Thierry Ardisson

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Thierry Ardisson (né le 6 janvier 1949 à Bourganeuf (Creuse) est un animateur et producteur de télévision.

Fils de Victor Ardisson, ingénieur (ou chef de chantier, selon son autobiographie Confessions), et de Juliette née Gastinel. Il est marié depuis le 2 avril 1988 avec Béatrice Loustalan (illustratrice sonore), avec qui il a eu trois enfants : Manon, Ninon et Gaston.

Il étudie au collège Saint-Michel à Annecy puis suit des études de lettres à la faculté de Montpellier.

Sommaire

1 Carrière
- 1.1 Émissions actuelles
2 Bibliographie
3 Citations
4 Notes
5 Voir aussi
- 5.1 Article connexe
- 5.2 Liens externes

[modifier] Carrière

De 1972 à 1987 : concepteur rédacteur chez BBDO, TBWA, puis cofonde avec Éric Bousquet et Henri Baché l'agence Business.
De 1985 : présente Scoop à la une sur TF1.
De 1986 à 1987 : coproduit avec Catherine Barma À la folie pas du tout émission présentée par Patrick Poivre d'Arvor sur TF1.
De 1987 à 1988 : coproduit avec Catherine Barma pour la Cinq Face à France et Bains de minuit, émission dite « branchée » qu'il présente dans la discothèque « les Bains Douches ».
De 1988 à 1990 : présente Lunettes noires pour nuits blanches sur Antenne 2 dans la discothèque « le Shéhérazade », en deuxième partie de soirée, puis reprend le créneau du samedi à 19 heures avec Télé-zèbre, avec la participation d'Yves Mourousi et deux nouveaux venus : Yvan Le Bolloc'h et Bruno Solo
De 1991 à 1993 : présente Double jeu avec des caméras cachées de Laurent Baffie et le jeu Info Intox de Philippe Guérin. Il lance aussi le magazine écrit mensuel Entrevue dont il devra changer le premier nom Interview après un procès pour plagiat perdu intenté par le magazine américain du même nom. Il revend les parts de ce journal en 1995.
De 1992 à 1994 : il produit l'émission Frou Frou présentée par Christine Bravo. Il tente sans succès le lancement du magazine de presse écrite du même nom.
En 1993 : à la suite de l'échec de ses émissions Ardimat puis Autant en emporte le temps, il renonce un temps à présenter des émissions mais reste producteur.
En 1995 : il produit l'Access Prime Time de TF1 Les Niouzes avec Laurent Ruquier. Devant l'échec d'audience, l'émission est arrêtée dès la première semaine. Il produit et présente alors Paris Dernière sur Paris Première et publie un nouveau magazine de presse écrite, J'économise.
De 1995 à 1998 : produit Top Flop présenté par Alexandra Kazan .
De 1997 à 2004 : présente Rive Droite / Rive Gauche sur Paris Première avec Frédéric Beigbeder, Élisabeth Quin et Philippe Tesson.
De 1998 à 2006 : présente Tout le monde en parle avec Laurent Baffie.
En 2003 : lance Tribu, une émission trimestrielle en première partie de soirée sur France 2, qui est un échec d'audience et qu'il remplace en 2004 par Opinion publique que les téléspectateurs regardent très peu aussi.

Se faisant connaître par la multiplication sur différents médias de son ton qu'il aime qualifier de « provoc' » (Les années provoc', 20 ans d'interviews, Flammarion, 1998), son invariable costume noir, mais aussi pour s'être parfois approprié les idées d'autres personnes pour réaliser ses émissions et pour le plagiat de nombreux livres pour publier Pondichéry, il a acquis une visibilité et un pouvoir qui le placent incontestablement dans le club très fermé de ceux qui disposent d'un véritable droit de vie ou de mort médiatique.

Il fait connaître aussi ses convictions royalistes et fut notamment l'un des invités français au mariage de Louis de Bourbon, prétendant au trône (opposé au « comte de Paris » de la branche des Orléans) et « duc d'Anjou ». Ce dernier est aussi parrain de sa fille.

Le 13 mai 2006, France 2 a annoncé que Thierry Ardisson quitterait la chaîne fin juin 2006. La nouvelle direction de France Télévisions, souhaitant avoir l'exclusivité de ses animateurs, n'a pas accepté qu'il signe avec Paris-Première pour une nouvelle saison de 93, Faubourg Saint-Honoré.

Dans une lettre du 27 mai 2006 adressée à Patrick de Carolis, président-directeur général de France Télévisions, Thierry Ardisson déplore devoir quitter la chaîne en septembre 2006 suite à un différend sur l'exclusivité des animateurs du service public. « C'est un miracle que tu fusilles », écrit-il^[1]. Dans cette lettre, Thierry Ardisson pose le fond du problème. Il a signé pour un contrat d'exclusivité avec France 2 lui interdisant de se produire sur une autre « chaîne généraliste hertzienne ». Lors du renouvellement de son contrat l'an passé, Paris Première, chaîne thématique satellitaire, se retouvait dans l'offre hertzienne TNT payante et cryptée. France 2 a considéré que Paris Première faisait désormais partie des chaînes généralistes hertziennes (alors qu'elle reste payante et cryptée) et dénonce ainsi le contrat d'exclusivité. Par loyauté, selon ses dires, Thierry Ardisson a préféré lâcher France 2 plutôt que Paris Première qui lui avait offert du travail alors qu'il ne travaillait plus.

A la rentrée 2006, paraît La Face visible de l'homme en noir des journalistes Jean Birnbaum et Raphaël Chevènement. Ce livre, fondé sur un décryptage de l'émission Tout le monde en parle, s'attaque à la méthode Ardisson, et notamment à son machisme, son obsession des origines et du conflit communautaire, sa fascination pour le "pouvoir occulte" et pour les "théories du complot". Cette démonstration s'appuie notamment sur les émissions avec Thierry Meyssan et Dieudonné.

[modifier] Émissions actuelles

Il produit On a tout essayé sur France 2, présenté par Laurent Ruquier depuis la rentrée 2000.

Il produit Paris Dernière, soirée multi-mondaine présentée par Frédéric Taddeï.

Il coproduit Concerts sauvages sur France 4.

Il présente 93, Faubourg Saint-Honoré sur Paris Première depuis la rentrée 2003. Ce sont des extraits de réceptions mondaines où il se montre en compagnie de diverses personnalités qui participent à ses dîners.

Il annonce officiellement le 21 juin 2006 qu'il rejoint Canal+ ou il présentera une adaptation du Daily Show (revue de l'actualité sur un ton décalé) le samedi soir en clair à compter du 4 novembre 2006. Selon l'animateur, s'exprimant dans l'emission "+ clair" le samedi 09 septembre, son titre sera "Salut les Terriens". Le début sera le 4 novembre, jour des 22 ans de Canal+. Le principe sera de faire une émission regardée par les extra-terrestres, une sorte de documentaire sur les terriens. Le slogan inventé est "Vous regardez l'émission qui vous regarde". Un site a été créé sur "Salut Les Terriens" déjà deux mois avant la première.

[modifier] Bibliographie

Confessions d'un baby-boomer, Flammarion (2005)
Les années provoc' - 20 ans d'interviews, Flammarion (1998)
Pondichéry (1994). Accusé de plagiat une première fois en 1994, il confirme dans France-Soir (14 février 1994) : « C'est une connerie, c'est vrai. J'ai piqué 70 lignes sur un bouquin de 300 pages (...), mais cela ne m'empêchera pas d'en écrire un autre.» Mais en 2005, un article de L'Hebdo révèle que l'animateur du service public aurait en fait plagié de nombreux ouvrages qui au total élèvent le plagiat à une soixantaine de pages. [1] L'étendue de ce plagiat est démontrée par un simple étudiant inconnu du grand public, Jean Robin, puis rapportée par de nombreux sites sur Internet. À la télévision, seule l'émission Arrêt sur images en a fait état. La réponse d'Ardisson a été d'empêcher Robin de parler sur Europe 1 et dans le Grand Journal de Michel Denisot, de rappeler qu'il plaçait « la littérature au-dessus de tout » et d'accuser Robin d'être un antisémite ami de Dieudonné. Robin, qui ne dispose d'aucun autre média qu'un accès à internet et ses forums, a fait savoir que son seul rapport avec Dieudonné était qu'un site proche de celui-ci avait été parmi les premiers à relever l'information. Il ajoute qu'une partie de sa famille juive est morte durant la Seconde guerre mondiale. L'affaire est en cours. Jean Robin a depuis écrit un livre, Ils ont tué la télé publique (aux éditions du Journalisme Continu), où il revient entre autres sur cette affaire en la détaillant.
Louis XX - Contre-enquête sur la monarchie, Gallimard (1986)
Rive droite (1983)
La Bilbe (1975)
Cinémoi (1973)

[modifier] Citations

Bernard-Henri Lévy, ami et invité régulier de Thierry Ardisson, écrit pour la sortie de Confessions d'un baby-boomer :

« Les historiens, quand ils voudront comprendre comment fonctionnait vraiment, à la fin du XXe siècle puis au début du siècle suivant, ce que Guy Debord appelait le « spectaculaire intégré », auront, avec les « Confessions d’un baby-boomer » de Thierry Ardisson (Flammarion), un document de choix. Tout y est. [..] Au centre du récit, traversant le demi-siècle comme Lazarillo de Tormes le premier roman picaresque, ce monarchiste funk, ce libre esprit aux allures de clergyman, ce fêtard qui ne croit qu’aux valeurs de la famille, ce branché libertin qui se veut fervent catholique, ce Français transfusé British, ce Bel-Ami cynique que l’on a vu au bord des larmes un soir où il recevait une jeune Malienne rescapée de l’incendie de l’immeuble du boulevard Vincent-Auriol, ce farceur mélancolique qui dit s’être octroyé le droit de rire de tout et qui, quand il se trouve en face de Dieudonné, trouve pourtant les mots justes qui disqualifient l’histrion - bref Ardisson lui-même qui, las d’être obscur en pleine lumière, a décidé d’abattre son jeu et, en abattant son jeu, de donner à voir le Système dont il est le produit paradoxalement exemplaire et atypique. » (Le Point, 22 septembre 2005)

Thierry Ardisson, reconnaissant la version « 6 pages » de son plagiat pour son livre Pondichery : « Mes potes écrivains m'ont dit mais Thierry, quand on recopie dans un livre, on paraphrase, on change... Mais toi t'as photocopié, t'es idiot ! Voilà, et je me suis fait serrer (...) ça pour moi ça a été terrible parce que je place la littérature au-dessus de tout. » Emission le Grand Journal de Michel Denisot sur Canal +, 5 octobre 2005.