Robert Lindet

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Jean-Baptiste Robert Lindet, né à Bernay, probablement 2 mai 1746, mort à Paris, le 16 février 1825, est un révolutionnaire et un homme politique français.

Né dans une famille de commerçants ( son père est marchand de bois), Lindet est avocat, puis procureur du roi à l'élection de Bernay en 1776, bourg rival d'Evreux. Au début de la Révolution, il est élu maire de Bernay en 1790. Membre des jacobins, député de l'Eure à la Législative en 1791, réélu à la Convention nationale en 1792, il siège sur les bancs de la Montagne et rédige le Rapport sur les crimes imputés à Louis Capet, votant ensuite la mort, sans sursis. Ensuite, il est désigné comme rapporteur du projet de loi concernant la création du Tribunal révolutionnaire (10 mars 1793). Le 11 juin, député du Calvados, il s'oppose aux menées des députés girondins, qui essaient de soulever la Normandie contre la Convention. Nommé au comité de salut public lors de sa création, le 6 avril 1793, il le quitte lors du renouvellement du 13 juin, avant de le réintégrer en juillet. Dans le comité, où le travail est collectif, il s'occupe particulièrement des finances, des subsistances et de la correspondance. Représentant en mission en Normandie depuis le 4 juillet, il réprime avec souplesse et modération les troubles fédéralistes dans l'Eure, puis dans le Calvados. De retour au comité, au mois d'octobre, il accomplit un important travail dans les domaines de l'agriculture, des transports, du commerce, pour lutter contre la famine qui menace Paris. En mars 1794, il refuse de signer le décret d'arrestation de Danton, déclarant : « Je suis ici pour secourir les citoyens, non pour tuer les patriotes », et fait prévenir le chef des Indulgents. Il préside la Convention du 1er au 16 floréal, ne joue aucun rôle le 9 thermidor et quitte le comité de salut public au mois d'octobre 1794. Le soutien qu'il apporte au comité lui vaut d'être attaqué par les thermidoriens, même si, le 20 septembre, il annonce la fin de l'économie dirigée instituée par le gouvernement révolutionnaire de l'an II et le retour de l'économie libérale. Il est décrété d'arrestation le 12 prairial an III et incarcéré aux Quatre-Nations. Libéré le 12 thermidor an III, le conventionnel est élu au conseil des Cinq-Cents, mais écarté, car déclaré non-éligible. Il refuse ensuite les postes que lui offre le Directoire. Compromis dans la conspiration des Égaux de Gracchus Babeuf, il parvient à s'enfuir. Par la suite, comme nombre de babouvistes, il se fait disculper. Nommé en juillet 1799 ministre des Finances, il quitte la vie politique après le coup d'État du 18 brumaire, qu'il réprouve, et reprend son activité d'avocat.