Pueblos

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Culture Pueblos
Population actuelle	55.330 (1990)
Population maximale	60.000 éstimé par Juan de Oñate
Localisation	Nouveau Mexique, Arizona
Langue(s)	Hopi, Kiowa-Tano, Keresan, Zuñi
Catégories
- Peuple amérindien d’Amérique du Nord - - Amérique du nord précolombienne -

Les indiens Pueblos, de l'espagnol pueblo, village, sont des Amérindiens vivant dans des maisons en pierre, comme chez les Hopis, ou en adobe (vallée du Rio Grande) juxtaposées, appelées pueblos. Par extension on utilise le terme pour désigner leurs habitants, bien que les pueblos ne forment pas un peuple unique. Au contraire, il s’agit de tribus distinctes parlant plusieures langues différentes. On les regroupe cependant sous le nom Pueblos, car ils partagent la même culture. Chaque pueblo a son propre gouvernement. Les centres religieux se trouvent dans des kivas. Traditionnellement, les Pueblos vivaient de l’agriculture et leurs poteries, tissages et bijouterie sont réputés. Les deux tribus les plus importantes sont les Hopis et les Zuñis. Les Indiens Pueblos de l'époque précolombienne sont appelés Anasazis.

Sommaire 1 Territoires 2 Architecture 2.1 La période Basketmaker II (100 à 500) 2.2 Basketmaker III (500 à 750) 2.3 Pueblo I et II (750 à 1150) 2.4 Pueblo III (1100 à 1300) 2.5 Pueblo IV (1300 à 1600) 2.6 Pueblo V (Depuis 1600) 3 Les langues parlés dans les pueblos 4 Les 19 villages pueblos dans le Nouveau Mexique 4.1 Pueblos de la famille de langue Kiowa-Tano 4.2 Pueblos de langue Keresan 4.3 Pueblo de langue Zuñi 5 Pueblos dans l'Arizona 6 Histoire 7 Société 7.1 Religion 8 Notes 9 Sources 10 Voir aussi 10.1 Liens internes 10.2 Liens externes 10.3 Bibliographie

[modifier] Territoires

Actuellement, il y a des pueblos dans le centre-nord, le nord-ouest et le centre du Nouveau Mexique, la majorité dans la vallée fertile du Rio Grande. En Arizona se trouve les villages Hopis. Ces pueblos étaient déjà habités lors de l'arrivée des Espagnoles au XVI^e siècle. Ces derniers avaient connaissance d'environs 70 pueblos.

Les Anansazis avait un territoire comprenant les territoires toujours habités, une grande partie du sud-ouest et ouest de l'actuel Colorado, toute la partie nord de l'Arizona, ainsi qu'une partie de l'actuel état d'Utah. Certains pueblos ont été abandonné suite à des périodes de secheresse. Les sites avec des vestiges de pueblos les plus célèbres sont Chaco Canyon et Bandelier dans le Nouveau Mexique, Mesa Verde, Colorado et Canyon de Chelly, Arizona.

[modifier] Architecture

Les pueblos sont des habitations construits sur plusieurs étages. Le plus haut encore habité aujourd’hui est le Pueblo de Taos avec cinq étages. Chaque étage est un peu en retrait par rapport à celui d’en-dessous. Ils sont reliés entre eux par des échelles. Les pièces d'un étages sont reliées entres elles par des portes intérieures. Sur les places se trouvent les kivas souterrains, des lieux de cérémonies religieuses réservés aux hommes, où l'on accède par le toit.

[modifier] La période Basketmaker II (100 à 500)

On peut dater le début de la construction de pueblos dans la période Basketmaker II. A cette époque les Anasazis commencent de construire des maisons en puits (pit houses) avec des murs en bois et calfeutrés de torchis. Ces constructions sont rondes, d’un diamètre de 2,50 m à 9 m. Elles n’ont qu’un seul étage. Les provisions sont stockées dans des paniers en vannerie, (basketmaker est le mot anglais pour vannier).

[modifier] Basketmaker III (500 à 750)

Pendant les siècles suivants (période Basketmaker III), l’agriculture se développe avec l’apparition du haricot et du coton. On trouve les premiers poteries grises. Des fouilles dans Chaco Canyon, par exemple dans les vestiges du village Shabik’eshchee, montrent des changements dans l’achitecture. Si, au début de cette ère les maisons sont toujours rondes et abaissées d’environ un mètre dans la terre, elles sont plus tard rectangulaires et collées l’une à l’autre, formant des rues et des places. Pour la première fois, on distingue des bâtiments pour les cérémonies, qui sont toujours ronds, les premiers kivas, qui n’ont pas encore l’entrée dans le toit mais sur le côté.

[modifier] Pueblo I et II (750 à 1150)

Les techniques se développent. Les maisons sont collées l’une à l’autre formant de grands ensembles de 50 pièces et plus. Deux styles de villages existent : ceux groupés en demi-cercle autour d’une place centrale avec les kivas, comme Pueblo Bonito dans Chaco Canyon où vivaient 1500 personnes, et d’autres constitués de plusieurs rues et places parallèles..

[modifier] Pueblo III (1100 à 1300)

La période du XII^e au XIV^e siècle voit la plus grande étendue géographique de la culture des Pueblos. Dans les canyons, où sont construits des Cliff Dwellings (habitats dans les falaises), soit on construit des murs devants des abris naturels (Chaco Canyon), soit on creuse le rocher comme à Puye dans le canyon de Santa Clara, non loin de l’actuel Pueblo de Santa Clara.

[modifier] Pueblo IV (1300 à 1600)

C’est une période de grands mouvements de populations. La thèse la plus répandue est celle de périodes de sécheresses qui asséchaient des canyon autrefois fertiles. La population de Chaco Canyon diminue et le lieu est finalement complètement abandonné, tandis que les pueblos en Arizona sur le territoire Hopi et le long de la vallée du Rio Grande s’agrandissent.

[modifier] Pueblo V (Depuis 1600)

Il n’y a pas de changements dans l’architecture. Et de plus en plus de pueblos sont abandonnées pour diverses raisons. A leurs arrivée, les Espagnols ont recensés 71 pueblos, alors qu'actuellement, il n’y a plus que 19 dans le Nouveau Mexique et ceux sur les trois mesas Hopi en Arizona. Les Espagnols ont introduit le catholicisme chez les Pueblos et chaque pueblo a son église.

[modifier] Les langues parlés dans les pueblos

Actuellement la très grande majorité des Indiens pueblos parlent anglais, en plus de la langue première dans un degré variable d'un pueblo à l'autre. Les langues premières sont : le Hopi, le Keresan, le Tewa et le Zuñi.

[modifier] Les 19 villages pueblos dans le Nouveau Mexique

Ces pueblos sont toujours habités, bien que beaucoup de familles se soient installées dans des villages aux environs et ne reviennent qu'aux moments des cérémonies. Ils tirent une grande partie de leurs ressources du tourisme (entrée du pueblo, vente d'objets artisanaux comme la poterie). Quelques uns un ouverts des casinos et des golfs. Chaque pueblo a son propre dialecte.

[modifier] Pueblos de la famille de langue Kiowa-Tano

Il s'agit des pueblos le plus au nord et à l'est du Rio Grande.

Tiwa du Nord

1. Pueblo de Taos (Tuah-Ta) : situé sur les bords de Rio Pueblo, un affluent du Rio Grande, c'est un très ancien lieu d'habitation, et depuis 1992 inscrit sur la la liste du patrimoine mondiale de l'UNESCO.

1. Pueblo Picuris. Depuis les années de revolte contre les Espagnols (1680 - 1696) la population y a diminué continuellement. Il n'y a que 300 personnes qui y vivent. Il est très américanisé.

Tewa

1. Pueblo San Juan : une partie de la population n'y vit que pendant les périodes des grandes cérémonies.
2. Pueblo Santa Clara : "Kha-Po" (vallée des roses sauvages).
3. Pueblo San Ildefonso : un petit pueblo surtout connu pour sa poterie noir-sur-noir.
4. Pueblo Nambe : Nambe signifie "peuple de la terre ronde". L'infuence espagnole y est très forte.
5. Pueblo Tesuque (Tet-Sugeh) : un petit pueblo qui existe depuis le XIII^e siècle, situé au nord de Santa Fé.
6. Pueblo Pojoaque : Po-Suae-Geh "l'endroit où l'on cherche de l'eau", habité, d'après des recherche archéologique, depuis 1500 ans. Il a plusieurs fois été abandonné par ses populations, la dernière fois entre 1900 et 1934.

Tiwa du Sud

1. Pueblo Sandia : sa fondation remonte à la même période que celle de Pojoaque. Actuellement le pueblo a environs 500 habitants qui ont depuis 1952 de l'eau courante et de l'électicité.
2. Pueblo Isleta : nom d'origine espagnole signifiant "petite île". Le pueblo est habité depuis l'arrivée des Espagnols, au moins.

Towa ou Jemez

1. Pueblo Jemez compte environ 1500 habitants. Seul le village principal Walatowa est accessible aux touristes. En 1830 les survivants du pueblo Pecos l'ont rejoint.

[modifier] Pueblos de langue Keresan

Il s'agit d'une langue isolée.

Keresan, ouest

1. Pueblo Laguna (Ka Weikah : peuple du lac) Un grand pueblo avec plus que 8 000 membres, en comptant les habitants des villages qui s'y rattachent.
2. Pueblo Acoma : Acoma signifie "peuple du rocher blanc". Le pueblo est habité depuis le XIIe siècle, les moines franciscains y ont établit une mission en 1629.

Keresan, est

1. Pueblo Cochiti, qui est le plus américanisé avec de l'éléctricité, plomberie, etc.
2. Pueblo Santo Domingo (Khe-Wa) : le cinquième pueblo par sa taille. On y confectionne des bijoux et de la poterie traditionnelle.
3. Pueblo Zia (Tsia) : ce pueblo a une histoire d'au moins 600 ans. Son symbole du soleil (zia) est devenu celui de l'état du Nouveau Mexique.
4. Pueblo Santa Ana "Tamaya" : ce lieu n'est habité qu'à l'occasion des cérémonies. Habituellement les gens habitent deux autres villages. L'un sur les rives du Rio Grande, l'autre sur la rivière Jemez.
5. Pueblo San Felipe.

[modifier] Pueblo de langue Zuñi

Le zuñi est une langue isolée qui n'est parlée qu'au sud de Gallup sur la réserve des Zuni.

1. Pueblo Zuñi (She-We-Na) : On y travaille la Turquoise.

[modifier] Pueblos dans l'Arizona

Les pueblos de l'Arizona se trouvent tous repartis sur trois mesas sur la réserve Hopi.

First Mesa (permière Mesa), à l'ouest de Keams Canyon, il y a trois villages au sommet :

1. Walpi : le plus ancien, fondé en 1690, quand les habitants quittaient l'ancien village Koechaptevela, au pied de la mesa, par peur d'attques espagnols. Un village très traditionnel sans eau courante ni électricité.

1. Sichomovi : Crée au milieu du XVIII^e siècle, près de Walpi, parce que ce dernier était surpeuplé. Juste à côté se trouve

1. Hano (Tewa) : un village de Tewa, qui s'étaient réfugiés chez les Hopis lors de la révoltes des pueblos. Les habitants ont gardé leur langue et traditions Tewa.

Second Mesa (deuxième Mesa), 16 km à l'ouest de First Mesa, il y a trois villages sur le sommet, avant la révolte des pueblos ils se trouvaient au pied de la mesa :

1. Shungopavi : Le plus ancien pueblo Hopi crée par le clan des ours.

1. Sipaulovi : Fondé dans les années 1690.

1. Mishongnovi : Crée vers 1600 au pied de la montagne, puis déménagé vers le sommet dans les nées 1690, devait protégé Corn Rock, un lieu sacré.

Third Mesa (troisième Mesa) :

1. Kykotsmovi (New Oraibi) :Kykotsmovi signifie "la colline des maisons en ruine". Crée par des habitants d'Old Oraibi.

1. Orayvi (Old Oraibo) : une très ancienne fondation datant de 1150.

A la fin du XIX^e et le début du XX^e siècle trois villages ont été fondé suite à de scissions. Hotevilla, Bacavi et Moenkopi.

[modifier] Histoire

pour la période avant l’arrivée des Européens

Les conquistadores sous les ordres de Francisco Vásquez de Coronado arrivent au pueblo des Zunis en 1540, croyant avoir trouvés une des sept cités d'or de Cibola. En 1698, l'année de la création d'une colonie permanante d'Espagnols dans ce qui est aujourd'hui le Nouveau Mexique, le pueblo Acoma était presque entièrement détruite par les soldats de Juan de Oñate en répression de la mort de treize de ses soldats. En signe de paix on construisit une mission catholique en 1629. Toutefois des tensions persistaient et menaient à la révolte des pueblos en 1680 quand les pueblos organisèrent une attaque commune, surmontant la difficulé qu'étaient leurs nombreuses langues et dialctes. Les causes de la révolte sont l'exploitation de la main d'œuvre indienne, l'obligation de payer un impôt aux Espagnols et la christianisations forcées. Jusqu'en 1698, il n'y avait plus d'Espagnols dans la région.

Après la guerre américano-mexicaine (1846-1848) le Nouveau Mexique et l'Arizona deviennent, en 1848, territoires des États-Unis, avec le statut d'état en 1912.

[modifier] Société

La société des indiens Pueblos, à par les Tewas, est matriligne. La communauté est organisé en clans, qui portent des noms de plantes, animaux, phénomènes naturels. Bien que les bâtiments sont construits par les hommes, ils sont la propriété de la femme. Quand un jeune homme se marie, il rejoint la famille de sa femme. Chez les Tewas le jeunes couple rejoignait soit le clan de l’homme ou de la femme, en tenant compte de la situation économique de chacun.

Chaque pueblo a un gouvernement autonome dirigé par les sociétés d’hommes. Les Espagnols et plus tard les Américains ont instaurés un gouverneur civil, en principe une personnalité qui avait leur confiance. Mais de fait, c’étaient les dirigeants des pueblos qui contrôlaient les nominations, ce qui explique pourquoi des rites traditionnels ont été conservés malgré la présence de missionnaires catholiques depuis le XVII^e siècle.^[1]

Les indiens Pueblos étaient agriculteurs et plantaient surtout du mais, des courges et des haricots. Depuis le VI^e siècle ils élevaient également des dindons. Il n’y avait que peu d’échanges entre les différents pueblos.

Les hommes filaient et tissaient des vêtements avec le coton qu’ils cultivaient. Les métiers à tisser était installé dans les kivas.

Les armes étaient l’arc et flèches, la lance et différentes massues, ainsi qu’une sorte d’épée en obsidienne, comme l’utilisait les Aztèques, des boucliers en cuir de bison et plus tard aussi en cuir de vache.

Les paniers et autres ustensiles en vannerie étaient utilisés partout, ainsi que la poterie. Chaque pueblo utilise des décorations qui lui sont propre.

[modifier] Religion

A côté du christianisme, les Pueblos pratiquent toujours leurs cultes animistes traditionnelles. Ce ne sont pas de divertissements pour touristes, au contraire, souvent le pueblo est interdit aux étrangers au moments des grandes cérémonies.

Les rites et cérémonies se déroulent sous la responsabilité des sociétés secrètes. Les objets sacrés sont conservés dans les kivas où se déroulent également certains cérémonies, d’autres à l’extérieur. Dans ce cas, ils sont accessibles aux femmes qui n’ont pas le droit de pénétrer les kivas. Il existe des cérémonies de pluie, de recolte, de chasse, de guerre, etc. Chez les Hopi toute la vie quotidienne en est régi. Les esprits sont représentés par des Kachinas. Un danseur qui met le masque de son kachina devient cet esprit. A Santa les femmes avaient le droit d’être danseur de kachina à la différence des autres pueblos où elles étaient au plus accepter comme membre des société de kachinas. ^[2]

A la mort d’une personne, elle était enterré sans cérémonie et ses biens brûlés. En effet, les maladies et la morts étaient pour les Pueblos le fait de magie noir. Ceux qui avaient été en contact avec un mourant ou un cadavre devait suivre une cérémonie de purification.^[3]

[modifier] Notes

[modifier] Sources

• James Griffin : Feldbauern in Nordamerika. In : Die Cambridge Enzyklopädie der Archäologie. München: Christian Verlag, 1980. S. 375-381. (Titre original: The Cambridge Encyclopedia of Archeology, London, 1980)
• Wolfgang Habermas : Nordamerika. Indianer, Eskimo, Westindien. 3. Aufl. Baden-Baden ; Holle Verlag, 1979 ((Kunst der Welt)
• Wolfgang Lindig : Die Kulturen der Eskimos und Indianer Nordamerikas. Wiesbaden: VMA Verlag, 1972
• (en)révolte de 1680

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

• Amérindiens aux États-Unis
• Anasazi
• Kiva
• Kachinas

[modifier] Liens externes

• (en) Pueblo of Jemez
• (en) Pueblo Isleta
• (en) Pueblo de Sandia
• (en) Pueblo de Santa Ana
• (en) Pueblo de Taos
• (en) Centre culturel des indiens Pueblos
• (en) site touristique du Nouveau Mexique
• (en) site des Hopis

[modifier] Bibliographie

• (fr) « Les ancêtres des Pueblo rentrent chez eux », dans National Geographic France, n°14, novembre 2000
• (fr) « Histoire du Mexique », François Weymuller, Que sais-je ?-Presses universitaires de France, 1953

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