Sainte Ursule Ledochowska

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Sainte Ursule Ledochowska (Julie pour l'état-civil), sœur catholique de l'Ordre des Ursulines, fondatrice de la congrégation des Ursulines du cœur de Jésus agonisant (ou Ursulines grises), née en Autriche en 1865, un lundi de Pâques, au sein d'une famille d'exilés polonais de sept enfants. Elle s'est éteinte le 29 mai 1939 à Rome, un lundi de Pentecôte, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Elle fut canonisée le 18 mai 2003 par le Pape Jean-Paul II. Fête le 26 mai.

[modifier] La maturation

En 1886, son frère Vladimir entrera chez les Jésuites tandis qu'elle est admise au Couvent des Ursulines, à Cracovie, où sa famille était rentrée trois ans plus tôt. Elle en deviendra la mère supérieure en 1904. Entre temps, son père était mort du typhus et sa sœur Marie-Thérèse, qui a survécu, en sort défigurée mais y trouvera les ressorts, elle aussi, d'une vocation religieuse exemplaire. Sœur Ursule enseigne pendant 21 ans, ouvre le premier foyer universitaire, mais elle souhaite s'investir en Russie. Le Pape Pie X qui la reçoit en 1907 l'encourage en ces termes : «Mettez des robes roses si vous le voulez mais allez en Russie». Elle obtient alors les diplômes nécessaires pour enseigner en Russie et rejoint, avec une autre sœur, l’école de Jeunes filles Sainte Catherine de Saint Pétersbourg. Sur place elle devra vivre dans une quasi-clandestinité, obtient de Rome l'autonomie de son établissement et en devient la Supérieure, étend son influence à la Finlande, jusqu'en 1914 où la guerre éclate, avec pour conséquence qu'elle est frappée d'expulsion, comme tout étranger. Elle fuie alors en Scandinavie, où elle espère garder le contact avec Saint Petersbourg et commence par donner des cours de français.

[modifier] La fondatrice

Finalement, elle déplaça la Communauté à Stockholm (Suède) où elle fonde un institut de langues pour jeunes filles. En 1917, elle déménage toute la communauté à Aalborg au Danemark où elle ouvre une maison pour les enfants orphelins des immigrés Polonais. Elle sensibilise les pays neutres au sort de la Pologne à l'appel du comité d’aide aux victimes. Elle traverse alors tout le pays pour donner des conférences, en conséquence de quoi, on lui confie des orphelins, les vocations affluent et un noviciat est ouvert. Bien que se sentant appelée à répondre aux aspirations qu'elle à fait naître autour d'elle, elle envisage un moment de retourner à Cracovie, la guerre terminée. Mais le nonce (le futur Pie XI) l'encourage au contraire à poursuivre l'œuvre commencée. Elle se rend donc à Rome pour officialiser son groupe, en tant que congrégation. Cette dernière reçoit pour nom "Ursulines du Cœur de Jésus agonisant" et se fixe à Pniewy, près de Poznań (Pologne).

Dès lors, elle continue d'enseigner, de parler et se déplace dans toute l'Europe. Elle accepte plus d'un millier de sœurs qui se répandent dans les régions déshéritées, notamment en France, en Italie et en Pologne. Aujourd'hui, elles sont encore un peu moins de 900, réparties dans 12 pays, d'Europe centrale, mais aussi au Brésil, au Canada et aux Philipinnes.

[modifier] La sainte

Elle s'éteint à Rome en 1939 au moment où l'Europe va connaître la désolation, mais c'est une foule de près de 50 000 personnes qui acclamera sa canonisation, sur la place Saint-Pierre de Rome, 64 ans plus tard. Sa béatification était intervenue 20 ans plus tôt, le 20 juin 1983, à Poznań. Sa dépouille à été inhumée dans la chapelle de la maison-mère de la Congrégation, à Pniewy

Trois miracles, par l'intercession de Sainte Ursule, lui sont attribués à ce jour.

A noter que sa sœur aînée, Marie-Thérèse Ledochowska, fondatrice des Missionnaires de Saint-Pierre-Claver, a également été béatifiée en 1975

[modifier] Œuvres littéraires

"Le pion est tombé là où il n’a pas voulu, mais sans doute là où Dieu l’a voulu. Je n’ai pas choisi, Dieu a choisi"
«La révolution de 1905 en Russie a créé en moi le désir de pénétrer dans ce pays».

Ainsi que de nombreux ouvrages pour la jeunesse