Assat
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Assat | |
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Pays | France |
Région | Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Arrondissement de Pau |
Canton | Canton de Pau-Sud |
Code INSEE | 64067 |
Code postal | 64510 |
Maire Mandat en cours |
André Marque 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes Gave et Coteaux |
Latitude | 43° 15' 00'' Nord |
Longitude | 00° 17' 57'' Ouest |
Altitude | 199 m (mini) – 323 m (maxi) |
Superficie | 947 ha = 9,47 km2 |
Population sans doubles comptes |
1 479 hab. (1999) |
Densité | 156 hab./km2 |
Assat est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine. Les habitants d'Assat sont appelés les Assatois et les Assatoises.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Assat se situe à 8 km de Pau, préfecture du département, sur la rive droite du gave de Pau. Le village d’Assat est bâti en bordure du lit majeur du gave de Pau sur la terrasse de la rive droite. Il se situe à l’étranglement aval de la Batbielle (ou plaine de Nay), la plaine alluviale qui court, entre les coteaux depuis Coarraze, étranglement bordé au nord par le coteau du bois de Bordes et au sud, rive gauche, par le coteau de Narcastet. Ces deux coteaux ont été fortifiés à diverses époques (Castéra d’Assat et Chapelle de Saint-Ambroise).
Le territoire d’Assat est bordé au sud par la zone des saligues du lit majeur du Gave. On trouve ensuite une zone sensiblement horizontale établie sur la nappe alluviale correspondant à la dernière glaciation (Würm), nappe bordée au nord par le cours du Lagoin. Cette plaine est une zone agricole et maraîchère fertile.
Au nord du Lagoin, le territoire d’Assat occupe la zone des coteaux, entre la plaine du Gave et celle de l’Ousse : ce sont d’anciennes nappes alluviales correspondant à des lits successifs du Gave de Pau, disséquées au cours des divers âges glaciaires, vallonnées, entaillées d’une petite vallée (celle de l’Arrebigne, affluent du Lagoin sur sa rive droite). Les sols sont des alluvions à très gros galets et matrice argileuse, donnant des sols moins fertiles et partiellement boisés. La hauteur du Bois d’Assat forme une colline bien identifiable dans le paysage dominant les vallées de l’Ousse au nord et du gave au sud[1].
Le paysage de la plaine du Gave a été profondément transformé par les opérations de « rectification du Lagoin » puis de remembrement, dans les années 1980 et de construction de la « voie rapide » de Pau à Nay et Lestelle-Bétharram. L’ancien bocage coupé de haies est maintenant une plaine agricole « nue » vouée à la culture du maïs et, toujours, au maraîchage. L’extension des lotissements et des zones artisanales fait perdre de plus en plus son caractère rural au village d’Assat.
Assat est desservi par la route départementale de Pau à Nay, doublée par la « voie rapide ». L’agglomération est également accessible par le « pont d’Assat » reliant les deux rives du Gave et par la départementale assurant, vers le nord, la liaison avec la plaine de l’Ousse et la route de Pau à Tarbes. La voie ferrée de Pau à Lourdes et Tarbes dessert Assat. La gare, autrefois active (silos à maïs et manutention des explosifs destinés au camp militaire d’Idron) ne sert plus que de halte.
Le Gave qui fut une voie de transport encore au XIXe siècle (radeaux de bois) n’est plus qu’une rivière toujours mal maîtrisée (divagations du lit mineur, surcreusement causé par l’extraction trop intense des sables et graviers au niveau d’Aressy, en aval). Une partie du village est en « zone inondable ».
[modifier] Lieux-dits et écarts
[modifier] Communes limitrophes
Assat est limitrophe de six communes:
- Narcastet et Baliros au sud, sur la rive gauche du gave de Pau
- Meillon à l'ouest
- Lée au nord-ouest
- Ousse au nord
- Bordes à l'est.
[modifier] Histoire
Chonologie sommaire[2]
- 10 000 ans avant JC et période antérieure : des outils en pierre taillée
La zone des coteaux entre les vallées du gave et celle de l’Ousse était parcourue et probablement habitée : de nombreux bifaces en pierre taillée ont été trouvés sur le territoire d’Assat.
- - 8000 à – 4000 : des outils en pierre polie
Des outils en pierre polie attestent d’une occupation humaine sur le versant sud du coteau d’Assat.
- Premier siècle av JC : le Castéra d’Assat
Le site du Castéra d’Assat, actuellement sur la commune de Bordes est fortifié : talus, fossé, enceintes. Cette fortification est probablement destinée à surveiller et contrôler le gué du Gave de Pau utilisé dans les périodes de transhumance entre la montagne (vallée d’Ossau) et les pâturages des landes du Pont-Long. Les fouilles effectuées à diverses reprises ont livré des débris d’amphores destinées au transport du vin.
- Jusqu’en 980
On ne trouve aucune trace archéologique ni aucune mention écrite de l’existence d’Assat.
- 980 : les deux églises d’Assat
Le cartulaire de Lescar (cité, en 1640, par l’historien Pierre de Marca) atteste que l’église Saint-Sever d’Assat fut donnée en fief à un abbé de Lescar, vassal du duc de Gascogne. Il existe alors deux églises à Assat : Saint-Martin et Saint-Sever.
- 1117 - XIIe siècle : destruction de l’église Saint-Martin et édification d’un château en pierre
Après de longs procès entre les seigneurs d’Assat et l’évêché de Lescar, Sicard d’Assat, moyennant d’importants dédommagements, accepte, en 1117, la suppression et la destruction de l’église Saint-Martin. C’est au milieu du XIIe siècle que sont construits les premiers éléments en pierre du château d’Assat. Ce château contribuait à la défense du Béarn en contrôlant le gué du Gave.
- 1280 : la bastide de Durfort
Vers 1280, Gaston VII de Moncade (dit aussi Gaston VII de Béarn) fait implanter la bastide de Durfort près du château : il s’agit d’augmenter la population dans la partie orientale du Béarn. Cette bastide est considérée comme la plus ancienne du Béarn.
- 1385 : 47 « feux » et 7 fiefs
Le dénombrement de 1385, organisé par Gaston Fébus, indique la présence de 47 « feux » ou « maisons ». On peut évaluer la population à 250 habitants. À cette époque et jusqu’à la Révolution, Assat est partagé en 7 « fiefs » ayant chacun son seigneur (Comte de Béarn pour la bastide de Durfort, seigneurs de Saint-Aubin, Candau, Soumoulou, Castaing, Cauna et évêque de Lescar pour le fief dit du Prieur).
- 1557 : « réformés » et catholiques
Les deux cultes cohabitent de 1557 à 1570 : Assat est à la fois le « capdeuil » (chef-lieu) des paroisses catholiques de Bordes, Bezing, Meillon , Aressy et Narcastet et le siège des réunions (synodes) d’une partie des protestants de la plaine de Nay. Les deux communautés coexistaient et célébraient les offices à des heures différentes dans l’église.
- 1570 : abolition de la religion catholique
Après la guerre de 1569 qui épargna Assat, les biens des églises sont saisis sur ordre de Jeanne d’Albret. Le culte catholique est supprimé. Un pasteur est nommé à Assat.
- 1599 : rétablissement du culte catholique
Après la conversion d’Henri IV au catholicisme, le culte est de nouveau autorisé. Les biens saisis seront rendus en 1617. Les jurats d’Assat veillent à ce que catholiques et protestants vivent en bonne entente.
- 1683 : la déclaration générale de la communauté d’Assat[3]
C’est un document important qui fait état des droits et devoirs de la communauté.
- 1789 : le cahier de doléances
Comme toute communauté, Assat, établit un cahier de doléances demandant l’abolition des privilèges seigneuriaux. L’histoire d’Assat se confond désormais avec celle de la France.
- 1850 : le premier pont d’Assat
Un pont suspendu, à péage, fut établi en 1850 à l’emplacement du gué et une nouvelle route fut établie pour rejoindre, au Nord, celle de Pau à Soumoulou.
- 1867 : la voie ferrée dessert Assat
- 1938 : inauguration du nouveau pont suspendu remplaçant le premier pont.
[modifier] Administration
[modifier] Sous l'Ancien Régime
La déclaration générale de la Communauté d'Assat[4], rédigée en 1683, précise le mode de désignation et le rôle des jurats chargés de l'administration de la communauté. Le roi qui exerce son autorité directement sur certains parçans (quartiers) de la paroisse (Durfort, Candau, Cauna, Soumoulou, Castaing et du Prieur) y fait exercer son autorité par quatre jurats.
Les jurats qui ont servi quatre ans désignent pour les remplacer de nouveaux jurats choisis par eux avec l'assistance de huit hommes de la communauté. Cette désignation est faite en nombre double des jurats sortants. Les nouveaux jurats sont élus parmi les jurats désignés, en scrutin public, par l'assemblée générale des habitants (chefs de famille) de la communauté. Le seigneur de Saint-Aubin désigne, de son côté, des jurats pour ce qui concerne son fief.
Les jurats, sous la direction d'un premier jurat exercent au nom du Roi les droits de justice, règlent les affaires et les conflits de la communauté, lèvent les impôts, nomment les gardes, afferment diverses charges (notaire, marguiller...). Ils sont assistés, dans cette tâche par six députés désignés pour dix-huit mois, choisis dans la communauté, par les jurats et les députés sortants. Les jurats du roi ont prééminence sur ceux du Seigneur de Saint-Aubin.
Ils siègent tous les samedis sur la place royale et sous les chênes qui y sont plantés pour y administer la justice, civile, criminelle et politique.
[modifier] Depuis la Révolution
Date d'élection | Identité | Qualité |
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Le premier maire connu est Biraben en 1792.
Il y eut ensuite, pendant la Révolution, une succession d'agents municipaux : |
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de 1801 à 1803 | Jean Bordenave | |
de 1803 à 1804 | Jean-Pierre Vergez | |
de 1804 à 1813 | Jean Poey-Mirau | |
de 1813 à 1826 | Jean Laban | |
de 1816 à 1826 | Pierre Dabancens | |
de 1826 à 1830 | Isacq Ségassie dit Soubervielle | |
de 1830 à 1835 | Jean-Pierre Pètre-Bordenave | |
de 1835 à 1843 | Joseph Saint-Lup | |
de 1843 à 1847 | Pierre Nougué | |
de 1847 à 1848 | N. Segassie | |
de 1848 à 1853 | N. Mauhourat | |
de 1853 à 1854 | N. Lamasou | |
de 1854 à 1860 | N. Bacqué | |
de 1860 à 1870 | Charles Salle | |
de 1970 à 1876 | Pierre Saint-Lup | |
de 1876 à 1912 | Jean-Baptiste Pètre | |
de 1912 à 1919 | Jean Pètre | |
de 1919 à 1929 | Bernard Vignau-Bégué | |
de 1929 à 1935 | Joannès Bergeret | |
de 1935 à 1944 | Jean Lanne | |
de 1944 à 1953 | Joannès Bergeret | |
de 1953 à 1977 | Gaston Eschaas-Tourné | |
de 1977 à 1983 | Jean Marque-Bérot | |
de 1983 à 2001 | Jean-Claude Duhieu | |
2001 | André Marque |
[modifier] Démographie
1901 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|
822 | 721 | 740 | 865 | 1055 | 1244 | 1479 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Monuments
[modifier] Patrimoine religieux
[modifier] Patrimoine civil
[modifier] Personnages célèbres
[modifier] Notes et références
- ↑ BRGM. Carte géologique de la France au 1/50 000, feuille Morlaas, 1982.
- ↑ Emile PUJOLLE. Histoire d'Assat, série d'articles publiés dans L'Arrebigne, Bulletin interassociatif d'Assat, mai 1996 à décembre 2006, trimestriel, 49 numéros parus. Mairie d'Assat.
- ↑ Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, B 676, Déclaration générale de la Communauté d'Assat, 15 décembre 1683.
- ↑ Déclaration générale de la Communauté d'Assat, articles 5 à 12.
- ↑ Dépouillement des registres de délibération et des registres d'état-civil d'Assat, de la presse locale pour le XXe siècle. Quelques documents complémentaires aux archives départementales. Cf. L'Arrebigne, n° 27 à 32.
[modifier] Articles connexes
Communes des Pyrénées-Atlantiques
[modifier] Liens externes
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