Démographie de l'Allemagne
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L'Allemagne était peuplée de 82.501 millions d’habitants au premier janvier 2005, dont 7,288 millions d’étrangers. Avec ses 231 habitants par km², l’Allemagne est un des pays les plus densément peuplés d' Europe derrière les Pays-Bas et la Belgique.
[modifier] Répartition de la population
La population est répartie de façon très diversifiée. La ville de Berlin comptait en janvier 2005 3 388 000 habitants. Dans les régions industrielles, le long du Rhin et dans la Ruhr, les villes se touchent sans délimitations distinctes. Ici vivent plus de 29 millions d’hommes en 2006. Dans ces régions, de grandes concentrations urbaines se sont formées comme Essen, Cologne, Dusseldorf, Dortmund, Francfort ou Mannheim. A côté de ces régions fortement peuplées, s’en trouvent d’autres très faiblement peuplées comme les paysages de landes et de marais dans les plaines du Nord, la région de l’Eifel, des Alpes bavaroises, le petit Palatinat, la Marche de Brandebourg et le Mecklenbourg-Poméranie antérieure.
L’Ouest de l’Allemagne est beaucoup plus peuplé que les cinq nouveaux Länder de l’Est. En Rhénanie-Westphalie vit plus d'un cinquième de la population sur 10% de la superficie du pays.
Presque un habitant sur trois vit dans une des 85 villes de plus de 100.000 habitants, soit environ 26 millions d’individus. Mais la majorité vit dans les villages et les petites villes : plus de sept millions vivent dans des communes qui ne dépassent pas 2000 habitants. 46 millions vivent dans des communes comprises entre 2 000 et 100 000 habitants.
La population a commencé à diminuer dans les années 1970. Depuis 1990, elle a eu tendance à remonter légèrement dans les anciens Länder de l'ouest. Avec moins de neuf naissances pour mille habitants en 2005, l’Allemagne se situe dans les pays au taux de natalité le plus faible, ce qui constitue une menace terrible pour l'avenir.
[modifier] Les différences régionales
Au cours des 1.000 denières années, le peuple allemand a été formé de cinq souches différentes: les Francs, les Saxons, les Souabes, les Bavarois et les Alamans. Quelques traditions et dialectes subsistent encore de nos jours.
Les Länder, comme ils existent aujourd’hui, ont été créés après la Seconde Guerre mondiale avec l’aide des forces d’occupation, si bien que les traditions de chaque souche ne se remarquent plus. L’afflux des réfugiés et les mouvements migratoires de l’après-guerre ainsi que la mobilité exigée par la société industrielle ont aussi contribué à ce changement. Cependant il reste quelques petites caractéristiques qui tiennent plus du cliché. Par exemple, les Mecklenbourgeois passent pour renfermés, les Souabes pour économes, les habitants du Rhin pour bons vivants et les Saxons pour travailleurs.
[modifier] Mouvement naturel de la population
La république fédérale d'Allemagne est historiquement le premier pays du monde qui fut victime de l'effondrement démographique contemporain. Comme le montre le tableau ci-joint, c'est dès 1970 que le taux de fécondité est tombè sous le chiffre de 2,05 enfants par femme nécessaire pour assurer le simple remplacement des générations. Dans les années suivantes, la chute s'approfondit rapidement pour atteindre dès 1975 un niveau inquiétant, niveau encore aggravé depuis lors. Parallèlement bien entendu, le chiffre des naissances a subi une invraissemblable dégringolade qui se poursuit actuellement, dans la plus grande indifférence semble-t-il.
Année | Naissance | Tx de natalité | Tx de fécondité | Nbre de décès | Tx de mortalité |
---|---|---|---|---|---|
1950 | 1.116.701 | 16,0 | 2,1 | 748.329 | 11,0 |
1960 | 1.261.614 | 17,3 | 2,37 | 876.721 | 12,0 |
1965 | 1.325.386 | 17,4 | 2,5 | 907.882 | 11,9 |
1970 | 1.047.737 | 13,4 | 2,03 | 975.664 | 12,4 |
1975 | 782.310 | 9,9 | 1,48 | 989.649 | 12,5 |
1980 | 865.789 | 11,0 | 1,56 | 952.371 | 12,1 |
1985 | 813.803 | 10,4 | 1,37 | 929.649 | 11,9 |
1990 | 905.675 | 11,4 | 1,45 | 921.445 | 11,6 |
1991 | 830.019 | 10,3 | 1,33 | 911.245 | 11,3 |
1992 | 809.114 | 10 | 1,29 | 885.443 | 10,9 |
1993 | 798.447 | 9,8 | 1,28 | 897.270 | 11,0 |
1994 | 769.603 | 9,4 | 1,24 | 884.661 | 10,8 |
1995 | 765.221 | 9,3 | 1,25 | 884.588 | 10,8 |
1996 | 796.013 | 9,7 | 1,32 | 882.843 | 10,7 |
1997 | 812.173 | 9,9 | 1,37 | 860.389 | 10,4 |
1998 | 785.034 | 9,5 | 1,36 | 852.382 | 10,3 |
1999 | 770.744 | 9,3 | 1,36 | 846.330 | 10,3 |
2000 | 766.999 | 9,3 | 1,38 | 838.797 | 10,2 |
2001 | 734.475 | 8,9 | 1,35 | 828.541 | 10,0 |
2002 | 719.250 | 8,7 | 1,34 | 841.673 | 10,2 |
2003 | 706.721 | 8,5 | 1,32 | 853.946 | 10,3 |
2004 | 706.000 | 8,5 | 1,32 | 818.000 | |
2005 | 686.000 | 1,29 | 829.000 |
Sources :
- Statistisches Bundesamt Deutschland (en allemand)
- Institut national d'études démographique (INED) - France
[modifier] Evolution de la natalité dans les Länder
Land | Population 31-12-2004 | Naissances 2002 | Naissances 2003 | Naissances 2004 | Naissances 2005 |
---|---|---|---|---|---|
Baden-Württemberg | 10.717 | 100 | 98 | 97 | 94 |
Bavière | 12.444 | 114 | 112 | 111 | 107 |
Berlin | 3.388 | 29 | 29 | 29 | 29 |
Brandebourg | 2.568 | 18 | 18 | 18 | 18 |
Brème | 663 | 5 | 6 | 5 | 5 |
Hambourg | 1.735 | 15 | 16 | 16 | 16 |
Hesse | 6.098 | 55 | 54 | 54 | 53 |
Mecklenbourg | 1.720 | 13 | 13 | 13 | 12 |
Basse-Saxe | 8.001 | 73 | 71 | 70 | 67 |
Nord Rhénanie-Westphalie | 18.075 | 163 | 160 | 158 | 153 |
Rhénanie-Palatinat | 4.061 | 35 | 34 | 33 | 33 |
Sarre | 1.056 | 8 | 8 | 8 | 7 |
Saxe | 4.296 | 32 | 32 | 33 | 33 |
Saxe-Anhalt | 2.494 | 18 | 17 | 17 | 17 |
Schleswig-Holstein | 2.829 | 25 | 24 | 24 | 23 |
Thuringue | 2.355 | 17 | 17 | 17 | 17 |
Allemagne | 82.501 | 719 | 707 | 706 | 686 |
[modifier] Une catastrophe démographique inévitable ?
L'Allemagne a été le premier pays d'Europe à connaître une chute massive de la fécondité de sa population. Dès 1970 en effet le taux de fécondité de 2,03 enfants par femme ne suffisait plus à assurer le simple remplacement des générations. Dans les décennies suivantes, la crise s'est approfondie et est devenue chronique et structurelle. Les allemands n'ont plus guère d'enfants. Certes cette situation s'est depuis largement répandue dans toute l'Europe (et ailleurs aussi), mais cette simple constatation ne résout pas le problème. Sauf reprise massive de la natalité, le pays ne peut compter que sur une immigration massive pour éviter un effondrement sans précédent du nombre de ses habitants, doublé d'un vieillissement tel que la société ne pourra plus assurer l'entretien de ses aînés, et que l'économie allemande jadis si robuste risquera l'effondrement.
C'est en effet, si rien ne change, par centaines de milliers annuellement que le nombre des décès l'emportera sur celui des naissances et ce dès 2025-2030. Et qui dit baisse de la population, dit arrêt de la construction donc stagnation de l'économie. De plus les personnes âgées sont de piêtres consommateurs...sauf de soins médicaux si du moins ils sont à la portée de leurs moyens, ce qui ne sera plus le cas si la société n'arrive plus à leur accorder les ressources nécessaires. De plus le manque de jeunes signifie que l'économie nationale ne trouvera plus assez d'éléments jeunes et dynamiques susceptibles d'assurer le progrès. Ces derniers face à la hausse inévitable de la pression fiscale et parafiscale destinée à entretenir une masse énorme d'inactifs vieux et malades risquent fort de quitter le pays pour des cieux plus cléments, ce qui aggravera encore le problème.
Examinons de plus près ces menaces et les moyens éventuels d'y pallier.
Dès la fin des années 1990, l'Allemagne doit faire face à une nouvelle glissade de sa natalité. De plus de 900.000 naissances en 1990, on tombe pour la première fois sous les 700.000 en 2005, et ce malgré une immigration très importante tout au long de la période. En 2005 une nouvelle chute est due au faible nombre de mères susceptibles de procréer, car les femmes de 20 à 40 ans sont désormais nées majoritairement dans la première phase (1965-1985) du grand déclin et sont donc beaucoup moins nombreuses. Ainsi la boucle est bouclée et le cercle vicieux infernal est en route. Circonstance aggravante, ni le peuple allemand, ni ses dirigeants ne paraîssent conscients de l'immensité de la problématique. On n'en parle pas, ou si peu. Est-ce une nouvelle version de l'"après moi le déluge" ? On peut le penser.
Il faut insister sur le fait que la catastrophe démographique de dénatalité menace tous les pays d'Europe...et bien d'autres encore (Japon, Chine,...), mais que la situation allemande constitue un cas d'école à bien des égards, étant données la profondeur et l'ancienneté de la dénatalité d'une part, mais aussi étant donnés certains facteurs psycho-culturels spécifiques. En effet, l'idée prévaut en Allemagne que le pays est surpeuplé, idée sans doute en relation avec son passé de pays à forte émigration (XIXe siècle) et peut-être aussi avec la politique nataliste associée au slogan hitlérien de manque d'espace vital (lebensraum), qui a fait tant de tort au peuple allemand et à ses voisins. Mais le fond du problème ne se situe pas tant dans le nombre absolu de la population allemande (qui décroit quelque peu), mais surtout dans le déséquilibre entre personnes âgées excédentaires et jeunes de moins en moins nombreux. C'est là que se situe la menace principale.
Facteur aggravant en Allemagne, les mères se méfient des garderies, évoquant un peu trop l'embrigadement nazi dans ce type d'institutions, ou alors l'"endoctrinement" y pratiqué dans l'ancienne Allemagne de l'est communiste, la DDR. Si bien que pour les femmes allemandes un choix s'impose bien souvent: soit travailler, soit avoir des enfants. Les femmes cumulant les deux fonctions sont mêmes parfois affublées d'un vilain surnom : les mères-corbeau (Rabenmutter).
Enfin les enfants (de plus en plus rares il est vrai) ne votant pas, mais bien les vieillards (de plus en plus nombreux quant à eux), l'objectif des politiciens est de choyer au maximum cet énorme réservoir de votes en perpétuelle croissance, les retraités et les électeurs approchant de l'âge de la retraite. Ainsi les partis politiques et leurs programmes s'occupent beaucoup des budgets retraites, mais fort peu d'allocations familiales ( lire : Philippe Bourcier de Carbon, chargé de recherche à l'INED). Un sursaut est indispensable à ce niveau, impliquant tous les médias, les écoles et l'appareil d'état afin de convaincre les citoyens de la gravité de la situation, et d'inciter les jeunes ménages à procréer, mais aussi de réorienter les flux budgétaires vers les parents et leurs enfants. On aura besoin de tous les médias pour sensibiliser l'opinion (des jeunes, surtout les jeunes filles) et déraciner les idées toutes faites. Mais il semble que ce sera très dur et qu'il faudra beaucoup de temps.
[modifier] Immigration d'Allemands et d'étrangers
La panacée semble en attendant être l'intensification de l'immigration. Au cours des derniers vingt ans (1986-2006) celle-ci a été intense, mais n'a pas rémédié à grand chose.
Année | Solde migratoire | dont Allemands | dont étrangers |
---|---|---|---|
1983 | -127.152 | ||
1984 | -193.936 | ||
1985 | 67.166 | ||
1986 | 196.999 | ||
1987 | 153.053 | ||
1988 | 497.867 | ||
1989 | 746.078 | ||
1990 | 656.166 | ||
1991 | 602.523 | 174.718 | 427.805 |
1992 | 782.071 | 185.679 | 596.392 |
1993 | 462.096 | 182.908 | 279.188 |
1994 | 314.998 | 166.757 | 148.241 |
1995 | 397.935 | 172.675 | 225.260 |
1996 | 282.197 | 133.307 | 148.890 |
1997 | 93.664 | 115.432 | -21.768 |
1998 | 47.098 | 80.553 | -33.455 |
1999 | 201.975 | 83.740 | 118.235 |
2000 | 167.120 | 80.665 | 86.455 |
2001 | 272.723 | 84.451 | 188.272 |
2002 | 219.288 | 66.519 | 152.769 |
2003 | 142.645 | 39.949 | 102.696 |
2004 | 82.542 | 27.326 | 55.216 |
2005 |
De 1985 à 1990 inclus, l'Allemagne a reçu non moins de 2 millions trois cents mille immigrés supplémentaires, en grande partie originaires des pays de l'Europe de l'est, mais cet important apport n'a pas réussi à empêcher la forte dégringolade de la natalité allemande en 1991-92 (chute de 905.675 naissances en 1990 à 809.114 en 1992 soit une perte de 10 %) et le mouvement ne s'arrêta pas en si mauvais chemin. De nouveaux plus bas furent enregistrés, en 94-95 d'abord, puis au cours des premières années du XXIe siècle.
[modifier] Impact de l'immigration sur la fécondité
Mais quel est l'impact chiffré de la population immigrée sur le niveau des naissances ? Les statistiques nous montrent qu'en 1997, sur 7.419.000 étrangers, 106.300 avaient moins d'un an soit 14,33 %, taux largement supérieur au taux de natalité allemande de l'année, 9,9 %. Cette même année, les moins de 20 ans étrangers se chiffraient à 2.155.000, soit 29 % de la population étrangère (contre 18 % pour le taux allemand). Donc, l'immigration a un certain impact sur la démographie du pays. Si la natalité des étrangers avait été égale à celle des allemands de souche, il y aurait 35.000 naissances de moins, et le taux de fécondité 2005 n'aurait été que de 1,24-1,25. Le problème est que pour assurer le renouvellement des générations, l'Allemagne aurait du avoir 1.090.000 naissances et non pas 686.000 ! Il manque toujours 404.000 naissances que ces 7.400.000 étrangers ne peuvent apporter. Un calcul fort simple (règle de trois) nous montre qu'il aurait fallu plus 90 millions d'étrangers de fécondité équivalente pour combler le trou, ce qui est impossible et absurde.
Des études françaises analysant l'impact de la population étrangère sur la fécondité en France font des constations semblables, à savoir que la fécondité des femmes étrangères n'à qu'un impact marginal sur la fécondité du pays ( lire en PDF - Ined -revue Populations et Sociétés - Laurent Toulemon - La fécondité des immigrées en France). Bien sûr si l'Allemagne n'accueillait que des populations africaines rurales telles qu'on en trouve actuellement au Niger ou en Ouganda, populations illettrées rurales à très haute fécondité (plus de 6 enfants par femme) le nombre d'immigrants nécessaires serait bien moindre que les 90 millions évoqués, mais ceci est bien sûr une vue de l'esprit, car de telles populations ne pourraient s'adapter, seraient très mal reçues et finalement en s'intégrant copieraient le modèle allemand de fécondité, nécessitant l'arrivée de nouveaux millions d'étrangers. C'est essayer de remplir le tonneau des Danaïdes, exercice périlleux et piège dans lequel sont tombés...les Nations Unies .
On trouvera un échantillon de diverses absurdités préconisées par des experts et concernant la lutte contre le vieillissement par recours à l'immigration, dans l'excellent article du démographe français Henri Leridon : Ined -revue Populations et Sociétés - Quand les Nations Unies veulent remplir le tonneau des Danaïdes
[modifier] Vers un scénario de décroissance
Puisqu'une hausse massive de l'immigration est exclue, et qu'une flambée de la fécondité semble à tout le moins hors de portée immédiate, il ne reste à la société qu'à gérer un scénario de décroissance. Qu'est ce à dire ? Il s'agit de gérer une très longue période de baisse de population, associée à un vieillissement massif, ainsi qu'à une involution économique et d'importants ajustements concommittants. Notons que ce problème ne concerne pas seulement l'Allemagne, mais tous les pays d'Europe voire du monde.
Jusqu'à présent l'humanité n'a connu en période de paix que des scénarios de croissance. Les rares scénarios de décroissance observés dans l'histoire furent dus à des guerres terribles ou quelques rares autres catastrophes (Grande Peste par exemple entre 1346 et 1350) et celà a laissé d'épouvantables souvenirs. Ainsi l'Europe mit des siècles à se remettre de la chute de l'empire romain. Ainsi la guerre de Trente Ans, a réduit la population allemande de moitié (1618-1648) et l'Allemagne mit plus d'un siècle à se remettre (émergence de la Prusse).
Plus récemment en 1864-1870, la guerre de la Triple Alliance opposant le Paraguay, puissance économique montante d'Amérique du sud à ses voisins, se solda par la perte de 50 % de sa population ne laissant presque que des femmes en vie. Le malheureux Paraguay fut projeté au bas de l'échelle de ces pays, et s'y trouve encore, près d'un siècle et demi plus tard.
Mais en ce qui concerne la situation démographique allemande, nous parlons d'un scénario de décroissance gérée, ce qui implique d'abord... d'en avoir conscience et d'y réfléchir avant que le scénario ne se déclenche. Il n'entre pas dans les propos de cet article d'analyser les phénomènes menaçants prévisibles. Mais on peut en esquisser quelques-uns.
- Ecoles : baisse du nombre d'élèves, d'où fermeture de certaines d'entre elles et mise au chômage du personnel, enseignant entre autres.
- Chemin de fer: baisse de fréquentation due à la baisse de population des villes desservies, fermeture de lignes, mise au chômage d'un nombreux personnel. Idem pour les métros, RER, tramways bus etc., devenus non rentables. Hausse du prix de ces transports.
- Construction: arrêt des mises en chantier, excès de logements dont une partie tombera dès lors en ruine. Loyers en baisse, ruine de certains propriétaires et arrêt de l'investissement en logement.
- Industrie des produits de consommation: baisse du nombre de clients dans quasi toutes les branches (sauf les nouvelles) donc chute de la production accentuée par le manque d'appétit à la consommation des vieillards. Chute des bénéfices, chute des bourses, effondrement de la formation de capital. Déflation aigue (rappelons-nous les années trente). Explosion paradoxale du chômage.
[modifier] Evolution de la population allemande depuis 1618
Les chiffres de population suivants depuis 1618 jusque 1900 concernent le territoire correspondant à l'empire allemand de 1913. Ceux de 1925 concernent le territoire de l'époque (République de Weimar), et par après le territoire actuel de la République Fédérale.
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Ces données se basent sur les chiffres fournis par la wikipedia en allemand ainsi que sur le site neerlandais : [1]
[modifier] Les étrangers
Total | 7.288.000 |
Turquie | 1.764.300 |
Italie | 548.200 |
Serbie et Montenegro |
507.328 |
Grèce | 370.000 |
Pologne | 292.100 |
Croatie | 229.200 |
Russie | 179.000 |
Autriche | 174.000 |
Bosnie-Herzégovine | 156.000 |
Ukraine | 128.100 |
Portugal | 116.700 |
Pays-bas | 114.100 |
Espagne | 108.300 |
France | 100.500 |
États-Unis | 96.600 |
Royaume-Uni | 95.900 |
Vietnam | 83.500 |
Roumanie | 73.400 |
Maroc | 73.000 |
Chine | 71.600 |
Iran | 60.000 |
Macédoine | 61.000 |
Afghanistan | 57.900 |
Hongrie | 47.800 |
Liban | 40.900 |
Bulgarie | 39.200 |
Tchéquie | 38.800 |
Inde | 38.900 |
Suisse | 35.400 |
Sri Lanka | 60.000 |
Pakistan | 30.900 |
Tunisie | 22.400 |
Belgique | 21.800 |
Slovénie | 21.000 |
Ghana | 20.600 |
Slovaquie | 20.200 |
Danemark | 18.000 |
Suède | 16.200 |
Algérie | 14.500 |
Lituanie | 14.700 |
Finlande | 13.100 |
Albanie | 10.500 |
Irlande | 10.000 |
Luxembourg | 6.800 |
Au 1er janvier 2005, 7.288.000 étrangers vivaient en Allemagne dont plus ou moins 24 % de Turcs, 12 % de Yougoslaves, 7,5 % d’Italiens. Plus de 60 % des étrangers sont en Allemagne depuis plus de dix ans. Plus de deux tiers de leurs enfants y sont nés.
La république allemande doit beaucoup à ses travailleurs étrangers, ils ont beaucoup contribué à l’ascension économique. Les Allemands s’efforcent d’avoir de bons rapports avec leurs immigrés. Mais dans les grandes villes où vivent 20% d’immigrés, celà ne va pas sans tensions à cause de cultures différentes. La deuxième génération a toutefois moins de mal à s’intégrer.
Depuis le 1er janvier 2000, un nouveau Code de la nationalité est entré en vigueur en Allemagne. Celui-ci est désormais fondé sur le droit du sol et non plus sur le droit du sang comme c'était le cas pour l'ancien Code de 1913. Concrètement celà signifie que les enfants d'étrangers nés sur le sol allemand sont Allemands de plein droit, sauf si leurs parents s'y opposent.
[modifier] Baisse du nombre des étrangers
Depuis 1997, on constate une baisse lente mais continue du nombre d'étrangers en Allemagne. Celle-ci affecte surtout le nombre des jeunes. On constate au contraire un très net vieillissement de cette population étrangère.
Les causes de la baisse des jeunes étrangers est triple. D'une part un nombre continuel de jeunes parents ou futurs parents se naturalise, entrainant ipso facto la citoyenneté allemande de leurs enfants et futurs enfants. D'autre part la modification en 2000 du Code de la nationalité sous réserve de l'acceptation parentale fait qu'un nombre toujours croissant d'enfants d'étrangers naissent Allemands. Enfin on constate depuis 2002 une baisse très importante du solde migratoire des étrangers.
Le tableau suivant reprend l'évolution de certains groupes d'âge de la population étrangère de l'Allemagne. Seuls les jeunes de moins de 14 ans et les personnes âgées ont été repris, par soucis de clarté. On constate en neuf ans une baisse des deux tiers des bébés de moins d'un an, et de plus de moitié des enfants de moins de 6 ans. Pour les personnes âgées de plus de 65 ans l'évolution est inverse dans le sens d'un doublement du nombre de ceux-ci en dix ans. Notons que malgré tout le pourcentage de cette classe d'âge (6,78 %) reste très réduit par rapport au pourcentage constaté dans la population allemande en entier (18,63 %). Il y avait en effet 15.367.500 habitants de plus de 60 ans sur 82.500.800, au premier janvier 2005. Il faut cependant rester circonspect pour cette dernière comparaison, une grande partie d'entre ces personnes âgées étrangères étant retournées au pays pour y passer leurs dernières années en tant que retraités et n'apparaissant bien sûr pas dans la statistique.
Au 31/12 | Etrangers | Moins d'1 an | De 1 à 5 ans | De 6 à 13 ans | 65 ans et plus |
---|---|---|---|---|---|
1995 | 7.342.800 | 100.800 | 543.000 | 780.600 | 241.000 |
1996 | 7.491.700 | 106.500 | 536.600 | 800.700 | 261.400 |
1997 | 7.419.000 | 106.300 | 522.200 | 794.300 | 275.800 |
1998 | 7.308.500 | 99.200 | 502.200 | 778.300 | 296.000 |
1999 | 7.336.100 | 94.900 | 495.300 | 781.800 | 325.700 |
2000 | 7.267.600 | 41.300 | 466.100 | 758.800 | 352.900 |
2001 | 7.318.300 | 42.700 | 410.500 | 736.100 | 384.100 |
2002 | 7.348.000 | 41.100 | 361.500 | 719.600 | 419.200 |
2003 | 7.341.800 | 39.200 | 309.200 | 704.700 | 458.000 |
2004 | 7.288.000 | 35.500 | 259.400 | 688.200 | 492.500 |
2005 |
[modifier] Naturalisations
En 2003 140.731 étrangers ont obtenu la nationalité allemande. Mais depuis ce chiffre a eu tendance à baisser. Les plus nombreux en 2003 étaient les Turcs (39 %), les Iraniens (7 %) et les Serbes/Monténégrins (4 %).
Ci dessous un tableau reprenant la nationalité des principaux groupes d'étrangers ayant acquis la citoyenneté allemande, ainsi que l'évolution observée au cours des trois dernières années.
Pays | 2003 | 2004 | 2005 |
---|---|---|---|
Maroc | 4 118 | 3 820 | 3 684 |
Tunisie | 1 175 | 1 089 | 976 |
Afghanistan | 4 948 | 4 077 | 3 133 |
Irak | 2 999 | 3 564 | 4 136 |
Iran | 9 440 | 6 362 | 4 482 |
Kazakhstan | 3 010 | 1 443 | 2 975 |
Liban | 2 651 | 2 265 | 1 969 |
Turquie | 56 244 | 44 465 | 32 661 |
Pakistan | 1 500 | 1 392 | 1 321 |
Sri Lanka | 2 431 | 1 968 | 1 944 |
Vietnam | 1 423 | 1 371 | 1 278 |
Chine | 1 311 | 1 133 | 952 |
Philippines | 1 074 | 809 | 652 |
Israel | 2 844 | 3 164 | 2 871 |
Serbie/Montenegro | 3 539 | 8 824 | |
Pologne | 2 990 | 7 499 | 6 896 |
Bosnie | 1 770 | 2 103 | 1 907 |
Russie | 2 764 | 4 381 | 5 055 |
Ukraine | 3 889 | 3 844 | 3 363 |
Croatie | 2 048 | 1 689 | 1 287 |
Roumanie | 1 394 | 1 309 | 1 789 |
Allemagne | 140 731 | 127 153 | 117 241 |
[modifier] Lire aussi - liens internes
- L'article sur le crash démographique
- La dénatalité
[modifier] Bibliographie
Alfred Sauvy - L'Europe submergée - chez Dunod - ISBN 2-04-016472-3
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