Trets
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Trets | |
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Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Bouches-du-Rhône |
Arrondissement | Aix-en-Provence |
Canton | Trets |
Code INSEE | 13110 |
Code postal | 13530 |
Maire Mandat en cours |
Roger Tassy 2001 - 2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays d'Aix |
Latitude | 43° 26' 51" N |
Longitude | 05° 41' 1" E |
Altitude | 217 m (mini) – 810 m (maxi) |
Superficie | 7 031 ha = 70,31 km2 |
Population sans doubles comptes |
10 709 hab. (2 006) |
Densité | 132 hab./km2 |
Trets (en occitan provençal: Tretz selon la norme classique ou Tres selon la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Tretsois.
[[Catégorie:]]== Histoire == Le territoire de Trets est occupé par l'Homme dès le Néolithique. Plusieurs stations existent sur des monticules naturels dans la plaine de l'Arc. Vers 3000 av. J.-C. se développe le faciès culturel du chasséen de Trets.
Durant la protohistoire, plusieurs sites sont occupés, comme la Baume de Onze Heure dans le Mont Olympe, ou encore l'oppidum de l'Olympe. Si les populations de l'âge du fer sont très probablement entrées en contact avec les Grecs de Massalia à partir du VIe s. av. J.-C., il n'y a aucune preuve matérielle de la fondation d'une colonie grecque à cette époque à Trets.
En 102 av. J.-C., 20 ans après l'arrivée des Romains dans la région, le général Marius arrête les Cimbres et les Teutons dans la Plaine de l'Arc, entre Aix-en-Provence et Pourrières. Dès le Ier s. av. J.-C., la Gaule narbonaise est romanisée et apparait la civilisation dite gallo-romaine. Plusieurs villae s'implantent dans la plaine de l'Arc. Ces implantations sont favorisées par la proximité de la via aurelia, qui relie Rome à le Gaule narbonaise.
L'Antiquité tardive et le haut Moyen Age ne laissent que peu de traces. Quelques villae sont réoccupées entre les IVe et VIe siècles. Il faut aussi mentionner la légende de la fondation de l'ermitage de Saint-Jean-du-Puy à cette époque par Cassien, en lieu et place d'un ancien temple païen dédié à Diane, déesse de la chasse.
La ville de Trets apparait dans l'histoire au Xe siècle. En 950, le roi de Bourgogne-Provence Conrad dit le Pacifique (937-993) donne le fisc de Trets à l'un de ses proches, Arlulfe, fils supposé du comte de Vienne. Ce fisc s'étend sur toute la haute Vallée de l'Arc, entre la Montagne Sainte Victoire et les Monts Auréliens, Olympe et Regagnas. Les descendants d'Arlulfe deviennent vicomtes de Marseille. Ils possèdent alors un immense domaine comprenant 21 communautés entre Sainte-Victoire et La Ciotat, sans compter Marseille, Toulon et leurs possessions de l'est de la Provence. Rapidement, les vicomtes donnent de nombreuses terres aux moines bénédictins de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, qui devient alors l'une des principales puissances de la région, tant du point de vue temporel que spirituel.
Deux agglomérations existent alors sur le territoire de Trets. La première se développe autour du Château d'Arlulfe (ou Château-Arnoux), appelé aussi castrum de Saint-Michel. Cette fortification perchée sur une colline au pied de l'Olympe est le siège du pouvoir des vicomtes à Trets. Une chapelle, dédiée à saint Michel, y est consacrée en 1051. Plus bas, dans la plaine, et plus proche des terres cultivables et des voies commerciales, se trouve l'agglomération de Trets à proprement parlé, autour de l'église paroissiale Notre-Dame-de-Nazareth, peut-être bâtie à l'emplacement ou non loin d'un établissement antique ou paléochrétien. L'abbaye Saint-Victor de Marseille installe un couvent à l'ouest de cette agglomération vers 1056, année où est consacrée l'église de la Trinité.
A la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle, une branche de la famille vicomtale obtient entre autre le fief de Trets. C'est à cette époque que sont construits les premiers bâtiments du château de Trets, qui sera aggrandi plusieurs fois. C'est la construction militaire la plus importante de la haute Vallée de l'Arc au Moyen Age. Le château possède encore des machicoulis et des archères, et était couronné d'une plateforme crénelée.
Les habitants de Trets forment rapidement une communauté. Cette institution, ancêtre de l'actuelle commune, est connue dès le début du XIIIe siècle, époque où le seigneur Burgondion d'Agoult confirme certains droits et privilèges aux habitants. Les chefs de familles de Trets se réunissent lors de l'assemblée générale de la communauté, pour désigner leurs représentants (syndics puis consuls). C'est à cette époque qu'est fondée la chapelle Saint-Martin de Vidoles par les moines hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean d'Acre, sur la route de Peynier, à l'ouest de la ville. Un faubourg apparaît alors autour de cette chapelle, et des conflits naissent entre les moines bénédictins du couvent de la Trinité et les Hospitaliers de Saint-Martin. Mais à la fin du Moyen-Age, le faubourg décline et les Hospitaliers délaissent la chapelle.
Au XIVe siècle, la fréquence des guerres et des conflits poussent les habitants à munir la ville d'un rempart. Il sera plusieurs fois remanié ou reconstruit. Sur les huit tours et les quatre portes qu'il comprenait, il ne reste que quatre tours et les portails de Saint-Jean (également appelé d'Amont ou de Notre-Dame de Nazareth) et de Pourrières. Le portail de Puyloubier et celui de Clastre ont été démolis au XIXe siècle. Fait exceptionnel, une partie du fossé, large de plusieurs mètres, est encore visible depuis le boulevard Vauban.
En 1363, le pape Urbain V, ancien abbé de Saint-Victor, fonde à Trets un studium (ou collège) pontifical destiné à former des juristes pour les institutions pontificales qui se trouvent alors à Avignon. Le studium accueille très vite une centaine d'étudiants. Mais deux ans plus tard, suite à une épidémie de choléra à Trets, il est transféré à Manosque.
Trets est alors une des villes les plus importantes de Provence. Une importante communauté juive y vit également, dans la carreira judicaia, laquelle était dotée d'une synagogue. Dans cette carreira judicaia, actuelle rue Paul Bert, une grande maison romane du XIIe ou du XIIIe siècle est encore bien visible, avec trois portes à arcs brisés, et une baie de fenêtres géminées au premier étage. Si la tradition populaire fait de ce bâtiment la synagogue, il semble plutôt que ce soit la maison d'un riche notable de Trets.
A partir du XVIe siècle, Trets connait une période de déclin. Au XVe siècle, le Château d'Arlulfe est définitivement abandonné tant par les seigneurs que par les habitants. Seule y subsiste une cellule d'ermitage qui continue à desservir la chapelle Saint-Michel. De même, le faubourg de Saint-Martin disparaît également. Il ne reste plus que la ville de Trets à proprement parler. En 1537, l'empereur Charles Quint envahit la Provence. François Ier, roi de France, n'ayant pas les moyens d'arrêter cette invasion, donne l'ordre de la retraite et demande aux habitants de détruire les récoltes et de vider leurs greniers pour empêcher l'ennemi de se ravitailler. Trets refuse d'obéir à cet ordre. Pour faire exécuter la volonté du roi, le maréchal de Bonneval fait pointer deux pièces d'artillerie sur les remparts. Les soldats pénètrent dans les maisons les unes après les autres, détruisent les récoltes, tuent le bétail, vident les greniers. Lorsque les Autrichiens arrivent, ils mettent le feu à quelques maisons. C'est le sac de Trets, appelé "Bassacagi de Tres".
En 1590, pendant les Guerres de Religion, Trets est de nouveau assiégée. Le seigneur d'Ampus, protestant, campe devant la ville. C'est le seigneur de Carcès, catholique, qui vient délivrer la ville. Les deux armées livrent bataille à Peynier dans la nuit du 29 juillet 1590.
C'est au milieu du XVIe siècle que les derniers descendants des vicomtes de Marseille vendent la baronnie de Trets à Christophe de Foresta, médecin du roi. Jusqu'au début du XVIIIe siècle, plusieurs coseigneurs se partagent les droits seigneuriaux sur Trets. Ces coseigneurs appartiennent aux familles de Foresta, de Cauvet ou de Gaufridy.
Au XVIIe siècle, Trets se relève de ses ruines. Des tanneries et des manufactures de drap se développent et prospèrent à Trets. Christophe Veyrier, sculpteur élève de Pierre Puget, fait ouvrir une carrière de marbre à Saint-Jean-du-Puy. Il est l'auteur du retable en marbre de Carrare de l'église paroissiale Notre-Dame-de-Nazareth.
Sommaire |
[modifier] Marché et foires
- Marché tous les mercredis matin
- Marché « paysan » le samedi matin d'avril à septembre
- Foire de printemps à la mi-mars (en général le deuxième week-end de mars)
- Foire à la brocante au mois de juillet
- Foire de la Saint-Barthélémy au mois d'août
[modifier] Sites à visiter
- La château féodal avec remparts et deux tours-portes carrées.
- L'église Notre-Dame-de-Nazareth, style roman provençal.
- La chapelle de Saint-Jean du Puy, un ancien ermitage situé à 658 m d'altitude.
[modifier] Géographie
Trets se situe au sud de la Montagne Sainte Victoire, au pied du Mont Olympe, dans la vallée de l'Arc. Il faut 25 minutes pour aller à Aix-en-Provence et 45 minutes pour aller à Marseille.
[modifier] Personnalités liées à la commune
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la Ville De Trets
- Site non officiel sur Trets
- Trets vue d'avion
- Site de la SERHVA (Société d'Études et de Recherches de la Haute Vallée de l'Arc)