Victor Mottez
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Victor-Louis Mottez (né le 13 février 1809 à Lille - mort le 7 juin 1897 à Bièvres) était un peintre français.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Son père avait la passion de l'art et peignait lui-même. Envoyé quelques années en pension à Paris, il fut rappelé à cause du mauvais état des affaires de son père et ses études en furent écourtées. Il suivit des cours à l'École de dessin de Lille, et travaillait sous la direction de son père ou des amis peintres de celui-ci comme Édouard Liénard, ancien élève de Jacques-Louis David. Il repartit à Paris en 1828-1829 pour entrer à l'École des Beaux-Arts, et étudia d'abord sous la direction de François-Édouard Picot, puis de Dominique Ingres.
La révolution de 1830 fut vécue comme une catastrophe par cette famille très religieuse et très dévouée aux Bourbons, et Victor Mottez fut de nouveau rappelé à Lille par son père. Marié peu de temps après, il fit de nombreux voyages, dont le plus long et le plus important en Italie, dont il considérait les grands peintres comme des maîtres absolus. À Rome, il retrouva Ingres, qui l'aimait beaucoup et le conseilla souvent. De cette époque datent Le Christ au Tombeau (aujourd'hui dans l'église Sainte-Catherine de Lille) et Le Martyre de Saint Étienne (église Saint-Étienne de Lille).
Rentré en France en 1838, il s'installa à Paris. Il exposa dans les Salons, et surtout se tourna de plus en plus vers un genre délaissé : les fresques religieuses. Il traduisit d'ailleurs le Traité de Cennino Cennini, peintre florentin du XIVe siècle, et en retint les techniques. Ses œuvres pour les églises (à Église Saint-Germain-l'Auxerrois dans les années 1840, et à Saint-Séverin dans les années 1850) seront ses plus remarquables, admirées par Ingres et Delacroix ; mais en raison des matériaux, des murs salpétrés et de leur situation, elles n'ont pas résisté au temps (elles étaient déjà détériorées au XIXe siècle) et sont aujourd'hui en grande partie effacées. On peut encore en avoir une idée par les cartons conservés de l'artiste.
Dans ces mêmes années, il fréquenta le salon des Bertin, côtoya les plus grands écrivains et artistes (il existe une esquisse d'un portrait de Victor Hugo). Il fit pour ce salon deux fresques qui furent détruites en 1854. Après la révolution française de 1848, Victor Mottez partit en Angleterre, où il fit de nombreux portraits de nobles et de personnalités britanniques. Revenu en France en 1853, il œuvra ensuite dans l'Église Saint-Sulpice, au début des années 1860, avec Delacroix, où leurs styles très opposés montraient de manière frappante la lutte des visions classique et romantique.
Il fut toute sa carrière durant un excellent portraitiste, et c'est ce qu'il fit essentiellement durant ses dernières années d'activités. On lui doit aussi des vitraux de l'Église Saint-Maurice de Lille.
[modifier] Galerie
Cliquez sur une vignette pour l'agrandir.
[modifier] Bibliographie
René Giard, Victor Mottez, Lille, 1934
[modifier] Lien externe
Portail de l'histoire de l'art – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l'histoire de l'art. |