Tristan Mendès France
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Tristan Mendès France, né à Bordeaux le 7 mars 1970, est assistant parlementaire et journaliste. Il est le fils du mathématicien et professeur émérite (Université Bordeaux) Michel Mendès France et l'unique petit-fils de Pierre Mendès France, président du Conseil sous la Quatrième République.
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[modifier] Biographie
Après des études de sciences politiques à la Sorbonne, où il se spécialise en communication, technologies et pouvoir, il passe en 1995 une maîtrise de droit public au Panthéon. Il a publié des livres d'enquêtes, réalisé des documentaires et a réalisé et animé une série d'émission radio sur la politique et l'histoire et collabore à plusieurs journaux en publiant des tribunes ou chroniques (Le Monde, Libération, Le Figaro, Marianne), actuellement il est chroniqueur pour le magazine TOC. Il se consacre à la défense de droits de l'homme et est engagé dans le monde associatif. Depuis 1988, il est administrateur de l'Institut Pierre Mendès France, consacré à la mémoire de Pierre Mendès France, et secrétaire général depuis 2004. En 2006 il développe avec Alban Fischer un concept est simple BlogTrotters: parler sous forme de video-blog-reportage autour du monde de sujets graves intéressant la mémoire ou la citoyenneté.
[modifier] Controverses (Sida, Héréros, Code noir)
[modifier] Le Sida, l'Afrique du Sud et Israël
Le 10 mars 2006, Dieudonné est condamné par la Justice pour propos antisémites en première instance mais a fait prévaloir son droit à faire appel. Il avait déclaré, après l'agression qui a eu lieu dans le théâtre de Lyon où plusieurs spectateurs furent blessés et perpétrée par des groupes extrémistes juifs : «Ce sont tous des négriers reconvertis dans la banque, le spectacle et aujourd'hui l'action terroriste, qui manifestent leur soutien à la politique d'Ariel Sharon. Ceux qui m'attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des Noirs et l'esclavage (...), et c'est Israël qui a financé l'Apartheid et ses projets de solution finale. » (Journal du Dimanche, 8 février 2004)
Plusieurs rumeurs urbaines courent sur la terrible épidémie du sida, en Afrique du Sud notamment. Dieudonné et son site de soutien "Les Ogres" se seraient inspiré, entre autres, de l'enquête de Tristan Mendès France sur le programme militaire bactériologique et chimique secret conduit par le Docteur Wouter Basson (alias "Docteur La Mort") en Afrique du Sud durant l'Apartheid.
Les deux cents scientifiques travaillant dans le "Project Coast", chargés de développer des armes bactériennes et chimiques pour éliminer des opposants à l'Apartheid, possédaient des échantillons du virus du sida. Le docteur Basson était en contact à l'époque avec les autorités de plusieurs pays dont celles d'Israël. Mais Tristan Mendès France indique clairement dans son livre : "Imaginer que Basson et ses sbires soient à l’origine de la pandémie africaine semble peu probable." ("Non Dieudonné, les juifs n'ont pas inventé le Sida, 5 mars 2006)
Cette légende urbaine sur l'origine du Sida a été relayée par la Prix Nobel de la Paix Wangari Maathai, militante écologiste et politique, qui a fait éclater une polémique en 2004, en affirmant : "En fait il (le virus VIH) a été créé par un scientifique pour la guerre biologique" (Dépêche AFP, datée du 9 octobre 2004). Cette théorie du Complot (ou "négationnisme) ne fait qu'aggraver la crise en Afrique. Suite à cette déclaration de Wangari Maathai, Dominique Voynet a déclaré : "Je regrette sa déclaration selon laquelle le SIDA aurait été importé par les blancs pour détruire l’Afrique" (source dominiquevoynet.net, 24 octobre 2004)
[modifier] Le « génocide » des Hereros
Les travaux de Tristan Mendès France réalisés à la fin des années 1990 sur le génocide des Hereros ont mis en lumière le premier génocide du XXe siècle perpétré par les Allemands en 1904 et qui a conduit à l'extermination de 80 % de ce peuple (soit 100 000 individus). Ce génocide est non reconnu par l'ONU à ce jour. Certains ont tenté d'instrumentaliser cette non-reconnaissance, pour opposer les génocides et réduire la spécificité de la Shoah, au moment des commémorations du soixantième anniversaire de la libération des camps de la mort et de la parution du livre Les Noirs dans les camps nazi du journaliste Serge Bilé.
[modifier] Le code noir
Dans une tribune "Nous sommes tous des juifs noirs" parue dans Libération le 23 février 2005, Tristan Mendès France, Emmanuel Maistre et Michel Taube, ont répondu à ceux qui comme Dieudonné affirment que les "juifs ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des noirs et l'esclavage" (Journal du Dimanche, 8 février 2004). Ils rappellent le contenu du code noir par lequel, en 1685, Louis XIV instaura l'esclavage dans le royaume de France et montrent comment "l'acte même de fondation de l'esclavage intégra les juifs dans la communauté des exclus" en les chassant des îles.
[modifier] Documentaires
Auteur de documentaires :
- Docteur la Mort : Un projet secret du gouvernement de l’apartheid visait à mener une offensive bio-chimique contre la population noire entre les années quatre-vingt et quatre-vingt dix, France 3, 2002.
- La Maladie No 9, Histoire inédite d’un complot antisémite en 1920, fomenté au Sénat, accusant la population juive immigrante d’être porteuse d’un mystérieux mal, La Cinquième, 2000.
[modifier] Bibliographie
- Gueule d’ange sur l’ex-tortionnaire argentin Alfredo Astiz, Favre, 2003.
- Dr la Mort, enquête sur un bio-terrorisme d’État en Afrique du Sud, Favre, 2002.
- La Maladie n°9, Berg international, 2001.
- Une tradition de la haine. Figures autour de l’extrême droite, Paris-Méditerranée, 1999.
[modifier] Divers
Il réalise des courts-métrages artistiques, fait de la musique et est vidéoblogueur. Il est l'un des co-inventeurs avec Natacha et Sacha Quester-Séméon du wifipicning, rencontres ludiques pour promouvoir la sociabilisation entre individus autour d'une bulle wifi.
