Cinéma mongol
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Cinéma d'Asie de l'Est |
Le cinéma mongol désigne la production cinématographique de Mongolie. Il se démarque des autres courants cinéma d'Asie de l'Est car grandement influencé par le cinéma russe.
[modifier] Histoire
On pense que le cinéma est apparu en Mongolie dès 1903, et que dès 1913 des projections privées furent organisées pour le prince Sajnnojonkhan Shirindambyn Namnansuren et le Bogdo Gegeen (chef spirituel) à Urga, la capitale du pays.
Le 1er mars 1921 après la révolution, le Parti populaire mongol (qui deviendra en 1924 le Parti révolutionnaire du peuple mongol) prend le pouvoir et la capitale change de nom pour devenir Oulan-Bator (littéralement héros rouge). Sous l'influence de sa voisine l'URSS, le gouvernement mongol décide lors de son 5e congrès en 1925 d'utiliser le cinéma pour la propagande et l'éducation des masses. Le peuple mongol a ainsi pu voir régulièrement des films soviétiques dès 1926 grâce à des projections itinérantes. En 1934 ouvre à Oulan-Bator le premier cinéma "fixe", Ard. Ils fondent les studios nationaux Mongol Kino en 1935, avec une assistance technique russe. Les premiers films produits seront un documentaire sur le "47e anniversaire du 1er mai" et une fiction : Un garçon mongol (Mongol Khüü), réalisée par Ilya Trauberg.
Le premier film réalisé par un mongol sera le court-métrage en noir et blanc Le Chemin de Norjma (Norjmaaguyn Zam), réalisé par Temet Natsagdorj en 1938.
Par la suite, la production mongole sera souvent le fait de réalisateurs russes, et les films des mélanges de propagande à la gloire des héros de la révolution et d'anciennes légendes populaires. La recette marche bien et des films comme Sükhbaatar (1942) et Tsogt Taïdj rencontrent un grand succès. Les studios Mongol Kino tournent et diffusent aussi des programmes d'actualités et de reportages.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le parti met l'accent sur la classe ouvrière et la production cinématographique du pays est en suspend. En 1954 sort Nouvel an (Shine Jil ou Chine Djil) de Tseveeni Zandraa, dont le héros est bien sûr un ouvrier. L'année suivante sort la première comédie musicale mongole, qui ouvre la voie de la comédie, qui dominera la production jusqu'au milieu des années 1960. En 1957 sort Le réveil (Serelt) de Guenden, puis en 1961 La fille rejetée (Gologdson khuukhen) de Dendevin Chimid-Osor.
Tandis que la production de films documentaires augmente, les fictions des années 1970-1980 se tournent vers la vie quotidienne. En 1970 sort La Claire Tamir (ou Le Tamir limpide : Tungalag tamir) de Ravjaaguyn Dorjpalam, avec les plus grandes vedettes de l'époque. En 1983 Le lutteur (Garid Magnai) de Jamyanguyn Buntar marque un tournant avec lequel les réalisateurs se libèrent des contraintes du pouvoir.
C'est seulement en 1979 que sort Les Cinq Couleurs de l'arc-en-ciel (Solonghiin tavan öngö) de Nagnaidorj, le premier film en couleurs mongol.
Après la chute de l'union soviétique, la production mongole doit se trouver d'autres partenaires. En 1992, le film Gengis Khan est ainsi la première coproduction japonaise.
Plus récemment, L'Histoire du chameau qui pleure en 2003 (nominé aux Oscars dans la catégorie documentaires) et Le Chien jaune de Mongolie en 2005, tous deux réalisés par la mongole Byambasuren Davaa marquent un renouveau du cinéma mongol.
[modifier] Voir aussi
- Cinéma d'Asie de l'Est
- Cinéma asiatique
[modifier] Liens externes
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