Scordatura
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La scordatura, est une notation de doigtés qui demande un désaccord des cordes de l'instrument — par exemple le violon, le violoncelle, la viole, le luth, la guitare, la viole d'amour, etc.
Le mot désigne une manière d'accorder les instruments à cordes, qui s'écarte de l'accord normal — appelé accordatura.
Cette technique permet d'utiliser des accords inhabituels et modifie la tension des cordes, ce qui produit aussi des effets sonores très différents.
Les dégâts du matériel (cordes) étaient importants : c'est probablement ce qui explique l'abandon de cette technique, qui fut encore employée à quelques reprises par Georg Philipp Telemann et par Niccolo Paganini.
La technique est également utilisée dans la musique folklorique écossaise et norvégienne (« Hardanger »). Les « fiddler » changeaient les deux cordes inférieures pour obtenir un bourdon semblable à celui de la cornemuse. Cette technique fut aussi mise en œuvre par des guitaristes de jazz et de rock — Frank Zappa était coutumier du fait.
Un autre exemple d'utilisation, les notes graves de certains clavecins étaient diatoniques — sol - la - si — puis ensuite chromatiques — do - do dièse - ré, etc. Une scordatura du si en si bémol permettait d'ajouter une basse à un accord de si bémol.
[modifier] Bon exemple musical
Les sonates des Mystères (Sonates du Rosaire) de Heinrich Ignaz Franz Biber,
dans lesquelles on trouve 15 façons différentes d'accorder le violon.
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