Clitoris
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Le clitoris est une partie proéminente érectile du sexe féminin situé au sommet des petites lèvres. Cette proéminence, d'une taille apparente de 0,5 à 1 cm de diamètre, est la conjonction, à l'intérieur du corps, de deux racines de 10 cm qui entourent le vagin et l'urètre.
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[modifier] Anatomie
Selon certaines études récentes[1], les « bulbes du vestibule » — structure symétrique autour du vagin et de l'urètre — appartiennent également au clitoris. De même origine embryonnaire que le pénis, le clitoris présente une structure identique : corps caverneux, corps spongieux, prépuce (ou capuchon) et gland. De récentes recherches tendent à montrer davantage encore la similitude entre ces deux organes du point de vue de leur anatomie et de leur physiologie. D'ailleurs, chez la hyène, le clitoris peut prendre les proportions d'un pénis, et complété par des grandes lèvres gonflées par deux boules graisseuses, constituer un ensemble imitant parfaitement un sexe masculin.
[modifier] Physiologie
Du fait de son anatomie, de sa vascularisation abondante qui le rend érectile et de sa très riche innervation, la stimulation du clitoris, le faisant gonfler et le rendant très sensible, peut être source de plaisir et peut mener à l'orgasme. Il peut être stimulé entre autres avec les doigts, la langue, le pénis, un godemichet, ou par frottement contre le pubis ou le clitoris du partenaire sexuel.
Depuis les travaux de Masters et Johnson, on sait que l'orgasme fait toujours intervenir le clitoris, quel que soit le lieu de la stimulation qui l'a provoqué.
[modifier] Un peu d'histoire
Hippocrate l’appelait « le serviteur qui invite les hôtes » et pensait qu’il était l’organe du plaisir féminin. Mais aussi que les femmes avaient une « semence » : la cyprine, et qu’elles devaient jouir pour être enceinte. Ainsi au Moyen Âge, selon cette doctrine et malgré la profonde « méfiance » de l'Église vis-à-vis du plaisir charnel, les médecins préconisaient des traitements inattendus pour assurer une bonne fertilité : enduire d'huile parfumée un doigt et frotter le bouton d'amour dans un mouvement circulaire.
C'est au XVIe siècle que la littérature médicale reconnaît l'existence du clitoris pour la première fois. Il donnera lieu à des querelles : Realdo Colombo (aussi connu sous le nom de Matteo Renaldo Colombo), qui enseignait la chirurgie à l'Université de Padoue en Italie, publia en 1559 un ouvrage intitulé De re anatomica dans lequel il décrit le « siège du plaisir féminin ».
Son successeur à Padoue, Gabriele Falloppio (qui donnera son nom aux trompes de Fallope) affirma qu'il était le premier à découvrir le clitoris.
Au XVIIe siècle, un anatomiste danois réfuta les deux déclarations en avançant que le clitoris était déjà bien connu par la médecine depuis le IIe siècle.
[modifier] La fonction du clitoris
L'être humain, dernier d'une lignée de primates, est un mammifère. Alors que, chez les animaux dont la sexualité est liée au rut, l'accouplement a pour seule fonction la reproduction, chez le primate humain, qui voit sa sexualité sans relation directe avec la reproduction de l'espèce, le rapprochement sexuel a deux fonctions biologiques : comme relation sociale, personnelle et satisfaction amoureuse, et comme reproduction sexuée. L'être humain est biologiquement un animal social.
Chez les mammifères (y compris ceux à œstrus), la période d'excitation de la femelle en relation avec son ovulation s'accompagne d'une émission de phéromones odorants rendant sa sécrétion vulvaire attirante (la cyprine). L'attrait de ces phéromones ayant rapproché le mâle (parfois de très loin), celui-ci y porte sa langue à la fois comme entrée en contact avec la femelle et à la fois comme sublime moyen d'apprêt à l'accouplement. Léchant la vulve, il lèche le clitoris et le plaisir provoqué favorise, par intumescence des bulbes du vestibule, l'ouverture du vagin que le mâle pourra alors pénétrer. C'est ici la fonction du clitoris.
[modifier] Anecdotes
Marie Bonaparte, freudienne orthodoxe, s'était fait déplacer chirurgicalement le clitoris afin qu'il soit plus facilement excité lors du coït, qui selon Freud était le seul acte valable de plaisir : elle n'en a cependant jamais été pleinement satisfaite.
Robert Bourguignon , chirurgien assistant de Larrey , lui même chirurgien de Napoléon exécuta plusieurs ablations de clitoris le considérant comme une excroissance tumorale bénigne.
Certaines femmes se font percer le capuchon recouvrant le clitoris en tout ou partie (de même origine embryonnaire que le prépuce chez l'homme). Un bijou ou piercing est alors placé sur celui-ci. Le perçage peut être fait verticalement (un seul trou) ou horizontalement (deux trous).
L'excision ou ablation du clitoris est encore pratiquée de nos jours dans une grande partie du continent africain. Il est en effet considéré comme une imperfection de la création divine, un résidu masculin devant être ôté pour que la femme soit "finie". De la même manière la circoncision ou ablation du prépuce est sensée enlever à l'homme la partie féminine restante. Les techniques et les parties du sexe féminin retirées diffèrent suivant les régions et les peuples. D'une partie du clitoris à l'ablation totale de celui-ci et des petites lèvres jusqu'à d'autres pratiques avec sutures et pose d'un anneau... voir Excision
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
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[modifier] Bibliographie
- Le Clitoris, ce cher inconnu, documentaire franco-britannique de Michèle Dominici, Variety Moszinski et Stephen Firmin
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