Jules Tissot
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Jules Tissot est un biologiste français, né le 17 février 1870 à Besançon et mort le 17 juin 1950 à Paris.
[modifier] Vie
Après sa licence de science qu’il obtient en 1890, il poursuit ses études grâce à une bourse auprès d’Auguste Chauveau (1827-1917), détenteur de la chaire de pathologie comparée du Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Il soutient sa thèse de sciences en 1895 (intitulée Étude des phénomènes de survie dans les muscles après la mort générale) et une thèse de médecine en 1897.
En 1920, il succède à Louis Lapicque (1866-1952), qui avait lui-même remplacé A. Chauveau, à la tête de la chaire de physiologie. En 1933, il renomme celle-ci en physiologie générale. Après un accident, il prend sa retraite en 1940 tout en poursuivant ses recherches.
[modifier] Travaux
Grand expérimentateur, il perfectionne de nombreux appareils de laboratoire, notamment en relation avec la respiration. Il met au point un masque pour protéger des gaz asphyxiants ainsi qu’un appareil destiné à renouveler l’air des sous-marins.
Ses recherches en microbiologie conduites vers la fin de sa vie, l'amènent à émettre une théorie selon laquelle les causes de certaines maladies sont produites par des germes présents à l’intérieur des cellules et qui deviennent parfois pathogènes. Il affirme pouvoir confirmer les thèses d’Antoine Béchamp (1816-1908) sur les microzymas. Les théories de Tissot, mettant en cause certains aspects de la transmission des maladies découverts par Louis Pasteur (1822-1895), lui valent une forte opposition de la part de nombreux biologistes français. Il fonde alors une association, Santé et Liberté, dont les membres refusaient notamment l’obligation des vaccinations en affirmant leur danger. Ses théories, qui n’ont jamais trouvé de confirmation scientifique, sont souvent citées et reprises par certains adversaires de Pasteur.
[modifier] Source
- Philippe Jaussaud & Édouard R. Brygoo (2004). Du Jardin au Muséum en 516 biographies. Muséum national d’histoire naturelle de Paris : 630 p.
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