Bataille de Changping
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La Bataille de Changping, en -260, fut une victoire décisive de l'État du Qin sur l'État du Zhao durant la Période des Royaumes Combattants.
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[modifier] L'invasion du Han
Le Qin envahit le Han en -265, avec l'intention d'annexer la province du Han de Shangdang (dans la province actuelle de Shansi) en coupant l'ensemble de ses communications avec le reste du Han. L'armée du Qin pénétra dans le territoire Han et les principales voies de communications et forteresses le long des montagnes Taiheng furent prises en quatre année. Shangdang fut complètement isolé du reste du Han, et était sur le point de tomber.
Les Hans, en désespoir de cause, décidèrent de donner le Shangdang au royaume voisin Zhao. Contre l'avis de ses conseillers, qui croyaient que cela amènerait le désastre pour son royaume, le roi Xiaoxing accepta le territoire. Il envoya alors Nian Po pour gérer la menace représentée par le Qin. Les deux armées, chacun comptant plus d'un million d'hommes, se rencontrèrent à Changping en -262. L'armée du Qin, dirigée par Wang Qiao faisait face à celle du Zhao, menée par Nian Po.
Nian Po, après avoir étudié les formations Qin et avoir subi plusieurs défaites mineures, décida que le seul moyen pour arrêter leurs attaques était la patience. Il construisit plusieurs forteresses et campa, attendant que l'armée ennemi ne parte. Malgré ceci, l'armée Qin parvint une fois à forcer les lignes Zhao. Néanmoins, ils ne disposaient pas de la puissance ou des équipements nécessaires pour venir à bout définitivement de l'armée Zhao, et la bataille tourna rapidement à l'impasse, durant plus de trois années.
[modifier] Le tournant de l'affrontement
Les Qin n'avaient pas l'intention d'abandonner. Ils envoyèrent des espions dans les royaume Han et Zhao, leur donnant l'ordre de répandre la rumeur que Nian Po était trop peureux et vieux pour mener des batailles. Le roi, entendant cela, décida de révoquer Nian Po et de le remplacer par Zhao Kuo, le fils d'un autre général célèbre, Zhao She. Dans le même temps, le Qin remplaça Wang Qiao par le général renommé Bai Qi.
La légende dit que sur son lit de mort, Zhao She dit a sa femme de ne jamais laisser Zhao Kuo commander une armée. Ainsi la femme de Zhao She, en entendant la nomination de Zhao Kuo comme général, vint voir le roi de Zhao et son ministre Lin Xiangru et tenta de les persuader de renoncer à cette nomination, ce que le roi refusa.
Quand Zhao Kuo prit le commandement en juillet de l'année -260, il ordonna à son armée de lancer une invasion du camp Qin. Ces derniers feignirent une retraite et dans le même temps préparaient 25000 hommes à bloquer la retraite de l'armée Zhao. Lors Zhao Kuo ordonna l'assaut de la forteresse Qin, 5000 hommes Qin prirent celle des Zhao. Privée de leur base, les forces Zhao construisirent un nouveau camp sur une colline, se préparant à résister.
Lorsque la roi du Qin entendit la nouvelle, il accourut au Henei (près de la province du Shaanxi) et ordonna que tous les hommes de plus de 15 ans fournissent toute l'assistance qu'ils pouvaient pour bloquer les renforts et l'approvisionnement en nourriture du Zhao. Les états du Qi et du Yan arrivaient à l'aide du Zhao, et il fallait ne pas perdre de temps.
Le campement Zhao fut donc assiégé durant 46 jours. En septembre, affamés et assoiffés, les forces Zhao firent deux sorties déséspérées, dirigées par Zhao Kuo. Il fut tué par les archés Qin, et son armée défaite.
[modifier] La fin d'une bataille mémorable
La légende dit que Bai Qi laissa en liberté seulement 240 des plus jeunes soldats Zhao. Le reste, comprenant plus de 400 000 prisonniers de guerre Zhao, fut enterré vivant. Au total, le Zhao perdit plus de 415000 soldats et le Qin 500000, soit la moitié de leur armée. Les quatre années de batailles laissèrent les deux pays exsangus, mais, au contraire du Zhao, le Qin se reconstruisit rapidement.
Avec cette victoire, le Qin avait établit sa supériorité militaire sur les autres États. Plusieurs autres campagnes suivirent, notamment pour permettre la conquête du Chu. Néanmoins, quelle que soit l'ampleur de l'effusion de sang, la victoire finale du Qin était garantie.