Gare des Bénédictins

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Limoges : gare des Bénédictins

Incarnation de la richesse de la cité des arts du feu d’avant la crise des années 1930 et constituant l'un des monuments les plus connus de Limoges, la gare de Limoges-Bénédictins (los Benedetins en occitan) porte ce nom en raison de sa construction sur le site d’un ancien monastère bénédictins fermé à la Révolution.

[modifier] Histoire

Le Second Empire confie à la Compagnie du Paris-Orléans la mise en place d'une ligne de chemin de fer desservant Limoges dans les années 1850. Cette compagnie possède alors un réseau de 1200 km.
Le 16 juin 1856, le dernier tronçon de la ligne d'Argenton-sur-Creuse à Limoges est enfin ouvert.
1860 : achèvement de la première gare en dur (avant la gare était une construction en planches), les travaux avaient commencé deux ans plus tôt.
Le 21 novembre 1918, la ville de Limoges et la Compagnie du Paris-Orléans signent l’accord de construction d'une nouvelle gare, sur le projet d’un jeune architecte, Roger Gonthier.
1924-1929 : travaux de construction.
2 juillet 1929 : inauguration de la nouvelle gare.
Le 19 juin 1940, la gare est bombardée, sans dégâts
1942-1945 : la gare est occupée par les troupes allemandes. Le souterrain de la gare est transformé en abri de défense passive. Pendant cette période, les cheminots font de la résistance à l'Occupant dans la coupole même de la gare (Groupe Fer, dirigés par Paul Vives-Caillat alias Pévécé)
15 janvier 1975 : la gare est classée à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
1979 : réhabilitation et modernisation du hall.
jeudi 5 février 1998 vers 13h20, le dôme principal de la gare est victime d'un incendie. La population entière de la ville est profondément attristée par le sinistre. Il sera décidé de le reconstruire à l'identique.
Depuis septembre 2000, la gare accueille le CIEL (Centre intermodal d’échanges de Limoges).

À son inauguration, la gare et son architecture ne font pas l'unanimité. Telle la Tour Eiffel, le monument est affublé de surnoms peu glorieux : on la compare à un "bloc de saindoux que les charcutiers exposent dans les vitrines à Noël" ou à "une mosquée perchée sur une colline".

[modifier] Architecture

La gare des Bénédictins, œuvre de l'architecte Roger Gonthier, présente la particularité d'être construite au dessus des voies. C'est en effet une gare de passage dont le bâtiment voyageurs est implanté sur une plate-forme de 90 mètres sur 78 posée perpendiculairement au dessus de 10 voies.

Elle est constituée d'une ossature en béton armé habillée de pierres de taille. La coupole qui surmonte le grand hall est dotée d'une charpente métallique et recouverte de cuivre.

À l'angle des façades sud et ouest, se dresse le campanile haut de 60 mètres et comptant 12 niveaux à partir du sol. Il est surmonté d'un dôme surhaussé portant un vase de cinq mètres de haut muni d'un paratonnerre. L'avant-dernier niveau supporte l'horloge dont les quatre cadrans ont quatre mètres de diamètre.

[modifier] Anecdotes

Jusque dans les années 1990, le "carillon" annonciateur des trains n'était autre que les premières notes du succès de l'accordéoniste Jean Ségurel, originaire de Chaumeil, en Corrèze, "Bruyères Corréziennes".