Tueries du Brabant
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Les tueries du Brabant sont des attaques à main armée qui se sont produites pour la plupart dans la province belge du Brabant dans les années 1980 et dont les auteurs n'ont jamais été identifiés. Le groupe néo-nazi Westland New Post, lié aux réseaux stay-behind belges de l'OTAN ont néanmoins été soupçonnées, donnant lieu à la création d'un Comité parlementaire de surveillance des services secrets[1].
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[modifier] Historique
S'il ne fait guère de doute qu'un certain nombre de personnes, formant une ou plusieurs bandes de malfaiteurs, surnommés (parmi d' autres surnoms) les «tueurs du Brabant», est à l'origine de plusieurs attaques meurtrières, en France et en Belgique, et surtout dans et aux alentours de la province du Brabant entre 1982 et 1985, la liste complète de leurs forfaits est sujette à débat. Notamment, des indices suggèrent que le hold-up chez l'armurier Bayard à Dinant, le 13 mars 1982, ainsi que d'autres faits et attaques non élucidés en 1982, ont un lien avec les événements plus dramatiques qui eurent lieu par la suite.
Entre septembre 1982 et décembre 1983, à l'aide d'armes de guerre, un certain nombre de personnes en bande(s), attaque cinq supermarchés, deux auberges, une usine et une bijouterie tuant douze personnes, toutes les attaques n'ayant cependant pas eu lieu dans la province de Brabant.
Après une pause de deux ans, en automne (un vendredi, le 27 septembre, en 1985), à la même date que la date du jour de fête de la Communauté culturelle française de Belgique, (entre 20h et 21h) deux nouvelles attaques contre des grandes surfaces de la société commerciale Delhaize le Lion, un magasin à Braine-l'Alleud, rue de la Graignette, et un autre magasin à Overijse, chaussée de Bruxelles, dans la province belge du Brabant, font plusieurs morts (trois personnes à Braine l'Alleud et cinq personnes à Overijse), pour un butin peu important. Au total, ces tueries auront provoqué la mort de vingt-huit personnes dont des enfants.
Les enquêteurs estiment qu'il est possible que les tueurs aient cessés leurs attaques car l'un des tueurs aurait été touché mortellement par la police après l'attaque du Delhaize d'Alost le samedi 9 novembre 1985. Des fouilles pour retrouver le corps furent effectuées près de vingt ans après les faits dans le bois de la Houssière (Braine-le-Comte).
[modifier] Thèse du complot
La thèse d'un complot visant à déstabiliser l'État belge, qui aurait impliqué l'organisation Gladio, ou à créer un climat de peur dans la population a souvent été émise par les médias et les politiques mais n'a jamais été démontrée [1]. La violence souvent gratuite de ces attaques, sa disproportion avec les butins récoltés et le mode d'action commando peuvent donner du crédit à cette thèse. Durant cette même période se produisent aussi en Belgique des attentats menés par un nouveau mouvement d'extrême gauche inconnu à l'époque, les Cellules communistes combattantes (CCC), dont les membres, eux, seront finalement arrêtés. L'hypothèse que ces derniers aient été manipulés pour accentuer le climat de peur a aussi été évoquée mais, là non plus, sans avoir été démontrée.
[modifier] Liste des tueries
- Armurerie à Dinant, 13 mars 1982
- Épicerie à Maubeuge (France), 13 août 1982 (un policier blessé)
- Armurerie Dekaize à Wavre, 30 septembre 1982 (un mort, plusieurs blessés)
- Attaque de l'auberge du Chevalier à Beersel, 23 décembre 1982 (un mort)
- Assassinat d'un taximan à Mons, 12 janvier 1983 (un mort)
- Attaque d'un supermarché Delhaize à Genval, 11 février 1983
- Attaque d'un supermarché Delhaize à Uccle, 25 février 1983 (un blessé)
- Attaque d'un supermarché Colruyt à Hal, 3 mars 1983, (un mort)
- Attaque d'une usine textile à Tamise, 10 septembre 1983, (un mort, un blessé)
- Cambriolage du supermarché Colruyt à Nivelles, 17 septembre 1983, (trois morts)
- Attaque de l'auberge des Trois Canards à Ohain, 2 octobre 1983, (un mort)
- Attaque d'un supermarché Delhaize à Beersel, 7 octobre 1983, (un mort)
- Attaque d'une bijouterie à Anderlues, 1er décembre 1983, (deux morts)
- Attaque du supermarché Delhaize à Braine-l'Alleud, 27 septembre 1985, (trois morts)
- Attaque d'un supermarché Delhaize à Overijse, 27 septembre 1985, (cinq morts)
- Attaque d'un supermarché Delhaize à Alost, 9 novembre 1985, (huit morts, plusieurs blessés)
[modifier] Références
[modifier] Liens externes
- Les années de plomb en Belgique - Dossier complet sur les tueries du Brabant réalisé par le journal belge RésistanceS
- Le site officiel de la cellule d'enquête Brabant Wallon
- Sergio Carrozzo, L’énigme des « tueurs fous » du Brabant, Le Monde diplomatique, août 2001
- Voir "historique" dans la "Présentation" du site du Comité parlementaire belge de controle et de surveillance des services secrets, crées suite aux divers événements ayant affecté la Belgique dans les années 1980, dont les massacres du Brabant
- Forum de discussion libre sur les tueries
- Appel à témoin d'une famille d'une des victimes
- Site reprenant les faits et les différentes pistes de l'enquête
- (fr) (nl) rapport de la commission d'enquête parlementaire à la Chambre /Parliamentary investigation into the Nijvel gang.
- (fr) (nl) rapport de la commission d'enquête parlementaire à la Chambre / Parliamentary investigation into Gladio (report).
- (fr) (nl) rapport de la commission d'enquête parlementaire à la Chambre / Parliamentary investigation into banditism.
- (fr) (nl) rapport de la commission d'enquête parlementaire au Sénat /Parliamentary investigation into private militias (report).