Wencheng
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La princesse Wencheng (文成) était la fille de l'empereur chinois Taizong qui régna de 626 à 649.
Le mariage de la princesse Wencheng de la dynastie Tang avec le roi tibétain Songtsen Gampo a été utilisé d’une manière explicite par les historiens marxistes pour démontrer le bien fondé des revendications de souveraineté chinoise sur le Tibet. Il apparaît que la simple union maritale est une preuve suffisante de la soumission ou de l’union des Tibétains à la dynastie Tang pour satisfaire les conceptions contemporaines chinoises de souveraineté.
[modifier] Pièces de théâtre
Tian Han (田汉) était un critique du Grand Bond en avant. À la demande de Zhou Enlai, il écrivit Princesse Wencheng, drame dans lequel il décrivit, dans une première ébauche, la lutte de classes entre des propriétaires d’esclaves tibétains et les esclaves, et le conflit entre la civilisation chinoise et la culture tibétaine ignorante et retardataire.
La sixième scène représentait la princesse Wencheng venant en aide à une femme serve ayant quitté son domicile pour cause de dettes et de mariage. Cette femme fut employée par la princesse Wencheng. Mais avant que cette dernière ne rencontre son futur mari Songtsen Gampo , la femme serve est kidnappée par son maître, un nationaliste local.
Dans une mission de sauvetage, la princesse rencontre de nombreux obstacles et perd deux de ses meilleurs assistants. Enfin elle échoue dans sa tentative : la femme serve a les yeux arrachés comme punition pour sa fuite. Exaspérée par cette barbarie, la princesse Wencheng enseigne à son nouveau mari Songtsen Gampo le moyen de réformer les anciennes coutumes au bénéfice des masses. Songtsen Gampo accepte la réprimande et décide de tirer des leçons des progrès de la culture chinoise. La pièce se termine par une chanson à la gloire de la civilisation chinoise supérieure à la barbarie tibétaine.
Quand la pièce fut répétée le 29 janvier 1960 Zhou Enlai intervint personnellement pour que la lutte de classes soit remplacée par le "minzu tuanjie" (民族团结 unité nationale). Le nationalisme tibétain est détecté par le « sage roi » Songtsen Gampo, et finalement les obstacles sont levés, permettant le mariage de la princesse Wencheng avec le roi Songtsen Gampo.
Tian Han, nationaliste chinois passionné peu indulgent pour la barbarie tibétaine, voulait une victoire décisive de la civilisation sur la barbarie. Pour Zhou Enlai, fin politicien, le mariage du tibétain et de la princesse était le but. Mais pour tous les deux, le drame historique servait à légitimer les revendications de souveraineté chinoise sur le Tibet.
