'Evola à l'idéologie raciste du nazisme est explicite dans ce texte : on y trouve une apologie de l'aryanité et une admiration pour l'audace national-socialiste qui ose reprendre et réanimer l'esprit « aryen » et « germain » des origines. Il dit bien, même, que le caractère a-scientifique et idéologique des thèses racialistes et racistes ne lui échappe pas, mais ne constitue pas pour autant une objection qui pourrait leur être faite -malgré leur caractère erronnée, par conséquent. Ce qui est à comprendre dans la ligne de ce qu'il pense du faux que constitue le Protocole des Sages de Sion mais qui doit être tenu pour vrai, affirme-t-il, même si son authenticité est peu vraisemblable. Autrement dit son irrationalisme ne se cache pas, s'il s'agit d'une nécessité pratique qui doit l'emporter sur la raison, selon sa logique de pensée -ou sa logique politique faudrait-il dire plutôt- qui consiste à soutenir qu'un texte, une idée, même contraires à la science, à la raison et à la connaissance factuelle, et bien qu'intenables de ces points de vue, sont malgré tout valides et doivent être tenus par conséquent pour vrais, à la mesure de leur intérêt (ou utilité) politique et pour l'action. Car « une quantité d'idées, qui seraient considérées comme des fantaisies sans valeur scientifique par les "chercheurs" (mot mis entre guillemets par Evola) de nos universités, jouent un rôle très important, politique et éthique, dans la nouvelle culture germanique et inspirent des directives précises pour la formation systématique de la jeunesse ».

Une idée doit être acceptée à la hauteur de son utilité pour l'action et pour la conviction des masses. En politique Evola professe un pragmatisme cynique et un triomphe de la force qui décide de la vérité.

Pour Evola l'efficacité en acte vaut pour critère de vérité : si une idée est utile elle est vraie, quel que soit l'avis des esprits savants et quels que soient les arguments rationnels qui pourraient l'invalider. Arguments rationnels, dont on voit en quelle peu d'estime il les tient, comparés à l'apologie de la force. On a affaire à une pensée de la force pure. La force prime sur l'esprit. Et c'est la force d'une idée qui fait sa vérité. Une idée est vraie parce qu'elle est opportune et utilisable au service d'un objectif qui requiert la force.

Aucune restriction à la violence qui triomphe sous le règne du nazisme, ne se trouve sous la plume de Evola. A vrai dire la seule critique que Evola ait à adresser au national-socialisme, c'est que celui-ci n'accomplit pas son programme, à savoir, dans le domaine juridique, la création d'un nouveau droit public allemand, anti-positiviste et inspiré par l'idée raciale - qui remonte , affirme-t-il, aux origines « aryennes » et « germaniques » (mythiques, qu'il leur assigne). Mais en vérité, le national-socialisme n'a pas su réaliser son programme, telle est la seule critique que formule Evola face au nazisme triomphant. C'est pourquoi le problème juridique est finalement réduit à la simple hygiène raciale, affirme-t-il dans sa critique qui voudrait voir s'accomplir un véritable nazisme, pur et radical, à savoir radicalement tourné vers la restauration de l'origine (mythique).

Pour l'État, il en va de même selon l'idée critique de Evola. Sa réalisation ne coïncide pas avec le principe proclamé, à savoir que la légitimation du Führertum (direction par le Führer) devrait résider uniquement dans le Volk (soit le peuple au sens ethnique). Evola déplore encore que ce que réalise le nazisme, - soit un nationalisme déterminé, par le moyen d'un État hyper-autoritaire et fort -, ne correspond cependant pas aux formes originaires aryennes et germaniques qu'il voudrait voir accomplir, en guise de renouveau allemand. Car Evola identifie le droit germain au droit romain ancien (ce dernier qu'il distingue lui-même de sa version libérale moderne): et qu'il caractérise par la présence d'un Rex d'origine divine, au-delà du chef exceptionnel (Dux, Imperator, ou Heretigo) élu par consentement et acclamation. Le chef politique comme dieu incarné ou figure divine des anciennes théocraties, est en somme son idéal.

En somme, nourri de bouddhisme, il partage, mais en partie seulement, avec Heidegger et Carl Schmitt le dessein du réveil de l'Allemagne et de la renaissance de la germanité, contre la modernité c'est-à-dire contre l'américanisme et le communisme tout à la fois. Entre les Russes et les Américains, le national-socialisme est supposé inventer une troisième voie, celle d'un empire européen germanique et païen, ni capitaliste, ni socialiste, sous la conduite de l'Allemagne. Mais à la différence des deux auteurs précédents, Evola, voit le destin de l'Allemagne dans un retour à ses origines mythiques et à ses racines anciennes mythifiées, une Allemagne revenue à ses fondements germaniques et romains antiques, retrouvant sa fondation théologique ancienne, plus que théologico-politique (chrétienne). En cela, sur la question du théologico-politique, il se distingue complètement de Carl Schmitt à qui il s'oppose. Et en tant qu'il adhère à une mythologie des origines et un retour à celles-ci,il est aussi éloigné que possible de Heidegger. Evola se nourrit en effet, d'une mythologie des temps du paganisme a-politique (non grec), c'est à dire des temps des figures théologiques d'avant le judaïsme et le christianisme, d'avant la politique au sens grec, et à côté et en dehors de la tradition juive et chrétienne. Il adhère à une mythologie païenne qu'il trouve chez les « anciens Germains » et dans le bouddhisme, tentant un syncrétisme audacieux. Syncrétisme où le mène à la fois son refus de la politique au sens grec, soit la démocratie et le règne de la loi, ainsi que son refus de la civilisation issue du judaïsme et du christianisme, qui enseigne à ne pas croire en la seule force humaine, parce que la justice est plus forte que la force, et qui apprend par conséquent à croire en la force de la faiblesse, si elle a pour elle la justice, et apprend donc la possibilité qu'il y a pour le faible de vaincre le fort. David contre Goliath, ou la figure du Christ, résument cette sagesse. Evola, lecteur de Nietzsche, inspiré du bouddhisme, se trouve aux antipodes de cette sagesse et en vint à admirer le nazisme et croire en son avenir, mené par son paganisme exacerbé (ou exalté ?), son désir mythique de grandeur, de force, et de revanche sur le destin, ou renaissance, qu'accompagne et provenant de son rejet de la modernité en crise.

[modifier] Après la guerre

Blessé à Vienne lors d'un bombardement aérien soviétique, Evola resta paralysé jusqu'à la fin de ses jours, perdant définitivement l'usage de ses deux jambes. Il n'en reste pas moins un penseur influent de l'extrême droite néofasciste italienne. Il sera arrêté dans le cadre de l'affaire du Front d'action révolutionnaire et accusé de reconstitution du Parti fasciste. Il sera blanchi de toute accusation dans cette affaire. Par la suite, il donnera des armes idéologique au groupe Ordre nouveau et à des fraction du Mouvement social italien.

À partir de 1953, son influence sera grandissante et on le présentera comme un « Marcuse de droite ».

Il écrit en 1958 Métaphysique du sexe (Metafisica del Sesso), où il reprend ses études sur le symbolisme, ici étendues à de nombreuses traditions avec pour point d'ancrage l'acte sexuel.

En 1961, il publie Chevaucher le tigre (Cavalcare la tigre) qui contient de nombreuses critiques du monde moderne, en continuation avec ses précédents ouvrages.

Il meurt le 11 juin 1974.

Les principaux livres de Julius Evola ont été traduits en français et sont disponibles aux Editions Ars Magna et aux Éditions Pardès.

[modifier] La doctrine

La pensée de Julius Evola se présente comme éminemment magique et guerrière. Adhérant à la Tradition Primordiale hyperboréenne, c'est-à-dire à la métaphysique commune à toutes les traditions antiques. Ses écrits identifient l'aspect « héroique et guerrier» comme facteur de révélation des forces magiques supérieures ou "solaires" dans le monde. Dans un monde qui a perdu la présence des êtres divins ("rois magiques") des origines, Evola, y compris dans ses analyses symboliques, révèle la prééminence de l'élément guerrier au sommet de la hiérarchie sociale, au-delà des revendications d'une éventuelle caste sacerdotale qu'il qualifie d'usurpateur des rites magiques. Dans cette rivalité il voit une lutte éternelle entre forces "solaires" et "lunaires", ou principes "masculins" et "féminins", pour dominer l'histoire.

Sa pensée peut se définir comme proche à la fois de Platon, de Guénon et de Nietzsche. Evola partage avec Platon notamment l'analyse de la décadence des sociétés tel que présenté dans "La République". Les principes de la doctrine traditionnelle trouvent la même importance fondamentale dans ses écrits que chez Guénon. Et avec Nietzsche il y a l'intérêt commun pour les valeurs aristocratiques et guerrières, et aussi une certaine hostilité au Christianisme, qu'il considère très limité sur le plan spirituel et métaphysique. Mais Evola va plus loin que Platon, Guénon et Nietzsche en offrant outre l'analyse théorique, aussi un enseignement pratique permettant d'intégrer la dimension spirituelle évoquée. Pour les rares individus "restés debout dans ce monde en ruines", Julius Evola dévoile dans son ouvrage "La Doctrine de l'Éveil" des techniques concrètes de libération spirituelle redécouvertes et, provenant des enseignements de l'ascèse bouddhiste des origines.

[modifier] Liens externes

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