Theódoros Kolokotrónis
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Theódoros Kolokotrónis (Grec. Θεόδωρος Κολοκοτρώνης, Avril 1770 dans le Péloponnèse - 15 février 1843), un des régénérateurs de la Grèce, héros de la Guerre d'indépendance grecque. Il était surnommé le « Vieux de Morée ».
[modifier] Biographie
Né dans la Messénie, il était fils de Constantin Kolokotrónis, qui périt en combattant les Turcs, et fut dès l'âge de 20 ans chef des Armatoles.
Durant l'occupation ottomane de la Grèce, il fut klephte (bandit de grand chemin justifiant ses exactions par la lutte nationale), mais aussi armatole (klephte utilisé de façon officieuse par l'Empire Ottoman) et enfin kapos (klephte au service des notables grecs du Péloponnèse). S'il avait commencé à construire sa fortune grâce à ses rapines, il devint définitivement riche en épousant la fille d'un grand notable péloponnésien.
Lorsqu'en 1805-1806, les Ottomans tentèrent d'éliminer les klephtes, Kolokotrónis se réfugia avec de nombreux autres klephtes à Zante dans les Îles Ioniennes. Lorsque les îles devinrent Protectorat britannique, Kolokotrónis entra dans l'armée britannique, pour un service régulier cette fois. En 1810, il portait le grade de major dans l'Infanterie Légére Grecque du Duc d'York. Il était alors sous les ordres de Richard Church, un philhellène qui devint Commandant en chef des forces grecques en 1827.
Kolokotronis sut alors habilement combiner son expérience de la guérilla et du combat régulier pour devenir un chef de guerre redoutable et redouté lors de la Guerre d'indépendance grecque. Il remporta une grande victoire à Dervénakia contre Dramali en juillet 1822.
Durant les guerres civiles qui opposèrent les Grecs entre eux lors du conflit contre les Ottomans, Kolokotrónis devint un des chefs du parti dit "militaire" ou "démocratique", opposé au parti "civil" ou "aristocratique" des notables du Péloponnèse, des armateurs des îles et des Phanariotes. Il fut alors jeté en prison et faillit perdre la vie. Il fut libéré lorsque les victoires d'Ibrahim Pacha dans le Péloponnèse le rendirent indispensable.
À l'indépendance, il soutint le Président Kapodistrias et eut évidemment ensuite des difficultés avec la Régence dite "bavaroise" au début du règne du Roi Othon. Il fut jugé à Nauplie pour désobéissance. Il fut même condamné à mort. Le Roi le grâcia. Il passa quelques temps en prison, dans le fort Palamède de Nauplie. Ensuite, le souverain le fit libérer et le nomma général de l'armée grecque.
Il mourut le 16 février 1843, âgé de 74 ans. Le jour de ses funérailles, il fut conduit à sa dernière demeure par la population d'Athènes, les troupes de la garnison, les dignitaires de l'État et les représentants des grandes puissances.
Il a laissé des Mémoires, publiés en 1852.
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