1944

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Années : 1941 1942 1943 - 1944 - 1945 1946 1947
Décennies : 1920 1930 - Années 1940 - 1950 1960
Siècles : XIX^e siècle - XX^e siècle - XXI^e siècle
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Cette page concerne l'année 1944 du calendrier grégorien.

[modifier] Événements

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Janvier 1944
- - 4 : Début de la bataille du Mont Cassin en Italie.
- - 22 janvier : Débarquement d'Anzio en Italie.

Février 1944
- - 22 : Stockholm est bombardé par l'URSS.

Mars 1944 - 26 : Miliciens et Allemands donnent l'assaut au maquis des Glières en Haute-Savoie

Avril 1944
- 10 : Les Russes reprennent Odessa.
- 13 : Occupation de Budapest par la Wehrmacht.

Mai 1944 - 8 : Le jour-J pour l'opération Overlord est fixé au 5 juin

Juin 1944
- - 4 : Les forces alliées entrent dans Rome.
- - 6 : L'opération Overlord est lancée par les Alliés, pour envahir la Normandie (D Day). 176 000 hommes débarquent sur les côtes normandes.
- - 10 : Massacre de 642 victimes d'Oradour-sur-Glane par les SS.
- - 12 : Le Premier ministre britannique Winston Churchill visite les plages du débarquement.

Juillet 1944
- - 9 : : les ruines de Caen sont libérées par les Britanniques après de terribles bombardements
- - 20 : Winston Churchill visite les ruines de Caen.

Août 1944
- - 7 : Troisième visite de Winston Churchill sur le front de Normandie. Débarquement en Provence.
- - 25 : Paris est libéré. Le général De Gaulle défile triomphalement sur les Champs-Élysées

Septembre 1944
- - 2 : Les troupes alliées entrent en Belgique.
- 5 et 6 : Bombardement du Havre (Normandie) sans raison véritable qui fit plus de victimes civiles que militaires.
- - 10 : Conférence Churchill-Roosevelt à Québec, consacrée surtout à l’avenir de l’Allemagne. Le plan Morgenthau propose d’en faire un pays essentiellement agricole.
- Les troupes alliées entrent en Allemagne.

Octobre 1944
- - Bataille d'Aix-la-Chapelle : le 21 la Wehrmacht y capitule et la ville devient la première grande ville allemande prise par les alliés à l'ouest.
- - 14 : Athènes est libérée par les Alliés.
- - 23-26 : La moitié de la marine japonaise est détruite au golfe de Leyte.
- - L'Amiral Horthy est renversé par les Croix-Fléchées.

Novembre 1944
- - 11 : Winston Churchill assiste au défilé sur les Champs-Élysées aux côtés du général de Gaulle.
- - 23 : Leclerc et sa 2e DB libèrent Strasbourg, respectant ainsi le serment de Koufra

Décembre 1944 - 16 : Contre-offensive allemande dans les Ardennes

[modifier] Europe

16 février : La Royal Air Force lance sur Berlin la plus violente attaque aérienne depuis le début du conflit. 2500 tonnes de bombes sont larguées.
25 mai : Référendum en Islande qui décide de l'indépendance totale vis à vis du Danemark et de l'institution d'une république.
7 juin : Arrestation du roi Léopold III de Belgique qui est emmené en Allemagne.
17 juin : Proclamation à Thingvellir de l'indépendance de la République d'Islande - jusque là rattachée au royaume du Danemark - le jour du 133ème anniversaire de la naissance de Jón Sigurðsson, le chef du mouvement pacifiste islandais. Sveinn Björnsson est élu président de la République islandaise (fin en 1952).
Juin : Bombardement de Londres par les missiles V1. Avance russe en Europe de l’Est.
20 juillet : Attentat manqué contre Hitler à son quartier général de Rastenburg. Cette conspiration organisée surtout par des officiers supérieurs va être suivie d’une répression féroce.
2 septembre : Entrée en Belgique des forces américano-britanniques qui libèrent Bruxelles le 3 septembre.
4 septembre : Les alliés marchent sur le Rhin et occupent Anvers.
8 septembre : Les premiers missiles V2 sont lancés sur Londres à une distance de 300 Km, à une vitesse de 650 Km/h. 46% d’entre eux touchent leur cible.

Parachutistes alliés au-dessus des Pays-Bas

17-26 septembre : Echec de l’opération aéroportée Market Garden, la plus importante de la guerre, sur Arnhem. Montgomery voulait prendre les ponts sur la Meuse, le Waal et le Rhin.
14 octobre : Le maréchal Rommel, soupçonné de complicité dans l’attentat de Rastenburg, est contraint de se suicider.
Octobre : Les premiers essais de V3 sont réalisés près de Nuremberg. Cette arme aurait un rayon de destruction deux fois supérieur à celui des V1 et des V2.
28 novembre : Grève générale insurrectionnelle à Bruxelles, à la suite de l’obligation faite aux résistants de rendre les armes.
16 décembre : Contre-offensive allemande dans les Ardennes. Contre-offensive alliée dans les Ardennes. L’encerclement de Bastogne est brisé (26 décembre).

Espagne :
- Opération sur le Val d'Aran de la Junte d’union nationale (communiste).
- Misère générale, pénurie, famine.
Royaume-Uni :
- Loi Butler sur l’éducation, qui place le système éducatif sous la tutelle d’un ministère spécifique et le réorganise en trois cycles distincts. L’obligation scolaire est portée à 15 ans.
- Le ministère de l’Agriculture accorde 215 millions de £ d’aide aux fermiers en 1944 (+198% en quatre ans).

[modifier] France

1^er janvier : Création des FFI (Forces françaises de l'intérieur) qui regroupent différentes formations militaires de la Résistance.
18 février : Lors de l’opération “Jéricho”, 19 avions anglais attaquent la prison d’Amiens pour permettre aux prisonniers français de s’évader.
21 février : Les Allemands exécutent le résistant Missak Manouchian et 22 membres de son groupe appartenant aux FTP MOI (Franc-tireurs partisans-Main-d’œuvre immigrée).
22 mars : Suicide de Pierre Brossolette pour ne pas céder sous les tortures de la Gestapo.
Mars : Action du maquis des Glières.
21 avril : Ordonnance du gouvernement provisoire (de Gaulle) sur l’organisation des pouvoirs publics à la libération.
- Le gouvernement provisoire de la République française, présidé par le général de Gaulle, accorde le droit de vote aux femmes : "Ordonnance du droit de vote et d'éligibilité". Ce n'est que le 29 avril 1945 que les femmes pourront exercer pour la première fois ce deroit (aux élections municipales). Le 21 octobre suivant, elles votent pour élire, comme les hommes, les membres de l'Assemblée Constituante. Un mois plus tard, les 23 et 30 novembre, elles retournent aux urnes (pour les cantonales).

(Rappelons que les Suédoises purent voter dès 1886 aux élections locales et que leur éligibilité fut acquise en 1907. Les 3 autres pays nordiques suivirent l'exemple peu après. Allemandes et Néerlandaises bénéficièrent du droit de vote en 1919.)

2 juin : Le Comité français de la Libération nationale se proclame Gouvernement provisoire de la République française.
3 juin : Début de la Quatrième République.
6 juin : Débarquement des forces britanniques, américaines et canadiennes en Normandie, baptisé opération Overlord (850 000 anglo-canadiens, 1,2 millions d’Américains). Préparé par des parachutages puis d’intenses bombardements aéronavals, le débarquement commence à 6 h 30. Le soir du 6 juin, les Alliés n’ont pas atteint tous les objectifs fixés, mais ont pu établir de solides têtes de pont.
9 juin : Massacre de Tulle.
10 juin : Massacre d'Oradour-sur-Glane par mesure de représailles après une attaque menée par des maquisards. La division SS Das Reich exécute ou fait brûler vifs les 642 habitants du village.
14 juin : De Gaulle arrive en Normandie et se rend à Bayeux où il s’installe dans ses fonctions de premier commissaire de la République.
27 juin : Prise de Cherbourg par les Américains.
Les Anglo-Canadiens poursuivent difficilement l’offensive dans la région de Caen qui est libérée le 9 juillet.
11 juillet : L’avancée britannique est arrêtée sur l’Orne par les Allemands.
21 juillet : Les Allemands, aidés par les miliciens, attaquent le Vercors où se sont réfugiés des milliers de maquisards qui ne reçoivent pas des Alliés les secours attendus. Les Allemands exercent des représailles meurtrières contre la population civile.
25 juillet : Les Américains déclenchent l’offensive Cobra vers le sud-ouest de la Normandie qui aboutit le 31 juillet à la percée d’Avranches (Patton).
31 juillet : Départ du dernier convoi de déportés qui quitte le camp de Drancy pour Auschwitz.
1^er août : La 2e division blindée du général Leclerc débarque en Normandie.
4 août : Les Américains s’emparent de Rennes. La Bretagne est peu à peu libérée, en direction du sud et du port de Brest, qui est atteint le 7 août.
7 août :
- Parution du premier numéro du quotidien régional Ouest-France.
- Opération Anvil. Débarquement franco-américain en Provence, entre Marseille et Nice. La résistance allemande est très faible.
9 août : Libération du Mans.
12 août : Charles de Gaulle se voit décerné le titre de « Citoyen d'Honneur de la Ville de Lille »
15 août : Libération de Chartres.
16 août : Libération d’Orléans.
19 août : Début de l’insurrection de Paris.
20 août : Pétain, arrêté par les Allemands, est emmené à Belfort. Il est transféré en Allemagne, à Sigmaringen, avec Pierre Laval le 7 septembre.

Défilé sur les Champs-Élysées le 26 août 1944

24-25 août : Libération de Paris. Avec l’acquiescement des Américains, la 2e DB de Leclerc prend le contrôle de la capitale où l’insurrection a repris après une trêve. La reddition allemande est signée l’après-midi du 25 août. Quelques heures plus tard, de Gaulle entre dans la ville.
22 août : Libération de Toulon.
23 août : Libération de Marseille.
3 septembre : Libération de Lyon.
12 septembre : Jonction près de Dijon des troupes venant de Provence et de Normandie.
15 septembre : Création des « cours spéciales de justice ».
17 septembre : Libération de Nancy.
23 septembre : Le gouvernement provisoire décide l’amalgame des FFI dans l’armée régulière. Les FTP se transforment en milices patriotiques.
De Gaulle effectue dès septembre des voyages en province pour affirmer l’autorité du Gouvernement provisoire.
5 octobre : Une ordonnance du GPRF donne le droit de vote aux femmes.
28 octobre : On institue auprès des « cours spéciales de justice » des « chambres civiques » chargées de prononcer des peines d’indignité nationale (privation des droits civiques).
23 octobre : La Grande-Bretagne, les États-Unis et l’Union soviétique reconnaissent le gouvernement provisoire.
28 octobre : Dissolution des milices patriotiques. Les communistes protestent et reconstituent les milices sous un autre nom.
18 novembre : Création de la Haute-Cour de justice qui jugera les responsables du régime de Vichy.
23 novembre : Leclerc libère Strasbourg, libération par les américains du camp du struthof.
Novembre : De Lattre avance par la trouée de Belfort.
25 novembre : Retour du dirigeant communiste Maurice Thorez, qui a passé la guerre en URSS. Il est amnistié par De Gaulle le 27 novembre.
26 novembre : Le MRP (Mouvement républicain populaire), d’inspiration démocrate-chrétienne, tient son congrès constitutif.
François Mitterrand fonde l’UDSR (Union démocratique et socialiste de la Résistance), un parti de centre-gauche qui participera au pouvoir sous la IVe République.
Reconstitution de la SFIO, qui exclue deux de ses membres qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain en juillet 1940 (novembre) et du Parti radical-socialiste (décembre).
14 décembre : Nationalisation des Charbonnages du Nord-Pas-de-Calais.
16 décembre : Offensive des Ardennes, dernier sursaut des forces allemandes.
Décembre : De Gaulle signe à Moscou un pacte d’amitié avec l’URSS.

[modifier] Italie

Janvier : Procès à Vérone des hiérarques fascistes qui ont voté la motion Grandi le 24 juillet 1943. Ciano et d’autres dirigeants arrêtés sont condamnés à mort et exécutés le 11 janvier.
22 janvier : Débarquement anglo-américain à Nettuno et à Anzio, 55 Km au sud de Rome.
28-29 janvier : Un congrès des comités d’Italie du Sud exige l’abdication du roi comme condition d’entrée des antifascistes au gouvernement. Churchill réagit violement en rappelant qu’il ne reconnaissait comme interlocuteurs que Badoglio et le roi. Une période de tension s’ensuit entre antifascistes et Alliés jusqu’au 21 avril.
1^er mars : Une grève spontanée qui éclate à Milan se répand rapidement dans toute l’Italie du Nord.
14 mars : L’URSS établit des relations diplomatiques avec le gouvernement Badoglio.
24 mars : Massacre des fosses ardéatines. Les Allemands exécutent 335 otages à la suite d’un attentat à Rome Via Rasella contre un détachement de SS.
27 mars : Arrivée en Italie du secrétaire du parti communiste italien Palmiro Togliatti, venu d’URSS.
12 avril : Le roi, sous la pression des Alliés et des antifascistes, annonce son intention de se retirer de la vie publique et de nommer son fils Humbert lieutenant du royaume (12/04).
21 avril : Entrée au gouvernement Badoglio du dirigeant communiste Palmiro Togliatti. Il réclame la constitution d’un gouvernement d’union nationale pour chasser les Allemands et un compromis est élaboré. Le roi doit confier ses pouvoirs au prince héritier qui serait désigné comme lieutenant général du royaume une fois Rome libérée. Les six partis antifascistes acceptent d’entrer dans le gouvernement d’union nationale présidé par Badoglio.
11 mai : Déclenchement à 23 heures de l’offensive finale des Alliés entre le Mont Cassin et la mer Tyrrhénienne. L’objectif est d’éliminer toutes les troupes allemandes au sud de Rome.
18 mai : Les Britanniques occupent Cassino. Les ruines du monastère bénédictin tombent aux mains d’un régiment polonais. Les Américains avancent sur la côte. La bataille de Cassino menée depuis janvier a coûté 115 000 hommes aux Alliés.
3 juin : Pacte de Rome. Reconstitution de la CGIL, qui regroupe tous les syndicats italiens.
4 juin : Les Alliés entrent dans Rome évacuée par les Allemands. Victor-Emmanuel transmet ses pouvoirs au prince héritier.
8 juin : Institution du commandement général des volontaires pour la liberté (Corpo Volontari della Libertà), organe militaire et politique regroupant les cinq formations partisanes sous la direction de Ferruccio Parri, de Luigi Longo, et à partir du mois d’août, du général Cadorna.
10 juin : Les partis antifascistes exigent le départ de Badoglio et forment un nouveau gouvernement sous la direction d’Ivanoe Bonomi, avec Gronchi, Croce, Sforza, De Gasperi, Togliatti, Saragat. Ce dernier mène l’épuration avec mollesse. Il prévoit de confier provisoirement les terres incultes aux coopératives paysannes, mais ce projet de réforme agraire souffre de la mauvaise volonté des propriétaires et de la lenteur calculée de l’administration. La question des institutions divise le gouvernement (retrait des socialistes et du parti d’action), qui est sauvé par les libéraux et les démocrates-chrétiens attachés à la monarchie et les communistes qui refusent de poser le problème constitutionnel avant la libération complète du pays.
4-5 août : Les troupes alliées entrent dans Florence où des partisans se battent depuis quelques semaines contre les troupes allemandes.
26 septembre : Dans une déclaration commune, Roosevelt et Churchill assurent qu’il remettront progressivement aux autorités italiennes l’administration des territoires libérés et invitent le gouvernement à nommer ses représentants à Londres et Washington.
Une zone libérée dans le Piémont par les partisans résiste jusqu’au 22 octobre. La Résistance dans le Nord montre une efficacité accrue et les Allemands se livrent contre elle à une répression atroce comme à Sant'Anna di Stazzema (12 août) ou à Marzabotto dans le Piémont (29 septembre).
3 novembre : Dans une proclamation aux partisans, le général Alexander, qui commande les opérations en Méditerranée, les exhorte à renoncer aux opérations militaires de grande envergure durant l’hiver.
Novembre-décembre : Les partis de gauche mènent campagne pour conférer une plus grande autorité politique et institutionnelle aux Comités de libération. Mais la monarchie, aidée par les Alliés, parvient à réaffirmer son rôle. Après avoir démissionné le 26 novembre, Bonomi forme un nouveau gouvernement.
7 décembre : A Rome, l’Etat-major allié accepte de collaborer avec le Comité de libération nationale de Haute-Italie (CLNAI) lui fournissant armes et matériel pour protéger le potentiel économique de la région et d’y maintenir la loi jusqu’à l’arrivée des Alliés. Le gouvernement Bonomi délègue au CLNAI ses pouvoirs en zone occupée.

Environ un millions d’Italiens sous les drapeaux à la fin de la guerre : 50 000 combattent avec les Alliés dans les divisions régulières (plus 200 000 hommes dans les services non combattants) ; 250 000 dans le maquis ; 400 000 dans les divisions fascistes et allemandes.

[modifier] Europe orientale

1^er janvier : L’Ukraine est reprise par l’Armée rouge, qui prend Olevsk, à l’ouest de Kiev, et atteint la frontière polonaise de 1939.
27 janvier : Leningrad fête la levée du blocus allemand en place depuis deux ans et demi.
17 mars : Entrevue orageuse de Klessheim-Obersaltzberg entre Miklós Horthy et Hitler, à l’issue de laquelle les troupes allemandes occupent la Hongrie par crainte d’un rapprochement du pays avec les Alliés (19 mars).
23 mars : Avec le consentement d’Horthy, les Allemands installent un gouvernement fantoche dirigé par Döme Sztójay qui se lance dans une campagne de terreur contre tous les dissidents et les Juifs hongrois dont plusieurs centaines de milliers sont déportés (premier convoi sur Auschwitz le 28 avril).
Printemps :
- Négociation du Caire entre la Roumanie et les Alliés au : cessation des combats contre l’URSS, déclaration de guerre à l’Allemagne, libre passage des troupes alliées en Roumanie et réparations en contrepartie de la restitution de la Transylvanie du Nord. Le Premier ministre roumain Ion Antonescu refuse les propositions du Caire.
- L’Armée rouge occupe la Bessarabie et la Bucovine.
- Les Britanniques bombardent Budapest en avril.
2 avril : L’Armée rouge occupe une partie de la Roumanie. Des parties de la Bessarabie et du nord de la Bucovine qui étaient roumaines sont rattachées à l’Ukraine.
4 avril : Bombardement massif anglo-américain sur Bucarest.
10 avril : Odessa et reprise (Bataille de Crimée).
26 avril, Grèce : Gouvernement d’union nationale formé au Caire par le social-démocrate Georges Papandreou.
Mai : Accords du Liban. Unification de principe de la résistance grecque et du gouvernement.
8 juillet : Miklós Horthy réussit à stopper les déportations de Juifs a Budapest.
- Depuis 1941, environ 63 000 Juifs hongrois sont mort au « service du travail » sur le front russe ou déportés en tant qu’apatrides. 440 000 Juifs hongrois sur 762 000 sont rassemblés dans des ghettos et déportés entre le 15 mai et le 8 juillet 1944. Une centaine de milliers survivra dans les camps. 105 000 Juif de Budapest sur 230 000 seront victime des déportations après octobre 1944.
13 juillet : Prise de Vilnius. Les Soviétiques réoccupent la Lituanie, qui redevient une république soviétique. Ils exécutent environ 2 000 personnes pour collaboration avec les Allemands et déportent de nombreux anticommunistes vers la Sibérie.
18 juillet : Avance russe en Europe de l’Est. L’armée rouge du maréchal Constantin Rokossovski, aidée de quelques contingents polonais, entre en Pologne.
23 juillet : Le gouvernement soviétique encourage la création d’un Comité polonais de libération nationale, composé principalement de communistes qui s’installe à Lublin et se proclame gouvernement provisoire de Pologne en décembre.
1^er août : Insurrection de Varsovie (fin le 2 octobre).
23 août : Le roi Michel Ier de Roumanie, par un véritable coup d’Etat, limoge Ion Antonescu qui est arrêté, et un gouvernement de coalition, le Front démocratique, est constitué avec des membres des Partis communiste, libéral et national paysan sous la direction du général Constantin Sănătescu.
25 août : Le roi Michel Ier de Roumanie déclare la guerre à l’Allemagne et à la Hongrie.
26 août : Libération de Bucarest.
29 août :
- Slovaquie : Insurrection du Conseil national slovaque qui tente de renverser le régime, réprimée par les Allemands.
- Hongrie : Malgré les protestations allemandes, Miklós Horthy charge le général Géza Lakatos de former un cabinet « mixte » en parti fidèle au régent, qui tente de revenir à une politique de neutralité.
30 août : L’armée Rouge entre à Bucarest déjà libérée.
31 août : Les Tziganes du camp d’Auschwitz-Birkenau sont tués par le gaz.
Août : La Moldavie, reprise par l’Armée rouge, réintègre l’URSS. A la fin du mois, on se bat en Pologne et en Roumanie.
8 septembre : Offensive des Carpates. Les Soviétiques entrent en Hongrie et en Bulgarie.
12 septembre : La Roumanie signe l’armistice à Moscou puis retourne les armes contre l’Allemagne et la Hongrie.
15 septembre : Les Soviétiques sont à Sofia.
Septembre :
- L’armée hongroise s’engage en Transylvanie du Sud contre les troupes roumaines et soviétiques.
- Les armées soviétiques joignent les forces de Tito et lancent une offensive contre l’armée d’occupation allemande en Yougoslavie.
- Retour des troupes soviétiques en Estonie. Plus de 60 000 Estoniens s’enfuient en Suède ou en Allemagne pour échapper au retour du pouvoir communiste.
- La Bulgarie rejoint le camp des alliés.
2 octobre : Le soulèvement de Varsovie est écrasé par les Allemands, qui détruisent systématiquement la ville après avoir déporté la population.
7 octobre :
- Les Soviétiques envahissent la Hongrie, alors qu’Horthy vient d’envoyer une délégation d’armistice à Moscou.
- Soulèvement des déportés d’Auschwitz, qui sont massacrés.
9-18 octobre : A Moscou, Churchill et Staline se partagent les Balkans en zones d’influence.
13 octobre : Athènes et le Pirée sont libérés par les Britanniques.
15 octobre : Horthy annonce à la radio qu’il a demandé l’armistice et donne l’ordre de cesser le combat. Les Allemands prennent aussitôt position sur les points stratégiques. Un commando enlève le fils de Horthy. Ce dernier cède.
16 octobre : Le régent de Hongrie Miklós Horthy signe la nomination comme Premier ministre du chef des nazis hongrois, les « Croix fléchées », Ferenc Szálasi. Celui-ci lance les Hongrois dans la poursuite de la lutte aux côtés de la Wehrmacht en déroute. Le génocide des Juifs reprend. Les Croix fléchées se livrent à la terreur. Ils capturent les chefs de la résistance militaire et les font exécuter, avec de nombreux autres résistants civils, patriotes, communistes et autres et reprennent la déportation des Juifs (décembre).
18 octobre :
- Albanie : Enver Hodja et les partisans communistes chassent les Allemands de Tirana.
- Grèce : Le gouvernement de Georges Papandreou arrive en Grèce. Rupture entre les communistes grecs et le gouvernement de Georges Papandreou.
20 octobre : Les Allemands sont chassés de Belgrade par la résistance yougoslave.
3 décembre : Les communistes déclenchent à Athènes une grève générale insurrectionnelle. Les troupes britanniques interviennent. Début de la guerre civile grecque.
6 décembre : Un gouvernement à participation communiste est formé par le général Nicolae Rădescu en Roumanie.
22 décembre, Hongrie : Une Assemblée provisoire nationale s’installe à Debrecen et élit un gouvernement provisoire présidé par le général Béla Miklós de Dálnok.

L’URSS est le plus touché des pays combattants avec 7,5 millions de soldats tués entre 1941 et 1944. La Russie d’Europe est totalement dévastée. 20 millions d’hommes sont morts pendant la guerre.

[modifier] Afrique

11 janvier : Le parti nationaliste Istiqlal publie un manifeste pour l’indépendance du Maroc.
30 janvier : La France libre réunit la conférence de Brazzaville (fin le 8 février). De Gaulle affirme la nécessité d’engager les colonies « sur la route des temps nouveaux ». L’idée d’autonomie dans les colonies est écartée.
20 février : Mutinerie à Luluabourg dans le Kasai.
4 avril, Algérie : entrée au Comité français de la Libération nationale de deux communistes, François Billoux et Fernand Grenier.
5 juillet : Décret amputant le Soudan français de près de 300 000 Km² et de plus de 120 000 habitants : une partie des cercles de Kayes, Nioro, Nema et Tombouctou sont attribués à la Mauritanie.
30 novembre : Mutineries de Thiaroye, au Sénégal. Les « tirailleurs » réclament l’égalité de solde et de prime de démobilisation avec les soldats français. La répression fait 35 morts, 35 blessés graves et 15 mutins sont condamnés.
Les accords de janvier 1941 et de décembre 1944 rendent à Hailé Sélassié le gouvernement de l’Ethiopie.

Conférence sur l’Afrique organisée à New York par la CAA. Elle fait renaître l’idée d’un Ve Congrès panafricain.
Création à Londres de la Panafrican Federation (PAF).
Premiers Africains au Conseil législatif au Kenya.
Augmentation de la production agricole et baisse du prix des denrées au Congo belge.
Création de l’Association des Etudiants de Stanleyville.
Recul de l’instruction en Algérie : huit Arabes sur neuf sont illettrés, alors qu’en 1847 « l’instruction en Arabe était assez générale, du moins en ce qui concerne lire, écrire et compter ».

[modifier] Proche-Orient & monde arabe

25 septembre : Congrès préparatoire au Protocole d’Alexandrie.
7 octobre : Protocole d'Alexandrie. Création d’une ligue des États arabes, formée de tous les États arabes indépendants souhaitant y adhérer. Un conseil de la Ligue représentera sur pied d’égalité les États membres. Les décisions du conseil seront exécutoires et obligatoires. Le retour à la force est proscrit entre les pays de la LEA et le conseil assurera la médiation dans tout différend. La souveraineté et l’indépendance du Liban sont rappelées. Le comité rappelle son soutient à la cause de l’indépendance des arabes de Palestine, demande le maintient de l’arrêt de l’immigration juive et la sauvegarde des terres arabes.
6 novembre : Deux jeunes Israéliens, Eliahou Hakim et Eliahou Bet Zouri, fusillent au Caire dans sa voiture lord Moyne, haut-commissaire de Londres au Proche-Orient. Ce-dernier avait refusé l’accostage du Struma, un bateau de Roumanie amenant 700 réfugiés dont 300 enfants d’Europe centrale. Le bateau repoussé a été torpillé en mer Noire. Arrêtés aussitôt, Hakim et Bet Zouri sont pendus dans leur prison du Caire en 1945 par le gouvernement du roi Farouk Ier sous les ordres du protectorat britannique.

La Grande-Bretagne et les États-Unis signent un acte pétrolier, s’accordant sur le « principe d’un accès égal » au pétrole du Moyen-Orient.
La CASOC, compagnie américaine disposant des plus importantes concessions pétrolières du Moyen-Orient, prend le nom d’Arabian American Oil Company (ARAMCO) et renforce ses liens avec le royaume saoudien.
Arabie Saoudite : les Américains se lancent dans un programme de construction d’infrastructure de transports, de dispensaires, d’écoles professionnelles et d’irrigation.
1,76 millions d’habitants en Palestine, dont 1,2 millions d’Arabes et 550 000 Juifs. La population arabe a doublée depuis 1922.

[modifier] Asie & Inde

2 mai : Prise de Rangoon par le Japon.
6 mai : Gandhi est libéré. Il essaye en vain de traiter avec Jinnah.
9 mai, Chine : Les Japonais lancent une offensive dans le Henan et franchissent le fleuve Jaune.
Mai : Premier bombardements de B 29 américains sur le Kyushu.
18 juillet, Japon : Démission du gouvernement dirigé par le général Hideki Tōjō, au pouvoir depuis 1941.
22 juillet : Le général Kuniaki Koiso est nommé Premier ministre du Japon.
1^er août, Thaïlande : Le gouvernement Phibun Songkram, pro-japonais, est renversé en juillet. Khuang Abhaiwongse (Pridi) prend le pouvoir et se montre solidaire des Alliés.
20 octobre : Débarquement américain au golfe de Leyte (Philippines). Malgré l’emploi de kamikaze contre les navires américains à partir du 25 octobre, les Japonais sont vaincus après une grande bataille navale (23-29 octobre). La marine japonaise ne constitue plus une menace.
Novembre : En Chine, les Japonais ont pris toutes les bases de bombardement américaines, sauf Chongqing. Au Japon, les Américains bombardent les villes.
22 décembre : Võ Nguyên Giáp crée l’Armée populaire vietnamienne.

Devant la dégradation de la situation en Inde, lord Wavell presse Londres de négocier la formation d’un gouvernement intérimaire mais se heurte à Churchill. Les grèves et les manifestations se multiplient. Les difficultés consécutives à la guerre (pénurie alimentaire, inflation), provoquent des émeutes.
Famine au Vietnam (hiver 1944-printemps 1945).
Tibet : Ouverture d’une école britannique à Lhassa, qui doit rapidement fermer en raison de l’opposition monastique.

[modifier] Indonésie

Révolte paysanne provoquée par l’abus des réquisitions de riz par les Japonais.
Les difficultés des forces de l’Axes (été) favorisent l’organisation d’un mouvement anti-japonais. Le 7 septembre, le premier ministre japonais promet l’indépendance « pour un avenir très proche ».
Après la libération des Pays-Bas, les Hollandais installent à Brisbane un gouvernement provisoire des Indes néerlandaises et rassemble fonctionnaires et troupes pour partir en Indonésie. Le gouvernement de la reine reconnaît « le droit légitime de l’Indonésie d’avoir une existence nationale propre » mais ne prévoit pas la disparition des liens de dépendance.

[modifier] Océanie & Pacifique

Mars : Les Japonais reculent dans le Pacifique.
14 juin : Débarquement américain à Saipan, dans les îles Mariannes. Cette tête de pont doit permettre le débarquement de 150 000 hommes (voir aussi Opération Forager).
15 juin : Bataille de Saipan (fin le 9 juillet).
15 octobre : Le contre-amiral japonais Arima s’écrase sur un porte-avion américain : c’est le premier « kamikaze ».
19 octobre : Une école formant des « kamikazes » s’ouvre à Formose pour des volontaires âgés de seize à vingt-trois ans.

Australie : Démobilisation des Black Diggers, soldats d’origine aborigène. Plusieurs milliers d’Aborigènes mobilisés pendant la guerre, qui ne touchaient qu’une part infime de la solde, sont privés de pension de guerre.

[modifier] Amériques

[modifier] Canada

1^er août : Création du Ministère de la Santé nationale et du Bien-Être social. « Adoption du programme fédéral des allocations familiales; vive opposition chez les traditionalistes du Québec qui y voient une atteinte à l’autonomie provinciale et à la conception chrétienne de la famille ».
8 août : Gouvernement de Maurice Duplessis (Union nationale) au Québec.

Crise de la conscription.
Les banques perdent le droit d’émettre de la monnaie, un privilège réservé dorénavant à la Banque du Canada.

[modifier] États-Unis

10 mai : Déclaration de Philadelphie. L'Organisation internationale du travail (OIT) marque la préoccupation des États et de la société civile en matière de droits de l'homme.
1^er juillet : Ouverture de la Conférence économique de Bretton Woods (New Hampshire) réunissant 44 pays, dont l’URSS.
22 juillet : Accords de Bretton Woods. Création du FMI et de la Banque mondiale (BIRD). Les États-Unis imposent leur monnaie, seule capable de convertibilité en or.
21 août-7 octobre : Plan de Dumbarton Oaks chargé d’étudier la création d’une Organisation des Nations unies.
7 novembre : Franklin D. Roosevelt est réélu pour la 4e fois à la présidence contre le conservateur républicain Thomas Dewey). Il a bénéficié du soutient du syndicat C.I.O. par le biais du Comité d’Action Politique.

Grèves de mineurs. Loi anti-grève Smith-Connaly.
G.I. Bill of Rights prévoyant une aide publique à la reconversion des combattants.
700 000 chômeurs. Le PNB (213 milliard de dollars) a doublé depuis 1940. Les bénéfices des entreprises sont passés de 6,4 milliards de dollars en 1940 à 10,8 en 1944.
Reprise de la natalité.

[modifier] Amérique latine

26 janvier : Le président argentin Pedro Pablo Ramírezrompt les relations diplomatiques de l’Argentine avec l’Allemagne et le Japon.
25 février : Le général Edelmiro Julián Farrell, hostile aux alliés, devient président en Argentine (fin en 1946). Il succède au général Ramírez à la faveur d’une lutte intestine à l’armée.
8 mai, Costa Rica : Calderón, qui s’appui sur les communistes et l’Eglise catholique, fait élire président du Costa Rica Teodoro Picado Michalski au terme d’une procédure frauduleuse (fin en 1948).
9 mai : Le dictateur salvadorien Maximiliano Hernández Martínez est renversé.
31 mai : Une rébellion populaire ramène au pouvoir en Équateur le leader populiste en exil José María Velasco Ibarra. Il tente de démocratiser le régime (Constitution et élections en 1945).
7 juin : Juan Perón devient vice-président de l'Argentine.
29 juin : Le dictateur guatémaltèque Jorge Ubico, privé de soutient, doit démissionner devant l’agitation sociale. La junte qui le remplace (Juan Federico Ponce Vaides) tente de passer outre les demandes de démocratisation.
20 octobre : Révolution au Guatemala (fin en 1954). Les militaires s’emparent du pouvoir et annoncent des élections législatives et présidentielles pour décembre. Un universitaire exilé, J.J. Arévalo, est élu avec 85% ses suffrages exprimés, ouvrant une période de dix ans de démocratisation (début le 15 mars 1945). Les communistes soutiennent activement son gouvernement tandis que la droite complote (près de trente tentatives de coup d’État en cinq ans).

En Colombie, après l’échec d’une tentative de coup d’État menée par les militaires proches des conservateurs (mars), le président López déclare l’état de siège et décrète de nouvelles mesures favorables aux syndicats, dont le closed shop.
Au Nicaragua, le dictateur Somoza répond à l’agitation sociale en promettant qu’il ne chercherait pas à obtenir un nouveau mandat de huit ans lors des élections de 1947.
Création de la Fédération syndicale des travailleurs des mines en Bolivie.
Brésil : Un corps expéditionnaire de 25 000 hommes est envoyé en Italie (451 tués, 2000 blessés).

[modifier] Arts et cultures

Article détaillé : 1944 au cinéma.

Article détaillé : 1944 en musique.

Article détaillé : 1944 en littérature.

Article détaillé : 1944 en BD.

Article détaillé : 1944 à la télévision.

2 août : A La Corogne (Espagne), alternative du matador Luis Miguel González Lucas dit « Luis Miguel Dominguín ».
4 octobre : Pablo Picasso annonce qu’il adhère au parti communiste.
6 octobre : Inauguration à Paris du Salon d’automne, baptisé Salon de la Libération (Pablo Picasso, Paul Klee, Joan Miró, Max Ernst, Nicolas de Staël).
20 octobre : Exposition Jean Dubuffet à Paris.

[modifier] Sciences & techniques

Article détaillé : 1944 en science.

Article détaillé : 1944 en aéronautique.

[modifier] Sports

Hockey sur glace : Les Canadiens de Montréal remportent la Coupe Stanley.
Rugby à XIII : les 16 et 17 septembre, à Toulouse, les anciens dirigeants des clubs de la division Nationale (obligés de jouer au rugby à 15 d'octobre 1940 à juin 1944 pour sauver leur club) tiennent réunion et relancent tant la Ligue Française de Rugby à XIII que le Rugby à XIII en France
Article détaillé : 1944 en sport