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Proto-indo-européens

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Indo-européen
Langues indo-européennes
Albanais | Anatolien
Arménien | Balte | Celte
Germanique | Grec moderne | Indo-iranien
Italique | Slave | Tokharien
Peuples indo-européens
Albanais | Arméniens | Aryens
Baltes | Celtes | Germains
Grecs | Latins | Slaves
Proto-indo-européens
Langue | Société | Religion
Études indo-européennes
Théorie de l'invasion aryenne
Hypothèse kourgane

Le concept de Proto-indo-européens est né d'une constatation : les langues de la quasi-totalité des peuples d'Europe (Slaves, Baltes, Germains, Celtes, Latins, Grecs, Albanais, Arméniens), ainsi que de certains peuples d'Asie (Indiens du Nord, Iraniens, Kurdes), présentent des similitudes, tant lexicales que morphologiques, qui ne peuvent s'expliquer que par une origine commune. Elles sont appelées les langues indo-européennes. Depuis le XIXe siècle, les linguistes s'efforcent de reconstituer la langue mère de toutes ces langues, que l'on appelle l'indo-européen commun. On peut définir les Proto-indo-européens comme ses locuteurs. De même, le latin est la langue mère de toutes les langues latines (italien, français, espagnol, roumain, etc.). Il y a plus de deux millénaires, ses locuteurs vivaient sur un territoire très réduit, dans la région de Rome. En était-il de même des Proto-indo-européens? Peut-on reconstituer leur société, leurs croyances, de même que l'on a reconstitué leur langue ? Les recherches ont permis d'apporter un début de réponse à ces questions.

Sommaire

[modifier] Société

De même que la langue des Proto-indo-européens (PIE en abrégé), leur religion et leur organisation sociale se déduit de la comparaison des croyances et des coutumes des peuples indo-européens anciens. La comparaison permet de remonter dans le temps : quand une coutume est commune à la plupart de ces peuples, c'est qu'elle est un héritage qui date de l'époque proto-indo-européenne.

Un fait apparaît immédiatement : la guerre était l'activité principale des PIE. Ils devaient certes se battre contre d'autres peuples, mais surtout contre eux-mêmes. On sait ainsi que les Gaulois étaient divisés en tribus qui se livraient parfois des guerres féroces. De même, les Grecs étaient en guerre deux années sur trois, et leurs cités se battaient surtout entre elles. Le pillage était aussi considéré comme une activité normale : on organisait des razzias chez d'autres tribus ou d'autres clans. Voler du bétail à un clan ennemi était une manière de vivre beaucoup plus noble que de cultiver la terre. Les Scythes, de langue iranienne, espéraient tuer autant d'ennemis que possible avant d'être eux-mêmes tués au combat. Mourir de vieillesse était considéré comme une honte.

Il ne faut pas croire que cette idéologie était commune à tous les peuples anciens. Il a existé des peuples relativement pacifiques, comme les fondateurs de la Civilisation de la vallée de l'Indus, qui ne ressentaient pas le besoin de protéger leurs cités avec des remparts. Les murailles (*dheighos) des PIE étaient probablement des levées de terre sur lesquelles des rangées de pieux étaient plantées. Elles entouraient des villages appelés *woikos. Ce caractère guerrier n'empêchait pas les PIE d'avoir un sens de l'hospitalité très poussé. C'était chez eux une valeur sacrée. À l'époque homérique, les Grecs devaient nourrir les inconnus qui se présentaient chez eux avant même de demander leur nom.

Le roi, *rēg-, était avant tout un guerrier. En tokharien B, langue parlée par un peuple aujourd'hui disparu, les Tokhariens, le roi était appelé walo, terme dérivant sans doute de la racine *welh- « être fort » et correspondant au gaulois vlatos « souveraineté », ainsi qu'au latin valens « puissant ». Son pouvoir était peut-être plus symbolique que réel. Les décisions importantes pouvaient être prises lors d'assemblées d'hommes adultes, qui étaient tous des guerriers. Il semble qu'elles aient d'abord eu une fonction juridique. C'était le thing germanique ou la sabha de l'Inde ancienne. Le roi incarnait en quelque sorte son pays. S'il était malade ou affaibli, la nation, voire le monde entier, pouvait en souffrir, c'est pourquoi l'on n'hésitait pas à éliminer les vieux rois.

Le pouvoir des rois était également limité par celui des prêtres. C'est une caractéristique fondamentale des PIE que d'avoir créé une classe de prêtres qui s'opposaient aux guerriers. Ils veillaient notamment au respect de la loi. Ils ne vivaient pas au sein de la société, derrière les remparts, mais dans la nature, le *rewos « espace ouvert et sauvage ». Leur situation leur permettait de transcender toute distinction entre clans, tribus ou peuples. Les druides de toutes les tribus gauloises se réunissaient régulièrement en un lieu unique, alors qu'aucune conscience nationale n'existait chez les Gaulois. Hérodote mentionne les Argippaioi, qui étaient certainement des prêtres tokhariens. Ils ne possédaient aucune arme, mais personne n'aurait jamais eu l'idée de les tuer, car ils étaient sacrés, et si quelqu'un se réfugiait chez eux, il était à l'abri de tous ses ennemis. Ils vivaient en permanence au pied d'un arbre, qu'ils entouraient seulement d'un feutre en hiver. De même, Merlin, l'archétype du druide, vivait loin du monde, dans les forêts profondes et les grottes.

La tâche principale des prêtres était bien sûr de permettre la communication entre les hommes et les dieux. Ils avaient l'exclusivité des sacrifices. Ils étaient les détenteurs du savoir, qui était préservé sous une forme exclusivement orale. La parole était sacrée et magique. Ce ne sont pas les Indo-Européens qui ont inventé l'écriture, et lorsque d'autres peuples la leur ont communiquée, les prêtres l'ont refusée. Des textes sacrés comme les Vedas des Indiens ou l'Avesta des Iraniens ont été appris par cœur pendant des millénaires avant d'être notés.

Les PIE savaient cultiver la terre, mais ils préféraient l'élevage des animaux. La richesse se comptait en têtes de bétail. On élevait des chevaux, *markos ou *ekwos, des bovins, *gwous, des porcs, *sū-, des chiens, *kwōn-, ainsi que des caprins, mais leur nom en indo-européen commun n'est pas reconstituable. La pratique intensive de l'élevage a entraîné l'apparition de formes de nomadisme: il s'agissait d'accompagner les animaux lors de la transhumance. Il est possible que le travail de la terre, mal considéré, ait été confié aux hommes âgés et aux femmes. C'était par exemple le cas chez les Germains et certains Celtes. Des documents tokhariens mentionnent des femmes et des hommes âgés comme « travailleurs ». En été, chez les Kalash, peuple du Pakistan septentrional parlant une langue indo-aryenne et encore polythéiste, les hommes s'en vont sur les pâturages d'altitude avec leurs troupeaux tandis que les femmes cultivent les champs, dans les vallées, près de leurs villages. La société des PIE était fortement patriarcale, les valeurs viriles étant exacerbées. Elle était patrilinéaire: on était le fils de son père et non pas de sa mère.

[modifier] Religion et mythologie

[modifier] Les Trois Mondes

La religion des PIE était cosmique: elle avait pour armature la conception d'un univers subdivisé en trois mondes, le Ciel, la Terre et les Enfers. Cette conception est toujours vivante chez certains Valaques, un peuple très conservateur du nord-est de la Serbie, de langue latine. Les Enfers étaient aquatiques: ils étaient représentés comme une mer située sous la Terre, mais qui l'entourait également. Les morts s'y rendaient donc en bateau (comme Ulysse dans l'Odyssée) ou par un pont. Il existait de plus une idée originale, selon laquelle les Enfers étaient connectés au Ciel. Il y avait donc un océan céleste.

Georges Dumézil a démontré l'existence, chez tous les peuples indo-européens que l'on connaisse à peu près bien, de trois fonctions à valeur classificatoire:

  1. La puissance spirituelle, magique, religieuse ou politique.
  2. La force physique, s’exerçant principalement dans la guerre.
  3. La fertilité-fécondité, la séduction liée à la reproduction et la richesse.

Il n'a cependant pas relié ces trois fonctions aux Trois Mondes, alors que la correspondance entre la troisième fonction et les Enfers est évidente. Les morts « habitent » la terre et assurent par conséquent la fertilité du sol. Il y a une association constante entre la mort, la sexualité et la fécondité. Ceci explique que lors des mariages russes, par exemple, des participants se déguisaient en morts. Les Enfers des PIE étaient riches: on y trouvait de l'or, des joyaux et du bétail à profusion. Le noir était la couleur des Enfers et de la troisième fonction.

Les prêtres, représentants de la première fonction, avaient un caractère céleste. Leur couleur, le blanc, était également celle du Ciel. Les Gaulois vénéraient leurs dieux dans des bois sacrés, nemeton, dont le nom dérivait de nemos « ciel, voûte céleste ». Ces bois étaient en quelque sorte des morceaux de ciel projetés sur terre.

Enfin, le fait que la Terre, fondamentalement féminine, ait été liée à la force physique explique une anomalie apparente: l'existence d'une grande déesse de la guerre. Chez les PIE, ce n'était bien sûr pas aux femmes de faire la guerre. Cette déesse est reconnaissable en Athéna chez les Grecs, Morrigan ou Bodb chez les Irlandais, Durgā chez les Indiens. Chez ces deux derniers peuples, il n'existait d'ailleurs qu'une seule déesse connue sous plusieurs noms (Brigit/Brigantia chez les Celtes). Il devait en être de même chez les PIE. Un guerrier n'accédait à la royauté que parce qu'il se liait avec cette déesse, représentée réellement ou mythiquement par son épouse.

[modifier] Le cycle de la vie

Une correspondance était établie entre le jour, l'année, l'existence humaine et les Trois Mondes. Le jour, l'année et la vie étaient donc divisés en trois temps :

  1. Au crépuscule ou au début de l'hiver, le soleil disparaissait dans les Enfers. C'était aussi la mort, immédiatement suivie du début de la vie. L'enfance était associée au Enfers. Les garçons, destinés à devenir des guerriers, apprenaient à chasser. Ils devenaient adultes grâce à une épreuve initiatique, qui consistait en un exploit cynégétique. L'hiver était donc une période de chasse.
  2. À l'aube ou au début du printemps, le soleil s'élançait vers le Ciel. Il était considéré comme un dieu appelé le « dieu Soleil du Ciel » par les Hittites. Ce n'était autre que l'archétype du prêtre. Pour les hommes, cette période était celle du célibat. Comme ils n'avaient rien à manger, après la nuit hivernale, le prêtre leur donnait des céréales qu'il dérobait aux dieux (il les descendait du Ciel). Il apportait également aux hommes la boisson d'immortalité des dieux. Ceux-ci le punissaient en l'enfermant sous une montagne.
  3. Il fallait annuler l'immortalité que les hommes avaient indûment acquise. Pour ce faire, les dieux leur envoyaient une « fiancée fatale ». C'était le roi, représentant de son peuple, qui l'épousait. Elle distribuait aux hommes une substance difficile à déterminer, mais qui devait être une sorte de poison. C'était alors l'après-midi ou l'été. Le soleil, à présent assimilé à cette femme fatale, descendait vers la Terre. Les Hittites l'appelaient la « déesse Soleil de la Terre ».

Tandis que la Terre était féminine, le Ciel était masculin. Alors que le matin ou le printemps était masculin, l'après-midi ou l'été était féminin. L'été était la saison militaire, qui s'achevait avec l'hiver. Quel était alors le sexe de l'hiver ? Cette saison était à la fois masculine et féminine : elle était incarnée par une créature hermaphrodite, le Dragon. Il (ou elle) avait un corps de serpent et une tête qui pouvait être humaine ou animale. Il (ou elle) avalait le soleil, et c'était un dieu appelé *Perkwunos qui devait le (ou la) tuer.

Ce dieu était la version divine du roi. Bien qu'étant un dieu, il était tué à la fin de l'été, mais il renaissait aussitôt. Il était élevé dans les Enfers. Le meurtre du Dragon, à la fin de l'hiver, était pour lui une initiation. Ses héritiers s'appellent Lugh chez les Celtes, Apollon chez les Grecs, Wotan chez les Allemands, Odin chez les Scandinaves, Perkūnas chez les Lituaniens, Perun chez les Russes, Mithra chez les Iraniens ou le dieu de l'Orage chez les Hittites. Il habitait au centre de l'univers et il était lié l'Arbre cosmique, qui était un chêne, *perkwus. Cet arbre reliait les Trois Mondes : ses branches s'étendaient vers le Ciel et ses racines plongeaient dans les Enfers. Etant lui-même en relation avec les Trois Mondes, *Perkwunos était trifonctionnel : il était d'abord un guerrier, mais il était aussi un prêtre et un agriculteur. Sa personnalité était donc très riche.

Un autre dieu dont le nom est reconstituable est le celui du Ciel lumineux, *Dyēus. Il était le garant de l'ordre du monde et le père de *Perkwunos. Son nom était apparenté à la désignation des autres dieux, *deiwos. Il se retrouve dans celui de Zeus, de Jupiter (*Dyēus pHtēr), du dieu lituanien Dievas, du dieu germanique *Tiuz ou du dieu indien Dyauh. Néanmoins, les fonctions de certains de ces dieux, tels que Zeus, se sont beaucoup écartées de celles du *Dyēus originel.

[modifier] Le pays des Proto-Indo-Européens

La question du foyer des Indo-Européens a longtemps été très controversée. Certains se sont même demandé s'il avait vraiment existé un foyer semblable à la région de Rome (le Latium) pour les langues latines: la famille des langues indo-européennes a pu naître par interactions entre des peuples non apparentés et répartis sur un vaste territoire. C'est par exemple la « thèse » défendue par l'archéologue Jean-Paul Demoule. Une telle thèse ne repose en réalité sur aucun argument, ses auteurs n'étant mus que par le désir de fuir un problème dont ils redoutent d'éventuelles conséquences idéologiques. Exemplaire, à ce sujet, est le point de vue d'un spécialiste des Celtes, Jean-Louis Brunaux: « vouloir à tout prix situer avec précision l'origine géographique des Indo-Européens et leur donner une identité ethnique tient de la pure spéculation et n'a qu'un intérêt très limité, voire malsain par les intentions idéologiques qui l'animent ». Mais le propre de la démarche scientifique est de se poser des questions et d'y chercher des réponses. Il faut seulement veiller à ce que cette démarche se fasse en toute objectivité. Le risque, en histoire, est qu'elle soit biaisée par des visées nationalistes ou racistes. En vérité, le dossier des Indo-Européens en a souffert.

Aujourd'hui, une grande majorité de spécialistes se sont ralliés à une thèse élaborée à partir des années 1950 par l'archéologue américaine d'origine lituanienne Marija Gimbutas, selon laquelle les PIE vivaient au nord de la Mer Noire. Leur culture, dite des Kourganes, s'est constituée vers 5000 av. J.-C.. Il faut se garder de croire que les peuples indo-européens actuels (et même anciens) descendent des PIE: ce n'est pas parce que les Français parlent une langue latine que les Romains sont leurs ancêtres. Il est vrai que des PIE ont migré vers des territoires étrangers et y ont apporté leur langue et leur culture, mais ces territoires n'étaient nullement désertiques. Il s'y trouvait même, comme dans la région du Danube, des civilisations très évoluées.

Schéma des migrations des PIE de -4000 à -1000 selon l'hypothèse kourgane. La région en violet correspond au présumé Urheimat (culture de Samara, culture de Sredny Stog). La région en rouge correspond à celle qui a pu être colonisée par les PIE jusqu'aux environs de -2500 et en orange, jusqu'à -1000
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Schéma des migrations des PIE de -4000 à -1000 selon l'hypothèse kourgane. La région en violet correspond au présumé Urheimat (culture de Samara, culture de Sredny Stog). La région en rouge correspond à celle qui a pu être colonisée par les PIE jusqu'aux environs de -2500 et en orange, jusqu'à -1000

La thèse de Marija Gimbutas ne manque pas d'arguments:

  • Les monuments les plus caractéristiques de la culture des Kourganes sont ses tumulus, appelés kurgan en russe. La plupart des peuples indo-européens connaissaient également ce mode d'inhumation. Les morts y étaient allongés sur le dos, les jambes repliées. Cette position rare et archaïque est encore observée à l'est de l'Oural dans la culture de Sintashta du début du IIe millénaire av. J.-C., qui a engendré la culture indo-iranienne d'Andronovo, ainsi qu'au sud du bassin du Tarim vers l'an -500, approximativement sur le territoire des Tokhariens.
  • Le cheval a tenu une place considérable dans l'histoire de tous les Indo-Européens, or c'est la culture des Kourganes qui l'a domestiqué. Le premier crâne de cheval avec des dents usées par un mors a été trouvé sur le site de Dereivka, près du Dniepr. Il y avait un village occupé de -4200 à -3700.
  • Outre le cheval, les hommes des Kourganes élevaient des bovins, des moutons, des chèvres et des porcs. Ils avaient deux types d'habitation: de grandes maisons, qui pouvaient dépasser les dix mètres de long, et des huttes. On peut raisonnablement supposer que les grandes maisons (également connues de la culture d'Andronovo) étaient en réalité des étables et que les hommes vivaient dans les huttes. Ceci attesterait donc de la pratique du grand élevage, connu de tous les Indo-Européens.
  • Les PIE utilisaient des véhicules à roues, car ils avaient tout un vocabulaire qui s'y rapportait, comme *kwekwlo- « roue », dérivé du verbe *kwel- « tourner ». Les véhicules à roues les plus anciens datent du IVe millénaire av. J.-C.. Ils ont été trouvés en Mésopotamie et dans la culture des Kourganes.
  • Les PIE se battaient avec des massues, *wagros, des lances, des arcs et des flèches (les Yuezhi, qui étaient des Tokhariens, et les Scythes étaient des archers d'une incroyable habileté). Les kourganes ont livré de nombreuses massues, en pierre ou en porphyre, parfois sculptées, ainsi que d'abondantes pointes de lances et de flèches. On a aussi trouvé dans ces tombes de longs couteaux en silex, qui ont plus tard évolué pour devenir des épées. La présence de tout cet armement montre que les hommes des Kourganes étaient des guerriers.
  • Outre l'or et l'argent, le seul métal connu des PIE était le cuivre, *ayos-. Ils n'avaient pas de mot pour désigner le fer. La culture des Kourganes est justement d'époque chalcolithique (elle ne connaissait que la métallurgie du cuivre).
  • La culture des Kourganes a connu une expansion à la fois vers l'Europe centrale et vers l'Asie qui explique la répartition des peuples indo-européens. C'est vers l'Asie centrale, territoire des futurs Indo-Iraniens et Tokhariens, que cette expansion est la plus nette.

L'unité proto-indo-européenne remonte forcément à une haute époque. On sait en effet que les Iraniens et les Indo-Aryens, deux branches de la sous-famille aryenne, se sont séparés au cours du IIIe millénaire av. J.-C.. La sous-famille aryenne (aussi appelée indo-iranienne) était à son tour issue de la scission de l'unité proto-indo-européennes, qui devait donc dater au moins du IVe millénaire av. J.-C.. La culture des Kourganes est la seule culture suffisamment ancienne qui possède les caractéristiques attendues chez les PIE.

On peut mentionner une thèse de Colin Renfrew, qui situe le foyer des Indo-Européens au Proche-Orient. Elle fait coïncider leur expansion avec celle de l'agriculture, apparue dans cette région il y a une dizaine de milliers d'années, et donc avec le début du néolithique. Cette thèse rencontre un sérieux obstacle: aucune langue indo-européenne connue ne semble être originaire du Proche-Orient. De plus, les peuples du Proche-Orient, à l'époque néolithique, ignoraient le cheval. Ils ne pouvaient pas lui accorder l'importance que l'on trouve chez les PIE (deux mots pour désigner cet animal, toute une mythologie qui s'y rapporte, etc.). Les restes d'animaux domestiques trouvés dans la culture des Kourganes proviennent en majorité de chevaux. Par ailleurs, l'existence d'un terme spécifiquement indo-européen pour désigner le cuivre montre que les PIE connaissaient ce métal. Les peuples du début du néolithique l'ignoraient.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Bernard Sergent, Les Indo-Européens, Paris, Payot, 2005.
  • James P. Mallory, A la recherche des Indo-Européens, Paris, Editions du Seuil, 1997.
  • Georges Dumézil, Le festin d'immortalité, Paris, Geuthner, 1924.
  • Serge Papillon, Mythologie sino-européenne, Philadelphia, Sino-Platonic Papers 154, July 2005.
Autres langues
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