Souterrain
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Un souterrain est une cavité située sous terre à laquelle on peut accéder depuis la surface ou depuis l'intérieur d'un édifice.
Si les grottes peuvent être considérées comme des "souterrains naturels", le nom de "souterrain" s'entend surtout pour désigner une cavité creusée et aménagée par l'homme, par conséquent non-naturelle: une cave, une crypte, un abri voûté, un tunnel, sont des souterrains. Le souterrain est soit taillé à même le roc si le sous-sol est rocheux, soit construit en maçonnerie si le terrain est meuble.
[modifier] Souterrains et légendes =
Objets de fantasmes dans l'imaginaire collectif (trésors cachés, dragons en interdisant l'accès, etc.) les souterrains figurent souvent dans les légendes et les traditions orales rattachées à de nombreux monuments et sites anciens (châteaux, églises, chapelles, etc.) Il n'est pas un château-fort dont on ne dise qu'il possède un souterrain, souvent d'une longueur démesurée et dont l'emplacement mystérieux est bien évidemment oublié de longue date. Il existe néanmoins dans ces légendes une certaine part de vérité : nombre de châteaux-forts, de places fortes, de villes et de villages médiévaux ainsi que des églises, possédèrent des aménagements souterrains à usages divers(souterrains-refuges, souterrain de fuite ou à usage militaire tactique) voire tout simplement des laçis de caves étagées sur plusieurs niveaux ou des carrières souterraines qui jadis fournirent sur place la pierre nécessaire aux constructions. Ces cavités sont parfaitement connues et identifiées de nos jours (souterrain-refuge sous le château d'Ussé, carrières sous celui de Couçy, souterrain tactique du château de Châtel-sur-Moselle, réseaux de caves des villes médiévales de Provinset de [[Laon, village-refuge souterrain de Naours, "catacombes" parisiennes, "cafforts" de Troo, pour n'en citer que quelques exemples. Mais des souterrains légendaires de trois ou quatre kilomètres de long, reliant deux châteaux entre eux, n'ont jamais été découverts et ne le seront pas de sitôt...
[modifier] Principaux types de souterrains
[modifier] Naturels
[modifier] Artificiels
- Parkings souterrains (Parking#Parking_souterrain)
- Tunnels (Tunnel)
- Carrières (Carrière (géologie))
- Mines (Mine (gisement), Mines en France)
- souterrains-refuges, fortifiés ou non (Antiquité, Moyen Âge et XVIe siècle)
Les souterrains-refuges se trouvent un peu partout en France, mais avec une densité plus importante dans l'Ouest, le Nord et le Sud-ouest. Fréquemment de modestes dimensions, ils se caractérisent par une succesion de petites salles reliées entre elles par des couloirs forts étroits et bas dans lesquels ne pouvait progresser qu'en courbant l'échine et en baissant la tête. Creusés souvent en sol rocheux et à faible profondeur sous la surface, ces souterrains servirent à abriter pour de courtes périodes (probablement quelques jours à une semaine)des familles de paysans qui cherchaient à se protéger des exactions des troupes ennemies de passage dans la région. On accédait à ces caches souterraines soit au moyen de puits de descente, soit par d'étroits escaliers. En surface, ces entrées pouvaient être masquées par une trappe couverte de paille, d'un fagot de bois mort ou bien de fumier. La majorité de ces souterrains-refuges était dotée de conduits d'aération de trés faible diamètre qui, forés à la voûte des salles, communiquaient avec l'extérieur. Certains de ces trous d'aération, faisant office de cheminée, permettaient d'allumer un petit feu pour se réchauffer ou faire cuire quelques aliments. Quelques souterrains disposaient de puits ou de citernes évidées dans le sol qui recueillaient l'eau suitant des parois. Une succession d'obstacles était censée empêcher l'intrusion d'un ennemi qui aurait découvert l'entrée de la cache: portes, barrages de madriers, chatières que l'on ne pouvait franchir qu'en rampant. A partir du XIVème siècle, les défenses de souterrains-refuges se perfectionnèrent: aux obstacles passsifs traditionnels(portes, barrages, goulets, etc) on rajouta des éléments de défense active (puits-pièges, trous de visée forés dans les parois qui permettaient de faire usage de pieux, d'arbalètes ou, à partir du XVIème siècle, de tirer à l'arquebuse. Tenter de s'emparer de tels souterrains présentait un réel risque pour les assaillants obligés de progresser quasiment à quatre pattes dans ces boyaux inconnus, étroits et obscurs où ils pouvaient à tout moment être atteints d'un coup d'épieu ou d'arquebuse jailli soudainement d'un trou de la paroi. Les souterrains-refuges ont été trés justement qualifié de "châteaux-forts des pauvres". On constate d'ailleurs qu'ils se retrouvent en plus forte densité dans les régions de plaine qui n'offraient que peu de refuges naturels ou bien dans des endroits éloignés de toute ville fortifiée ou d'un château.
- souterrains annulaires à "vocation cultuelle" (Antiquité, Moyen Âge)
Les souterrains annulaires se situent dans des zones géologiques particulières. Un groupe de souterrain annulaire est localisé dans la partie nord-ouest des Deux-Sèvres et la partie nord-est de la Vendée (Voire les Bulletins de l'Association pour le développement de l'Archéologie sur Niort et les Environs). Cette région est caractérisé par un sous-sol composé de granite, d'arène granitique ou de schiste, qui est architectoniquement inadpaté au creusement. De fait, les vastes salles, les couloirs larges sont exclus. La morphologie des souterrains annulaires semblent résulter de ces contraintes techniques. Par contre, la vocation cultuelle des "souterrains annulaires", souvent avancée dans les publications n'est pas confirmée par des découvertes matérielles (statuettes...).
- souterrains militaires (galeries de contre-mines, souterrains de fuite)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Bakkal-Lagarde Marie-Claude, Bakkal Mostafa (1996) Etude préliminaire du souterrain annulaire de la Barre du Beugnon (Deux-Sèvres), Bulletin de l'Association pour le Développement de l'archéologie sur Niort et les Environs, 1996, n°8, p. 65-72.
- Triolet Jérôme et Laurent , Souterrains et croyances. Mythologie, folklore, cultes, sorcellerie, rites initiatiques, coll. Mémoires de l'histoire, Éditions Ouest-France, 2002, 128 p.