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Chronologie des événements autour du CPE

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Cet article traite de la chronologie de la bataille du CPE, selon une expression du premier ministre Dominique de Villepin, reprise par les journalistes, pour désigner les événements provoqués par l'annonce de la loi sur le CPE (ou Contrat première embauche), le 16 janvier 2006, et son vote, le 8 février 2006.

Sommaire

[modifier] Janvier

[modifier] 11 janvier

Présentation du projet de loi global au Conseil des Ministres (n’incluant alors pas le CPE).

[modifier] 16 janvier

Dans le cadre de la deuxième étape de sa « bataille pour l'emploi », Dominique de Villepin annonce la création du contrat première embauche (CPE), contrat réservé aux moins de 26 ans assorti d'une période d'essai de deux ans. Les syndicats et la gauche y voient la porte ouverte à la « précarité généralisée ». Les messages d'objection adressés par des organisations comme l'UNEF et la FAGE restent sans réponse.

[modifier] 31 janvier

Début de l'examen en urgence par les députés du projet de loi sur l'égalité des chances, qui crée le CPE. Première mobilisation syndicale et étudiante pour le retrait du CPE, avec une centaine de manifestations dans le pays.

[modifier] Février

[modifier] 1er février

Le président de la République, Jacques Chirac, défend devant les parlementaires UMP le CPE, "vraie réponse" pour l'emploi des jeunes.

[modifier] 7 février

De nombreuses manifestations anti-CPE ont lieu en France. Elles ont rassemblé 218 700 manifestants selon la police.

  • Rennes. L'Université de Rennes II vote la grève avec piquets de grève.

[modifier] 9 février

Projet de Loi. Le gouvernement engage sa responsabilité devant l'Assemblée nationale sur ce projet de loi portant le nom de "Projet de loi pour l'égalité des chances". Le projet a été considéré comme adopté dans son intégralité du fait de l'absence d'une motion de censure dans un délai de 24h. En effet l'urgence a été déclarée et face aux nombreux amendements de la gauche, Dominique de Villepin a recours à l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter par l'Assemblée nationale son projet de loi sur l'égalité des chances.

Sur ce point, il est à noter que les articles créant le CPE ont été votés, avant l'utilisation du 49-3, par les députés UMP. Le 49-3 n'a servi qu'à court-circuiter l'Opposition et ses amendements. À ce moment de la brève histoire du CPE, ce projet a donc le soutien de la majorité UMP.

[modifier] 13 février

Rennes. Le 13 février 2006, plus de 2.400 étudiants de Rennes réunis en assemblée générale lancent un "appel à la mobilisation générale de la jeunesse en France" pour le retrait du CPE et du CNE.

[modifier] 15 février

Grenoble. L'Université Pierre Mendès-France est bloquée.

[modifier] 16 février

Le jeudi 16 février 2006, on recense des actions, grèves et manifestations contre le CPE dans une trentaine de villes universitaires.

  • Evry . Une quarantaine d'étudiants et lycéens occupent la permanence dépatementale du MEDEF.

[modifier] 18 février

Rennes. Le samedi 18 février à l'université de Rennes II, une coordination nationale d'étudiants, composée de délégués élus en assemblées générales, se réunie pour coordonner le mouvement anti-CPE et anti-précarité.

[modifier] 21 février

des étudiants de Caen modifient le nom des amphis
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des étudiants de Caen modifient le nom des amphis

Projet de Loi. Sans surprise, l'Assemblée nationale repousse la motion de censure déposée par les députés du Parti socialiste (PS) contre le recours de Dominique de Villepin à l'article 49-3.

Caen. des étudiants rebaptisent les amphis du campus 1

[modifier] 23 février

Paris. Lors d'une assemblée générale sur le site Jussieu des universités de Paris VI et Paris VII, le 23 février, des étudiants votent la grève. Sur le site de Tolbiac (Paris 1), les étudiants réunis en Assemblée Générale votent la grève avec piquets.

[modifier] 27 février

Le blocage du campus de Jussieu débute le 27 février.

[modifier] Mars

[modifier] 1er mars

La faculté de lettres et sciences humaines d'Aix-Marseille I (centre Schuman) vote la grève et le blocage en assemblée générale de 800 étudiants. 120 étudiants occuperont de nuit la fac. Elle est la 19e fac à entrer en grève.

[modifier] 2 mars

  • Aix La faculté de lettres et sciences humaines d'Aix-Marseille I (centre Schuman) reconduit la grève, le blocage et l'occupation en assemblée générale de 1000 personnes.
  • Marseille La faculté de sciences d'Aix-Marseille I (centre St-Charles) est la 20e faculté à rentrer en grève.

[modifier] 5 mars

Paris. La coordination nationale étudiante (composée de délégués élus au sein de 39 universités), réunie à Jussieu, appelle à « la grève reconductible des étudiants à partir du 7 mars » contre le CPE, le CNE, et la baisse des postes aux CAPES.

[modifier] 6 mars

Projet de Loi. Adoption du projet de loi sur l'égalité des chances par le Sénat en première lecture, avec modifications après plus de 90 heures de débats.

Première Assemblée générale conséquente à l'université d'Evry. Les étudiants votent la grève et le blocage d'un bâtiment. Intervention des forces de police avec gaz lacrymogènes suite à un malentendu. (Communiqué de presse de la CGT 91)

[modifier] 7 mars

  • Le 7 mars, de nombreuses manifestations anti-CPE conjointement organisées par les étudiants et les syndicats ont eu lieu en France. Selon les sources elles auraient réuni au total entre 396 000 (selon la police) et plus d'un million de manifestants (selon les organisateurs). Sur les 396 000 personnes, 125 000 seraient des étudiants et des lycéens.[1]
  • Le ministère de la Fonction publique estime à 9,60% le taux de grévistes dans la fonction publique d'État imputable à la journée d'action contre le Contrat première embauche, contre 1,91% le 7 février. Le mouvement de grève lancé par la FSU à l'Éducation nationale est suivi par 7,8% à près de 15% des personnels en fonction des établissements
  • 38 universités sont en grève : Aix-Marseille I, Artois, Brest, Chambéry, Dijon, Grenoble II, Grenoble III, La Rochelle, Le Havre, Le Mans, Lille I, Lille II, Lille III, Limoges, Lorient, Metz, Montpellier II, Montpellier III, Nancy, Nantes, Nice I, Nice III, Orléans, Pau, Poitiers, Rennes II, Rouen, Toulouse II, Toulouse III, Tours, Paris I, Paris III, Paris IV, Paris V, Paris VI, Paris VII, Paris VIII, Paris X, Paris XIII, Evry.

[modifier] Évènements

  • Projet de Loi. La Commission mixte paritaire adopte le projet de loi pour l'Egalité des chances (qui, par amendement, contient le CPE, mais aussi la possibilité de l’apprentissage à 14 ans, de façon dérogatoire à la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans).
  • Grenoble. Les locaux des trois universités de Grenoble sont bloqués partiellement ou totalement par des piquets de grève.
  • Le Havre. L'université du Havre a été paralysée mardi par des étudiants anti-CPE qui ont mis en place des piquets de grève suite à un vote de l’Assemblée Générale étudiante.
  • Lille. Lors de la manifestation anti-CPE, des "jeunes" ont attaqué les forces de l'ordre. 15 personnes arrêtées. Le trafic des bus est légèrement perturbé dans l'agglomération lilloise.
  • Lyon. Quarante-sept vols ont été annulés à 09h15 à l'aéroport de Lyon-Saint Exupéry, et le trafic métro et bus de l'agglomération lyonnaise est perturbé.
  • Marseille. Une vingtaine de vols sont annulés à l'aéroport de Marseille Provence par des grèves et le trafic des bus et métros est perturbé dans l'agglomération.
  • Metz. Un collectif étudiant annonce le blocus partiel d'un des campus universitaires de Metz à compter du 8 mars.
  • Metz. Des manifestants anti-CPE attaquent et blessent des jeunes militants UMP (selon l’UMP).
  • Montpellier. Des manifestants anti-CPE ont occupé la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) pendant trois heures.
  • Nanterre. Suite à un vote en AG, des étudiants de l'université Paris X Nanterre mettent en place des piquets de grève.
  • Nice. Dix vols entre Nice et Paris ont été annulés au départ ou à l'arrivée de l'aéroport Nice-Côte d'Azur, indique l'aéroport, Les lycées et Facs sont bloqués ainsi que la voie rapide EST Ouest de Nice.
  • Paris. La Sorbonne est fermée mardi sur ordre du recteur de Paris, Maurice Quénet.
  • Paris. Des intermittents du spectacle qui participaient à la manifestation contre le CPE envahissent la mairie.
  • Paris. Perturbations dans les journaux nationaux et régionaux de France 3, une partie du personnel étant en grève.
  • Poitiers. La gare de Poitiers est occupée par plusieurs centaines de manifestants.
  • Rennes. Quelques 800 manifestants anti-CPE ont occupé la gare de Rennes et paralysé le trafic. Aéroports et sociétés de transports publics des agglomérations rennaise et nantaise notamment indiquent être touchés par des perturbations.
  • Roissy. Les aéroports de Roissy et Orly connaissent des retards de vol d'une heure "en raison des mesures de régulation" prises en prévision de débrayages contre le CPE, au demeurant peu importants.
  • Toulouse. Manifestation anti-CPE. Deux personnes ont été blessées. Trois émeutiers ont été arrêtés. Une quinzaine de vols nationaux, principalement entre Toulouse et Paris, sont annulés au départ ou à l'arrivée de Toulouse.
  • Villetaneuse. Suite à un vote en AG, des étudiants anti-CPE des universités de Paris VIII et Paris XIII en Seine-Saint-Denis mettent en place des piquets de grève.

[modifier] Réactions

> Soutien pro-CPE

  • Dominique de Villepin déclare « je refuse l'immobilisme » et « je respecte les inquiétudes et les peurs qui s'expriment dans notre pays ». À l'Assemblée nationale, après s'être dit prêt mardi à « enrichir » les mesures gouvernementales pour l'emploi des jeunes tout en excluant de retirer le CPE. Il appelle à « des choix courageux, responsables » dans la bataille pour l'emploi.
  • Deux associations d'entrepreneurs estiment que 40 000 CPE par an seront signés dans les entreprises détenues par les sociétés de capital-investissement.
  • L'UNI-droite universitaire, estime au soir de la journée nationale de manifestations qu'il « s'agit d'une mobilisation en trompe-l'œil ».
  • Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale estime que les manifestations sont le fait d'une « minorité d'étudiants politisés » qui veulent « empêcher la majorité d'avancer ».
  • Gilles de Robien, le ministre de l'Éducation nationale déclare que le Contrat première embauche est une "vraie réponse" contre le chômage.

> Opposition anti-CPE

  • François Hollande, secrétaire général du Parti socialiste (PS), estime que la contestation « ne cessera pas » si le gouvernement ne retire pas le CPE.
  • Ségolène Royal, présidente socialiste (PS) de la région Poitou-Charentes annonce que seuls les contrats à durée indéterminée (CDI) seront aidés par la région.
  • Les députés socialistes déposeront un recours au Conseil constitutionnel contre le contrat première embauche dès son adoption définitive par le Parlement, annonce le président du groupe Jean-Marc Ayrault.
  • François Sauvadet, le porte-parole de l'UDF, demande au gouvernement de « revoir sa copie dans le sens d'une clarification des contrats et d'une simplification de l'offre de contrats ».
  • François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT reproche au Premier ministre « d'avoir choisi que le dialogue social se fasse dans la rue » en refusant de « travailler » avec les syndicats.
  • Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, affirme qu'il est hors de question de laisser s'installer en France "le droit de licencier sur un claquement de doigt", et somme le gouvernement de "prendre la mesure" du mécontentement sur ce sujet.
  • Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, affirme qu'il faut mobiliser "beaucoup plus de 500.000 personnes", lors des manifestations prévues dans l'après-midi, pour "peser effectivement" pour le retrait du CPE.
  • L'union syndicale Solidaires prédit une "crise sociale forte" si "le gouvernement s'entête".

> Violences

  • La fédération UMP de Moselle annonce qu'elle a déposé plainte après l'agression mardi matin de plusieurs jeunes militants UMP "molestés par des militants d'extrême gauche" pendant qu'ils distribuaient des tracts sur le campus universitaire de Metz.

[modifier] 8 mars

occupation du bâtiment Lettres de l'université de Caen le 8 mars 2006
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occupation du bâtiment Lettres de l'université de Caen le 8 mars 2006
  • Projet de loi. Les deux motions de procédure déposées par la gauche sont rejetées par les députés, lors de la discussion sur le vote solennel du projet de loi pour l'égalité des chances. Les députés adoptent les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi pour l'Egalité des chances, qui instaure le CPE.
  • Paris. L'occupation de la Sorbonne par des étudiants anti-CPE commence.
  • Rouen. L'occupation de la Fac de Lettres et Sciences Humaines par des étudiants anti-CPE commence. Blocage des Facultés de pyscho-socio, et des STAPS.
  • Caen. Début du blocage du bâtiment Lettres (campus 1)

[modifier] Événements

  • Aix-en-Provence. Piquets de grève sur deux sites de l'université de Aix-Marseille I, à Aix-en-Provence et Marseille.
  • Le Mans. Réunis en assemblée générale, les étudiants votent la grève avec piquets de grève contre le CPE.
  • Lille. Entre 250 (selon les Renseignements Généraux) et 300 manifestants (selon les organisateurs), se sont rassemblés pour "bloquer la circulation" dans le centre-ville avant de défiler contre le CPE.
  • Montpellier. Des AG votent la grève avec piquets dans les universités Montpellier III (Arts et Lettres) et Montpellier II (Sciences et Techniques).
  • Paris. Suite à des votes en AG, piquets de grève dans deux universités parisiennes sur les huit de la capitale, à Tolbiac (Paris I) et à Jussieu.
  • Paris (Après-midi) Plusieurs dizaines de manifestants anti-CPE ont bloqué pendant une demi-heure la circulation devant l'Assemblée nationale pour protester contre le CPE. Dans la foulée, en vain, ces étudiants, opposés au Contrat Première Embauche, tentent d'investir la rue de Varenne où se trouve l'Hôtel Matignon.
  • Paris (Vers 10h) 100 à 200 étudiants anti-CPE tiennent une AG au sein de leur université, la Sorbonne. Ils décident d’occuper l'amphithéâtre Descartes.

[modifier] Réactions

>Soutien pro-CPE

  • Le Conseil représentatif national des lycéens (CRNL), estime qu'il faut "laisser une chance au Contrat première embauche".
  • Dominique de Villepin, le premier ministre, déclare : "J'ai le sentiment que le fait de prononcer le mot du diagnostic fait qu'on est responsable du mal."
  • Gilles de Robien, ministre de l'Éducation nationale, qualifie le blocage des universités d'"inadmissible".
  • Jean-François Copé déclare à la sortie du Conseil des ministres : "Il y a pour nous une urgence absolue" à lutter contre le chômage des jeunes, car "le seuil d'alerte est atteint" ; "Nous sommes attentifs aussi bien à ceux qui ont manifesté qu'à ceux qui n'ont pas manifesté."
  • Gérard Larcher, ministre délégué à l’Emploi, estime que le CPE pourrait entrer en vigueur "fin avril", le présentant comme "un outil parmi d'autres" contre le chômage des jeunes, dont "reste à bâtir tout le parcours d'accompagnement".
  • Patrick Devedjian, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, souhaite que le gouvernement "ajuste sa copie" sur le CPE.
  • Laurent Hénart, porte-parole UMP du texte égalité des chances instaurant le CPE, se déclare "surpris" de la demande de Hervé de Charette de retirer le texte.

> Opposition anti-CPE

  • Hervé de Charette, député UMP du Maine-et-Loire proche de Nicolas Sarkozy, "il faut suspendre le projet du CPE et ouvrir la porte au dialogue avec les jeunes, les syndicats et bien entendu les groupes parlementaires".
  • Bruno Julliard, le président de l'UNEF déclare "D'après les premiers retours, la mobilisation est en train de prendre corps et se généralise dans bon nombre d'universités."
  • L'Union nationale lycéenne demande au Premier ministre de "tirer la conséquence de son échec et du succès de la mobilisation de mardi" et de renoncer au CPE.
  • François Hollande, secrétaire général du Parti socialiste (PS), déclare que le chef de l'État "doit prendre conscience que ce projet ne passe pas, qu'il suscite des oppositions, des contestations, des refus et pas simplement de la part des formations politiques de gauche mais de la majorité de l'opinion".
  • Martine Aubry, du Parti socialiste (PS), estime que le gouvernement doit "retirer" le contrat première embauche, car la fronde anti-CPE a pris "une nouvelle dimension".
  • Olivier Besancenot, LCR déclare dans un communiqué: "Il s’agit maintenant d’aller jusqu’au bout sans attendre 2007. La LCR soutient l’appel à la grève générale des étudiants. Elle fera tout pour que s’engage un mouvement de grève prolongée, interprofessionnelle, rassemblant la jeunesse et l’ensemble du monde du travail. La prochaine journée de lutte envisagée par les syndicats ne peut être en-deçà de cet objectif."
  • Arlette Laguiller de Lutte ouvrière, déclare que "même réussie, la journée du 7 mars ne suffira pas pour faire reculer le gouvernement sur le CPE". "Le patronat mène, avec l'aide du gouvernement, une guerre féroce contre le monde du travail. Il faut les arrêter. Le 7 mars ne doit pas être une fin, mais un commencement."
  • François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, demande l'organisation d'une nouvelle manifestation un samedi.
  • La CGT explique qu'elle entend participer à la réflexion sur les suites de la mobilisation anti-CPE du 7 mars, avec le souci de dégager les voies et moyens d'"un élargissement de la participation" des jeunes et des salariés et dans un esprit de "consensus".

[modifier] 9 mars

  • Projet de Loi. Le Parlement adopte définitivement le texte instaurant le CPE. Adoption du projet de loi définitif après adoption du Parlement du texte mis au point par la Commission mixte paritaire (chargée de mettre d'accord Assemblée Nationale et Sénat).
  • Selon les chiffres du gouvernement, 53 universités (63%) sont "calmes". 20 universités (24%) sont partiellement perturbées à des degrés divers par les étudiants anti-CPE, 11 universités (13%) sont bloquées.

[modifier] Évènements

4L anti CPE
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4L anti CPE
  • Caen. vote de la grève, début du blocage du deuxième bâtiment du campus 1(Inscriptions).
  • Nanterre. Des étudiants votent en assemblée générale (AG) la reconduction de la grève (avec piquets de grève) de l'université Paris X, contre le CPE et le CNE.
  • Nanterre. Anti-CPE. Vote de la grève avec piquets de grève. Des lycéens de Nanterre étaient présents. [2]

Le ministre de l'éducation déclare qu'une "étudiante handicapée" (qui s'avérera ne pas être handicapée) a été poussée dans les escaliers par des représentants de l'Unef et a été sérieusement blessée. Le collectif de grève, puis une enseignante en Droit de Paris X, Aurianne Cothenet, donnent une version très différente de ce qui fut rapporté par beaucoup de médias et dénonce les "manœuvres" du ministre de l'Education nationale Gilles de Robien.[3]

  • Paris. Fin d'après-midi. Plusieurs centaines d'étudiants anti-CPE, partis de la Gare de Lyon, bloquent les accès à la place de l'Etoile à Paris, où ils entourent l'Arc de Triomphe, en criant "Villepin t'es foutu, la jeunesse est dans la rue!"
  • Paris.Fin d'après-midi. Trois à quatre cents manifestants anti-CPE, rejoints par des intermittents du spectacle, protestent contre le CPE devant les portes de la Sorbonne (fermée sur décision du recteur), qui est occupée par environ 60 étudiants anti-CPE. Vers 21h30, de très nombreux gendarmes sont déployés devant la Sorbonne.

[modifier] Réactions

>Soutien pro-CPE

  • Dominique de Villepin, le premier ministre annonce l'entrée en application du CPE "dans les prochaines semaines".
  • Nicolas Sarkozy déclare que "L'UMP se réjouit que le Premier Ministre ait annoncé une concertation relative à des aménagements du CPE, par exemple par l'intermédiaire de conventions, de reclassement personnalisé, susceptibles de répondre aux inquiétudes qui se sont manifestées." Il estime qu'il y a "une marge pour la négociation et la discussion". Il déclare qu'il n'y a "pas de problème politique" entre l'UMP et le gouvernement au sujet du contrat première embauche (CPE), que son parti "soutient".
  • Gilles de Robien, le ministre de l'Éducation nationale, souhaite sur La chaîne parlementaire que "la raison l'emporte". Il assure avoir "hâte que le CPE soit appliqué" et qualifie de "mensonges" les chiffres des syndicats sur le nombre d'universités en grève contre le CPE.
  • François Fillon affirme dans un communiqué que "l'UMP doit se montrer solidaire du gouvernement" sur le dossier controversé du CPE.
  • Claude Goasguen, en charge des universités à l'UMP, appelle la droite à ne pas reculer sur le CPE, qui est "un bon texte", pour ne pas "donner le sentiment qu'une fois de plus, le gouvernement est pris du virus du doute".

> Opposition anti-CPE

  • Les confédérations syndicales de salariés et les organisations de lycéens et d'étudiants appellent à une nouvelle journée nationale de manifestations le 18 mars.
  • Marielle de Sarnez, vice-présidente de l'UDF, estime que la manière de procéder du gouvernement est "archaïque" et "anti-démocratique" et prouve qu'il est "en décalage avec les jeunes et l'ensemble de la société".
  • Bruno Julliard, président de l'UNEF déclare que la détermination des étudiants est "supérieure" à celle du Premier ministre. "Il est temps de reculer" et "plus le temps avancera, plus ça lui coûtera cher de reculer lorsqu'il y aura des centaines de milliers, voire des millions de jeunes dans la rue."
  • François Hollande, secrétaire général du Parti socialiste (PS) demande "solennellement" au gouvernement de "suspendre le CPE" et d'"ouvrir une négociation" avec les partenaires sociaux et les mouvements de jeunesse pour "trouver une formule nouvelle". Il demande que Jacques Chirac "prenne une initiative" au lieu de rester "en suspension".
  • Nicole Borvo, présidente du groupe communiste ((PCF) au Sénat, a rendu public le texte d'une lettre qu'elle a adressée à Jacques Chirac pour lui demander "de ne pas promulguer le projet de loi relatif à l'égalité des chances et de permettre ainsi le retrait du projet de CPE".
  • La CFTC demande au gouvernement de suspendre le contrat première embauche (CPE) et d'ouvrir une négociation avec les partenaires sociaux sur les emplois précaires.
  • Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière (FO), souhaite que les syndicats mobilisées contre le CPE se mettent d'accord sur l'organisation d'une journée de grève la semaine prochaine, sauf en cas de reprise du dialogue avec le gouvernement. Il exige "le retrait" du CPE, qui n'est "pas aménageable".
  • Rémi Jouan, le secrétaire confédéral de la CFDT, annonce que la CFDT n'acceptera d'entamer une concertation sur l'emploi des jeunes avec le gouvernement qu'après le retrait du contrat première embauche.

[modifier] 10 mars

  • Selon les chiffres du gouvernement, 50 universités (59%) sont calmes, 26 (31%) universités sont perturbées à des degrés divers par les manifestants anti-CPE. 8 universités (9,5%) sont bloquées.
Étudiants dans la bibliothèque de l'École des Chartes
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Étudiants dans la bibliothèque de l'École des Chartes
  • Dans l'après-midi, suite à une AG des étudiants de la Sorbonne (tenue dans une université proche, l’accès à la Sorbonne étant interdit par les CRS) une manifestation étudiante regroupe environ 1.500 participants contre le CPE et pour le départ des CRS de la Sorbonne. Plusieurs centaines de manifestants arrivent à entrer dans la Sorbonne, en contournant le cordon policier par la rue Saint Jacques et passant par une fenêtre mal fermée. Les étudiants appelleront cela la « prise de la Sorbonne ». Dans la soirée, certains passent par les échafaudages pour entrer (l’accès étant empêché par les cordons policiers).
  • Aix L'Institut d'études politiques d'Aix vote le principe de grève dans une assemblée générale.

[modifier] 11 mars

  • À 4 heures du matin, les occupants de la Sorbonne sont évacués par la force policière. Les CRS ont reçu l'autorisation du recteur d'y intervenir depuis 22h30 la veille mais ont attendu que la foule massée à l'extérieur se disperse.
  • Les étudiants évacués érigent des barricades sur le boulevard Saint-Michel et remontent le boulevard du Luxembourg. La vitrine d'un McDonalds vole en éclat dès son ouverture. Les CRS encerclent les manifestants. 27 d'entre eux seront arrêtés pour un contrôle d'identité avant d'être relâchés après une heure pour certains, quatre à cinq heures pour d'autres.
  • Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien se rend dans les locaux de la Sorbonne pour « constater les dégâts », après son occupation par des manifestants anti-CPE. Une rumeur selon laquelle des livres anciens de grande valeur auraient été brûlés au cours de l'occupation se répand ; en fait, d'après le président de l'université Paris-IV, cela n'aurait concerné qu'une soixantaine de livres contemporains[4] ; certains contestent cependant que des livres aient été brûlés[5] [6][7]
  • La Coordination nationale étudiante, réunissant des délégués élus au sein de 60 sites universitaires, affirme que « l'objectif fondamental de notre mouvement est non seulement d'obtenir le retrait du CPE mais également du CNE et de la loi sur l'Égalité des chances. La mobilisation ne s'arrêtera pas tant que nous n'aurons pas gagné sur ces points ». La coordination appelle à manifester les 16, 18 et 23 mars, et sollicite « les syndicats pour que le 23 mars soit une journée de grève interprofessionnelle et de manifestation centrale à Paris ».

[modifier] 12 mars

  • Le 12 mars 2006, Dominique De Villepin propose des aménagements à la loi sur le CPE, mais n'entend pas reculer devant "l'agitation d'une minorité de manifestants".

[modifier] 13 mars

Selon les chiffres du gouvernement, 41 universités (48%) sont "perturbées" par les étudiants.

[modifier] Évènements

  • Les universités de Brest, Rennes-II, Dijon, Paris-X, Lille-III et Clermont-Ferrand ont tenté d'organiser des votes à bulletin secret avec vérification des cartes d'étudiants.
  • Brest. Anti-CPE. À Brest un référendum a eu lieu. À la faculté de lettres, 1 340 étudiants sur les 4 594 inscrits ont votés et à 82,40% ont voté pour la poursuite du blocage.
  • Caen.Anti-CPE. Blocage d'un troisième bâtiment du campus 1 (sciences), début du blocage du campus 3.
  • Jussieu. Anti-blocage. Une pétition demandant la tenue d'un référendum rassemble plus de 1200 signatures.
  • Rennes. Anti-blocage. Sur le campus de Baulieu (Rennes I), Après un vote décompté avec présentation de la carte d’étudiant la levée du blocage est voté par 715 voix contre 593.
  • Rennes. Anti-CPE. À l'Université Rennes 2, le président Marc Gontard, opposé au CPE a annulé le vote qu'il avait programmé suite à l'intrusion d'individus cagoulés dans l'amphithéâtre où se déroulait le vote. Annaïg Piederrière, responsable du syndicat UNEF à Rennes a déclaré : "Les grévistes ont réaffirmé le caractère souverain de l'assemblée générale et leur volonté de reconduire les modalités du vote à main levée sauf si aucune majorité claire n'était dégagée".
  • Rennes. Anti-blocage. Le syndicat UNI a déploré hier un «déni de démocratie» imposé par «des militants d'extrême gauche» avant d'appeler les présidents d'université à «plus de courage».
  • Rennes. Un juge des référés a donné raison au collectif d'étudiants non-grévistes "Coordination des Etudiants favorables au droit de grève et opposés au blocage", en contraignant le président de la faculté à mettre des locaux à leur disposition afin qu'ils puissent reprendre les cours.
  • Nanterre. À l'université de Nanterre, le président Olivier Audéoud désirait tenir un référendum sur le blocage de l'université. Mais l'Intersyndicale des enseignants et des personnels administratifs de Paris-X a rejeté la consultation, qualifiée d'« entrave au mouvement en cours ». Les personnels sollicités pour tenir les urnes ont d'ailleurs été poussés à exercer leur droit de retrait.[8]
  • Nantes. À Nantes, le président de l'université François Resche a pris position contre le CPE et désire l'organisation d'un référendum «Mais nous ne le ferons pas avant d'avoir la garantie que le vote se déroulera sans heurt, ce qui n'est pas le cas pour l'instant».

[modifier] Réactions

[modifier] 14 mars

  • Le 14 mars, de nouvelles manifestations anti-CPE ont eu lieu en France, avec principalement des étudiants et des lycéens. Les manifestants étaient au nombre de 41 000 selon la police.
  • Selon le gouvernement, 46 universités (54%) sont perturbées par les étudiants anti-CPE (+6%).
  • Le président de la république, Jacques Chirac, assure de "son soutien total et sans réserve" à la loi sur le CPE et au Premier ministre Villepin.[9]
  • Projet de loi. Saisine du Conseil Constitutionnel par plus de 60 députés et 60 sénateurs de gauche. Ce dernier doit statuer dans un délai d'un mois, pouvant être ramené à 8 jours à la demande du gouvernement.

[modifier] Évènements

  • Paris (Quartier Latin de Paris). Heurts entre des centaines de jeunes manifestants anti-CPE ont et les CRS sur la place de la Sorbonne et le boulevard Saint-Michel à Paris. Les manifestants ont descellé des pavés de la place en utilisant les grilles métalliques des arbres, afin de casser les pavés en morceaux pour les jeter sur les CRS. Neuf membres des forces de l'ordre ont été blessés. [10]
  • Paris (rue des Écoles). Les CRS ont dû s'interposer vers 20H entre les manifestants anti-CPE et des dizaines de militants d’extrême droite. Ces derniers brandissaient des banderoles sur lesquelles été inscrit "parasites, hors des facs !" et scandaient des slogans comme "les gauchos hors des facs".
  • Aix-en-Provence. Manifestation allongée (die-in).
  • Amiens. Quelques centaines de manifestants anti-CPE.
  • Brest. Blocage des trains.
  • Caen. 1100 manifestants anti-CPE.
  • Clermont-Ferrand. 1500 manifestants anti-CPE.
  • Foix. Blocage de la circulation.
  • Lanion. Blocage des trains.
  • Le Havre. 1000 manifestants anti-CPE.
  • Lille. 2000 manifestants anti-CPE.
  • Limoges. 2000 manifestants anti-CPE.
  • Marne-la-Vallée. Occupation de l'université de Marne-la-Vallée.
  • Montpellier.Quelques centaines de manifestants anti-CPE.
  • Nanterre. Occupation d'un amphi Paris X-Nanterre.
  • Nancy. Faculté de droit. Suite à une assemblée générale (AG) mouvementée entre étudiants pro-grève et étudiants anti-grève, un vote à bulletin secret est organisé pour le samedi 18 mars par le doyen de la faculté.
  • Nantes. Blocage du lycée Jean-Perrin (Rezé), point de départ de la contestation dans l'agglomération. La gare est envahie par des lycéens et des étudiants. Blocage des trains
  • Poitiers. Blocage des trains.
  • Rennes.4.500 manifestants anti-CPE avec lancés d'œufs sur des agences d'intérim.
  • Saint-Jean-de-Braye (Loiret). Un professeur qui a tenté de forcé un barrage devant son lycée au volant de sa voiture a été arrêté.

[modifier] Réactions

>Mouvement anti-blocage

  • La Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP, minoritaire) s'est déclarée mardi dans un communiqué opposée aux blocages des cours organisés par des étudiants opposés au CPE et elle a demandé que « soit mis fin à cette situation intolérable ». À noter que la FCPE, majoritaire, soutient le mouvement anti-CPE. Selon la Peep, « l'accès aux cours est un droit. En tout état de cause, le blocage des établissements est insupportable et nuisible au bon déroulement de l'année universitaire ». « La Peep, porte-parole de toutes les familles ne peut admettre que le droit de chacun à avoir accès à l'enseignement soit bafoué. D'autres formes d'action doivent être trouvées par ceux qui sont en désaccord avec la mesure gouvernementale », a-t-elle ajouté, précisant que la situation est « intolérable et pénalisante » pour les étudiants.[11]

> Soutien pro-CPE

  • Allemagne (Berlin). Au cours d'une conférence de presse commune avec Angela Merkel, le président de la république, Jacques Chirac, a exprimé son soutien à la politique du gouvernement en matière d'emploi. Selon lui, « le contrat première embauche est un élément important » de la politique de lutte contre le chômage des jeunes. [12]
  • Bernard Accoyer , député UMP (chiraquien) a dénoncé « la campagne de désinformation menée par l’ultra-gauche » autour du CPE et a assuré qu’une fois le CPE mis en place, « les résultats seront là ».
  • Hervé Mariton, député UMP (chiraquien) a rejeté toute idée de « crise politique » et a réaffirmé «le soutien impeccable du gouvernement et de la majorité UMP».
  • Valérie Pécresse, porte-parole de l'UMP, (sarkozyste), a affirmé « la volonté vraiment très forte de soutenir le CPE, que ce soit du côté de Nicolas Sarkozy, que ce soit du côté des membres de l'UMP ».
  • Le groupe UMP de l'Assemblée s'est réuni avec Villepin pour resserrer les rangs.
  • Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, définit la ligne à suivre : « solidarité avec le gouvernement et lucidité sur la situation politique. Unité sans crispation. Ordre sans violence. Fermeté sans rigidité ».

[modifier] 15 mars

[modifier] Évènements

  • Dijon. Anti-CPE. Jean-Claude Fortier, le président de l'Université de Bourgogne fait évacuer les salles de cours.
  • Metz. Anti-blocage/Anti-CPE. Suite au vote en faveur des opposants au blocage de l'université des violences surviennent en marge de l'Assemblée générale.

Les étudiants anti-CPE annulent ce vote qu'ils considèrent comme nul. Le « Collectif des Etudiants Contre le Blocage de l'Université de Metz » a dénoncé et condamné les méthodes anti-démocratiques et les violences qui ont eu lieu contre les étudiants anti-blocage. (information à vérifier)

  • Montpellier. Anti-CPE. L'Assemblée Générale de la Faculté de Droit n'arrive pas à faire voter la grève, dans un amphi bondé, avec des tentatives de déstabilisation d'étudiants pro-CPE qui ont déclenché par deux fois l'alarme incendie. L'assemblée générale de l'Université Montpellier 2 reconduit le blocage à 692 voix contre 270.
  • Créteil. Anti-CPE. L'assemblée générale vote la grève a 15h30. 600 personnes présentes, mais faible mobilisation du campus de Creteil qui comporte plus de 20.000 étudiants.
  • Tours. Anti-blocage. Le mercredi 15 mars 2006, le président de l'Université a décidé d'organiser un référendum sur la fermeture ou non du campus. Les étudiants de l'IUT de Tours ont voté à 72% contre le blocage et pour la réouverture du campus.
  • Marseille * Premiers barrages filtrants et interruption des cours. Le campus de Saint-

Jérôme (Aix-Marseille III) entre dans le mouvement de contestation du contrat première embauche. À Marseille, la première assemblée générale de la faculté Colbert (site Marseillais d'Aix-Marseille II) vote la grève.

[modifier] Réactions

[modifier] 16 mars

  • Au 16 mars 2006. De nombreuses manifestations ont lieu en France contre le CPE et le CNE. Au total, de 247.500 personnes (selon la Police) à 500.000 (selon les organisateurs) ont manifesté en France, avec respectivement de 33.000 à 120.000 personnes à Paris.
  • Selon les chiffres et les termes du gouvernement, 26 universités (26%) étaient calmes, 37 universités (44%) étaient perturbées par des étudiants anti-CPE. Et 21 universités (25%) restaient bloquées sur un total de 84 universités. L'UNEF revendique 66 universités en grève.
  • Projet de loi. Suite à la saisine des députés socialistes, les dispositions de la loi sur l'égalité salariale adoptée le 23 février relatives au quota ont été déclarées inconstitutionnelles. Ainsi, la presque totalité du titre 3 de ce texte, qui instaurait des quotas de 20% de femmes dans les conseils d'administration, les comités d'entreprise, les délégués du personnel, les conseils de prud'hommes et les organismes paritaires de la fonction publique, a été revu. Constatant l'absence de lien entre des amendements introduits par le gouvernement et l'objet d'un texte de loi, plusieurs mesures ont été censurées. Ces arguments pourraient être utilisé pour une censure du CPE par le Conseil constitutionnel qui a été saisi par les socialistes.[13]

[modifier] Évènements

Affrontements sur la place de la Sorbonne le 16 mars au soir entre casseurs et forces de l'ordre.
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Affrontements sur la place de la Sorbonne le 16 mars au soir entre casseurs et forces de l'ordre.
  • Aix 2000 étudiants et lycéens ont défilé. Ils ont investi et déménagé une permanence UMP, et occupé la mairie en rentrant par une issue de secours. Ils en sont ressortis peu après. Pas d'incidents.
  • Bretagne. Anti-CPE. Paralysie de la circulation des trains en Bretagne où plusieurs gares ont été bloquées.
  • Angers.Anti-CPE La SNCF indique que des anti-CPE ont investi les voies de la gare d'Angers, entraînant des perturbations sur la ligne Paris-Nantes.
  • Caen. Anti-CPE Blocage du dernier bâtiment du campus 1 (droit), jamais bloqué depuis 30 ans.
  • Chambéry.Anti-CPE. Université de Savoie. Une nouvelle assemblée générale AG a lieu et la poursuite du mouvement de grève a été votée par 525 voix contre 510.
  • Metz. Suite aux violences de la veille le président Richard Lioger de l'Université de Metz a décidé la fermeture jusqu'à lundi 20 mars.
  • Nice. Jeudi 16 mars, la Faculté de lettres arts et sciences humaines est la première université de la Côte d’Azur bloquée après un vote massif en AG.
  • Nantes.Anti-CPE Environ 300 anti-CPE manifestent avec l'intention d'aller réclamer à l'hôtel de police la libération d'un de leur camarade interpellé dans l'après-midi.
  • Paris (cours de Vincennes, 20e).Anti-CPE Des lycéens anti-CPE ont érigé de mini-barricades faites notamment de poubelles renversées et ont entièrement bloqué à la circulation sur le cours de Vincennes, devant le lycée Hélène-Boucher dans le 20e arrondissement.
  • Paris (après-midi) Anti-CPE. Au cours de la manifestation anti-CPE, un morceau s'est détaché du parcours original sur l'appel d'une coalition Intermittents-Etudiants dans le but de se rendre au salon des étudiants. Ce parcours-là a été marqué par les casseurs (une bijouterie a vu sa vitrine voler en éclats en plein jour) et de nombreux manifestants ont été volés et/ou agressés à la manière des évènements du 8 mars 2005. Ce cortège craignant pour la sécurité des manifestants a préféré abandonner son but et se rabattre vers Sèvres-Babylones, dans le 7e arrondissement de la capitale, point d'arrivée du parcours de la manifestation. Cette partie du cortège est arrivée juste après que des centaines de jeunes aient attaqué les forces de l'ordre à Sèvres-Babylone. Ces « casseurs » ont fait 35 blessés chez les forces de l'ordre selon la police, aucun bilan des blessés parmi les manifestants n’étant donné.[14]
  • Paris (Soir) Anti-CPE Quelques centaines de manifestants attaquent les forces de l'ordre dans le Quartier Latin de Paris devant la Sorbonne. Les émeutiers lancent des pavés, des fumigènes, des cocktails Molotov et pillent deux cafés pour se procurer projectiles, armes improvisées et alimenter un feu sur le boulevard. Des voitures sont détériorées. Les forces de l'ordre répliquent en utilisant des gaz lacrymogènes ou des canons à eau pour disperser les « fauteurs de troubles ». En tout 1500 à 2000 personnes sont présentes devant la place. Certains émeutiers appartenaient à l'extrême gauche et parmi leur slogan il y avait « Police nationale, milice du capital », des jeunes de banlieue s'étaient joints à eux. En se dispersant ils ont retourné et mis le feu à des voitures et de nouveau groupes se sont formés sur le boulevard Saint-Michel et le Sénat avant d'être à leur tour dispersés. Plus tard environ 80 contre-manifestants d’extrême droite portant des casques de motos et armés de barres de fer ont manifesté boulevard Saint-Germain, pour en découdre avec les émeutiers isolés, utilisant des slogans comme « gauchistes libérez nos facs », « ordre, jeunesse, révolution », « ni gauche ni droite pour la patrie ». Certains brandissaient une banderole siglée FTP, sur laquelle était écrit « parasites, hors des facs ».[15], [16]. Ils ont défilé jusqu'au Pont Neuf où ils ont utilisé des fumigènes et tenté de forcer les barrages policiers. Quatre d'entre eux ont été arrêtés après quelques heurts limités.
  • Paris. Bilan des émeutes de la soirée. Les violences à la place de la Sorbonne ont fait « 92 blessés parmi les forces de l'ordre, 18 du côté des émeutiers » (selon la police). Le préfet de police Pierre Mutz a par ailleurs déclaré vendredi sur RTL que 187 personnes avaient été interpellées sans préciser combien restaient détenues.
  • Perpignan.Anti-CPE. Suite à un vote en AG, la faculté est occupée par des étudiants anti-CPE.
  • Raincy(Seine-Saint-Denis). Anti-CPE. Deux policiers et une lycéenne ont été légèrement blessés lors de manifestations de plusieurs centaines de lycéens manifestant devant la mairie du Raincy à la mi-journée.
  • Rennes. Après-midi.Anti-CPE. Suite à la manifestation, des manifestants anti-CPE ont attaqué les forces de l'ordre. À 16H00, quelques dizaines de jeunes, certains le visage dissimulé, ont mis le feu à des poubelles, endommagé des véhicules et lancé des bouteilles ainsi que des pavés sur les forces de l'ordre.
  • Rennes.Soir. Anti-CPE.Les manifestants anti-CPE ont lancé deux cocktails Molotov sur les forces de l'ordre ainsi que des bouteilles, des pierres et des boulons, alors que près de 900 manifestants ont convergé vers 23h30 en face de la préfecture dans le centre-ville de Rennes. Les gendarmes ont alors chargé et coupé la foule en deux, avant de courser 300 manifestants restants jusqu'à 2h. Les forces de l'ordre ont procédé à 25 interpellations dans la soirée et 15 dans la journée, précisait-on de même source.
  • Tours.Anti-blocage. Référendum à Tours, massivement boycotté par les pro-blocus. Sur 22 000 étudiants seulement 13 000 pouvaient voter en raison du blocage d’une partie de l’université. 87% des étudiants ayant pris part au vote (la participation était de 30%) se sont prononcés pour la reprise des cours.
  • Toulouse.Anti-blocage. À l'Université des Sciences sociales de Toulouse (UT1), "Arsenal", 200 manifestants anti-CPE de l'UT1 qui occupaient la faculté après le vote en AG ont été attaqués par environ 100 étudiants proche de l'UTIL. Ces étudiants ont cassés une vitre pour pénétrer dans l'université avant que le président Henry Roussillon ouvre une porte. Par ce geste malencontreux le président de l'UT1 a pris le risque de violents affrontements. À la suite de ces violences des militants, l'administration a décidé la fermeture de la faculté. "Nous avons libéré l'université" a déclaré un militant de l'association UTIL.
  • Vitry-sur-Seine. Anti-CPE. Un policier a été blessé jeudi matin à Vitry-sur-Seine lors d'une manifestation anti-CPE devant le lycée Adolphe-Chérioux.

[modifier] Réactions

> Mouvement anti-blocage

  • Le « Collectif des étudiants bâillonnés », le « Collectif des étudiants contre les blocages de Tolbiac, Jussieu, Censier et Nanterre » organisent conjointement le dimanche 19 mars 2006 de 13h à 15h un sitting silencieux, en blanc, devant le parvis de l’Hôtel de ville de Paris pour protester contre « le blocage des universités ».
  • Valentin Rambault, président du CRNL estime que le blocage des facultés et des lycées, bien que pouvant être légitime, risque d'atténuer les relations entre jeunes favorables au C.P.E ou à la reprise des cours et jeunes anti-CPE. Pour lui, "il est important de trouver une issue à la crise sans quoi nous risquons, en plus des violences actuelles, un réel conflit entre jeunes".

>Soutien pro-CPE

  • Dominique de Villepin, le premier ministre, s'est dit à nouveau "ouvert au dialogue dans le cadre fixé par la loi pour améliorer le contrat première embauche".
  • Jean-Louis Debré, le président de l'Assemblée nationale, a déclaré "si aujourd'hui, c'est la rue qui fait la loi, nous rentrons dans un système qui n'est plus le système républicain".
  • Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement,, affirme son soutien au premier ministre. Il assure qu'il y a "une très grande solidarité" entre lui et Dominique de Villepin".
  • Catherine Vautrin, la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, a affirmé à des lycéens que "le CPE est un CDI".
  • Gilles de Robien, le ministre de l'Education nationale, appelle les manifestants à "penser à ceux qui sont au chômage".

> Opposition anti-CPE

  • La Coordination de l'université de Poitiers décide de quitter provisoirement la Coordination nationale, la jugeant "incapable de coordonner le mouvement".
  • Ségolène Royal du Parti socialiste (PS) déclare : "Les jeunes ne comprennent pas que le message du gouvernement ne soit pas celui qui consiste au contraire à dire aux entreprises : faites confiance aux jeunes, donnez-leur leur chance et pas un travail au rabais".
  • Henri Emmanuelli du Parti socialiste (PS), chargé des états généraux du projet au PS, estime qu'avec le CPE le gouvernement "répond à une vieille revendication du Medef qui est de faire sauter les garanties fondamentales du code du travail".
  • La Confédération syndicale des familles (CSF) appelle dans un communiqué à "se mobiliser pour exiger le retrait du contrat première embauche" (CPE), estimant qu'"il n'est pas la réponse aux besoins des jeunes des banlieues".

[modifier] 17 mars

Assemblée générale, Bordeaux I, une majorité d'étudiants présents vote contre le blocus de l'université
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Assemblée générale, Bordeaux I, une majorité d'étudiants présents vote contre le blocus de l'université

[modifier] Évènements

Selon les chiffres du ministère de l'Education, 33 universités (39%) restent calmes. 16 universités (19%) sont bloquées contre 21 la veille (- 23%). Et 35 universités (42%) sont perturbées à des degrés divers par les manifestants anti-CPE contre 37 la veille(-5%). Le 17 mars l'UNEF revendique 66 universités en grève, dont 30 à 40 bloquées.

  • Selon les chiffres et les termes du gouvernement, 33 universités calmes. 16 universités bloquées (Aix-Marseille I, Bordeaux I et III, Marne-la-Vallée, Grenoble II et III, Lyon II, Montpellier II et III, Perpignan, Paris VII, Rennes II, Toulouse I, II et III, Paris X), 35 perturbées par les manifestations (sur 84 au total).
  • Avignon. Anti-blocage. À l’université d'Avignon, lors d'un vote à bulletin secret, une majorité d'étudiant a voté contre le blocus de l'université. (1800 voix contre / 200 pour)
  • Saint-Denis. Pierre Lunel, le président de l'université Paris VIII (Saint-Denis) a annoncé la décision du Conseil d'administration de l'université de suspendre les cours pendant une semaine à partir de lundi afin « d'inviter les gens au débat et éviter le blocage de l'université ».
Mannifestation devant l'IUT de Bordeaux, 21 mars 2006
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Mannifestation devant l'IUT de Bordeaux, 21 mars 2006
  • Bordeaux. Anti-Blocage. À l’université de Bordeaux I, lors d'un vote à bulletin secret, une majorité d'étudiant a voté contre le blocus de l'université (400 voix contre/300 pour).
  • Grenoble. Anti-CPE. Une trentaine de manifestants anti-CPE bloquent pour la première fois l'IUT2 de Grenoble en centre-ville. Une assemblée générale est organisée de 10 heures à 12 heures, où par un vote à main levée le blocage de l'IUT est voté jusqu'au mardi suivant par 360 voix pour, 205 voix contre.
  • Montpellier. L'assemblée générale des étudiants de la Faculté de droit est "chahutée" par des militants pro-CPE et de l'UNI, avant de partir en bataille entre pro et anti CPE. Celle-ci reprend quelques minutes dans un nouvel amphi gardé par des vigiles, le tout sous les ordres du doyen. Rien ne sera décidé à l'issu de cette AG.
  • Nancy. Anti-blocage. À la faculté de droit, lors d'un vote à bulletin secret, une majorité d'étudiant a voté contre le blocus de la faculté (1500 contre / 500 pour).
  • Orléans. Anti-blocage. AG sur le campus de Droit. Les étudiants votent contre la fermeture à 75%.
  • Paris. Anti-blocage. Quelques centaines d'étudiants anti-blocage (venant des universités Paris I, Paris II, Paris IV, Paris V, Paris VI, Paris VII, Paris VII et Paris XII) manifestent sur la Place du Panthéon contre le blocage des facs à l'appel du « Collectif des étudiants bâillonnés », du collectif « stop la grève » et des « collectifs des étudiants contre les blocages de Tolbiac, Jussieu, Censier et Nanterre ».
  • Paris. Anti-blocage. À l’université de Paris V, lors d'un vote à bulletin secret, une majorité d'étudiant a voté contre le blocus de l'université 450 voix contre le blocage / 230 pour).
  • Poitiers. Anti-CPE. La grève, entamée le 13 février, continue à être votée en AG et au cours d’un vote à bulletin secret, contre le CPE et le CNE.
  • Rennes. Anti-CPE 300 personnes portant des cagoules affrontent les forces de l'ordre dans le centre de Rennes. 19 personnes ont été interpellées.
  • Sceaux. Anti-blocage. À la Faculté de droit de Sceaux/Paris II, lors d'un vote à bulletin secret, une majorité d'étudiant (99.6%) a voté contre le blocus de l'université.(900 voix contre/ 3 pour).
  • Toulouse.Anti-CPE Les personnels grévistes de l'université des sciences humaines de Toulouse-Le Mirail, rejoints par les étudiants, organisent une « soupe solidaire » sur le campus pour marquer leur opposition au CPE.
  • Besançon.Blocage anti-CPE au Lycée Saint Paul (Besançon). Blocus arrêté vers 12h00.

[modifier] Réactions

> Soutien pro-CPE

  • Jacques Chirac réaffirme que le gouvernement est "prêt au dialogue" sur le contrat première embauche et il souhaite que "celui-ci s'ouvre au plus vite".
  • Jean-Louis Borloo, le ministre de la Cohésion sociale, estime qu'il "faut justifier" la rupture d'un Contrat première embauche.
  • Azouz Begag, le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances assure dans Libération que « les jeunes des banlieues n'ont pas peur du CPE » car « ils en ont assez de la précarité ».
  • Léon Bertrand, le ministre délégué au Tourisme estime qu'il faut « faire feu de tout bois » face au chômage des jeunes et considère les CPE et CNE comme des « dispositifs adaptés ».
  • Patrick Devedjian (UMP): "Nous (les sarkozystes) ne sommes philosophiquement pas favorables au CPE en soi." C'est une décision que "nous soutenons par solidarité ministérielle et par pragmatisme (…) C'est le choix du gouvernement. Ce n'est peut-être pas une mauvaise solution mais nous sommes plutôt pour un contrat de travail unique et progressif."

> Opposition anti-CPE

  • Dominique Strauss-Kahn du Parti socialiste (PS), lance un appel au président, lui demandant de mettre "fin aux violences en suspendant le CPE et en ramenant les différentes parties à la table de négociations".
  • Jacques Voisin, le secrétaire général de la CFTC, juge que pour "être légitime", la loi doit "reposer sur l'avis de ceux qui sont directement concernés".
  • Le syndicat lycéen UNL affirme que le Premier ministre Dominique de Villepin "est marginalisé par la mobilisation" des jeunes.
  • Le syndicat étudiant UNEF revendique 66 universités en grève, dont 30 à 40 bloquées.
  • Le syndicat Sud-étudiant appelle « à la grève reconductible de la jeunesse comme seul moyen de faire céder ce gouvernement réactionnaire ».

> Violence.

  • Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy impute la responsabilité des violences survenues la veille à des militants "de l'extrême gauche, de l'extrême droite", à des "hooligans" et à des "voyous d'un certain nombre de quartiers". Il a notamment refusé de faire l'amalgame manifestants/casseurs et a affirmé clairement faire une différence entre les « voyous » et les « manifestants ».
  • Le Syndicat national des officiers de police (SNOP - majoritaire) exige que tout soit mis en œuvre afin « d'assurer la protection » des forces de l'ordre.
  • Le ministre de la Justice Pascal Clément demande que les violences en marge des manifestations anti-CPE soient « sanctionnées avec fermeté » et souhaite que les peines soient « rapides et exemplaires ». Il a demandé aux procureurs généraux réunis à Paris de faire condamner rapidement et fermement les auteurs de violences.
  • Bobigny. Une dizaine de jeunes gens ont été placés en garde à vue en Seine-Saint-Denis où de jeunes casseurs se sont mêlés à des rassemblements de lycéens anti-CPE.

[modifier] 18 mars

Le 18 mars, entre 500 300 (selon les Renseignements Généraux) et 1,5 million (selon les organisateurs) de manifestants anti-CPE ont défilé dans 160 villes de France. Le nombre de manifestants est en hausse de 26% par rapport à la manifestation du mardi 7 mars, et de 102% par rapport à la manifestation du jeudi 16 mars.

[modifier] Évènements

Manifestation du 18 mars 2006, Paris
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Manifestation du 18 mars 2006, Paris
  • Bar-le-Duc : un millier de manifestants ; trois lycéens interpellés après avoir envahi la permanence de Gérard Longuet, sénateur de la Meuse, ayant voté le CPE.
  • Clermont-Ferrand. 5 personnes ont été interpellées à la suite d'incidents qui ont éclaté au moment de la dissolution de la manifestation. Les incidents se sont produits devant la préfecture de la région Auvergne vers 17h30. Des individus ont lancé sur la façade du bâtiment des œufs, des canettes de bière et autres projectiles.
  • Le Havre. Le Conseil d'administration de l'université du Havre réclame dans une motion votée vendredi « le retrait du CPE et l'ouverture immédiate de négociations avec toutes les organisations étudiantes et professionnelles concernées ».
  • Lyon. Des affrontements ont opposé près de 2500 manifestants turcs opposés à la construction d'un mémorial arménien à quelques centaines de jeunes militants anti-CPE où figuraient des membres de la communauté arménienne.[17]
  • Marseille. Des militants d'extrême gauche ont escaladé la façade de la mairie et ont remplacé le drapeau tricolore par un drapeau frappé des mots "anticapitalisme et autogestion". 6 personnes ont été interpellées et un policier a été blessé.
  • Nancy. Anti-blocage. Les étudiants en droit de Nancy II votent à une forte majorité contre l'arrêt des cours lors d'un référendum organisé vendredi par le doyen de la faculté. À la question: "Acceptez-vous que le mouvement de protestation conduise à un arrêt des enseignements à la Faculté ?", 71,29% des suffrages exprimés ont répondu "non". Le vote s'est tenu à bulletin secret et a été organisé auprès des 3.806 étudiants inscrits à la faculté. Plus de 42% des étudiants inscrits ont voté, un taux de participation "très important pour un scrutin universitaire", a souligné le doyen. Ce référendum était boycotté par les anti-CPE qui estimaient qu'il ne posait pas la question de la grève mais du blocage des cours.
  • Nancy. 200 manifestants anti-CPE bloquent les voies SNCF avant d’être délogés par les CRS.
Cyril Férez par terre à la place de la Nation (20:00h)
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Cyril Férez par terre à la place de la Nation (20:00h)
  • Paris. Peu de temps après la dispersion de la manifestation anti-CPE arrivée place de la Nation, plusieurs dizaines de "casseurs" affrontent les forces de l'ordre : le feu est mis à une voiture, les vitrines d'un Saint-Maclou sont brisées, divers projectiles (bouteilles de bière vides, bâtons, cailloux, etc.) sont lancés… Les CRS répondent par des charges et lancent des gaz lacrymogènes. Des manifestants ont ensuite érigé une barricade boulevard Davout, dans le XXe arrondissement, avant de l'enflammer. Après des heurts sur le cours de Vincennes, où deux voitures ont été renversées, des vitrines brisées, des poubelles enflammées et qu'un fast-food eut vu ses vitres voler en éclats, sans faire de blessés, les casseurs ont poursuivi leur progression jusqu'au boulevard, où plusieurs voitures ont été incendiées, du mobilier urbain et des vitres de véhicules brisés. [18]
Barricades policières autour de la Sorbonne, photographiées le 18 mars.
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Barricades policières autour de la Sorbonne, photographiées le 18 mars.
Manifestants contre CRS
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Manifestants contre CRS
  • Paris (soir). De nouveaux incidents ont éclaté dans la soirée devant la place de la Sorbonne entre plusieurs centaines de manifestants et les forces de l'ordre. Après la manifestation contre le contrat première embauche (CPE), de nouveaux incidents ont éclaté samedi 18 mars au soir devant la place de la Sorbonne à Paris entre plusieurs centaines de manifestants et les forces de l'ordre. Au total, 156 personnes ont été arrêtées au cours de la journée. Samedi peu après minuit, la police faisait état sur l'ensemble de l'après-midi et de la soirée de 156 interpellations, sept blessés parmi les forces de l'ordre et 17 parmi les manifestants. À proximité de la place de la Nation, toujours selon la police, quatre voitures ont été incendiées et cinq autres dégradées. Vers 20h, plusieurs centaines de personnes venues de la place de la Nation se sont rassemblées spontanément face à la place de la Sorbonne, entièrement bouclée par la police et fermée au public par une barrière de deux mètres de haut. Devant la place, les manifestants scandaient "Libérez la Sorbonne !", "Rendez-nous la Sorbonne !", ou encore "Police partout, justice nulle part !". Peu après 22h, des bouteilles et des sacs poubelles ont été lancés en direction des forces de l'ordre tandis que des manifestants, certains le visage masqué, s'attaquaient aux barrières installées par la police et tentaient d'incendier sans succès un car de CRS à l'aide de poubelles en feu disposées sous le véhicule. Les forces de l'ordre ont alors éteint le début d'incendie à l'aide d'un canon à eau avant d'asperger la foule pour tenter de la disperser. Plusieurs grenades lacrymogènes ont également été tirées. Une partie des manifestants qui se trouvaient sur place ont alors quitté les lieux. Peu après 23h, les forces de l'ordre en très grand nombre ont encerclé entièrement les quelques centaines de contestataires qui restaient encore sur place et les CRS ont procédé à plusieurs dizaines d'interpellations musclées. On a pu voir certaines personnes plaquées à terre et frappées avant d'être embarquées. Samedi à minuit, le calme était revenu aux abords de la Sorbonne entièrement quadrillée par les forces de l'ordre, mais des petits groupes de jeunes continuaient à jouer au chat et à la souris avec la police aux alentours de la place Saint-Michel (6e arrondissement). Des fauteurs de trouble ont notamment lancé des canettes de bière sur les forces de l'ordre à l'angle de la rue de la Huchette et de la place Saint-Michel. Les CRS ont à nouveau tiré des grenades lacrymogènes place Saint-Michel vers minuit pour disperser les derniers carrés d'irréductibles. Le calme est revenu vers 1h00 du matin. Outre les incidents avec les forces de l'ordre, des personnes ont détruit les vitres d'une cabine téléphonique place Saint-Michel, ainsi que celles d'un kiosque à journaux.[19]
  • Rennes. Occupation des voies et blocage du trafic ferroviaire par 200 à 300 manifestants anti-CPE.

[modifier] Réactions

> Soutien pro-CPE

  • Jean-François Copé, le porte-parole du gouvernement, affirme que "la main est tendue, la porte est ouverte" pour un dialogue avec le gouvernement sur la "manière d'améliorer" le CPE, mais sans le retirer.
  • François Goulard, le ministre délégué à l'Enseignement supérieur, estime que la mobilisation anti-CPE est "plus forte" dans les universités "où il y a de vrais problèmes de débouchés" que dans les facultés proches du monde du travail, comme les IUT.
  • Gérard Longuet, sénateur UMP, estime que dénouer la crise sur le CPE est « une affaire pas désespérée mais très difficile » pour le gouvernement.
  • Jean-Marie Le Pen, président du Front national (FN) critique les manifestations, estimant que les opposants au contrat première embauche défient anti-démocratiquement le Parlement qui a adopté le texte.

> Opposition anti-CPE

  • 15 présidents d'universités ont rencontrés le premier ministre pour demander la suspension du CPE. À leur sortie, ils ont estimé que le Premier ministre était prêt à faire un geste significatif sur le CPE.[20]
  • La FIDL, syndicat lycéen, indique que « si le gouvernement ne retire pas purement et simplement le contrat première embauche », il appellera « à une grande mobilisation de la jeunesse le jeudi 23 mars ».
  • Gérard Aschieri, le secrétaire général de la FSU, déclare que le mouvement anti-CPE va vers une "amplification" visible dans les manifestations et dans l'opinion et ajoute qu'il avait "l'espoir" que le gouvernement retire cette mesure.

> Violence

  • Éric Raoult, député UMP de la Seine-Saint-Denis propose "le rétablissement de la loi anti-casseurs", à la suite des violences qui ont entaché jeudi 16 mars quelques manifestations de jeunes contre le CPE.
  • Paris, les incidents violents aux alentours de la Sorbonne se sont soldés par 52 blessés (34 policiers et 18 manifestants selon les chiffres de la police) et 167 interpellations conduisant à 70 gardes à vue.[21]

[modifier] 19 mars

[modifier] Évènements

  • Paris. Nicolas Sarkozy s'est rendu à Matignon pour un « long entretien » avec Dominique de Villepin sur « la situation politique » liée à la crise autour du CPE
  • Paris.Anti-CPE. Condamnation. Vingt-quatre personnes, sur 72 en garde à vue sont en cours de déferrement au parquet de Paris après la manifestation anti-CPE de samedi.

[modifier] Réactions

> Soutien pro-CPE

  • Dominique de Villepin déclare qu'il « regrette » que sa « méthode » ait suscité de « l'incompréhension ».
  • Christian Poncelet, président du Sénat, déclare que « l'ultimatum » formulé par certains syndicats sur un retrait du CPE, « n'est pas acceptable » et que la loi « ne peut être modifiée par la rue ».
  • Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, estime que « donner l'ordre à l'État par un ultimatum de ne pas appliquer ou de retirer une loi votée par le Parlement, c'est porter atteinte à la République et à la démocratie ».
  • Jean-François Copé annonce que le gouvernement « travaille ensemble à améliorer le texte » et « continue d'avoir la main tendue ».

> Opposition anti-CPE

  • Julien Dray (porte parole du PS, déclare suite aux violences :« En s'entêtant, le gouvernement crée les conditions du trouble et d'un trouble (qui peut avoir) des conséquences dramatiques ».
  • La coordination nationale étudiante, réunie à Dijon, de plus de 400 délégués élus sur les universités mobilisées, « appelle à la grève générale jusqu’au retrait de la loi sur l’égalité des chances et du CNE. Elle appelle à la construction et l’extension de la grève et des piquets de grève dans les facs et les lycées. Elle appelle les directions des organisations syndicales à appeler à la grève générale jusqu’au retrait de la loi sur l’égalité des chances et du CNE, et à la construire avec les étudiants et les lycéens en appelant à des assemblées générales dans les entreprises ».

[modifier] 20 mars

[modifier] Évènements

  • Caen. Anti-CPE. Blocage total des 3 campus caennais, les IUT du campus 2 sont les derniers bloqués
  • Chartres. Anti-CPE. Le lycée Jehan de Beauce est bloqué par les élèves. L'action est pacifiste (aucune dégradation) et soutenue par l'administration et les professeurs du lycée.
  • Drancy. Anti-CPE. Deux lycées ont été fermés suite à des manifestations.
  • Figeac(Lot). Anti-CPE. Une soixantaine d'étudiants de l'IUT de Figeac ont occupé, vers 18 heures, pendant une demi-heure les quais et les voies de la gare, empêchant le départ d'un train express régional.
  • Fontenay-sous-Bois. Anti-CPE. 300 lycéens anti-CPE bloquent l'accès à l'autoroute A86 en direction de Paris.
  • Marseille. Anti-CPE. Plusieurs lycées sont bloqués par des lycéens.
  • Montpellier.Anti-CPE. Condamnation.Un lycéen de 18 ans a été condamné à un mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Montpellier pour « violences avec arme par destination contre un agent de la force publique » lors d'une manifestation anti-CPE, samedi à Montpellier.
  • Montpellier. Anti-CPE. Les étudiants de l'UFR AES votent à une majorité faible (182 contre, 179 pour), contre la grève et le blocage de la fac.
  • Paris.Anti-CPE. Condamnation. Huit jeunes manifestants anti-CPE ont comparu devant la chambre des comparutions immédiates du TGI de Paris, qui a prononcé six peines, dont de la prison avec sursis, pour des dégradations, agressions ou vols survenus au cours des manifestations.
  • Paris. Anti-CPE Après l'assemblée générale de la Sorbonne à Tolbiac (Paris I) à partir de midi, l'EHESS est déclarée en occupation ouverte peu après 16 heures.
  • Pau. Anti-CPE Trois lycées bloqués par des lycéens et des enseignants.
  • Toulouse. Anti-CPE. L'Université de Toulouse I a reconduit la grève. Le blocage partiel a également été voté à bulletin secret par 2800 votants à une très courte majorité (1358 pour, 1328 contre). Suite à ce vote, le président de l'université a décidé une fermeture administrative du bâtiment principal de la faculté (les examens sont maintenus dans une annexe et la bibliothèque universitaire reste ouverte) pour la journée de mardi 21 mars et celle de jeudi 23 mars. Un référendum sur la reprise des cours étant organisé le mercredi 22 mars.
  • Toulouse. L'IEP de Toulouse organisait un référendum sur la question « êtes vous pour la continuité des cours ? », le non l'a emporté également d'une courte majorité.
  • Pont-Audemer.Anti-CPE. Des manifestants anti CPE bloquent le lycée général

[modifier] Consultations

  • Des représentants du patronat parmi lesquels les dirigeants de grands groupes industriels français ou européens Jean-Louis Beffa (Saint-Gobain), Thierry Desmarets (Total), Maurice Lévy (Publicis), Denis Ranque (Thales) et Philippe Carli (Siemens) reçus à Matignon le matin se déclarent prêts à accepter des aménagements aux CPE comme la notification du motif du licenciement et conseillent la réduction de la période d'essai à un an.
  • Les syndicats de salariés refusent, eux, toute négociation avant un retrait préalable de la loi instituant le CPE.
  • Les principaux syndicats étudiants déclinent l'invitation du ministre français de l'Éducation nationale Gilles de Robien à les recevoir pour discuter de la situation dans les universités.

[modifier] Réactions

> Soutien pro-CPE

  • Renaud Dutreil, ministre des Petites et Moyennes Entreprises, appelle les opposants au CPE à « revenir au bon sens » et « sur terre » et dénonce les « ultimatums » et les « appels à la grève générale » .
  • Marine Le Pen, Front national (FN), déclare « sentir dans le pays une espèce de vent pré-révolutionnaire ».

> Opposition anti-CPE

  • La FIDL annonce que : « Le gouvernement n'a plus le choix, il doit céder ».
  • La Fédération syndicale étudiante considère que « depuis le début du mouvement, la seule réponse qu’apporte le gouvernement face à la mobilisation qui réunit ensemble, lycéens, étudiants et travailleurs, n’est que le mépris et la répression », et demande le retrait du CPE, de la loi sur l’égalité des chances, et l’abrogation du CNE.
  • La Fédération syndicale unitaire (FSU), principale fédération de l'Education nationale, considère qu' « il est essentiel, face au blocage gouvernemental, d'amplifier les convergences entre étudiants, lycéens et salariés, afin d'imposer le retrait du CPE ».

> Violence

  • Selon les premiers éléments de l'enquête confiée à l'Inspection générale des services (IGS), le syndicaliste de Sud-PTT tombé dans le coma après avoir participé à la manifestation anti-CPE samedi à Paris était « parfaitement conscient et vif » au moment de son évacuation par les pompiers, mais « dans un état éthylique avancé ». Cette version est contredite par plusieurs témoins.

[modifier] 21 mars

Blocage de l'université de Bordeaux, 21 mars 2006
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Blocage de l'université de Bordeaux, 21 mars 2006
  • Selon les chiffres et les termes du gouvernement, 28 universités (33%) sont calmes. 41 universités (49%) sont perturbées à des degrés divers par des étudiants anti-CPE. 15 universités (18%) restent bloquées. Quatre universités et 36 lycées sont perturbés à Paris. 25 des 64 lycées publics de la Seine-Saint-Denis sont perturbées dont huit fermés par sécurité. 814 lycées (18%) seraient bloqués sur les 4300 lycées de France.
  • Ce 21 mars se tenaient les élections étudiantes du CROUS. L'UNEF a appelé au boycott des élections.[22]. Le FAGE a dénoncé les méthodes antidémocratiques de l'UNEF, sa violence et ses bas calculs électoraux (vols d'urnes, violences, intimidations, vandalisme dans les bureaux de vote).

[modifier] Évènements

  • Chartres. Anti-CPE. Le lycée Jehan de Beauce poursuit le blocus démarré le 20 mars. Les autres lycées chartrains suivent le mouvement. Un rassemblement des lycées a été organisé en début d'après-midi devant les locaux du conseil général d'Eure-et-Loir à Chartres pour décider de la suite à donner aux évènements. Les lycéens indiquent qu'une manifestation sera organisée le jeudi 23 mars à 15h au départ de la place des Halles (Chartres). Les lycéens insistent sur le fait que le blocus est pacifiste. Les lycéens de Jehan de Beauce décident de laisser entrer les élèves de terminales pour qu'ils puissent assister à leurs cours à partir du 22 mars 8h.
  • Bordeaux.Anti-CROUS. Troubles dans les bureaux de vote à Bordeaux 3.
  • Brest. Anti-CPE. Les gendarmes sont intervenus sur la voie-express près de Brest pour mettre fin à une opération escargot d'une centaine de manifestants qui voulaient se rendre à Quimper à vélo pour manifester contre le CPE.
  • Brest. Anti-CROUS. Urnes volées dans l’UFR Lettres. Urnes saccagées en Médecine, et vol des listes d’émargement. Urnes saccagées en Sciences, bourrage de bulletins et vol des listes d’émargement. Urnes volées en Sciences, Lettres, et Médecine.
  • Caen. Anti-CPE. 14 lycées bloqués, actions diverses (chaînes humaines), blocage de la gare par 400 personnes, évacuation par les forces de l'ordre sans violence.
  • Clermont-Ferrand. Anti-CPE. 3000 manifestants défilent contre le CPE dans les rues de Clermont.
  • Dijon.Anti-CROUS. Vol d'une urne, et des bulletins de vote à l'IUT par les leaders UNEF. Tentative de vol des listes d’émargement Maison de l’Université. Vol de l’isoloir à la cafétéria Lamartine.
  • Dunkerque. Anti-CPE. Manifestation d'un millier de personnes suivie d'attaque des forces de l'ordre.
  • La Rochelle. Anti-CROUS. Université. Vol de bulletins dans plusieurs lieux de vote. Bulletins volés dans un bureau de vote.
  • Limoges.Anti-CROUS.Université. Vol de plusieurs urnes par des membres de la Coordination étudiante.
  • Melun. Anti-blocage. Un des étudiants qui demandent la reprise des cours assigne en référé l'université de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), bloquée par les étudiants anti-CPE puis fermée depuis le 14 mars, devant le tribunal administratif de Melun.
  • Metz. Anti-CROUS. Université. Une urne volée.
  • Montpellier.Anti-CROUS. Université. Vols de 9 urnes par des étudiants de Montpellier 2 et 3. Les AG ayant voté le boycott et le blocage des élections.
  • Nantes. Anti-CPE. 4000 manifestants anti-CPE derrière des pancartes « CPE, fais ta prière » avec un cercueil dessiné.
  • Nancy. Anti-CROUS. Vol d'une urne à Fac de Sciences de Nancy I par les militants de l'UNEF. Une urne volée à Nancy (Médecine). Quatre urnes nancéennes volées.
  • Nice. Anti-CPE. Six jeunes gens, dont deux mineurs, interpellés lundi à Nice dans le cadre de manifestations lycéennes émaillées d'incidents, sont libérés avec un « rappel à loi » pour trois d'entre eux et une convocation au parquet pour les trois autres.
  • Nice.Anti-CROUS. Première tentative avortée de vol d'urne dans le bureau de vote de la Fac de Lettres par des membres de l'UNEF.
  • Orléans.Anti-CROUS. Des militants UNEF dérobent plusieurs urnes.
  • Paris. Anti-CPE. Une cinquantaine de voitures sont endommagées rue Gay-Lussac à Paris (Ve) par un groupe d'une centaine de casseurs, sur la fin du parcours de la manifestation d'étudiants et de lycéens contre le CPE.
  • Paris.Anti-CPE. Fin d'après-midi. Plusieurs centaines de jeunes manifestants anti-CPE font face près de la Sorbonne, aux forces de l'ordre massées autour de la place Edmond-Rostand, devant le jardin du Luxembourg, qui répliquent par des gaz lacrymogènes aux jets d'objets divers, comme des pavés, lancés dans leur direction.
  • Perpignan. Anti-CPE. Le lycée hôtelier Federico Garcia Lorca et le lycée privé Louise-de-Marillac rejoignent les lycées François-Arago, Jean-Lurçat, Pablo-Picasso (Clos Banet), Aristide-Maillol et Bon-Secours (privé), déjà bloqués.
  • Poitiers.Anti-CROUS. Université. Des militants UNEF tractent volontairement dans les bureaux de vote afin de les faire invalider. Une urne du lycée Guérin retrouvée près de la poubelle. Listes d’émargement volées sur plusieurs lieux de vote.
  • Pont-Audemer.Anti-CPE. 2 lycées sont bloqués et manifestation à 14H.
  • Remiremont (Vosges). Anti-CPE. Un lycée est bloqué par des manifestants anti-CPE. Le rectorat de Nancy-Metz a demandé l'intervention des forces de l'ordre.
  • Rennes. Anti-CPE. Environ 2300 manifestants anti-CPE, essentiellement des jeunes, dans les rues de Rennes.
  • Rennes. Anti-CROUS. Urne de l'UFR Médecine vandalisée.
  • Rouen. Anti-CROUS. Après avoir volé tous les extincteurs de la Faculté, les militants UNEF demandent la fermeture de la fac pour non-respect des consignes de sécurité. Bourrage d’urne dans certains bureaux de vote.
  • Saint-Étienne. Anti-blocage. Tentative de prise d’otage de l’ESC, soldée par un échec.
  • Strasbourg. Anti-CPE. 200 manifestants anti-CPE organisent un « sit in spontané ».
  • Toulouse. Anti-CPE. 4 500 manifestants défilent contre le CPE.
  • Tours.Anti-CROUS. Ouvertures de bureaux en fac de médecine après 3 heures d'empêchement. Bourrage d’urne aux Tanneurs (Lettres) par des militants UNEF. Vols d'urnes, et de listes d'émargement en Fac de Droit.
  • Seine-Saint-Denis. Anti-CPE. 25 lycées sur 64 sont bloqués par des lycéens opposés au CPE et huit fermés préventivement par le rectorat. Des groupes de jeunes parcourent les rues et se livrent à des dégradations et des vols, recherchant à Drancy, La Courneuve ou Clichy-sous-Bois, l'affrontement avec les forces de police. Les manifestations virent aux « mouvements urbains », selon les propos d'un policier rapporté par Libération.

[modifier] Réactions

> Pro-CPE

  • Dominique de Villepin exclut à nouveau de retirer le CPE tout en se disant prêt à l'améliorer à condition que les partenaires sociaux acceptent de « se mettre autour de la table ». Dominique de Villepin affirme devant les députés UMP regretter le refus des syndicats de dialoguer sur des aménagements au dispositif.
  • Thierry Breton, ministre des Finances affirme qu' « il y a eu le temps de la démocratie, le temps de la loi, la loi a été votée. Maintenant, on est dans le temps de l'adaptation et du dialogue dans le cadre de l'article 8" qui "permet d'aménager tout cela ».
  • Alain Madelin, un député UMP d'Ille-et-Vilaine, quoique critique envers le CPE, invite le gouvernement à « tenir » et à « expliquer aux jeunes que ce contrat n'est pas contre eux, mais pour eux ».
  • Nicolas Dupont-Aignan, député UMP, propose de « rendre obligatoire la motivation du licenciement » dans le cadre du CPE, pour « sortir de l'impasse ». M. Dupont-Aignan a voté contre le CPE à l'Assemblée Nationale ; il est donc inexact de le considérer comme "pro-CPE".
  • Laurence Parisot, présidente du Medef, déclare « attendre que les choses soient éclaircies avant d'affirmer la position du Medef (sur le CPE) ».

> Anti-CPE

  • Bruno Julliard, président de l'UNEF, déclare que la décision de maintenir les élections étudiantes aux conseils d'administration des CROUS revenait à « piétiner la démocratie » et illustrait la « déconnexion entre les pouvoirs publics et les étudiants ».
  • Pierre Albertini, député apparenté UDF de Seine-Maritime, déclare, lors du débat à l'Assemblée nationale préalable au sommet européen des 23 et 24 mars, « "aucun" pays européen n'a "adopté un dispositif comparable au CPE ».
  • François Sauvadet, porte-parole de l'UDF, estime que « le chef de l'État doit remettre le texte en débat ».
  • Jean Arthuis, président UDF de la commission des Finances du Sénat souhaite que Jacques Chirac demande au Parlement « une ultime délibération » qui permettrait d'examiner des amendements sur le CPE.
  • Jean-Claude Martinez, député européen du Front national (FN), apporte son soutien à la « juste et légitime révolte » contre le CPE, fruit du « libéralisme débridé ».
  • Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste (PS) à l'Assemblée nationale, affirme que Dominique de Villepin « emprisonne la France dans son destin personnel », à propos de la crise du CPE, provoquant le départ de l'hémicycle des députés UMP.
  • Jean-Luc Mélenchon, sénateur socialiste (PS) de l'Essonne, déclare que si Jacques Chirac « persiste avec le CPE, nous assisterons certainement à un mai 68 rampant, si ce n'est déjà le cas ».
  • Les Verts du conseil régional d'Île-de-France demandent à tous les élus Verts siégeant dans des collectivités locales de soutenir l'initiative prise par trois régions de refuser de subventionner les entreprises recourant à des CPE ou à des CNE.
  • François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, souhaite que « des solutions » émergent « rapidement », de sorte qu'on « ne joue pas avec le feu ».
  • Alain Olive, secrétaire général de l'UNSA, affirme que « les relations sont rompues avec le gouvernement ».
  • Bernard Thibault, secrétaire national de la CGT, déclare que le gouvernement pouvait retirer le texte sur le CPE à l'image de l'article sur les effets positifs de la colonisation « si la pression est suffisamment large ».
  • Dans le secteur postal, les fédérations syndicales CGT, FO, CFDT, CFTC, SUD et UNSA appellent conjointement l'ensemble des salariés du secteur à « participer massivement à la journée d'action du 28 mars contre le CPE par la grève, l'arrêt de travail et les manifestations ».
  • La CGT et la CFDT de la RATP, premier et quatrième syndicat de la RATP, appellent tous les agents à faire grève le mardi 28 mars dans le cadre de la « journée d'action interprofessionnelle » contre le contrat première embauche (CPE).
  • La Fédération syndicale unitaire (FSU) et l'Union générale des fédérations de fonctionnaires-CGT (UGFF-CGT) déposent un préavis de grève pour le 28 mars, date de la « journée d'action interprofessionnelle avec arrêts de travail, grèves et manifestations » décidée par les syndicats pour obtenir le retrait du CPE.
  • L'Unsa-Education et le Sgen-CFDT appellent les personnels de l'Education à la grève et à la participation aux manifestations prévues mardi 28 mars.
  • L'Unsa-Cheminots, troisième syndicat de la SNCF, dépose un préavis de grève de 24 heures pour le mardi 28 mars, dans le cadre de la « journée nationale d'action contre le CPE », rejoignant ainsi la CGT, Sud Rail, la CFDT et FO.

> Violence

  • Synergie, second syndicat d'officiers de police, affirme que les « règles strictes » en vigueur pour le maintien de l'ordre policier avaient été « respectées » dans l'affaire du syndicaliste Cyril Ferez de SUD PTT.
  • La Confédération paysanne demande que « toute la lumière (soit) faite sur les circonstances et les comportements de la police » dans l'affaire du syndicaliste blessé dans des heurts à la fin de la manifestation parisienne anti-CPE de samedi.
  • Le photographe belge, Bruno Stevens, qui avait indiqué lundi avoir vu des policiers frapper Cyril Ferez, le syndicaliste de SUD PTT actuellement dans le coma, fait part « d'un doute raisonnable » sur l'identité de l'homme matraqué.

[modifier] 22 mars

[modifier] Évènements

  • Bordeaux. Anti-CPE. Occupation d'un amphithéâtre à l'université de droit Bordeaux IV suite à un vote (?? a vérifier). L'université n'avait pas bougé en 1968.
  • Toulouse. Anti-Blocage. Référendum à UT1 : 37,1% de participation (chiffre exceptionnellement élevé pour une élection universitaire) : 68.05% des étudiants se prononcent pour la reprise des cours, manifestant leur soutien à leurs camarades ayant libéré l'université le jeudi 16 mars.

[modifier] Réactions

[modifier] 23 mars

Entre 220 000 (selon les Renseignements Généraux) et 450 000 (selon les organisateurs) manifestants anti-CPE dans toute la France.[23]. Le mouvement anti-CPE semble s'affaiblir puisque la participation est en baisse de -56% par rapport au 18 mars, de -11% par rapport au 16 mars et de -44% par rapport au 7 mars.

Selon le ministère de l'éducation nationale, 17 universités (20%) sont calmes, 46 universités (55%) sont perturbées à des degré divers par les manifestants anti-CPE, et 21 universités (25%) sont bloquées.[24].

[modifier] Evènements

Cartes des principales manifestations du 23 mars
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Cartes des principales manifestations du 23 mars
  • Aix-en-Provence.Anti-CROUS. Suite à la décision de l'assemblée générale des étudiants de l'université Aix-Marseille 1 de tout mettre en œuvre pour annuler les élections du CROUS, une action « Coup de Poing » est menée dans l'après-midi. Trois urnes sont bourrées, l'urne de Montperrin est ouverte et est donc est considérée comme invalide, celle de l'IEP est dérobée, et le matériel de vote est volé au bureau de vote de l'IUT. Au total 6 urnes sur les 7 présentes à Aix-en-Provence sont invalidées.
  • Angers. Anti-CPE. 4000 manifestants anti-CPE, principalement des étudiants et des lycéens défilent sur les voies sur berges contre le projet du gouvernement. Vers 16h, 2000 à 3000 d'entre eux bloquent la gare d'Angers, interrompant le trafic des trains entre Nantes et Paris. Ils sont délogés 1 heure plus tard par les CRS
  • Caen. Anti-CPE. le cortège étudiant occupe les 4 ponts sur l'Orne du centre-ville pendant 2 heures bloquant ainsi la communication entre les deux rives. En remontant vers l'université, le cortège se déroute vers le local de l'UMP qui est redécoré.
  • Marseille.Anti-CPE. Violence. Des heurts éclatent entre des policiers et des groupes de jeunes qui ne faisaient pas partie du cortège de la manifestation contre le CPE.
  • Nancy. Anti-CPE. 2000 étudiants anti-CPE, principalement étudiants et lycéens défilent en direction de la place Stanislas où ils seront délogés vers 17 h par les CRS après quelques lancés de bouteilles vides et de pétards. Les CRS effectueront une charge d'un vingtaine d'agents. Des RG arrêtent au moins deux personnes.
  • Nantes. Le recteur de l'académie de Nantes, Bernard Dubreuil, et le préfet de région, Bernard Boucault, ont alerté jeudi les parents de mineurs sur leurs responsabilités après plusieurs heurts dans les lycées et collèges de l'agglomération nantaise. Un proviseur et un proviseur-adjoint ont été blessés par les manifestants. Et jeudi matin, une manifestation devant un collège a tourné à l'affrontement entre forces de l'ordre et jeunes. [25]
  • Paris. Anti-CPE. D'après la préfecture de police de Paris, on comptait une soixantaine de blessés après les violences qui ont eu lieu sur l'esplanade des Invalides à l'arrivée d'un cortège de 23 000 (selon les Renseignements Généraux) à 50 000 personnes (selon les organisateurs). Parmi ces 60 blessés, 27 membres des forces de l'ordre, dont 23 CRS ont été blessés lors des affrontements. Au total, la police a interpelé 141 personnes. [26].
  • Paris. Anti-CPE La Direction général du travail est occupé par trois cents lycéens.
  • Paris.Anti-Blocage. À l'antenne Malesherbes de Paris IV La Sorbonne lors d'un vote à bulletin secret une majorité d'étudiant a voté contre le blocus de l'université.(398 voix contre/331 voix pour/ 32 votes blancs).
  • Savigny-sur-Orge. Anti-CPE. Violence. Des incidents entre les forces de l'ordre et au moins une centaine de jeunes éclatent en plein centre ville où se trouvent deux lycées.
  • Tours. Anti-CPE. Environ 600 lycéens et étudiants envahissent les voies de la gare de Tours, interrompant le trafic ferroviaire.

[modifier] Réactions

> Pro-CPE «  »

  • Gilles de Robien, ministre de l'Éducation nationale affirme qu' « il n'y a pas de changement de position de Dominique de Villepin sur le CPE ».
  • L'INSEE estime entre 10.000 et 20.000 créations d'emplois par trimestre l'apport du contrat nouvelles embauches (CNE) à l'évolution globale de l'emploi en France.

> Anti-CPE

> Violence

[modifier] 24 mars

[modifier] Evénements

  • Aix-en-Provence - Des étudiants anti-CPE mènent une « opération péage gratuit » (???) afin de récolter des fonds. Un concert est organisé sur le parvis de la faculté de Lettres durant l'après-midi.
  • Bordeaux. Trois casseurs ont été interpellés à Bordeaux pour des jets de projectiles sur des policiers au cours d'une manifestation spontanée de quelque 500 lycéens qui ont sillonné la ville et provoqué des dégradations dans deux lycées.
  • Créteil.Sept casseurs ont été interpellés dans le Val-de-Marne à la suite d'incidents survenus lors de manifestations de lycéens contre le CPE.
  • Orléans.Un jeune homme de 18 ans est condamné à deux semaines de prison ferme et écroué, pour avoir lancé une bouteille sur un CRS jeudi à l'issue d'une manifestation et pour avoir insulté le procureur.
  • Paris. Tôt dans la matinée, les forces de l'ordre procèdent à l'évacuation de l'École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) à Paris (VIè arrondissement), occupée depuis lundi 20 mars par 72 manifestants anti-CPE. À la suite d'un accord avec la directrice de l'Ecole, Danièle Hervieu-Léger, pour le principe d'une AG avec les étudiants de l'EHESS le lundi jusqu'à 19h, et le blocage durant la journée. L'AG ne finissant pas avant 19h, les personnes présentes déclarent l'occupation "ouverte" de l'EHESS. Dès le premier soir, divers groupes se rallient à la suite de publications sur des sites alternatifs : précaires en tout genre, vieux gauchistes, autonomes, fêtards… Des groupes de travail cherchent à se mettre en place pour rédiger des tracts justifiant l'occupation. Durant la première nuit, divers ordinateurs dans les centres de recherche sont volés. L'inorganisation et la volonté qu'aucune autogestion permet des dégradations par ceux qui pensent que l'école est néfaste, ou trop proche du pouvoir (alors que Bourdieu a laissé une marque forte dans cette école), ou encore trop élitiste (alors que les séminaires sont libres, tout comme au Collège de France). Durant la journée du mercredi, environ 80 chercheurs et personnels de l'école réussissent à mettre dehors les occupants, la directrice de l'école fait appel encore une fois aux forces de l'ordre qui stationnent de l'autre côté du boulevard. Ceux-ci précisent qu'ils ne peuvent agir sans ordre du ministère, et aucun ordre ne viendra : aucun barrage de police ne viendra donc en renfort des chercheurs, quelques heures après l'école est réoccupée. À la suite de cette tentative infructueuse, la directrice est jointe par la préfecture pour qu'elle emploie une société de vigiles. Au final, du matériel volé (dont des ordinateurs, des vidéo-projecteurs), et du matériel de recherche, fruit de plusieurs années de labeur, détruit. Parmi les graffiti sur les murs, l'on pouvait lire : « Mort à la démocratie ».
  • Caen - Une marche funèbre silencieuse s'est organisée. Le code du travail était devant porté par une femme voilé suivi d'un cercueil représentant l'avenir porté par quatre personnes. Les manifestant silencieux, habillé en soir suivait avec des bougies. Après avoir défilé dans les rues, le cortège s'assis la mairie ou un discours fut prononcé puis la crémation du code du travail s'est faite sur le parvis. Après un dernier instant de recueillement l'urne funéraire à la mémoire du Code du travail a été remise à la mairie. La députée-maire Brigitte Le Brethon n'ayant pas voté la motion de censure. [27]. Dans la nuit du 23 au 24 mars, une cinquantaine d'anti-bloqueurs tentent de pénétrer dans le bâtiment Droit. Suite à cet incident, la présidente confie ses pouvoirs de police directement au préfet.
  • Saint-Denis. 100 à 150 casseurs dévastent et pillent le centre-ville de Saint-Denis pendant trois heures.[28]

[modifier] Réactions

> Pro-CPE

  • Jacques Chirac, président de la République, déclare depuis Bruxelles que la loi sur le Contrat première embauche devait « être appliquée » mais que le gouvernement et les syndicats devaient avoir un « dialogue responsable » pour discuter des modalités, à l'issue du sommet européen.
  • Roselyne Bachelot, secrétaire générale adjointe de l'UMP, souhaite « des avancées substantielles » sur le contrat première embauche, en particulier sur « la période d'essai et la motivation du licenciement ».
  • Claude Goasguen, député UMP, souligne que le gouvernement « tente des ouvertures » pour régler la crise du CPE et juge qu'un changement de Premier ministre « affaiblirait davantage » la majorité.
  • Les présidents des Chambres de commerce et des antennes du MEDEF et de la CGPME de Midi-Pyrénées adressent une lettre ouverte au Premier ministre pour soutenir le CPE.

> Anti-CPE

  • Marielle de Sarnez, vice-présidente exécutive de l'UDF, affirme que le chef du gouvernement « n'avait ouvert aucune perspective de sortie de crise ».
  • Tristan Rouquier, président de la FIDL affirme que les lycéens sont prêts à maintenir la mobilisation « un bon bout de temps » contre le CPE.
  • Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT, affirme que les « douze organisations syndicales engagées contre le CPE continueront à être ensembles jusqu'à son retrait ».
  • Le Syndicat national des Journalistes de France 2 a déposé un préavis de grève de 24 heures en prévision de la journée d'action du 28 mars.
  • Des préavis de grève ont été déposés dans 71 réseaux de transports urbains en province, sur un total de 106, dans le cadre de la journée nationale d'action du 28 mars.

> Violence

  • Quelque 1.420 fauteurs de troubles présumés ont été interpellés pour des violences commises en marge des manifestations anti-CPE en France depuis le début du mouvement, et 453 membres des forces de l'ordre ont été blessés.
  • Les violences survenues en marge des mouvements anti-CPE jeudi en France ont conduit à l'interpellation de 630 fauteurs de troubles présumés, indique le bilan final de la Direction générale de la police nationale (DGPN).
  • La brigade criminelle de la police judiciaire (PJ) a été saisie par le parquet de Paris de l'enquête concernant le manifestant de 21 ans, grièvement blessé à la tête jeudi après-midi.
  • Le manifestant grièvement blessé à la tête jeudi a « déclaré qu'il avait été agressé par des casseurs », affirme Nicolas Sarkozy.
  • Jacques Chirac, président de la République, demande au gouvernement que les casseurs, qui ont provoqué de violents incidents jeudi lors d'une manifestation de jeunes contre le CPE, soient « poursuivis et punis avec toute la sévérité nécessaire ».
  • Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, affirme que les manifestations anti-CPE « sont en train de changer de visage », et demande aux forces de l'ordre de mettre en place des « dispositifs » pour interpeller les casseurs à l'intérieur des cortèges.
  • Bertrand Delanoë, maire de Paris (PS), affirme que la « situation est explosive » et ajoute que « les principaux dirigeants du gouvernement devaient prendre cela au sérieux, au-delà de leurs calculs politiciens ».
  • Laurent Fabius, Parti socialiste (PS), affirme que les incidents survenus à Paris lors de la manifestation anti-CPE « n'ont aucune excuse, mais une cause, l'entêtement du gouvernement" et ajouté que le CPE n'avait provoqué "que des dégâts ».

[modifier] 25 mars

[modifier] Événements

  • Aix-en-Provence - La 6e coordination nationale étudiante se tient sur le campus de la faculté de lettres de l'université Aix-Marseille I. Réunissant près de 400 délégués des universités, grandes écoles, IUT mobilisés contre le CPE, elle commence vers 14 heures le samedi et se termine le lendemain en début d'après-midi, après près de 23 heures de discussions.

[modifier] Réactions

>Pro-CPE

  • Dominique de Villepin, premier ministre, affirme vouloir « répondre aux deux préoccupations majeures des jeunes sur le CPE » (la période d'essai de deux ans, les conditions de rupture du contrat).
  • Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et président de l'UMP appelle à « un compromis » entre le gouvernement et les opposants au CPE.

>Anti-CPE

  • Marielle de Sarnez, députée européenne (UDF) affirme « Je n'arrive pas à comprendre pourquoi Dominique de Villepin continue de s'entêter ».
  • Jean-François Martins, président de la FAGE (opposée au CPE), juge que « le dialogue est enfin ouvert ».
  • Karl Stoeckel, UNL : « Le gouvernement tente de diviser le mouvement. Il n'est pas question de négocier la précarisation des jeunes ».
  • La coordination nationale étudiante a demandé la démission du gouvernement de Dominique de Villepin (revendication adjointe à la plate-forme de Toulouse, à savoir notamment le retrait du CPE, du CNE et de l'ensemble de la loi dite "pour l'égalité des chances").
  • Ségolène Royal, [[Parti socialiste (France)|Parti Socialiste, déclare au sujet de la recontre Villepin-Syndicat étudiant « On ne fait pas venir des jeunes pour leur dire qu'il n'y a rien à discuter. »
  • Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT : « Nous sommes dans un processus et nous allons continuer. Il est hors de question de lâcher ce combat-là ! ».

> Violence

[modifier] 26 mars

[modifier] Événements

  • Paris. Anti-Blocage. 2000 manifestants (1000 selon la police) anti-blocage sur le parvis de l'Hôtel de ville à l'appel d'un collectif d'associations contre le blocage des facultés par des étudiants anti-CPE. Ce collectif comporte les associations Liberté chérie, S.O.S. Education, Halte au blocage, SOS facs bloquées, Stop aux blocages, Liberté d'Etudier et d'autres associations.

[modifier] Réactions

>Pro-CPE

  • Patrick Devedjian, (UMP) affirme : « On ne quitte pas la responsabilité de l'État lorsque son pays est en difficulté. Nicolas Sarkozy est très loin d'une telle pensée… Il y a le Conseil Constitutionnel qui examine ce texte, on peut souhaiter qu'il prenne son temps… Le président de la République a quand même un petit délai pour promulguer… Tout ça peut ouvrir un espace de négociations, peut-être d'un mois. »
  • Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, appelle à la « concertation » sur le contrat première embauche, notamment sur « les deux points principaux qui posent problème: la durée de deux ans du CPE et la motivation en cas de rupture » du contrat.

>Anti-CPE

  • La coordination nationale étudiante réunie à Aix a demandé la démission du gouvernement de Dominique de Villepin en plus du retrait du CPE. Cette demande rejoint la plate-forme revendicative élaborée lors de la coordination nationale étudiante de Toulouse.
  • Jack Lang, Parti socialiste (PS), affirme : « Aujourd'hui le spectacle qui est offert est le spectacle d'un empereur Premier ministre, en l'occurrence poète, intellectuel sans doute brillant, qui prononce des phrases et des phrases et des paroles, tandis que Rome s'embrase et s'enflamme. »
  • François Hollande, secrétaire général du Parti socialiste (PS), affirme « Si c'est ça leurs réformes, qu'ils arrêtent d'en produire, qu'ils arrêtent d'en discuter puisqu'ils ne discutent de rien et qu'ils attendent 2007. »
  • Marie-George Buffet, secrétaire générale du Parti communiste français (PCF) affirme : « Dominique de Villepin est à côté de la plaque…Il n'y a pas de geste d'ouverture. Les salariés et les jeunes demandent le retrait du CPE …le Premier ministre invente des leurres ».
  • Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, affirme que le Premier ministre n'a pas fait « d'ouverture particulière » dans ses déclarations de samedi sur le CPE.

>Neutre

  • Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, aux jeunes pèlerins de Chartres : « […] Je ne sais pas si le CPE est le meilleur ou le pire moyen pour vous aider à entrer dans la vie active des entreprises. […] Pour beaucoup, la seule espérance qui les motive est celle de la sécurité : sécurité de l’emploi, sécurité du niveau de vie, sécurité de la santé, etc. Mais qui peut vous laisser croire, ou vous faire croire, qu’il vous apportera ces garanties ? Honnêtement, je ne crois pas que quiconque aujourd’hui puisse vous garantir cette sécurité, pas plus que vous assurer que vous aurez un niveau de vie comparable à celui de vos parents. […] La question radicale est de savoir à quoi nous accordons le plus de prix et ce qui peut vous conduire à une véritable maîtrise de votre vie et à un accomplissement de vos capacités, à un équilibre qui vous permette de connaître le bonheur. Pas seulement un petit bonheur mesurable par les sécurités du contrat social, pas seulement le bonheur d’un CDI ou d’une profession protégée, mais le bonheur réel et profond qui donne la joie d’être au monde et de vivre. […] » [29]

> Violence

  • Paris.La préfecture de police de Paris indique que des contrôles préventifs de personnes susceptibles de se livrer à des actes de violence seront mis en œuvre lors de la manifestation anti-CPE mardi.
  • Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, affirme que dans certaines manifestations les forces de police, « qui auraient pu intervenir, ne l'aient pas fait ».

[modifier] 27 mars

[modifier] Evénements

évacuation de la direction départementale du travail du Calvados le 27 mars 2006
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évacuation de la direction départementale du travail du Calvados le 27 mars 2006
  • Caen Anti-CPE. occupation de la direction départementale du travail par 200 étudiants et lycéens. Evacuation sans violence par les forces de l'ordre après au bout de 2 heures.

[modifier] Réaction

>Pro-CPE

  • Nicolas Sarkozy, président de l'UMP), souhaite qu'"avant toute initiative d'application, on prenne le temps que la négociation aboutisse" sur le CPE, afin d'éviter "les oppositions stériles" sur ce contrat.

>Anti-CPE

  • Bruno Julliard, président de l'Unef, déclare qu'il ne demande pas la démission du gouvernement, contrairement à la coordination étudiante dimanche, la mobilisation étudiante n'ayant pas, selon lui, "un objectif politique".
  • François Bayrou, président de l'UDF estime que "la seule issue possible" à la crise du CPE est l'ouverture de négociations, avec "tout sur la table", ajoutant qu'"il est vraiment temps de sortir" de la crise du contrat première embauche.
  • Le chanteur franco-espagnol Manu Chao, estime que le CPE, le nouveau contrat d'emploi pour les jeunes contesté depuis plusieurs semaines en France, est "inadmissible" et se réjouit de la mobilisation des dernières semaines.

>Neutre

> Violence

[modifier] 28 mars

Manifestation sans précédent, à trois millions de personne de nombreux secteur sont en grève (25 000 à Caen), les étudiants et lycéens sont venus en masse, les grandes écoles sont elles aussi présentes.

[modifier] Evénements

  • Caen Anti-CPE. un cortège de 6 000 personnes (étudiant, lycéens, salariés) entourent la préfecture de région et bloque symboliquement la porte principale avec des poubelles et du matériel de chantier. Les gendarmes mobiles envoient des lacrymogènes pour disperser les manifestants. Néanmoins, l'occupation dura 2 heures (15h30/17h30)
  • Evry . 4ème semaine de grève à l'Université d'Evry-Val d'Essonne. Les étudiants occupent les bâtiments centraux plus 2 sites délocalisés. Lors de la réunion du congrès de l'université (les 3 conseils centraux de l'université), est voté une motion demandant le retrait du CPE et reconnaissant la légitimité des "Assemblées Générales démocratiquement tenues sur le campus".

[modifier] Réaction

>Pro-CPE

  • Jean-Marie Le Pen, président du Front national, estime que les grèves contre le CPE sont « totalement illégales » et constituent un « déni de démocratie » et une « insulte à la représentation nationale ».
  • Laurence Parisot, présidente du Medef, ne rejette pas l'idée d'une suspension du CPE. Elle ajoute qu'il y a eu « des maladresses » dans la gestion de ce dossier.
  • Patrick Devedjian, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, suggère que « dans six mois » le gouvernement présente un nouveau "projet de loi d'adaptation" du CPE.

>Anti-CPE

  • Bernard Kouchner, déclare qu'il faut "suspendre" le CPE et que lui-même participera à la manifestation des salariés et des étudiants, même s'il aurait "aimé que cela fonctionne" car "la situation des jeunes est insupportable".

>Neutre

> Violence

[modifier] 29 mars

[modifier] Evénements

[modifier] Réaction

[modifier] 30 mars

[modifier] Evénement

Le Conseil constitutionnel valide le CPE

  • Caen Anti-CPE occupation du périphérique nord de Caen par 300 étudiants et lycéens. Il faut plusieurs charges de la police et des gendarmes mobiles pour faire évacuer tout le monde. Deux interpellations côté manifestant

[modifier] Réaction

Réunion de milliers de personnes à 19 h 30 à Bastille (Paris) pour attendre l'allocution du Président qui promulgue la loi contre l'avis de 80% des Français.

Après l'annonce de la promulgation, le regroupement se transforme en manifestation sauvage, autogérée, sans syndicats, sans récupération et quasiment sans banderoles et sans casseurs, juste des vrais gens qui ont envie de réveiller Paris (le slogan le plus entendu fut « Paris debout, réveille-toi »).

Marche rapide (dans le but d'être plus rapides que les CRS) durant 7 heures, de 20 h (Bastille) a 3 h du matin (Sacré-Cœur) en passant par l'Assemblée nationale, le Sénat et la Sorbonne.

[modifier] Avril

[modifier] 2 avril

[modifier] Evénements

Publication au Journal Officiel de la Loi sur l'égalité des chances comprenant l'article 8 instaurant le CPE

  • Lille La coordination nationale étudiante et lycéenne des 1er et 2 avril 2006 réunit 500 étudiants et lycéens, venus de 69 établissements du supérieur et de 45 lycées sur l'université de Lille III (site de Pont de bois). Elle fusionne les 2 plate-formes (ce qui constitue l'appel de Lille). La coordination appelle à la grève générale et lance un appel à un mouvement contre la précarité.
  • Caen tentative d'incendie d'un bâtiment occupé de l'université

[modifier] Réaction

[modifier] 4 avril

[modifier] Evénements

affrontement sur le périphérique caennais, 4 avril 2006
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affrontement sur le périphérique caennais, 4 avril 2006
  • Caen Anti-CPE. Un cortège de 3 500 personnes parcourent les rues de la ville. Le conseil régional est occupé pendant 1 heure. Ensuite, le cortège prend la direction du périphérique. L'accès à celui-ci est bloqué par des gendarmes mobiles. C'est seulement après 2 heures d'affrontements avec les forces de l'ordre que plus d'un millier d'étudiants et de lycéens atteindront le périphérique. 5 manifestants sont interpellés
  • Tours anti-blocage. Un groupe d'étudiants, le Groupe d'Intervention pour le Déblocage (GID), prend d'assaut la faculté de lettres et langues des tanneurs pour débloquer les locaux. Le local des manifestants est visité, le matériel de propagande détruit, en réaction au blocage de la FAC de droit et d'économie et à la destruction du local UNI des Deux Lions, bien que ceux-ci n'aient aucun rapport avec le GID. Les Tanneurs sont libres pendant une journée, mais le personnel gréviste donne les clés des salles aux manifestants qui bloquent de plus belle la FAC et détruisent un certain nombre de pièces de mobiliers.

[modifier] Réaction

[modifier] 6 avril

[modifier] Evénements

évacuation de la gare de Caen le 6 avril 2006
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évacuation de la gare de Caen le 6 avril 2006
  • Caen Anti-CPE. deuxième occupation de la gare par 800 personnes. Les forces de l'ordre arrivent rapidement sur place. Vers 18h, alors que les manifestants libèrent les voies, des cailloux sont lancés vers les policiers qui répondent par des lacrymogènes. L'évacuation est très musclée. Les forces de l'ordre poursuivent les manifestants dans les rues de la ville jusqu'à l'université pourtant distante de 4 kms de la gare. 14 interpellations parmi les manifestants, une personne condamnée à 3 mois de prison ferme.

[modifier] Réaction

[modifier] 7 avril

journée d'action nationale contre la répression autour des palais de justice, commissariat

[modifier] Événements

  • Caen Anti-CPE manifestation de 1 500 personnes demandant la libération des personnes interpellés lors de l'action de la gare la veille.
  • Evry . La mairie de Draveil (91) est occupée par une cinquantaine de personnes se réclamant du collectif des jeunes de l'Essonne conre le CPE. Le député-maire UMP Georges TRON y est interpellé par les jeunes qui lui reprochent ses déclarations : "facultés, routes, lycées, sont bloqués par les commandos de la gauche la plus dure en Essonne". Occupation bon-enfant avec déguisements "commandos".

[modifier] 9 avril

  • Aix Les étudiants perturbent la cérémonie d'inauguration de la statue du centenaire de Paul Cézanne.
  • Lyon La coordination nationale étudiante et lycéenne se déroule, pour l'université de Lyon II, sur le campus de Bron les 8 et 9 avril 2006. Elle appelle à la poursuite de la lutte.

[modifier] 10 avril

Le président de la République, Jacques Chirac, décide le remplacement du CPE par un dispositif pour les jeunes en difficulté.

[modifier] Événements

  • Caen la présidente de l'université appelle les étudiants à reprendre les cours alors que les bâtiments sont toujours occupés. De violents affrontements ont lieu entre étudiants.
  • Aix Anti-CPE Grève, blocage et occupation revotés à une écrasante majorité.

[modifier] Réaction

[modifier] 11 avril

Journée d'action nationale ; plusieurs manifestations (Rennes : 2000, Caen: 1 500, Grenoble: 1 800, Strasbourg: 600, Marseille: 800, Lyon: 1 000)

[modifier] Evénements

[modifier] Réaction

[modifier] 12 avril

[modifier] Evénements

  • Caen Anti-CPE vote de la reprise des cours sur les campus 1 et 2
  • Aix Anti-CPE Grève, blocage et occupation revotée. Graves incidents provoqués par les anti-grévistes (jets de chaise, agressions physiques et verbales, incitations à l'émeute…). Le président de l'Université donne raison aux antigrévistes et ferme la faculté d'Aix I pendant les vacances universitaires (du 15 avril au 2 mai).

[modifier] 16 avril

  • Nancy La coordination a lieu sur le campus de Nancy II et regroupe 200 délégués représentant 38 sites bloqués ou mobilisés. Plusieurs revendications sont votées :
   * Retrait de la Charte sur les stages
   * Retrait du projet de loi Raoult
   * Retrait de la loi sur la réforme de l’UNEDIC
   * Retrait de la loi CESEDA
   * Régularisation de tous les sans-papiers
   * Retrait de la loi Sarkozy III
   * Retrait de la loi Fillon sur les retraites
   * Arrêt des expulsions des logements avec revendication d’un droit au logement pour tous
   * Contre la réforme sur le statut d’intermittents
   * Retrait du pacte sur la recherche
   * Retrait de la réforme LMD
   * Démission de Jacques Chirac

[modifier] 18 avril

dernière journée de manifestation concentrée surtout en Bretagne.

[modifier] Événements

  • Brest 200 manifestants contre le CNE, la loi d'égalité des chances, pour l'amnistie
  • Rennes 300 manifestants défilent dans la rue.

la fac est débloquée à 5H du matin. à 8h tentative de reblocage d'une entrée qui échoue. à 16H dernière AG qui vote la reprise.

[modifier] Mai

[modifier] 2 mai

  • Aix La Faculté d'Aix-Marseille I (centre Schuman) est débloquée.

[modifier] Annexes

[modifier] Documents

  • Multiples significations données aux trois lettres C.P.E. lors des manifestations : [3] et [4].

[modifier] Audio

[modifier] Images

Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur le mouvement anti-CPE.

[modifier] Vidéo

[modifier] Références

  1. (fr)"Villepin mise sur le temps pour remporter la bataille du CPE", Le Nouvel Observateur,16.03.06
  2. (fr)"Manifestations anti-CPE : le témoignage d'une étudiante", Liberté Politique, 17.03.06
  3. (fr) "Intox Media/De Robien:témoignage enseignante à Nanterre", Indymédia, 13.03.06
  4. Témoignage de Jean-Robert Pitte, président de Paris-IV, disponible à cette adresse
  5. [1]
  6. [2]
  7. (fr)"Robien dénonce les « dérapages » à la Sorbonne", Le Figaro, 11.03.06
  8. (fr)"Les grévistes refusent que les «blocages» soient soumis à un vote secret", Le Figaro,14.03.06
  9. (fr)"Chirac apporte son «soutien total et sans réserve» à Villepin", Le Figaro,14.03.06
  10. (fr)"Heurts entre étudiants et CRS à la Sorbonne", TF1,14.03.06
  11. (fr)"Communiqué de la PEEP du 14 mars 2006", Peep,14.03.06
  12. (fr)"Chirac affiche son soutien au CPE", TF1, 14.03.06
  13. (fr)"Le Conseil constitutionnel dit non aux quotas", Le Monde,17.03.06
  14. (fr)"CPE : violents heurts dans le Quartier Latin", TF1,16.03.06
  15. (fr)"CPE : violents heurts dans le Quartier Latin", TF1,16.03.06
  16. (fr)"Violents incidents devant la Sorbonne", Yahoo. 16.03.06
  17. (fr)"Heurts entre manifestants turcs et anti-CPE à Lyon", Yahoo, 18.03.06
  18. (fr)"Des casseurs érigent une barricade boulevard Davout", AFP-Voila,18.03.06
  19. (fr)"156 interpellations samedi", AFP-Le Nouvel Observateur, 19.03.2006
  20. (fr)"Des présidents d'université demandent la suspension du CPE", Yahoo, 18.03.06
  21. (fr)"CPE : incidents violents en marge de certains défilés", TF1, 19.03.06
  22. (fr)" Démocratie étudiante en deuil", FAGE
  23. (fr) Les jeunes maintiennent la pression, Villepin lâche du lest, Le Monde web, 23-03-2006
  24. (fr) Les jeunes maintiennent la pression, Villepin lâche du lest, Le Monde web, 23-03-2006
  25. (fr)"Heurts dans lycées et collèges à Nantes: les autorités alertent les parents", Dépêche de l'Education, 23.03.06
  26. (fr) À Paris, un manifestant hospitalisé dans la soirée de jeudi Le Figaro web, 23-03-2006
  27. France 3 19/20 Edition normandie du 24 mars 2006
  28. (fr)"Trois heures de pillages à Saint-Denis", Le Parisien, 25.03.06
  29. (fr)"Pèlerinage des étudiants à Chartres, homélie de Mgr Vingt-Trois", 27.03.06

[modifier] Voir aussi

Wikinews propose des actualités concernant « Mouvement lycéen anti-CPE à Lyon ».
Wikinews propose des actualités concernant « Société : Bordeaux 1 a choisi ».

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources d'informations

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