Marie Couette

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Marie Couette, née le 14 juillet 1898 dans le Cher, morte le 5 octobre 1974, était une employée des PTT. Militante de la Fédération CGT des PTT, communiste, Résistante, elle siègea à l'Assemblée consultative provisoire, installée en 1944. Elle fut la première femme à siéger au Bureau confédéral de la Cgt: élue en avril 1946, lors du 26^e Congrès, elle quittait la direction de la CGT en novembre 1949.

[modifier] repères biographiques

Fille d'un facteur, tôt orpheline de sa mère, elle travaille dès ses 14 ans comme ouvrière en ganterie. Elle étudie malgré tout et passe le brevet, qui ouvre les portes des concours administratifs. Elle entre par cette voie aux PTT. Elle est nommée dame-employée aux Chèques postaux de Paris en 1921. Ce n'est que depuis 1918 que les PTT ont été autorisés par la loi à ouvrir ce service qui a besoin de main d'œuvre. Marie Couette y adhère en 1924 à la CGTU Confédération générale du travail unitaire et au Parti communiste. Au sein de la CGTU, elle est élue à la commission féminine centrale en 1925. Elle milite également dans la fédération des PTT de cette confédération: en 1926 elle en est membre du bureau fédéral. Lors de la réunification syndicale, en 1936, secrétaire de la section des chèques postaux, elle est élue membre de la Commission éxécutive de la fédération "postale" CGT, responsabilité dont elle est écartée en 1938, comme la plupart des "ex-CGTU". Avant la guerre de 1939-1945, la Fédération CGT des PTT est le lieu de très durs affrontements entre les anciens "unitaires" (communistes) et les anciens "confédérés", majoritaires, qui se situent dans le courant animé par René Belin. Anticommunistes, pacifiste à tout prix, partisans d'accomodements avec l'Allemagne hitlérienne après les accords de Munich ^{citation nécessaire}, ils excluent dès 1938 les communistes de toutes responsabilités syndicales au niveau fédéral.

Révoquée des PTT en octobre 1940, Marie Couette participe activement à la Résistance au sein du mouvement syndical clandestin aux PTT et à la Résistance communiste. Elle est arrêtée en juin 1943, et c'est de la prison parisienne de la Petite Roquette qu'elle est libérée le 17 aout 1944. Elle est désignée en novembre 1944, par la CGT, pour siéger à l'Assemblée consultative provisoire. Elle fait partie de cette Assemblée jusqu'en octobre 1945. Membre de la Commission Administrative de la CGT en mars 1945, elle est élue, lors du 26^e Congrès de la CGT, en avril 1946, au Bureau confédéral. Elle quitte cette responsabilité en 1949 pour raison de santé.

Elle a été aussi membre de la Commission centrale de contrôle financier du Parti communiste français de 1945 à 1950.

[modifier] sources

• article "Marie Couette", dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 23, 1984.
• L'Humanité, 8 octobre 1974: Marie Couette est morte, notice nécrologique.
• Georges Frischmann: Histoire de la Fédération CGT des PTT, éditions sociales, 1967.
• Le relais, IHS CGT-PTT, numéro 23-2004: article "Marie Couette", signé J-C. Lourdez.