Xertigny
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Xertigny | |
---|---|
Pays | France |
Région | Lorraine |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Canton | Xertigny |
Code INSEE | 88530 |
Code postal | 88220 |
Maire Mandat en cours |
Véronique Marcot |
Intercommunalité | |
Latitude | 48° 02' 46" N |
Longitude | 06° 24' 24" E |
Altitude | 297 m (mini) – 617 m (maxi) |
Superficie | 5 025 ha = 50,25 km2 |
Population sans doubles comptes |
2 810 hab. (1999) |
Densité | 55,92 hab./km2 |
Xertigny est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.
Ses habitants sont appelés les Xertinois.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Xertigny se situe sur le plateau de la Vôge à 17 km au sud d'Épinal.
[modifier] Histoire
Xertigny fut primitivement un campement romain, Certinium, sur la voie reliant Bains-les-Bains à Baccarat. En 730, une religieuse, sainte Walburge, aurait fait jaillir une fontaine ; elle est devenue la patronne de la paroisse.
En 1335, la communauté se dota d'un maire. La guerre de Trente Ans, puis la peste en 1642, furent les causes d'une mortalité importante.
Le 26 février 1790, Xertigny fut choisi comme l'un des 60 chefs-lieux de canton des Vosges.
1865 : le jeune haut-marnais Victor Champion, venu se fixer au chef lieu de la Vôge après des études brassicoles à l’école bavaroise de Weihenstephan fonde la brasserie La Lorraine à l'effigie de Jeanne d'Arc. Sa succession revient à son gendre Henri Trivier et la société regroupe à travers la France, cinq brasseries et de nombreuses tavernes et dépôts. Rachetée par la toute puissante brasserie meurthe-et-mosellane de Champigneulles, La Lorraine ferme définitivement ses portes, le 30 septembre 1966. [1]
[modifier] Administration
Liste des maires successifs [2] | |||
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
mars 2001 - - | Véronique Marcot | - | - |
1989 - 2001 | Marc Boullée | - | - |
1973 - 1989 | Michel Bidaud | - | - |
1959 - 1973 | Jean-François Duprès | - | - |
1952 - 1959 | Jules Bougel | - | - |
1950 - 1952 | Marius Becker | - | - |
1943 - 1950 | Georges Colnot | - | - |
1941 - 1943 | Édouard Laureau | - | - |
1927 - 1941 | Georges Colnot | - | - |
1925 - 1927 | Henry Cadet | - | - |
1919 - 1925 | Maurice Demenge | - | - |
1906 - 1919 | Camille harteman | - | - |
1884 - 1906 | Nicolas Del Vial | - | - |
1981 - 1884 | Nicolas Thomassin | - | - |
1878 - 1880 | Jacques Petitjean | - | - |
1871 - 1878 | Georges Baudouin | - | - |
Toutes les données ne nous sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|
3168 | 3224 | 3075 | 3190 | 2971 | 2810 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Patrimoine
- Église Sainte Walburge : l'église fut incendiée durant l'offensive allemande en 1940. Elle fut reconstruite en 1951. Elle possède 8 vitraux de Gabriel Loire, représentant les saints vosgiens.
- Le château des brasseurs : Construit par le brasseur Victor Champion sur les fondations de l’ancien presbytère de l’Orémus. C'est un château de style renaissance construit suivant les plans de l’architecte des beaux-arts, François Clasquin. Cet édifice est maintenant l’hôtel de ville de Xertigny.
[modifier] Curiosités
- Le viaduc ferroviaire
Tous les deux ans, une fête des pissenlits offre un corso fleuri.
La localité est jumelée avec Lauf, cité allemande de 4 000 âmes en Forêt-Noire.
Correction : Les habitants de Xertigny sont appelés réellement les Certiniaciens.
[modifier] Personnalité
[modifier] Nées à Xertigny
- Christian Champy : Homme politique-médecin. (°18 avril 1885 Uzemain, † 29 avril 1962, Paris). Professeur d'histologie à la faculté de médecine de Paris, Membre de l’Académie de médecine et de l'Académie de sciences. Il fut conseiller général du canton de Xertigny de 1922 à 1942 et de 1944 à 1945, puis conseiller départemental des Vosges de 1942 à 1945. [3]
- Jean-Georges Didier (dit « Jaugeot »). Prêtre. (°7 juillet 1822, Xertigny, †9 février 1896, Xertigny). Il fut ordonné le 5 juin 1852. Son entrée au séminaire de Versailles, est tardive. Son ordination a lieu en région parisienne, car l’évêché de Versailles est très pauvre en vocations sacerdotales. Aussi, l’évêque de ce diocèse fait appel aux séminaristes vosgiens pour étoffer ses ministères. Prêtre éclectique, sa vie est fertile en événements et surtout semée d’embûches. Curé de Saint-Lambert (Versailles) durant vingt-huit ans, il revient dans les Vosges à la paroisse de Domèvre-sur-Avière en 1880, puis à Ainvelle en 1892. Xertigny lui doit la première idée de son hospice Saint-André, la construction d’une école et l’église Sainte-Marie des Aulnouzes situé au Molieu près de La Chapelle-aux-Bois, commencée et continuée parmi les plus grandes tribulations ; l’abbé Didier n’ayant pas de permis de construire et surtout l’autorisation de l’évêché vosgien. [2]
- André Sérot (°24 juillet 1896, Xertigny - † 17 septembre 1948, Jérusalem, Israël): Militaire. . Le colonel Sérot avait une devise « Servir sans se servir ». Ceci caractérisait bien ce militaire mort pour la paix en Terre Sainte au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Son épouse née Berthe Grünfelder (1898-1971) est arrêtée le 23 juin 1943 par la Gestapo de Clermont-Ferrand puis déportée en Allemagne à Ravensbrück. Elle sera libérée par le comte Folke Bernadotte. Engagé volontaire en 1914, André Sérot passe à l’aviation et durant la « drôle de guerre » accomplit des missions suicides sur le sol allemand. Il connait six langues, aura dix-huit noms d’emprunt, le crâne rasé et la nuque prussienne. Médiateur des Nations-Unies à la Libération, il est assassiné à Jérusalem aux côtés du Suédois Bernadotte. Le corps de ce grand chrétien repose au cimetière de Xertigny après avoir eu des obsèques nationales tant aux Invalides à Paris que dans sa ville natale.
[modifier] Ayant résidé et participé à la vie de la commune
- Victor Champion, Brasseur. (°4 février 1839, Pressigny, Haute-Marne - †22 juin 1891, Xertigny) Fondateur en 1890 à Xertigny de la brasserie La Lorraine à l’effigie de Jeanne d’Arc. Cet établissement se lance dans la commercialisation de bières, d’eaux, de liqueurs et spiritueux, portant le nom de Pilsen Ale, Cristal Château, Hicherelle ou Mousquetaire. Destiné à reprendre une petite brasserie à Monthureux-sur-Saône appartenant à son oncle Nestor Virey, ce fils d’agriculteur étudie l’art brassicole en Allemagne en l’école de la brasserie Weihenstephan à Freisning près de Munich en Bavières. Cette école étant considérée à cette époque comme la plus importante au monde. Victor Champion s’y familiarise avec le procédé bavarois de fermentation basse, puis après divers stages, il vient pratiquer son métier à Xertigny à la brasserie de La Cense avant de racheter l’usine Thirion qui périclite au centre ville. À la fin du XIXe siècle, La Lorraine jouit d’une renommée internationale, primée aux différentes Expositions Universelles. À son décès, sa succession revient à son gendre Henri Trivier, originaire de Dijon, qui épouse sa fille Berthe. Il est inhumé dans la chapelle familiale, au cimetière de Xertigny. Il était grand-père de quatre petits-enfants, Marguerite, Pierre, Alice et Jean [1].
- Henri Trivier, Brasseur. (°19 avril 1862, Dijon, Côte-d’Or - †26 décembre 1937, Xertigny ) Fils unique d’Émile Trivier et de Justine Carré, propriétaires d’une importante brasserie dijonnaise sous l’appellation Trivier-Carré, il poursuit de brillantes études qui le mènent au baccalauréat, puis dans le secteur de la chimie. Toutefois il veut entrer à l’École Polytechnique mais il obéit à son père qui l’oriente vers la très réputée école de brasserie austro-hongroise de Mödlung. La suite de ses études brassicoles est dirigée en Bavière à la brasserie de Weihenstephan en Allemagne puis à celle de Carlsberg. Au décès de son père, il hérite des biens familiaux et se fixe momentanément en Bourgogne. Jeune diplômé, Henri Trivier trouve fortuitement le bonheur dans les Vosges à Xertigny où il s’installe et collabore avec Victor Champion. Deux ans plus tard, il prend pour épouse Berthe, la seconde fille du brasseur local (1887). Au décès de son beau-père (1891), il assure seul la direction de l’établissement qu’il maintient pendant les trente années qui suivent, au rang des premières brasseries de la région Est de la France. En 1921, la firme Trivier-Champion devient une société anonyme. La bière de Xertigny La Lorraine, jouit dans tout l’Hexagone et dans les colonies française, d’une réputation ancienne. Celle-ci est maintes fois consacrée par les plus hautes récompenses aux diverses expositions. Quand Henri Trivier disparaît, ces trois enfants Pierre, Alice et Jean, perpétuent la dynastie familiale. Il repose dans la chapelle familiale au cimetière communal[1].
[modifier] Bibliographie
- Xertigny, des Hommes et des Évènements de Bertrand Munier aux Éditions Jean-Pierre Kruch.
[modifier] Références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 L’Activité Brassicole en Lorraine, Pasteur au service de la bière, Bertrand Munier, Éditions Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2001, ISBN 2842536177.
- ↑ 2,0 2,1 De 1871 à 2001 : Mémoires en Images, Xertigny et son Canton, Bertrand Munier, Editions Alan Sutton, ISBN 2-84253-400-X.
- ↑ Le Grand Livre des Elus vosgiens, 1796-2003, Bertrand Munier, Éditions Gérard Louis par, 2005, ISBN 2914554346.