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Mouvement anti-CPE

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L'entrée principale de Jussieu lors des grèves
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L'entrée principale de Jussieu lors des grèves

Le mouvement anti-CPE est un mouvement contestataire qui a eu lieu en France aux mois de février, mars et avril 2006, en réaction au projet de loi pour l'égalité des chances. Le mouvement a abouti au retrait du CPE. Les techniques de la grève et des piquets de grève ont largement été utilisées au sein des universités par les étudiants eux-mêmes (on a parlé parfois de « blocage »).

Les coordinations d'étudiants et de lycéens et les syndicats, comme l'ensemble des partis de gauche, exigeaient, de la part du gouvernement de Villepin, non seulement le retrait du CPE mais aussi l'abrogation de l'intégralité de la « loi sur l'égalité des chances » dont il faisait partie, et également celle du CNE similaire au CPE. D’autres revendications ont également été défendues, sans succès (augmentation du nombre de postes aux CAPES, etc).

Malgré une certaine volonté de poursuivre la lutte au-delà du retrait du CPE, le mouvement n'a pas survécu en raison de l'approche de la période des examens dans les universités. Au sein des étudiants, le mouvement anti-CPE est aussi resté un mouvement minoritaire. La majorité des étudiants y était favorable mais n'y a que très peu participé. Après les vacances de Pâques, cette majorité silencieuse a manifesté sa volonté que les cours reprennent.

La majorité des étudiants était en effet surtout préoccupée d'obtenir la validation de leur année universitaire. Contrairement au mouvement de 1976, les étudiants se sont montrés incapables d'utiliser la grève comme un moyen d'obtenir leur diplômes. La revendication du diplôme garanti n'a été que très peu mise en avant, tant au niveau local qu'au niveau de la coordination nationale étudiante. La grande partie des étudiants en ont totalement ignoré la possibilité. La revendication du retrait du CNE n'a pas permis de poursuivre la mobilisation au-delà du mois d'avril.

Sommaire

[modifier] Chronologie du mouvement

  • Le 7 février 2006, des manifestations unitaires de lycéens, d'étudiants et de jeunes salariés se déroulent en France. Les étudiants de Rennes se mettent en grève.
  • Le 13 février, plus de 2400 étudiants (sur 21 000 inscrits) de l'université Rennes II réunis en Assemblée générale lancent un appel à la mobilisation générale de la jeunesse en France.
  • Le 7 mars, 160 cortèges en France rassemblent entre 396 000 (selon les Renseignements Généraux) et un million de manifestants (selon les organisateurs). 38 universités sont en grève : Aix-Marseille I, Artois, Brest, Chambéry, Dijon, Grenoble II, Grenoble III, La Rochelle, Le Havre, Le Mans, Lille I, Lille II, Lille III, Limoges, Lorient, Metz, Montpellier II, Montpellier III, Nancy, Nantes, Orléans, Pau, Poitiers, Rennes II, Rouen, Toulouse II, Toulouse III, Tours, Paris I, Paris III, Paris IV, Paris V, Paris VI, Paris VII, Paris VIII, Paris X, Paris XIII, Evry.
  • Le 16 mars, entre 247 500 (RG) et 500 000 (organisateurs) manifestants anti-CPE sortent dans la rue. Sur les 84 universités, 21 universités (25 %) seraient bloquées et 37 seraient perturbées selon le ministère ; 66 universités seraient en grève selon l’UNEF.
Cartes des principales manifestations du 23 mars
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Cartes des principales manifestations du 23 mars
  • Plusieurs soirs en mars 2006, des affrontements entre manifestants et CRS ont lieu dans le quartier Latin à Paris, où se situe le site universitaire de la Sorbonne interdit d'accès par les CRS (de même que plusieurs rues adjacentes).
  • Le 23 mars, une nouvelle journée de mobilisation nationale a réunie 550 000 manifestants dans le pays. Fait marquant, la plupart des universités en grève envoient des délégations pour participer à la manifestation parisienne.
  • Le 28 mars, entre 1 200 000 (RG) et 3 000 000 de personnes (organisateurs) descendent dans les rues pour manifester contre le CPE. Quelques incidents sont survenus, notamment à Paris où 135 personnes sont interpellées par des CRS et des policiers en civil présents autour du cortège. De plus en plus de lycées et d'universités sont en grève, voire quelques collèges en Île-de-France.
  • Le 30 mars, le Conseil constitutionnel exprime son choix au gouvernement : il refuse de censurer la loi sur l'égalité des chances et affirme que le Contrat Première Embauche n’enfreint pas les valeurs constitutionnelles (les 7 conseillers nommés par la droite votent pour cette position, les 2 conseillers nommés par la gauche votant contre).
  • Le 31 mars au soir, le Président de la République prend la parole lors d'une intervention radio-télévisée, et annonce aux français qu'il promulgue la loi pour l'égalité des chances, et promet de modifier au sein du Contrat Première Embauche, les « points qui ont fait débat », réduisant ainsi la période d'essai à un an et obligeant les employeurs à motiver les licenciements.
  • Le 4 avril, malgré l'allocution radio-télévisée du président Chirac le vendredi 31 mars, promulguant la loi pour l'égalité des chances qui comprend entre autre le CPE mais demandant une nouvelle loi pour modifier les clauses qui « posent problème » (période d'essai de deux ans, non-obligation de motiver la rupture du contrat), la mobilisation ne faiblit pas. Ce sont entre 2,5 et 3 millions de personnes qui manifestent partout en France.
  • Le 5 avril, les négociations entre les parlementaires UMP et les syndicats de travailleurs, de lycéens et d'étudiants débutent pour une modification éventuelle de la loi, conformément aux souhaits du Président de la République. Les syndicats demandent que le CPE soit abrogé avant le 15 avril 2006. Les députés socialistes ont déposé une proposition de loi allant également dans ce sens.
Voir l’article Chronologie des évènements autour du CPE.

[modifier] Revendications

Des piquets de grève accompagnent souvent la grève, comme lors du mouvement anti-CPE.
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Des piquets de grève accompagnent souvent la grève, comme lors du mouvement anti-CPE.

La revendication première était le retrait du CPE mais aussi du CNE et de l'ensemble de la loi dite « pour l'égalité des chances ». Par ailleurs, lors de la coordination nationale étudiante tenue à Toulouse le 25 février 2006, a été élaborée une plate-forme revendicative plus large, concernant plusieurs domaines :

  • l’emploi (emploi stable pour tous et toutes, retrait des contrats précaires) ;
  • l’enseignement (réengagement financier de l’Etat dans le service public universitaire, retrait de la loi Fillon, reconnaissance des diplômes universitaires, retrait du « pacte pour la recherche ») ;
  • l’arrêt du traitement répressif des mouvements sociaux, l'amnistie des lycéens ayant participé au mouvement contre la loi Fillon, des personnes poursuivies suite à la révolte des quartiers populaires en novembre 2005, des étudiants et des lycéens ayant participé au mouvement contre le CPE.

La coordination nationale étudiante tenue sur le campus de la faculté des lettres de l'université d'Aix-Marseille I les 25 et 26 mars 2006 réaffirme son attachement à la plate-forme de Toulouse et y adjoint la demande de démission du gouvernement Villepin.

Comme tout mouvement étudiant, le mouvement anti-CPE a aussi été l'occasion d'exprimer des vélléités révolutionnaires. Certains étudiants ont affirmé leur volonté de mettre fin à l'économie de marché, de changer le système politique, et ont défendu des projets de société de type communistes ou anarchistes. Des mots d'ordre autogestionnaires ont parfois été mis en avant. Au cours des occupations, des étudiants ont essayé de commencer à autogérer certaines universités.

[modifier] Autonomie et organisation

Université de Bordeaux III avec le signalement des portes. Le blocage consista à bloquer par cadenas les entrées des 3 ensembles principaux à l'arrivée des premiers employés : Administratif, au centre ; Langues étrangères, littérature et géographie, à droite ; Histoire, art et ibérique, à gauche. Le mercredi 1er mars, ces trois ensembles sont totalement bloqués par des chaînes et des chaises. Des tables d'informations sont organisées dans la cour centrale.
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Université de Bordeaux III avec le signalement des portes. Le blocage consista à bloquer par cadenas les entrées des 3 ensembles principaux à l'arrivée des premiers employés : Administratif, au centre ; Langues étrangères, littérature et géographie, à droite ; Histoire, art et ibérique, à gauche. Le mercredi 1er mars, ces trois ensembles sont totalement bloqués par des chaînes et des chaises. Des tables d'informations sont organisées dans la cour centrale.

Plus difficile à identifier que l'opposition des syndicats et des partis, le rôle dans le mouvement anti-CPE des étudiants d’habitude non-organisés, qui pour beaucoup se mobilisent pour la première fois. On parlera parfois de « manifestations spontanées », même s'il s’agissait souvent de manifestations décidées à l’avance (en Assemblées Générales). L'imprécision de l'emploi des termes de « gauchistes » ou « casseurs », les approximations sur l'ampleur des événements montrent aussi l'embarras du gouvernement et des médias pour désigner et décrire une telle situation (choix du mouvement anti-CPE d'utiliser les blocages : lycées, universités, gares, routes...).

Dès l'extension des manifestations après l'évacuation de la Sorbonne, le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy a exprimé la crainte d'une « connexion » entre l'« extrême gauche » et les « jeunes des cités ».

Lors des émeutes de l'automne précédent, il avait été beaucoup question du rôle d'Internet dans la propagation et les tentatives de coordination du mouvement, des sites dénoncés par police et politiques, des Skyblog désactivés et certains de leurs auteurs inquiétés. L'attention se porte cette fois vers les sites militants d'édition libre tels Bella ciao ou Indymedia Paris dont le rôle est reconnu par certains grands média :

« Chez les partisans de la mobilisation anti-CPE, le principal site d’information actualisé en permanence est le site « indymédia » (...). Le site (...) peut quasiment donner des informations en temps réel sur les manifestations, les incidents. Par ses agendas actualisés, il permet de donner des rendez-vous aux personnes intéressées par tel ou tel rassemblement. » (France 2 [1]).

Malgré le rôle des syndicats étudiants dans l'initiation du mouvement, le mouvement s'appuya peu sur ces organisations. Le mouvement était structuré par les Assemblées Générales sur les universités, assemblées générales qui étaient structurées au niveau national par la coordination nationale étudiante. Dans ce mouvement certaines organisations syndicales durent faire face a de l'hostilité de la part des étudiants et lycéens mobilisés, cette hostilité fut surtout concentrée sur la , qui était en général opposée aux blocages[2] avant de s'y rallier et sur l'UNEF qui fut un temps réservée sur les piquets de grève et qui fut accusée de chercher a manipuler le mouvement[3] (notamment en refusant l'élargissement des revendications à autre chose que le CPE alors que les assemblées générales avaient pour la plupart des revendications plus larges). Ces deux organisations furent aussi critiquées en raison de leurs interventions médiatiques qui ne faisaient quasiment jamais référence à la coordination nationale[4]. Les autres organisations étudiantes impliquées dans ce mouvement (SUD Étudiant, FSE, CNT) qui respectaient les décisions des assemblées générales et prônaient l'auto-organisation ne furent que peu critiquées.

Au delà des organisations syndicales, le mouvement anti-CPE a aussi été un champ de rivalités entre différents courants politiques. Il semble aussi que des groupes dits autonomes (plus ou moins anarchistes et hostiles aux syndicats) se sont multipliés. A Paris, une assemblée autonome de 300 personnes a ainsi occupé pendant quatre jours l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS).

Le mouvement anti-CPE semble avoir été mené par une majorité d'étudiants non-engagés jusqu'alors. Il y avait bien des socialistes, des communistes, des trotkistes, des anarchistes... mais la grande majorité des étudiants engagés dans ce mouvement ne présentait aucune posture idéologique définie et arrêtée. L'élément de motivation était bien la non-acceptation d'une mesure semblant encore assombrir l'avenir de la jeunesse française (La goutte d'eau faisant déborder le vase...). Le fantasme d'une manipulation « gauchiste », argument classique, ne peut donc être appliqué à ce mouvement réellement divers, majoritaire et responsable. La non-violence et l'auto-organisation était la règle généralement constatée. Dès le blocage de l'université, une véritable organisation, gérée par les étudiants, prenait place (logistique, tour de garde, comité de réflexion...). Ce mouvement a surpris les autorités par son ampleur, car même des universités considérées comme manquant de vie et conservatrice se sont fortement mobilisées (La ville d'Arras a connu des manifestations étudiantes/lycéennes de plus de 15 000 personnes et l'Université d'Artois s'est auto-organisée pendant plus d'un mois[5]).

La mobilisation étudiante en France a été suivie de mobilisations similaires : de nombreux mouvements étudiants, d'ampleur variée, se déclenchèrent dans divers pays du monde pour défendre l'enseignement public et lutter contre la précarité de la population étudiante[6].

[modifier] Violences

Les violences ayant eu lieu en marge des manifestations ont été critiquées y compris par des détracteurs du projet gouvernemental. La presse a fortement médiatisé ces évènements, bien qu’ils n’aient concerné qu’une minorité des manifestants.

Les violences pointées sont de 2 types :

  • Violence aux biens :
    • les dégradations ayant eu lieu lors de l'évacuation des bâtiments occupés tel que la Sorbonne par les forces de l'ordre (portes cassées à coups de haches par les CRS).
    • le vandalisme lors d'occupation de bâtiments (comme par exemple l'EHESS[7] ou l'Université de Nantes) parfois assorti de vol de matériel
    • les dégradations en marge des manifestations (vitrines, voitures, aubette) à caractère politique (vitrines de certains types d'immeubles, tels que des agences d'intérim ou des banques) ou causées par des jeunes (parfois très jeunes) venus pour en découdre avec les forces de l'ordre. Dans certaines villes, des étudiants mobilisés tentent de les faire s'exprimer d'une façon qu'ils jugent plus productive, et cela aurait donné quelques résultats (par exemple sur Lille).
  • Violences aux personnes :
    • envers les étudiants mobilisés de la part des forces de police, face aux manifestants refusant de partir des lieux occupés (universités).
    • envers les forces de police de la part des manifestants. Une partie minoritaire des manifestants auraient profité des manifestations pour régler leurs comptes avec la police, le reste de ces violences auraient découler de l'évacuation par les forces de l'ordre des lieux bloqués et des dispersions des manifestations.
    • envers les manifestants et les forces de police par des jeunes venus des « banlieues » qui agressaient aussi bien les manifestants que les fonctionnaires de police, car ces jeunes semblent insensibles aux revendications exprimés par d'autres jeunes qu'ils considèrent majoritairement blancs et aisés (ce qui n'est pas totalement la réalité...).

Vers la fin des occupations d'universités, des dégradations eurent lieu sur quelques universités, le chiffre de deux millions d'euros fut avancé par le gouvernement[8], ces dégradations se concentrèrent essentiellement sur celles où les étudiants mobilisées entretenaient des relations très tendues avec la direction des universités. Celles ou un dialogue eu lieu avec la direction furent quasiment épargnées.

Dans les manifestations, des étudiants ont fait usage de cocktails Molotov à Rennes[9]. Des barricades ont aussi été érigées à plusieurs reprises. La violence des manifestants a été parfois incomprise. Pour certains, les manifestants anti-CPE auraient été moins violents que les anti-CIP de 1994, et l'incompréhension de la violence serait révélatrice de son recul dans les sociétés contemporaines. Il semble aussi que certains étudiants se soient délibérément engagés dans une stratégie insurrectionnelle en cherchant à provoquer des émeutes. Des agents de police habillés en civil et utilisant parfois les autocollants que distribuaient largement certaines organisations[10] auraient dans certains cas participé au déclenchement de comportements collectifs violents tel que le lancer de projectiles sur les forces de l'ordre[11] dans le but de mieux contrôler les débordements et d'arrêter plus facilement les émeutiers.

Un cas de violence manifeste des forces de polices fut fortement médiatisé, Cyril Ferez fut grièvement blessé le 18 mars 2006 par les forces de l'ordre, il tomba dans un coma de 3 semaines.

[modifier] Oppositions au mouvement, critiques et controverses

Voir l’article Mouvement anti-blocage lors du débat sur le contrat première embauche.

Parmi les étudiants, la forme de la grève a été critiquée, comme lors de chaque mobilisation étudiante. Certains grévistes mirent en avant la réponse à l'autoritarisme du gouvernement[12].

Les Assemblés générales ont été considérées comme « non-légitimes » et/ou « non-représentatives » par des étudiants « anti-blocage » et par certaines directions d’universités. En effet, il est reproché par ces derniers de « décider en nombre insuffisant » et également d'organiser des votes à main levée sans vérification des cartes d'étudiant. Cela a parfois abouti à l’organisation de votes par les universités et les coordinations, avec urnes, isoloirs et bulletins secrets, avec ou sans débats préalables (si l'on ne considère pas les AG comme lieu de débat, comme l'entendent les « anti-blocage »).

Ces scrutins, même si les résultats ont par endroit divergé de ceux des AG furent très variés. Les résultats ne furent cependant pas toujours ceux espérés par les étudiants opposés au blocage[13].

Il est cependant à noter que dans certains centres universitaires, l'organisation de tels scrutins fut impossible à cause de la détermination des grévistes à faire durer le mouvement : le déroulement du vote y a été physiquement empêché (vol d'urnes, cadenassage de locaux...), comme aux centres Clignancourt (Paris IV), Tolbiac (Paris I), René Cassin (Paris I)...

Des établissements ont également organisé des scrutins sans être bloqués, afin que le désir des étudiants sur cette question soit clair, ce qui a résulté sur un large vote defavorable à toute question de blocage (ex : certains établissements de Lyon[14], Tours, Orléans...). Dans d'autres universités, ce genre de scrutin en plein blocage semble souvent avoir été un échec sauf sur fin du mouvement.

Même dans les universités où le vote conduisit au déblocage rapide ou à ne pas bloquer du tout, la population étudiants rejeta majoritairement ce type de contrat de travail. Les sondages du tout début du mouvement (février 2006) montraient pourtant une tendance inverse.

Les Assemblés générales ont parfois appelé au boycott de ces scrutins sous contrôle de l’administration. Par endroit certains ont affirmé que des élections dans certaines composantes furent entachées d'irrégularités[15].

Certaines directions d’universités auraient exercé des pressions diverses contre les étudiants mobilisés. Sur certains campus, l’absence aux TD (Travaux dirigés) doit être justifiée par les étudiants : la justification de « grève » a parfois été refusée par les administrations. De telles sanctions furent surtout observées dans des structures tel que les IUT.

On notera également des incidents entre élèves de nature diverse comme des menaces verbales d'un camp vers l'autre, ou encore l'arrachage systématique des affiches de l'adversaire. Ces incidents semblent toutefois isolés.

Une autre critique décrit une faible connaissance supposée du projet de loi sur l'égalité des chances, qui fait dire que le mouvement aurait été soit une simple réaction par le « non », sans argumentation, ou que le CPE aurait été le moyen pour les syndicats et la gauche de réapparaître comme élément indispensable. Cependant, il serait difficile d'affirmer que les étudiants mobilisés contre ce projet étaient moins bien informés que ceux qui y étaient favorables (et inversement), il s'agirait donc purement d'une différence de point de vue. D'après les « anti-CPE », les AG ouvertes à tous étaient non seulement un lieu de décision mais aussi un lieu d'information qui permettaient à chaque individu de s'exprimer quel que soit son point de vue sur le sujet abordé. Toutefois le fait que celles-ci se tiennent dans des établissements scolaires fut critiqué pour les raisons invoquées plus haut.

La complexité des débats tenait aussi au fait que les « anti-blocus » pouvaient aussi être des « anti-CPE » et rejoindre des « bloqueurs » dans les manifestations extérieures aux établissements autogérés.

Pour beaucoup de jeunes, ce mouvement fut une première expérience de citoyenneté et une formidable aventure humaine. L'autogestion des établissements et le débat d'idées les ont amenés à prendre leurs responsabilités et/ou à créer leur propre structure politique et sociale « démocratique ». On observe en effet que de nombreux jeunes ont rejoint des structures de gauche comme de droite suite à ces événements.

[modifier] Notes et références

  1. « Le CPE mobilise sur Internet », France 2, le 14/03
  2. La Cé a fournie à ses structures locales un modèle de tract anti-blocage, toutefois la Cé ne s'est pas positionnée officiellement sur la question
  3. une motion dénonçant une membre du bureau national de l'UNEF, Sophie Binet, venue sous un faux nom à la coordination nationale de Lille fut adoptée lors de cette coordination, toutefois la motion signalait que de nombreux militants de l'UNEF se comportaient très correctement lors de ce mouvement, motion de la coordination nationale étudiante sur Sophie Binet
  4. des appels en ce sens furent faites lors des coordinations nationales qui mandataient des délégués médias, mais ces organisations continuèrent de ne pas en tenir compte
  5. Les universités italiennes ont connu un mouvement semblable l'année 2005 lors de l'opposition à la réforme dite "3+2", l'équivalent du LMD. Voir le Manifeste pour l'autoréforme de l'université par un collectif universitaire autonome de Turin.
  6. Un article sur les mobilisations étudiante dans divers pays du monde suite à la mobilisation française
  7. L’EHESS saccagée !
  8. ce chiffre est basé sur les estimations des universités, estimations faites a un moment ou les universités concernées esperaient un geste du gouvernement
  9. des manifestants lancent des cocktails Molotov sur les gendarmes à Rennes
  10. La LCR dénonce l'utilisation de ses autocollants par des policiers en civil, Le Monde
  11. Un article de source syndicale qui affirme que des policiers en civil ont provoqué des violences
  12. Pour faire approuver son projet de loi à l'assemblée, le gouvernement a utilisé l'article 49.3 qui permet de faire adopter un projet de loi sans vote du parlement.
  13. Sur l'université de Lille III le vote fut un temps organisé par l'administration, les résultats ne divergèrent pas des résultats de l'AG et l'université resta bloquée
  14. Résultat d'un scrutin à Lyon
  15. Des étudiants de L'IUT A de Lille 1 ont contesté le déroulement du vote

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur le mouvement anti-CPE.

[modifier] Liens externes

Wikinews propose des actualités concernant « Société : Bordeaux 1 a choisi ».
Wikinews propose des actualités concernant « Mouvement lycéen anti-CPE à Lyon ».

[modifier] Videos

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