Ierapetra
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ierapetra (Ιεράπετρα en grec) est une municipalité sur la côte Sud-Est de l’île grecque de Crète. Elle fait partie de la préfecture de Lassithi. La municipalité a une superficie de 394 774 km² et compte 21 025 habitants (2001). La municipalité est constituée de la ville de Ierapetra, de plusieurs villages et hameaux, ainsi que de l’île de Chrissi.
Sommaire |
[modifier] Économie
Économie |
Secteur primaire : 49% |
Secteur secondaire : 14% |
Secteur tertiaire : 37% |
Les principales activités économiques sont l’agriculture en hiver et le tourisme l’été. La production agricole peut être divisée en deux activités principales. Alors que l’huile d'olive est produite dans la région depuis au moins l’époque minoenne, de grandes quantités de fruits et légumes s’exportent depuis les trente dernières années. Ils sont cultivés dans des serres en plastiques qui recouvrent 13 000 000 m² entre la ville de Ierapetra et Nea Myrtos. Elles ont été introduites par le néerlandais Paul Kuypers. Les habitants de Ierapetra sont en moyenne les plus riches de l’île principalement grâce aux cultures sous serres.
[modifier] Ville de Ierapetra
La ville de Ierapetra (Gerapetro dans le dialecte local) est située sur la côte sud de la Crète, dans la baie de Ierapetra. Elle se situe au sud d’Agios Nikolaos et au sud-ouest de Sitia et est un important centre régional. Avec 11 450 habitants (1999), elle est la ville la plus peuplée de la préfecture de Lassithi et est la quatrième ville de Crète. Ierapetra est connue comme la ville la plus méridionale d’Europe, surnommée la mariée de la mer de Libye, à cause de sa position et étant la seule sur la côte sud de la Crète.
Ierapetra est présente dans l’histoire depuis la période minoenne. La cité grecque puis romaine de Hierapytna était sur le même site que la ville aujourd’hui. Pendant la période classique, la cité devient la plus importante de la partie est de l’île. Au III e siècle av JC, Hierapytna était tristement célèbre pour ses penchants pour la piraterie. Son importance s’acheva lorsqu’elle fut détruite par les Romains en -67. Elle fut vite reconstruite mais vite dépassée par la cité de Gortyne. Aujourd’hui, les vestiges du port romain sont toujours visibles dans les eaux peu profondes de la baie.
En 824 de notre ère, la ville est à nouveau détruite par les Arabes et est reconstruite pour servir de base aux pirates. Pendant la période vénitienne, du XIIIe au XVIIe siècle, Ierapetra était connue sous son nom actuel, et retrouve sa prospérité. La forteresse de Kales, construite en 1626 afin de protéger le port, date de cette époque, bien que le mythe local veuille qu’elle ait été construite par le pirate génois Pescatore en 1212. En juillet 1798, Napoléon séjourna chez une famille locale sur le trajet vers l’Égypte. La maison où il séjourna est toujours visible. Pendant la période ottomane, une mosquée fut construite dans la ville. Le Musée des antiquités abrite les vestiges du passé de Ierapetra. Ce musée est une ancienne école pour enfants turcs. La pièce majeure en est une statue très bien conservée de Perséphone.
De nos jours, Ierapetra est composée de deux quartiers distincts, Kato Mera et Pano Mera. Kato Mera est la vieille ville sur le promontoire au sud-ouest. Elle est caractérisée par un agencement médiéval des rues, avec des allées étroites, des cul-de-sacs et de petites maisons, créant ainsi une atmosphère de petit village. La mosquée et la « maison de Napoléon » peuvent être trouvés dans ce quartier. Pano Mera est la nouvelle ville, beaucoup plus grande, avec de larges rues et des immeubles à trois ou quatre étages. Pano Mera continue de s’étendre vers l’ouest, le nord et l’est.
La principale artère commerciale est Koundouriotou. Dans le centre, on trouve également la mairie, deux cinémas, le musée et l’hôpital de la ville. A l’ouest de la ville, se trouve le promontoire avec la forteresse et un port pour les bateaux de pêche. Plus à l’est on trouve une petite plage longée de bars et de restaurants, suivie des quais desquels les ferries partent pour l’île de Chrissi. Plus loin encore, on trouve le boulevard principal, avec ses hôtels, bars restaurants et boutiques de souvenirs. À son extrémité, continue une nouvelle promenade longeant la longue plage de la baie de Ierapetra.
Les autorités locales prévoient le développement d’un nouveau port international. Ce plan attire l’opposition d’une partie des habitants qui pensent que cela détruira l’environnement local et le paysage. Ils sont supportés par Ecocrete.gr.
[modifier] Chrissi
Chrissi (dorée en grec) ou Gaidhouronis (l’île des ânes) est une île inhabitée à environ 12km de la côte. Elle est longue de 5km et large d’1km. L’île s’élève environ à 10 mètres au dessus du niveau de la mer : Kefala, en étant le point le plus élevé à 31 mètres. L’île est renommée pour ses plages de sable blanc, ses dunes et ses forêt de pins et de genévriers.
La partie ouest de l’île possède quelques vestiges d’une ancienne occupation : des ruines minoennes et une chapelle du 13ème siècle dédiée à Agios Nikolaos (Saint Nicolas). L’île était habitée pendant la période byzantine. Les principales sources de richesses étaient la pêche, l’exportation de sel et l’exportation de porfira (pourpre de Tyr), une teinture écarlate faite de coquillages. Apres la période byzantine, l’île fut abandonnée mais fut parfois utilisée comme cachette.
De nos jours, l’île est protégée en temps que zone de beauté naturelle. En particulier l’été, l’île attire de nombreux touristes. Le camping y étant interdit, seul les séjours d’une journée sont possibles. Les ferries quitte Ierapetra quotidiennement à 10h00 pour en revenir à 17h00. les visiteurs ne peuvent parcourir l’île librement, mais uniquement en suivant des sentiers spécifiques et sur quelques plages dans la partie orientale de l’île. Une petite taverne se trouve à l’embarcadère des ferries.
[modifier] Autres sites naturels
- Le barrage de Bramania et son lac : le lac fut crée afin d’approvisionner en eau les serres pendant l’été. Le lac et ses alentours sont la plus grande zone humide de Crète et est ainsi devenu une réserve naturelle réputée pour ses oiseaux.
- Mont Dikti
- Mont Thryptis
- Forêt de Selakano
- Gorge de Sarakina
- Gorge de Ha
- Gorge d’Avgo
[modifier] Sites minoens
- Gournia
- Pyrgos
- Vasiliki
[modifier] Divers
- En 1964, la scène du film Zorba le Grec dans laquelle Anthony Quinn danse le sirtaki fut tournée sur la plage de Ierapetra.
- Le compositeur Giannis Markopoulos (né en 1939) vécut à Ierapetra jusqu’à ce qu’il quitte le lycée en 1956 pour étudier la musique à Athènes.
[modifier] Liens externes
- Site municipal (en Grec)
- Ierapetra
- carte interactive
- Vues de Ierapetra
- Carte de Chrissi
- Informations géographiques et statistiques (en anglais)
- Ecocrete (en Greek)