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Antoine Béchamp

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Antoine Béchamp

Pierre Jacques Antoine Béchamp, né le 15 octobre 1816 à Bassing ( Meurthe-et-Moselle ) et mort le 31 mars 1908 à Paris, était docteur es sciences, docteur en médecine, en chimie et en pharmacie. Il est l'auteur d'une théorie sur les "microzymas" (terme précurseur pour microbe).

À la suite de travaux expérimentaux et d'observations, il revendique la découverte que toute cellule animale ou végétale serait constituée de petites particules capables, sous certaines conditions, d'évoluer pour former des bactéries qui continueraient à vivre après la mort de la cellule dont elles proviendraient.

Béchamp appela ces petits éléments autonomes « microzymas ».

Béchamp fut contemporain de Louis Pasteur qu'il accuse d'avoir repris ses propres théories en dénaturant leur sens profond et d'avoir ainsi orienté la médecine dans une forme d'impasse. Il ne craint pas d'affirmer en réponse à un collègue, le Docteur Vitteaut : « Je suis le précurseur de Pasteur, exactement comme le volé est le précurseur de la fortune du voleur heureux et insolent qui le nargue et le calomnie. » [1]

Jules Tissot, professeur de physiologie générale au Muséum d'Histoire Naturelle, pensa confirmer ces thèses par des photographies de haute précision de cellules végétales et animales. Pour Tissot les organismes vivants, quand ils se dérèglent, produiraient eux-mêmes bactéries pathogènes et virus. En l'état actuel de la recherche, les tenants de cette thèse se trouvent chez un certain nombre de thérapeutes des médecines parallèles comme Hulda Regehr Clark et Tamara Lebedewa. Le zoologue et entomologue allemand Günther Enderlein (1872-1968) se fonda également sur les travaux de Béchamp quand il introduisit ces hypothèses d'un pléomorphisme des bactéries [2].


Sommaire

[modifier] Biographie

Antoine Béchamp est né en Lorraine d'un père meunier. Il fait ses premières études à Bucarest où son oncle est consul. De retour en France en 1834, il s’inscrit à l’École supérieure de Pharmacie de Strasbourg, ville où il ouvre une officine en 1843.

Reçu en 1851 au concours d’agrégation, il obtient un poste de chimie, physique et toxicologie à Strasbourg. En 1856, il est professeur de chimie médicale et de pharmacie à la Faculté de Médecine de Montpellier. En 1876, il devient le premier doyen de la Faculté libre de Médecine de Lille. À la suite des démêlés qui l'opposent à Pasteur à partir de 1881, il doit quitter son poste en 1888 et achète une officine au Havre. Le Centre international de Recherches Antoine Béchamp (CIRAB) assure le suivi de son œuvre pour les générations futures [3].

[modifier] La théorie du microzyma

Pour Béchamp, l'erreur des « biologistes » de son époque aurait été d'étudier la vie en observant la « mort » car les tissus sont préalablement :

  • fixés (donc tués) par un bain de formol + acide,
  • déshydratés totalement (alcool),
  • dégraissés (toluène ou trichloréthèlène),
  • inclus dans de la paraffine, du plastique ou congelés,
  • coupés en tranches ultrafines = dilacérés, fripés,
  • chauffés,
  • baignés à nouveau dans le toluène ou trichloréthylène,
  • réhydratés artificiellement,
  • mordancés (bains dans de l’acide),
  • colorés, etc.

Selon Béchamp, l’unité de base de toute vie organique serait le microzyma. Selon Béchamp, le microzyma est capable de se reproduire.

  • Il aurait son métabolisme propre.
  • Il serait capable de fermenter et transformer certaines substances.
  • Il serait capable de bâtir des tissus fibreux, membraneux, etc.
  • Il serait capable de construire des germes ou mycèles (comme le bacille de Koch) pour effectuer certains travaux particuliers.

Pour la médecine conventionnelle, les microzymas n'existent pas. Selon Pasteur, la cellule est aseptique. Il n’y a pas de germes dans l’intimité des organismes vivants complexes à l’état normal, thèse confirmée par la médecine moderne.

Sur base de la lecture des travaux de Béchamp, on peut dire que celui-ci n'est pas défenseur de la "génération spontanée". Le mot microzyma a été remplacé par le mot microbe (terme inventé par le chirurgien Sédillot). On peut même dire que le microzyma est l'ancêtre linguistique du mot microbe... (voir citation) [4]

[modifier] Béchamp et les maladies du ver à soie [5] [6] [7] [8]

[modifier] Les différentes maladies des vers à soie

Trois maladies des vers à soie sont à distinguer : la pébrine, la muscardine, la flacherie.

La muscardine doit son nom au fait que les cocons atteints de cette maladie se couvrent d’un duvet cotonneux et d’un beau blanc qui ressemble à des sucreries connues, appelées dragées (muscardin = dragée en languedocien et en provençal).

La pébrine doit son nom au fait que les vers atteints étaient parsemés de petits points noirs ressemblant à des grains de poivre (pebre = poivre en provençal).

La maladie morts-flats ou flacherie doit son nom au fait que les vers morts deviennent mous, flasques (flacs ou flats = flasques en provençal).

[modifier] L'historique des recherches de Béchamp

[modifier] 1865

Le sénateur du Gard Jean-Baptiste Dumas, le célèbre chimiste de l’époque, envoie Pasteur pour étudier la maladie des vers à soie (pébrine, appelée aussi « la nouvelle maladie »).

Le 6 juin 1865, Béchamp fait une communication à la Société centrale d’agriculture de l’Hérault [9]. D’emblée, il suppose que la pébrine est parasitaire.

Le jour de la communication de Béchamp devant la Société centrale d’agriculture de l’Hérault, Pasteur part pour Alais. Il est payé par le gouvernement français de l’époque pour étudier la pébrine.

A cette époque, Pasteur ne connaissait rien sur le ver à soie [10]. Quant à Dumas, il écrit dans un rapport au Sénat de l’Empire, le 9 juin 1865: « La maladie du ver s’observe à toutes les phases de la vie: œuf, ver, chrysalide, papillon, elle peut se manifester dans tous les organes. D’où vient la maladie ? On l’ignore. Comment s’inocule-t-elle ?… On ne le sait… » [11].

Le 25 septembre 1865, Pasteur fait une communication sur la maladie des vers à soie à l’Académie des sciences [12]. L’article reprend et résume essentiellement les travaux de ses prédécesseurs Quatrefages, Cornalia et Ciccone.

Pour Pasteur, les vers à soie sont malades parce qu’ils n’ont pas une bonne constitution… (sic). Il reprend l’opinion émise par Ciccone en écrivant: « les corpuscules ne sont ni des animaux, ni des végétaux, mais des corps plus ou moins analogues aux granulations des cellules cancéreuses ou des tubercules pulmonaires. Au point de vue d’une classification méthodique, ils devraient être rangés plutôt à côté des globules de pus, ou des globules du sang, ou mieux encore des granules d’amidon, qu’auprès des infusoires ou des moisissures » [13]. Sur la cause de la maladie, Pasteur dit: « Si l’on réunissait dans un même lieu une foule d’enfants nés de parents malades de la phtisie pulmonaire, ils grandiraient plus ou moins maladifs, mais ne montreraient qu’à des degrés et à des âges divers les tubercules pulmonaires, signe certain de leur mauvaise constitution. Les choses se passent à peu près de même pour les vers à soie » [14].

[modifier] 1866

Le 17 juin 1866, Béchamp publie une note sur la pébrine dans les comptes rendus de l’Académie des sciences [15]. Son article commence ainsi: « J’admets que la maladie des vers à soie, qui fait des ravages depuis plusieurs années est parasitaire. La pébrine, selon moi, attaque d’abord le ver par le dehors, et c’est de l’air que viennent les germes du parasite. La maladie, en un mot, n’est pas primitivement constitutionnelle » [16].

A cette époque, Pasteur persistait à croire que la pébrine est constitutionnelle et non parasitaire…

Pour combattre cette maladie parasitaire, Béchamp suggère l’emploi de la créosote, connue comme puissant antiseptique par la présence de phénol et de crésol qu’elle contient. Dans son article, il prouve l’action et l’innocuité de la créosote sur le ver à soie. Il a donc trouvé le traitement de cette maladie. D’emblée, Béchamp a trouvé la bonne hypothèse sur l’étiologie et le bon traitement de la maladie des vers à soie, et ceci en 1866…

Dans cet article du 17 juin 1866, Béchamp confirme donc ses déclarations de l’année précédente : il réaffirme que la pébrine est une maladie parasitaire, que l’attaque du ver vient du dehors et que les germes du parasite viennent de l’air (il n’est donc pas partisan de la « génération spontanée »).

Le 26 juin 1866, Pasteur fait un exposé au Comice agricole d’Alais, réuni en séance extraordinaire [17]. Les observations de Pasteur exposées devant ce Comice agricole sont reprises dans la note lue par lui-même à l’Académie le 23 juillet 1866 [18]. On y lit, entre autres: « Je suis très porté à croire qu’il n’existe pas de maladie actuelle particulière des vers à soie ». Il compare la maladie des vers à soie à une phtisie pulmonaire héréditaire… Pasteur est aux antipodes de l’hypothèse parasitaire de Béchamp…

Le 2 juillet 1866, Béchamp déclare devant la société d’agriculture de l’Hérault que la pébrine est une maladie parasitaire [19].

Le 23 juillet 1866, Pasteur présente un mémoire à l’Académie des sciences [20]. Bien que dépassant les limites réglementaires, ce mémoire est publié dans son intégralité et, sur proposition de Dumas, un grand nombre d’exemplaires sont mis à disposition de l’auteur pour être distribués dans le Midi [21]. Pasteur reprend les thèses qu’il a soutenues l’année précédente, et son mémoire ne contient aucune expérimentation… Il attaque l’hypothèse parasitaire de Béchamp au sujet de la pébrine. Il dit que ce serait une erreur de croire cette idée [22]. Il range les corpuscules comme des corps incapables de reproduction [23] et continue toujours à les ranger du côté des globules de sang, des globules de pus, … [24].

Le 13 août 1866, Béchamp fait à nouveau une communication sur le sujet [25] mais l’Académie n’en publie malheureusement qu’un extrait… tandis que la communication de Pasteur du 23 juillet 1866 a droit à 17 pages … Un des deux commissaires pour la lecture de son article est... Louis Pasteur…

Cette communication de Béchamp débute par:

« On peut faire deux hypothèses pour se rendre compte de la nature de la maladie appelée pébrine.

1° Elle est constitutionnelle. Dans ce cas les corpuscules vibrants ne sont qu’un signe pathognomonique, une production pathologique. Loin d’être cause de la maladie, ils n’en sont que l’effet.

2° Elle est parasitaire. Alors les corpuscules, si l’on ne découvre aucune autre production organisée, sont la cause productrice de la maladie. »

Le travail de Béchamp est fondé sur la deuxième hypothèse. Il y donne une série d’expériences, et se propose de démontrer dans un prochain article que le corpuscule vibrant n’est pas une production pathologique, quelque chose d’analogue au globule de pus, ou à la cellule du cancer ou aux tubercules pulmonaires (le contraire de l’opinion de Pasteur, qui l’a rapportée le 25 septembre 1865). Béchamp le démontrera dans son article du 27 août 1866, infirmant le rapport de Pasteur.

Le 20 août 1866, Pasteur rédige un article [26] où il réfute, toujours et encore, les travaux de Béchamp…

Le 27 août 1866, Béchamp présente une nouvelle communication à l’Académie [27]. Il réitère sa théorie, que la pébrine est d’origine parasitaire, et que le corpuscule vibrant est la cause de la maladie. « Pour démontrer que ce corpuscule n’est pas une production pathologique analogue aux globules du sang, aux globules de pus, à la cellule cancéreuse, aux tubercules pulmonaires, en un mot, n’est pas une cellule animale », il démontre que le corpuscule vibrant est un ferment, qu’il est de nature insoluble, qu’il résiste à la putréfaction et est insoluble dans la potasse caustique (contrairement à des globules rouges, des cellules de pus, des cellules cancéreuses, tous solubles dans la potasse caustique).

Le Moniteur du 23 août 1866 publie les questions [28] que Béchamp se pose à l’époque sur la pébrine [29] qui résument très bien le problème:

1° Si la maladie est parasitaire, d’où vient le parasite ?
2° Quel est le siège initial du parasite ?
3° Quelle est la nature du parasite, c’est-à-dire des corpuscules vibrants ? Sont-ils de nature animale ou végétale ? Ont-ils quelque fonction qui permette de les rapprocher des ferments organisés connus ?
4° La nature du parasite étant connue, expliquer comment il envahit la chenille, la chrysalide et le papillon, voir même peut-être l’œuf.
5° Quels sont les moyens prophylactiques que l’on peut opposer à l’envahissement du parasite ?

Le 3 septembre 1866, Béchamp publie à nouveau un article [30] où il réitère le résultat de ses recherches : la pébrine est parasitaire. Béchamp considère qu’il regarde la cause de la maladie en affirmant la nature parasitaire de la maladie, tandis que Pasteur, lui, ne la considère que comme un signe. Le premier, il insiste sur le lavage à l’eau créosotée, comme traitement curatif.

Le 10 septembre 1866, Pasteur présente un article [31] à propos des travaux d’un savant italien, Balbiani, sur la maladie des vers à soie. Il discute surtout sur l’acidité et l’alcalinité des humeurs des vers à soie…

Les comptes rendus de l’Académie des sciences de 1866 [32] signalent que Béchamp adresse de nouvelles observations sur la maladie des vers à soie. L’article est renvoyé vers la Commission des vers à soie.

Le 22 octobre 1866, Béchamp publie un commentaire sur les travaux de Joly [33]. Il rappelle le traitement à la créosote et écrit que d’autres savants se sont servis de l’acide phénique (autre antiseptique, différent de la créosote). Il signale qu’un collègue de Montpellier a utilisé la créosote pour un « sycosis parasitaire ». Il signale aussi que Huber et Chevreul ont constaté l’effet bénéfique de l’essence de térébenthine pour inhiber la germination des haricots dans une enceinte close [34]. Il termine l’article en écrivant « Cette théorie, fondée sur tant d’expériences, confirmée depuis 1854 par tant d’expérimentateurs, je propose de l’appliquer au traitement de la pébrine. »

Le 17 décembre 1866, à nouveau Béchamp rédige un article [35] qui propose une nouvelle précaution supplémentaire pour éradiquer la pébrine : contrôler l’humidité des feuilles. Il cite plusieurs auteurs qui en ont constaté l’utilité.

[modifier] 1867

Le 4 février 1867, Béchamp publie à nouveau dans les comptes rendus de l’Académie : il montre que les corpuscules se comportent comme un ferment producteur d’alcool [36].

Le 14 mars 1867, Pasteur écrit à Jeanjean, un maire du Gard, secrétaire d’un Comice agricole : «Ce pauvre M.B. [Béchamp] est en ce moment un des plus curieux exemples de l’influence des idées préconçues se transformant peu à peu en idées fixes [sic]. Toutes ses affirmations sont tellement de parti pris que j’en suis à me demander s’il a jamais observé plus de dix vers à soie dans sa vie.» [37].

Or Pasteur se trompe et c’est Béchamp qui a raison: la pébrine est parasitaire…

Le 18 mars 1867, Pasteur écrit à nouveau à Jeanjean pour dire ses échecs et critiquer Béchamp [38].

Le 29 avril 1867, Pasteur fait à nouveau une communication sur la nature des corpuscules des vers à soie [39]. Pasteur parle d’organites et de scissiparité. Il cite d’autres auteurs, excepté Béchamp… Citer Béchamp, ce serait reconnaître l’antériorité, l’importance et la qualité de ses travaux…

Le 29 avril 1867, Béchamp publie à nouveau dans les comptes rendus de l’Académie des sciences [40]. Il rappelle les conclusions de ses écrits : le corpuscule vibrant est un mycrophite ferment producteur d’alcool, il est loin d’être putrescible, il pullule dans un milieu de matériaux putrescibles et c’est une spore. Il rappelle également l’effet bénéfique inhibiteur de la créosote sur la multiplication des corpuscules. Il rajoute en terminant cet article: « J’ose espérer que la priorité de l’idée et des expériences qui la démontrent ne me sera pas contestée.» [41].

Le 20 mai 1867, Béchamp fait deux communications publiées dans les comptes rendus [42]. La première communication prend note que Pasteur admet que le corpuscule est un organisme indépendant. Mais il laisse entendre que Pasteur n’est pas le premier à écrire sur la multiplication scissipare du corpuscule. Dans la deuxième communication, Béchamp parle de ses expériences avec Estor et dédie une partie de son article sur la flacherie, qu’il ne faut pas confondre avec la pébrine [43]. Il voit des microbes particuliers qu’il nomme Microzymas bombycis [44]. En fin d’article, il insiste sur le soin à apporter à la préparation des feuilles que l’on donne en pâture aux vers.

Selon la théorie parasitaire qu’il soutient, les microzymas viennent de l’air et devraient pouvoir se rencontrer sur la feuille [45].

Le 22 mai 1867, le « Messager du Midi » [46] publiait les preuves données par Béchamp de l’origine parasitaire de la maladie. Elles se résument ainsi:

« 1° C’est par l’extérieur que la maladie débute
2° Le corpuscule vibrant a une existence indépendante et propre; il est imputrescible et pullule au milieu des matériaux putréfiés
3° Le corpuscule vibrant est végétal
4. Le corpuscule agit comme un ferment. »

Le 29 mai 1867, Pasteur écrit à Dumas pour dire qu’il refuse toujours la nature parasitaire de la pébrine… [47]. Il réfute toujours les thèses de Béchamp… Plus tard, pourtant, il s’en arrogera la paternité…

Il lui écrit également: « Si vous saviez combien il est erroné de dire que cette maladie (pébrine) n’est pas constitutionnelle, mais seulement parasitaire. Son caractère essentiel est précisément dans son caractère constitutionnel … et quel audacieux mensonge que les corpuscules sont à l’extérieur des œufs et des vers ! Enfin, je crois que ces gens-là sont fous.» [48].

Le 3 juin 1867, une longue lettre de Pasteur sur la flacherie est lue par Dumas à l’Académie des sciences [49]. Il y parle d’empoisonnement qui fait apparaître les corpuscules spontanément…

Le 27 août 1867, Balbiani présente un travail à l’Académie des sciences [50]. D’emblée, il commence son article en écrivant: « …, j’ai essayé de montrer que l’opinion qui consiste à attribuer à la maladie actuelle des vers à soie une origine parasitaire est la seule qui s’appuie sur des preuves positives… » [51]. Balbiani est donc du même avis que Béchamp.

[modifier] 1868

Le 8 juin 1868, Béchamp complète sa description des maladies des vers à soie en s’intéressant à la cause de la maladie des morts flats. Pour lui, le Microzyma bombycis est la cause de la maladie.

[modifier] Conclusions de l'historique

En conclusion, dans l’histoire de la maladie des vers à soie :

- Pasteur n’a pas découvert le principe de l’exclusion des vers malades pour la reproduction, qui fut proposée en 1859 par A. Quatrefages [52] [53], dont il connaissait les travaux [54]. Il n’a trouvé ni le moyen de découvrir les vers malades, ni le procédé qui en faciliterait l’application ... [55].

- Béchamp a proposé très rapidement la bonne hypothèse parasitaire de la pébrine ainsi qu’un traitement curatif par la créosote (qui ne fut malheureusement pas appliqué à grande échelle), sans oublier un traitement préventif (par le degré d’humidité)…

En 1870, Pasteur publie un livre sur les maladies des vers à soie (livre qu’il dédie à la S.M. l’Impératrice Eugénie). Il se pose en sauveur de la sériciculture, bien qu’il ne soit pas le découvreur de l’agent étiologique de la maladie des vers à soie, ni d’un traitement curatif ou préventif…

Alors qu’en 1867 il traitait de fous les personnes qui soutenaient la cause parasitaire de la pébrine, dix ans plus tard (en décembre 1877), Pasteur s’attribua l’honneur d’avoir trouvé la cause parasitaire de la maladie… Il obtint de nombreuses récompenses financières pour des découvertes faites par Béchamp et Estor… [56].

En août 1881, Pasteur et Béchamp se retrouvèrent à Londres pour un congrès médical international. Devant les participants et les journalistes, Pasteur attaqua Béchamp et l’accusa de croire aux « générations spontanées », ce qui est faux: Béchamp avait toujours soutenu le caractère parasitaire de la pébrine contre Pasteur qui prétendait que ces corpuscules naissaient spontanément dans le corps des vers à soie…

Béchamp parla devant l’assemblée des scientifiques mais n’eut pas l’occasion de se défendre devant Pasteur qui quitta l’assemblée… Pour répondre à Pasteur, il rédigea un nouvel ouvrage « Les microzymas », publié en 1883.

En raison de tout l'historique précis tiré des Comptes rendus de l’Académie des sciences, plusieurs auteurs [57] ont trouvé qu’il y a eu, dans le chef de Pasteur, falsification de l’histoire médicale et plagiat de la découverte de l’agent étiologique des maladies des vers à soie …

C’est donc Béchamp qui a véritablement trouvé l’agent étiologique de la pébrine et en a, de plus, proposé un traitement curatif. Il ne reçut ni subvention ni récompense pour son travail de chercheur…

[modifier] Citations

Dans un article paru le 7 août 1904 intitulé "A l'éternelle gloire de l'immortel Pasteur", le Docteur Boucher [58] écrivit :

"Le professeur Antoine Béchamp raconte comment Pasteur avait plagié Davaine et admis comme lui que la bactéridie était la cause de la maladie charbonneuse et qu'elle vient du dehors dans le sang de l'animal. Avant ce plagiat, Pasteur avait nié qu'une véritable maladie parasitaire (dont Béchamp avait caractérisé le parasite) le fut, en niant même que le parasite fut vivant et assurant que la maladie était constitutionnelle comme la tuberculose, laquelle est une maladie physiologique, non parasitaire.

Antoine Béchamp nous explique comment Pasteur, en 1876, plus de 20 ans après Davaine, avait fait de la maladie charbonneuse et de toutes les maladies physiologiques, des maladies parasitaires dont le germe du parasite est dans l'air depuis l'origine des choses. Et cela, après avoir plagié la théorie microzymienne, sans grand succès.

Antoine Béchamp avait depuis longtemps déjà démontré en accord avec son assistant Estor, que les vibrionniens, en règle générale, et plus spécifiquement les bactéries, sont le résultat du développement des microzymas normaux de tous les tissus et humeurs des corps vivants et que ce développement était naturel dans l'état pathologique.

Or Pasteur, comme membre d'une commission académique chargée de vérifier que sous les pansements ouatés le pus est exempt de bactéries, assura que c'était vrai.

L'éminent chirurgien Gosselin, rapporteur de cette commission, prouva que c'était faux. Pasteur répliqua à sa façon dans une note qui est aux comptes rendus de l'Académie des Sciences en comparant un membre blessé à un membre cassé. Pasteur fut dans l'obligation de se rendre mais en taisant les microzymas et en attribuant leur apparition et celle des bactéries aux germes de l'air dans les pus chirurgicaux.

Tout le monde était convaincu qu'il n'y a pas de pus sans bactéries et quelque chose de vivant. Sédillot, le chirurgien de l'Académie des Sciences déclara sans réfléchir : C'est donc un microbe qui rend le pus dangereux. Pasteur, comme sur une proie se jeta sur ce mot, le trouvant sans doute suffisamment vague. On devine pourquoi. Ce mot servit ensuite à désigner les microzymas et les bactéries nés des germes de l'air dans le pus chirurgical".

[modifier] Références

  1. Lettre de mai 1900 d'Antoine Béchamp au Docteur Vitteaut, in Marie Nonclercq Antoine Béchamp, éd. Maloine (1982), p. 43.
  2. http://www.professorenderlein.com/history.html - Lien externe Béchamp et Enderlein.
  3. http://www.fortunecity.com/business/knight/488/ - Lien vers le Centre international de Recherches Antoine Béchamp.
  4. Docteur Boucher, article paru le 7 août 1904 intitulé "A l'éternelle gloire de l'immortel Pasteur", in Louis de Brouwer, Vaccination : erreur médicale du siècle, éd. Louise Courteau (1997), p. 62-63.
  5. Marie Nonclercq, Antoine Béchamp, éd. Maloine (1982)
  6. Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Archives internationales Claude Bernard (1989).
  7. Gerald L. Gleison, The private science of Pasteur, éd. Princeton university press (1995).
  8. Voir les comptes rendus de l’Académie des sciences qui sont téléchargeables gratuitement à l’adresse internet http://math-doc.ujf-grenoble.fr/RBSM/cr-gallica.html Comptes rendus de l’Académie des sciences.
  9. Béchamp, Les microzymas, éd. Centre international d’études A. Béchamp (1990, réédition du livre de 1883), p. 757.
  10. Loir, A l’ombre de Pasteur, éd. Le mouvement sanitaire (1937)
  11. voir Béchamp, Les microzymas, éd. Centre international d’études A. Béchamp (1990, réédition du livre de 1883), p. 757-758.
  12. Pasteur, Observations sur la maladie des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1865, tome 61, p. 506- 512.
  13. Pasteur, Observations sur la maladie des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1865, tome 61, p. 511.
  14. Pasteur, Observations sur la maladie des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1865, tome 61, p. 510.
  15. Béchamp, Sur l’innocuité des vapeurs de créosote dans les éducations de vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 62, p. 1341-1341.
  16. A l’époque, le mot « constitutionnel » s’oppose au mot « parasite »: il signifie que la maladie appartient à la constitution du malade, vient de lui et non de l’extérieur. Voir Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Les archives Claude Bernard (1989), p. 172.
  17. Pasteur, observations de Pasteur sur la communication de Béchamp du 3 septembre 1866, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 428.
  18. Pasteur, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 126-142.
  19. Béchamp, Réponse aux observations faites par M. Pasteur au sujet d’une Note relative à la nature de la maladie actuelle des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 425.
  20. Pasteur, Nouvelles études sur la maladie des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie, 1866, tome 63, p. 126-142.
  21. Pasteur, Nouvelles études sur la maladie des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie, 1866, tome 63, p. 142.
  22. Nouvelles études sur la maladie des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 134.
  23. Pasteur, Nouvelles études sur la maladie des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 134.
  24. Pasteur, Nouvelles études sur la maladie des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 134-135.
  25. Béchamp, Recherches sur la nature de la maladie actuelle des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 311-313.
  26. Pasteur, Observations au sujet d’une Note de M. Béchamp relative à la nature de la maladie actuelle des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 317-319.
  27. Béchamp, Recherches sur la nature de la maladie actuelle des vers à soie, et plus spécialement sur celle du corpuscule vibrant, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 391-393.
  28. Ses questions n’avaient pas été publiées dans les Comptes rendus, fait signalé dans son article du 3 septembre 1866.
  29. Béchamp, voir l’article Réponse aux observations faites par M. Pasteur au sujet d’une Note relative à la nature de la maladie actuelle des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1886, tome 63, p. 427.
  30. Béchamp, Réponse aux observations faites par M. Pasteur au sujet d’une Note relative à la nature de la maladie actuelle des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 425-428.
  31. Pasteur, Observations au sujet d’une Note de Balbiani relative à la maladie des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 441-443.
  32. Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 552.
  33. Béchamp, Note sur le siège du parasite dans la maladie du ver à soie appelée pébrine, et sur la théorie du traitement de cette maladie, en réponse à une Note de M. Joly, du 24 septembre, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p.693-697.
  34. Béchamp, Note sur le siège du parasite dans la maladie du ver à soie appelée pébrine, et sur la théorie du traitement de cette maladie, en réponse à une Note de M. Joly, du 24 septembre, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 696.
  35. Béchamp, Extrait d’une Lettre accompagnant l’envoi d’un opuscule sur la maladie des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1866, tome 63, p. 1147-1148.
  36. Béchamp, Physiologie – sur le corpuscule vibrant de la pébrine, considéré comme organisme producteur d’alcool, Comptes rendus de l’Académie des sciences 1867, tome 64, p. 231-232.
  37. Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Archives internationales Claude Bernard (1989), p. 183.
  38. Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Archives internationales Claude Bernard (1989), p. 184.
  39. Pasteur, Sur la nature des corpuscules des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1867, tome 64, p. 835-836.
  40. Béchamp, Physiologie – Faits pour servir à l’histoire de la maladie parasitaire des vers à soie appelée pébrine, et spécialement du développement du corpuscule vibrant, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1867, tome 64, p. 873-875.
  41. Béchamp, Physiologie – Faits pour servir à l’histoire de la maladie parasitaire des vers à soie appelée pébrine, et spécialement du développement du corpuscule vibrant » Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1867, tome 64, p. 875.
  42. Béchamp, Lettre adressée au président au sujet de la communication faite par M. Pasteur le 29 avril dernier, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1867, tome 64, p. 1042-1043 et 1043-1045.
  43. Béchamp, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1867, tome 64, p. 1045 et voir aussi p. 1185-1186).
  44. Béchamp, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1867, tome 64, p. 1045.
  45. Béchamp, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1867, tome 64, p. 1043 et 1185.
  46. Marie Nonclercq, Antoine Béchamp, éd. Maloine (1982), p. 70.
  47. Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Les archives internationales Claude Bernard (1989), p. 190.
  48. Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Les archives internationales Claude Bernard (1989), p. 190.
  49. Pasteur, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1867, …
  50. Balbiani, Histoire naturelle – Etudes sur la maladie psorospemique des vers à soie. De la maladie observée dans l’œuf et chez l’embryon, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1867, tome 64, p. 574-578.
  51. Balbiani, Histoire naturelle – Etudes sur la maladie psorospemique des vers à soie. De la maladie observée dans l’œuf et chez l’embryon, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1867, tome 64, p. 574-575.
  52. Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1859, tome 48, p. 552-573.
  53. Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1859, tome 48, p. 616.
  54. Pasteur, Observations sur la maladie des vers à soie, Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1865, tome 61, p. 507.
  55. Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Les archives internationales Claude Bernard (1989), p. 183.
  56. Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Les archives internationales Claude Bernard (1989), p. 183.
  57. Voir Hume (1948), M. Nonclercq (1982), Philippe Decourt (1989), Louise L. Lambrichs (1993), Gerald L. Geison (1995), Pierre-Yves Laurioz (2003), etc.
  58. Louis de Brouwer, Vaccination : erreur médicale du siècle, éd. Louise Courteau (1997), p 62-63

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Dr Eric Anselet, Pour en finir avec Pasteur, éd Marco Pietteur (1999)
  • Antoine Béchamp, Les microzymas, éd. ? (1883), (réédition par le Centre international d'études A. Béchamp (1990))
  • Philippe Decourt, Les vérités indésirables, éd. Les archives internationales Claude Bernard (1989)
  • Louis De Brouwer, Vaccination : erreur médicale du siècle, éd. Louise Courteau (1997) (ISBN 2-89239-183-0)
  • Gerald L. Geison, The private science of Louis Pasteur, éd. Princeton University Press (1995) (ISBN 0-691-03442-7)
  • Douglas Hume, Béchamp ou Pasteur ? (1948), traduit de l'anglais par Aurore Valérie.
  • Louise L. Lambrichs, La vérité médicale, éd. Robert LAFFONT (1993) (ISBN 2-221-06594-8)
  • Pierre Lance, Savants maudits, chercheurs exclus, éd. Pierre de Valmy (2001) (ISBN 2-84445-457-7)
  • Pierre-Yves Laurioz, Louis Pasteur, la réalité après la légende, éd. De Paris (2003) (ISBN 2-85162-096-7)
  • Adrien Loir, A l'ombre de Pasteur - souvenirs personnels, éd. Le mouvement sanitaire (1937)
  • M. Nonclercq, Antoine Béchamp, l'homme et le savant, éd. Maloine (1982) (ISBN 2-224-00854-6)


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