Planche à voile
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La planche à voile ou windsurf est un engin flottant constitué d'un flotteur propulsé par une voile libre. On entend par voile libre un mât monté sur rotule (pied de mât) qui ne reste pas dans une position fixe pendant la navigation.
La planche à voile peut être considérée comme la version plus petite d'un voilier, mais aussi comme une extension du surf. Elle se pratique aussi bien sur eau plate que sur des plans d'eau agités, voire dans les vagues mêmes.
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[modifier] Historique
Il est à noter que plusieurs inventeurs s’attribuent la paternité de la planche à voile.
Tout d’abord, un jeune anglais Peter Chilvers qui esquissa, au début des années 60, une sorte d'ancêtre de la planche à voile.
Cependant, au mois de mai 1964, en Pennsylvanie, un américain, Newman Derby, installe un mât et une voile sur une planche qui tient plus de la porte que de la planche de surf. Sa planche mesure trois mètres de long pour 90 centimètres de large et possède un mât et une rotule qui malheureusement ne peut s’orienter que latéralement et se trouve dans le dos du pratiquant. Pendant deux ans, il va peaufiner son invention mais ne saura convaincre les investisseurs.
En 1968, avec l'aide d'un surfer Hoyle Schweitzer, un ingénieur aéronautique du nom de Jim Drake, en s'inspirant du joint de cardan présent en automobile, met au point le système de joint universel qui permet d’orienter le gréement en tous sens. Ils créent également le wishbone, un double arceau permettant de tenir le gréement, et dont la forme rappelle l'os dont il est inspiré.
Jim Drake et Hoyle Schweitzer déposent alors la marque WINDSURFER en s’assurant d’un brevet dans les pays ayant le plus de relations commerciales avec les États-Unis. Hoyle Schweitzer rachètera par la suite l’ensemble des droits à Jim Drake.
En 1973, la société néerlandaise TEN CATE achète la licence WINDSURFER pour l’Europe et importe les premières planches à voile. Cependant, les inventeurs ont oublié la France pour leur brevet. Celle-ci deviendra le pays où la planche à voile se développera le plus grâce aux nombreux constructeurs s’inspirant de la WINDSURFER.
1977 voit l’arrivée d’une planche de saut plus courte, baptisée ROCKET. C’est la ROCKET WINDSURFER avec des attaches pour les pieds (footstrap), et un mât reculé. C’est aussi l’année du harnais qui sera bientôt utilisé par toute la planète. C'est la naissance du funboard.
Robby Naish devient le premier champion du monde de planche à voile (à 13 ans).
[modifier] Matériel
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 Planchiste en combinaison étanche. |
 Planche de funboard actuelle (2005). |
 Funboard, une planche sans dérive. |
[modifier] Flotteur
La taille du flotteur varie communément entre entre 2.20 et 4.10 mètres approximativement. Son volume varie entre 60 et 260 litres. Les flotteurs ayant un volume inférieur à 100 litres sont généralement considérés comme "waterstart" c'est à dire qu'on ne peut souvent démarrer sur ces planches qu'en se faisant tirer hors de l'eau par la force du vent, à l'inverse des "grosses planches" grâce auxquelles on peut extraire la voile de l'eau en étant debout sur la planche. Le poids et l'habileté du planchiste, plus que le volume du flotteur, détermineront sa capacité à remonter la voile au "tire-veille", debout sur celle-ci, ou l'obligation de repartir au "waterstart". Une planche "waterstart" ne supportant pas le poids d'un adulte, elle coule à l'arret (comme un ski nautique), et ne déjauge (départ au planning) qu'avec un vent supérieur à 15 nœuds et une voile adaptée (mini 6.0 m² pour 15 nœuds). Les flotteurs modernes ont beaucoup évolué et permettent maintenant des prouesses inimaginables dans les années 1980. Il est beaucoup plus facile d'apprendre la planche à voile en 2005 qu'en 1983. Les planches d'apprentissage sont larges, ont beaucoup de flottabilité, tout en étant performantes. Elles peuvent donc donner du plaisir au nouveau planchiste pendant de nombreuses saisons, et lui permettre d'évoluer rapidement. Composition d'un flotteur: Noyau polystyrène Mousse pvc haute densitée Strat en verre (carbone) + Résine epoxy Finition: Garosserie Mastic peinture Polyurethane
[modifier] Voile
La taille de la voile varie en fonction du gabarit du véliplanchiste et de la force du vent : de 1,5 m² pour les enfants à 12.5 m² environ.
Il existe plusieurs catégories de voiles: Les voiles de vague, les voile freeride, freerace et race (course).
[modifier] Type
Aujourd'hui, Il existe plusieurs catégories de planches à voile caractérisées par des pratiques spécifiques et par un matériel adapté. On peut les classer grossièrement en fonction de la longueur du flotteur. Les planches sans dérive sont appelées funboard.
Les catégories les plus courantes sont les suivantes :
- La Raceboard est une planche qui a atteint ses limites. Avec l'avènement des planches de funboard dans les années 90, elle n'a longtemps retenu qu'un faible pourcentage de participants, essentiellement des jeunes pour l'apprentissage ou au contraire des athlètes accomplis visant les JO. Ainsi la Mistral One Design ou encore ex-'planche olympique est une discipline pour les jeux du même nom. Elle est utilisée pour des courses de type régate sur des plans d'eau plats et moyennement voire faiblement ventés. La monotypie est de rigueur pour ce type de course (flotteur de 3,8 mètres avec dérive, avec voile identique de 7,4 mètres carrés ou 6,6 mètres carrés (voir le lien en référence). En 2005, la planche support des JO a été modifiée dans l'idée de rapprocher ce matériel de celui plus performant utilisé au quotiden par les coureurs en formula ; c'est ainsi l'équipementier Neil Pryde (voilier) qui a enlevé le marché devant Mistral et d'autres concurrents tels Starboard ou Exocet ; la RS-X sera donc la planche présente pour les JO de Pékin en 2008.
- La formula est une évolution de la planche olympique. Elle est utilisée dans des conditions et des parcours de course similaires. Les flotteurs de formula sont dépourvus de dérive, ils sont larges (autour 1 mètre) et courts (moins de 3 mètres). Les voiles de formula sont généralement de très grandes tailles (de 8 mètres carrés à 12,5 mètres carrés). Les matériaux employés sont relativement onéreux et fragile (mâts et wishbones 100% carbone, lattes de voile en carbone...)
- Les planches à voile de slalom/race requièrent un vent plus conséquent (à partir de 15 Nœuds). Elles font appel à des flotteurs courts (moins de 3 mètres) et étroits, ainsi qu'à des voiles puissantes. Elles sont orientées vitesse et remontent peu au vent. Les parcours de course sont donc plus simples que ceux des raceboards ou des formula, n'intégrant ni gain au vent ni gain sous le vent.
- Les planches à voile de vitesse, aussi appelées Guns, sont dans une catégorie assez peu représentée. Utilisées exclusivement sur eau plate et par vent violent, ce sont des planches de moins de trois mètres, très étroites, et peu stables, qui remontent peu au vent. L'unique objectif de ce type de planche est de faire des pointes de vitesse.
- Les planches à voile de freestyle sont destinées à faire des figures sur eau plate. Elles utilisent des flotteurs courts (moins de 2,6 mètres) très manœuvrants et des voiles peu puissantes.
- Les planches à voiles de vagues, comme leur nom l'indique, ont comme terrain de jeux les vagues. Elles nécessitent généralement un vent moyen à fort (supérieur à 20 nœuds). Les flotteurs de vagues sont petits (autour de 2,5 mètres) avec peu de volume et très manœuvrants, les voiles sont petites et peu puissantes. Ils peuvent être asymétriques en fonction du sens de la vague par rapport à la plage.
- Les planches à voiles de bump and jump permettent de s'adapter à divers plans d'eau non-spécifiques, et de s'y amuser en combinant surfs, sauts de vagues, slalom, vitesse. Ce sont des planches polyvalentes.
[modifier] Figures marquantes du sport
Parmi les sportifs les plus marquants de la discipline, on peut citer Robby Naish ou Björn Dunkerbeck. Multiples champions du monde de ce sport, ils sont devenus des stars en France sous les plumes journalistiques de Hervé Hauss et de Stéphane Arfi et aussi grâce aux objectifs des photographes Bernard Biancotto, Sylvain Cazenave, Darrel Wong ou bien encore Jérôme Houyvet.
Parmi les nombreux représentants français de ce sport, on peut citer Raphaël Salles, Nathalie Lelièvre, Erik Thiémé et bien sûr Robert Teriitehau, windsurfer de génie qui a énormément contribué à la médiatisation de ce sport. Plus récemment, Antoine Albeau, originaire de l'Île de Ré, s'est illustré en devenant champion du monde de Freestyle en 2001, de Formula Windsurfing en 2004 et en 2005 (17 décembre, à Melbourne, Australie)et de Slalom 42 en 2006.Il est le Français le plus titré de l'histoire du windsurf.
[modifier] Records
Le record de vitesse absolu à la voile est détenu par Finian Maynard sur une planche de funboard avec une vitesse moyenne de 48,70 nœuds (90,19 km/h) sur les 500 mètres du canal des Saintes-Maries-de-la-Mer en Camargue, le dimanche 10 avril 2005.
Karin Jaggi a établi un nouveau record féminin à 41,24 nœuds (76,37 km/h), sur le même canal et le même jour (l'ancien record datait de 12 ans).
[modifier] Liens externes
- (en) Worldwindsurf: liens windsurf et kitesurf du monde entier
- PWA: le championat du monde
- Association de Classe France Mistral
- Fédération Française de Voile
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