Histoire de la Crète
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[modifier] Crète préhistorique
On connaît peu de choses sur l’apparition de l’ancienne civilisation crétoise du fait du peu de témoignages qui nous sont parvenus. Cela contraste avec les palais, les maisons, routes, peintures et sculptures qui eux existent toujours.
L’histoire crétoise est baignée de légendes (telles que celles du roi Minos, de Thésée, du Minotaure, de Dédale ou d’Icare) qui nous sont parvenues par le biais d’historiens et de poètes grecs. A cause du manque de témoignages, la chronologie de Crète est basée sur le style des poteries égéenne et du Proche-Orient, de sorte que les frises chronologiques de la Crète ont été réalisées en cherchant des objets commercialisés avec d’autres civilisations (égyptienne par exemple) - une méthode courante. Pour les temps plus anciens, la datation au carbone 14 de restes organiques et de charbon de bois offre des dates indépendantes. A partir de ces éléments, on pense que la Crète est habitée à partir du 7e millénaire av. J.-C.
L’installation d’humains est certifiée depuis le néolithique. Des restes datant du paléolithique auraient été retrouvés mais aucune preuve n’est pour l’instant assez convaincante, cependant il semble que l’idée d’une occupation depuis le paléolithique se renforce[1]. La faune de Crète était alors une faune pléistocène avec des hippopotames nains -dont des restes ont été découverts sur le plateau de Katharos dans les monts du Lassithi-, des chevaux nains, des éléphants nains, des cerfs nains (Praemegaceros cretensis), des rongeurs géants, des insectivores, des blaireaux, et une sorte de loutre terrestre. Il n’y avait pas de grands carnivores. La plupart de ces animaux disparurent à la fin de la dernière glaciation. Il n’est pas certain que l’homme ait joué un rôle dans cette extinction, que l’on retrouve sur d’autres îles de Méditerranée comme en Sicile, à Chypre et Majorque. Jusqu’à maintenant, aucun ossement de cette faune endémique n’a été retrouvée dans les sites néolithiques.
Les premiers habitants introduisent alors du bétail, des moutons, chèvres, cochons et chiens, mais également la culture des céréales et des légumes. Jusqu’à présent Knossos, dont l’occupation du site remonte au 7ème millénaire avant JC (couche X), demeure le seul site acéramique (ou précéramique). Le site couvrait alors 350 000 m². les rares ossements retrouvés sont ceux d’animaux mentionnés ci-dessus mais aussi de cerfs, de blaireaux, de martres et de souris : l’extinction de la mégafaune locale n’a pas laissé beaucoup de gibier. La poterie néolithique a été retrouvée à Knossos, les grottes de Lera et de Gerani. Le néolithique tardif a vu la prolifération de sites, montrant ainsi une croissance de la population. Au cours de cette période l’âne et le lapin sont introduits sur l’île, le cerf et l’agrimi chassés. L’agrimi, une chèvre sauvage, conserve les traits des premières domestications. Chevaux, daims et hérissons ne sont attestés qu’à l’époque minoenne pour l’instant.
Les céramiques du néolithique évoluent tout au long de cette période. Simples et sans décorations au début du néolithique, elles deviennent par la suite plus sophistiquées, avec des gravures. De couleur noire et rouge, ces céramiques étaient cuites dans des fours ouverts. Les premières statuettes apparaissent à cette époque, faites d'argile, de pierre, d'ardoise ou de marbre. A la fin du néolithique, elles représentent généralement des figures féminines avec les parties du corps relatives à la fécondité mises en valeurs (ventre, cuisses, seins)
[modifier] Crète minoenne et mycénienne
Article principal: civilisation minoenne
Jusqu’au XVe siècle av. J.-C., la Crète était occupée par un peuple qui ne parlait pas le grec ; en témoigne leur langage écrit (linéaire A) qui, bien qu’il ne soit pas encore déchiffré, n’est pas du grec. Les tablettes inscrites en Linéaire A ont été retrouvées en nombre en Crète, et assez peu dans les îles de la mer Egée. Les Crétois (que l’on appelle à cette époque les Minoens) se sont établis dans de nombreuses îles autour de la Crète. Les sites étant clairement identifiés comme minoens incluent Rhodes, Kéa, Cythère, Milo et surtout Thera (Santorin) qui est le site le plus connu. Les archéologues depuis Sir Arthur Evans ont identifié et mis à jour le palais de Knossos, le plus célèbre site minoen. D’autres palais tels que celui de Phaistos présentent de magnifiques palais de pierres construits sur plusieurs étages, comportant un système d’égouts : la reine possédait un bain et des toilettes équipées d’une chasse d’eau. Les techniques hydrauliques utilisées sont d’un très haut niveau.
Il n’y avait pas de murs défensifs autour de ces complexes.
Les poteries du XVIe siècle av. J.-C. et autres vestiges retrouvés en Grèce continentale montrent que les Minoens avaient des contacts très importants avec le continent. Au 16ème siècle, un important tremblement de terre provoqua des destructions importantes en Crète et à Santorin mais semblent avoir été rapidement réparées. Mais aux environs de 1500 av JC, une éruption volcanique provoqua la destruction partielle de l’île de Santorin, rejetant 4 fois plus de matière que lors de l’éruption du Krakatoa. Le tsunami ainsi créé dans la mer Égée rejeta de la pierre ponce jusqu’à 250 mètres au-dessus du niveau de la mer sur les pentes de l'île d’Anafi, 27 kilomètres plus à l’est. Toutes les flottes le long de la côte nord de l’île furent détruites et John Chadwick suggère que l’hégémonie des flottes crétoises avait préservé l’île des continentaux parlant le grec. La catastrophe qui semble avoir mis fin définitivement aux palais crétois serait survenue vers 1450 av. J.-C. quand tous les sites à l’exception de Knossos furent détruits par le feu. Les Mycéniens, venus de Grèce, prirent possession de Knossos, reconstruisirent certaines parties à leur convenance. Un nouveau système d’écriture, le linéaire B fut apporté par cette civilisation et nous montre que les Crétois de cette époque parlaient désormais un dialecte grec.
[modifier] De la période classique à la période byzantine
Pendant les périodes classiques et hellénistiques, la Crète était constituée de cités-états se combattant les unes les autres et abritant des pirates. Gortyne, Kydonia (La Canée)et Lyttos se disputaient la suprématie de l’île, s’attaquant continuellement aux autres, invitant dans leurs querelles des puissances telles que la Macédoine, et ses rivales Rhodes et l’Égypte Ptolémaïque. Ierapytna (Ierapetra) remporta la suprématie sur l’est de l’île. En -88, Mithridate VI, roi du Pont, en Mer Noire, leva une armée pour stopper l’hégémonie des Romains dans l’Égée. Sous prétexte que Knossos soutenait Mithridate, Marcus Antonius Creticus attaqua la Crète en 71 av. J.-C et fut repoussé. Rome envoya alors Quintus Caecilius Metellus avec trois légions sur l’île. Après trois années de campagne, la Crète fut conquise en -69, valant à Metellus l’ agnomen « Creticus ». Sur les sites archéologiques, il semble qu’il y ait eu peu de gros dégâts associés au transfert de l’autorité romaine : un seul complexe palatial semble avoir été rasé. Gortyne semble avoir eu un comportement pro-romain ce qui lui a valu d’être récompensée et d’être faite capitale d’une province qui comprenait la Cyrénaïque et la Crète. Gortyne était le site de la plus grande basilique de Crète, la basilique Agios Titos (Saint Tite), le premier évêque de Crète, à qui Paul adressa une de ses épîtres. L’église fut commencée au 5ème siècle. La Crète continua de faire partie de l’Empire romain d'Orient ou de l’Empire Byzantin, un peu en retrait culturellement, jusqu’à la prise de contrôle de l’île par les Arabes en 824. L’archevêque de Gortyne (Cyril) fut assassiné et la ville fut complètement dévastée et ne fut jamais réoccupée. Candie (Héraklion), une ville construite par les Arabes, fut faite capitale de l’île. En 960, Nicéphore II Phocas reconquiert la Crète pour les Byzantins qui la détiennent jusqu’en 1204.
[modifier] Crète vénitienne et ottomane
Lors du partage de l’Empire byzantin après la capture de Constantinople en 1204 lors de la quatrième croisade, la Crète est finalement acquise par les Vénitiens, qui en auront la possession pendant plus de quatre siècles. Pendant l’occupation vénitienne, la population grecque est alors exposée à la culture de la Renaissance. Une littérature florissante en dialecte crétois voit le jour sur l’île. L’œuvre la plus célèbre de cette époque est le poème Erotokritos de Vitsentzos Kornaros (Βιτσένζος Κορνάρος). Une autre figure majeure de la littérature de cette époque est Georgios Hortatzis, auteur d’Erophile. Le peintre Domenikos Theotokopoulos, plus connu sous le nom d’El Greco, est né en Crète pendant cette période et fut formé à l’art des iconographies byzantines avant de rejoindre l’Italie, et par la suite l’Espagne.
Au XVIIe siècle, Venise fut chassée de Crète par l’Empire ottoman, perdant la majeure partie de l’île après le siège de Candie (1649-1669), peut-être le siège le plus long de l’histoire. Le dernier bastion vénitien, Spinalonga, tomba en 1718, la Crète devenant alors partie intégrante de l’empire Ottoman lors des deux siècles suivants. Il y eut des rébellions significatives contre l’occupation turque, particulièrement à Sfakia. Daskalogiannis était un leader rebelle très connu.
Une conséquence de la conquête ottomane fut la proportion importante de conversions à l’Islam. Les estimations de l’époque varient mais, à la veille de la guerre d'indépendance grecque, environ 45% de la population de l’île aurait été musulmane [2]. Ce chiffre déclina rapidement pendant le XIXe siècle et les estimations sur ce chiffre sont conflictuelles, mais, selon les chiffres du recensement de 1881, les Crétois musulmans auraient représenté encore 72 000 personnes (sur un total de 278 908 personnes) à la fin du siècle[3]. Bien qu’une partie de ces musulmans soit des officiels et des soldats de Turquie, la majeure partie était évidemment issue de la population locale, parlant le grec, et effectuant leurs prières musulmanes dans cette langue. On trouve encore aujourd’hui des descendants de ces turco-crétois dans plusieurs pays musulmans. Chaque famille essaie de s’attribuer des ancêtres en Anatolie. Ce qui pourrait s’avérer historiquement vrai si ces ancêtres étaient des Janissaires. Cette possibilité est renforcée par le fait que beaucoup de ces familles ont toujours des liens avec l’ordre derviche des Bektashi, l’affiliation religieuse des Janissaires. Il y avait également des mariages entre Crétois chrétiens et musulmans jusqu’au milieu du 19ème siècle et probablement plus tard. En Crète, comme dans les autres régions ottomanes, on trouvait également des Crypto-chrétiens : des familles qui se disaient musulmanes mais qui conservaient leur identité chrétienne en privé.
La guerre d'indépendance grecque commença en 1821 et la participation crétoise fut importante. Un soulèvement des chrétiens rencontra une vive résistance des autorités turques qui exécuta plusieurs évêques, considérés comme les meneurs. Entre 1821 et 1828, l’île fut le théâtre d’hostilités répétées. Les musulmans se sont regroupés dans les grandes villes fortifiées de la côte nord où il semblerait que 60% d’entre eux moururent de famine et de maladie. La population chrétienne aussi souffrit sévèrement, perdant 21% de sa population. Dans les années 1830, la Crète était devenue une île pauvre et en retard.
Comme le sultan Mahmud II n’avait pas d’armée propre, il dut faire appel à son vassal et rival, le pacha d’Égypte, qui envoya des troupes sur l’île. La Grande-Bretagne décida que la Crète ne devait pas appartenir au royaume de Grèce sur la route de l’indépendance en 1830, craignant que l’île ne redevienne un repaire pour les pirates ou bien une base navale russe en Méditerranée orientale. C’est pourquoi, en 1832, un État grec voit le jour, sans qu’il n’inclue la Crète. L’île est alors administrée par un Albanais d’Égypte, Giritli Mustafa Naili Pasha (connu sous le nom de Mustapha Pacha), qui essaya de créer une synthèse des propriétaires terriens musulmans et de la classe émergente des commerçants chrétiens. Bien que l’historiographie nationaliste grecque dépeigne le Pacha comme une personne oppressive, les observateurs consulaires britanniques et français le décrivent avec prudence, comme pro-britannique, et qui a surtout essayé de gagner le support des Crétois chrétiens plutôt que celui des Crétois musulmans. Il s’est d’ailleurs marié à la fille d’un prêtre et l’autorisa à rester chrétienne. Cependant, en 1834, un comité crétois se réunit à Athènes afin de travailler sur l’union de l’île avec la Grèce. En 1840, Palmerston force l’Égypte à remettre la Crète sous contrôle ottoman direct. Mustapha Pacha ne réussit pas à devenir un Prince de Grèce semi-indépendant et les chrétiens, plutôt que le supporter, se soulevèrent contre lui, poussant la population musulmane à se réfugier une nouvelle fois dans les villes. Une opération navale anglo-ottomane reprit le contrôle de l’île et Mustapha Pasha fut confirmé en tant que gouverneur de l’île, mais, cette fois-ci, sous le contrôle d’Istanbul. Il le restera jusqu’en 1851, où il est appelé à Istanbul, où, malgré son âge relativement avancé (la cinquantaine), il eut une carrière brillante, devenant Grand Vizir plusieurs fois.
[modifier] Crète moderne
Après que la Grèce a obtenu son indépendance, la Crète devint l’objet de disputes et la population grecque se révolta deux nouvelles fois contre l’occupation ottomane (en 1866 et 1897). Les tensions ethniques l’emportèrent sur l’île entre la minorité musulmane dirigeante et la majorité chrétienne. Aidés par des volontaires et des renforts venus de Grèce mais aussi de Grande-Bretagne, d’Amérique, de France et d’Italie, la « Grande révolution crétoise » commença en 1866. Les insurgés réussirent à contrôler la majeure partie de l’arrière-pays, mais, comme à chaque fois, les quatre grandes villes du nord et Ierapetra au sud restèrent aux mains des Ottomans. Parce que la perte de la Crète serait le prélude de pertes de territoires beaucoup plus sérieuses dans les Balkans, le Grand Vizir Ali Pacha arriva sur l’île en octobre 1867 et y resta 4 mois. Ali Pacha était un homme d’une intelligence exceptionnelle, dont les qualités impressionnaient même les observateurs les plus hostiles à l’Empire Ottoman. Ali mit au point une stratégie de reconquête de l’île district par district et fit construite des forteresses à travers l’île qui devaient être la base du pouvoir militaire turc jusqu’à la crise finale de 1896-1898. Plus important encore, Ali créa une loi qui donna aux chrétiens plus d’égalité dans le contrôle de l’administration. Il s’assura ainsi un minimum de coopération politique afin de rétablir l’ordre sur l’île au début de 1869 et presque tous les meneurs rebelles se sont soumis à l’autorité ottomane, y compris le pro-russe Hatzimichalis, resté en exil en Grèce.
Toutefois, un tournant symbolique eut lieu dans les premiers mois de la rébellion en 1866, lorsque les Crétois firent sauter le monastère d'Arkadi, dans lequel 300 hommes et 600 femmes et enfants s'étaient réfugiés. Au moment où les Turcs pénétrèrent dans le monastère, les insurgés, préférant mourir plutôt que de se rendre, mirent le feu au stock de poudre, causant la mort de la plupart des insurgés et de centaines de Turcs. Cet événement créa un choc en Europe et en Amérique du Nord causant un grand tort à la légitimité de l’occupation turque.
Pendant le congrès de Berlin lors de l’été 1878, il y eut une nouvelle insurrection, rapidement maîtrisée par l’intervention britannique et l’adaptation de la loi de 1867, connue comme le pacte de Haleppa.
La Crète devint alors un état semi-indépendant de l’Empire Ottoman avec à sa tête un gouverneur qui devait être chrétien. Des pachas chrétiens tels que Photiades Pasha et Adossides Pasha gouvernèrent l’île dans les années 1880, présidant un parlement dont les libéraux et les conservateurs se disputaient la tête. Les disputes entre les deux partis conduisirent à une nouvelle insurrection en 1889, entraînant avec elle la chute du pacte de Haleppa et ses arrangements. Les grandes puissances, lassées de cette politique entre factions, laissèrent les autorités ottomanes envoyer des troupes sur l’île mais n’anticipèrent pas que le réactionnaire et despotique sultan Abdulhamid II utiliserait ceci comme prétexte pour annuler le pacte de Haleppa et instaurer à la place la loi martiale. Cet acte provoqua un courant de sympathie international envers les chrétiens crétois afin que cesse l’occupation ottomane. Quand une petite insurrection démarra en septembre 1895, elle prit rapidement de l’ampleur et devint vite hors de contrôle. Pendant l’été 1896, les forces ottomanes avaient perdu le contrôle de quasiment la totalité de l’île. En mars 1897, les grandes puissances décidèrent de restaurer l’ordre à nouveau en gouvernant temporairement la Crète, par un comité de quatre amiraux qui restèrent en place jusqu’à l’arrivée du Prince Georges, fils de Georges Ier de Grèce. Il devint alors le premier gouverneur-général de la Crète autonome, l’île ayant finalement été détachée de l’Empire ottoman à la fin du mois de décembre 1898.
La population musulmane de l’île perdit énormément lors de ce changement, mais certains restèrent sur l’île, jusqu’aux échanges de population de 1924. Il y eut en fait une petite insurrection des musulmans à Héraklion (alors Candie) en septembre 1898, afin de protester contre la fin de la gestion administrative et fiscale par les Turcs et désormais entre les mains des quatre amiraux après la mort de 17 soldats britanniques et de plusieurs centaines de chrétiens, ce qui mena les grandes puissances à écarter les forces ottomanes de Crète. De l’été 1896 à la fin des hostilités en 1898, les musulmans restèrent assiégés dans les villes du nord et il y eut en quelque sorte une purification ethnique dans la partie est de l’île. Leurs appels à l’aide restèrent ignorés par les grandes puissances.
Quand la domination ottomane prit fin, environ la moitié des musulmans quitta la Crète aussitôt, ainsi la population musulmane passa de 25-30% à 1/9è de la population environ, avec 33 496 musulmans lors du recensement de 1900 (sur un total de 270 047 habitants)[4]. Des vagues successives d’émigration suivirent au fur et à mesure que l’île s’unifia à la Grèce.
Une nouvelle insurrection crétoise amena la Turquie à déclarer la guerre à la Grèce en 1897. Malgré la victoire, la Turquie s’est vue interdire par les grandes puissances de contrôler la Crète plus longtemps. Ainsi, une République Crétoise avec à sa tête le Prince Georges Ier de Grèce est fondée.
Profitant de désordres intérieurs en Turquie en 1908, les Crétois déclarent l’union avec la Grèce, un acte internationalement reconnu seulement en 1913, après la guerre des Balkans. Avec le traité de Londres de 1913, le sultan Mehmed V renonce à ses droits sur l’île et en décembre, le drapeau grec est hissé sur la forteresse de La Canée (devenue capitale) en présence du roi Constantin Ier de Grèce et de Eleftherios Venizelos. La minorité musulmane resta dans un premier en Crète mais fut plus tard expulsée en accord avec le Traité de Lausanne de 1923 qui prévoyait des échanges de population entre la Grèce et la Turquie.
Une des plus importantes figures émergentes pendant cette période est celle du politicien libéral Eleftherios Venizelos, sans doute le plus important homme d’État de la Grèce moderne. Avocat, il était aussi très actif dans les cercles libéraux de La Canée. Après l’indépendance, il fut d’abord ministre du gouvernement du Prince George, avant d’être son opposant. En 1910, Venizélos partit pour Athènes où il devint rapidement une des figures majeures de la scène politique.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Crète fut le terrain de la Bataille de Crète, du 20 au 29 Mai 1941, dans laquelle les Allemands, et particulièrement les parachutistes chassèrent les forces de l’Empire Britannique du général Sir Bernard Freyberg.
[modifier] Notes
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Adonis Vassilakis La Crète minoenne,2000 (ISBN 960-500-344-9)
- Theocharis E. Detorakis History of Crete, Iraklion, 1994 (ISBN 960-220-712-4)
[modifier] Liens internes
- Histoire de la Grèce
- Civilisation minoenne
- Empire byzantin
- Empire ottoman
- Grèce ottomane
- Bataille de Crète
[modifier] Liens externes
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