Place de Jaude
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La place de Jaude est la plus centrale et la plus connue des places de Clermont-Ferrand. Autour de cet espace de 3,5 hectares, on trouve l'église Saint-Pierre-des-Minimes, l'opéra municipal et de grands magasins comme les Galeries Lafayette ou le Centre Jaude.
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[modifier] Origine du nom
Le nom de Jaude est d'origine très ancienne. Plusieurs origines sont proposées.
Certains attribuent cette appellation au nom patois du coq, oiseau emblème du dieu Mars ou volaille vendue sur ladite place. Ainsi, deux missels du diocèse de Clermont de 1492 et 1527 la nomment platea Galli (la place du coq).
D'autres suppositions attribuent ce nom au dieu gaulois Vasso Galate. D'après A.G. Manry [1], le nom c'est transformé en Galde au Moyen Âge, puis en Jalde et enfin en Jaude à partir de 1460.
[modifier] Histoire
La place existe très probablement depuis l'époque romaine, mais il semble que les premiers aménagements de la place datent du XVIIe siècle, notamment en 1663 avec l'installation d'une fontaine et d'un bassin. L’église des Minimes y a été édifiée en 1630. La place a été transformée en foirail en 1750, afin d'y vendre les chevaux et le bois de chauffage.
[modifier] L'urbanisation de la place (XIXe - XXe siècle)
La place a été urbanisée aux XIXe et XXe siècles. Tout d'abord, par l'installation de nouveaux bâtiments, la halle aux toiles en 1812, remplacée par le grand théâtre en 1894. Deux monuments ont également été érigés : la statue du général Desaix, le 13 août 1848, puis en 1903 celle de Vercingétorix par Bartholdi (à qui ont doit également la Statue de la liberté).
Dès le XIXe siècle, la place de Jaude devient un lieu de promenade prisé des clermontois : le café de Paris (1839), le café Riche, le Grand café lyonnais, le café de l'Univers ouvrent leurs terrasses sur la place. L'orientation commerciale de la place se confirme au XXe siècle, avec notamment l'ouverture du magasin Paris-Clermont (actuel bâtiment du Crédit commercial de France) construit en 1900, puis celle des Galeries de Jaude en 1907 (devenues Galeries Lafayette depuis avril 1997) qui supplantent rapidement leur concurrent.
Dans les années 1960 et 1970, la place est marquée par la rénovation du quartier qui se trouve au sud, le Fond de Jaude. Celui-ci est finalement rasé pour laisser place à un grand centre commercial, le Centre Jaude qui ouvre ses portes le 11 septembre 1980.
[modifier] La rénovation de 1986
La place a été rénovée dans les années 1980 avec notamment la réalisation d'un parking souterrain sous la partie nord de la place.
Cette rénovation a conduit à morceler la place en 3 parties :
- au nord, une gare routière, avec la boutique de la T2C et 6 couloirs de bus (16 des 18 lignes de bus clermontoises s'arrêtaient sur la place de Jaude)
- au centre, une place bordée d'espaces verts avec deux bassins aux jets en forme de sphères (construits en 1985).
- au sud, sur le parvis du Centre Jaude, un square avec une fontaine contemporaine du sculpteur Jean Chauchard.
[modifier] La nouvelle place (2005)
(juillet 2006)
Cependant, la configuration de la place ne correspondait plus aux impératifs des années 2000 (voies de circulations nombreuses, engorgements fréquents…). Dans sa séance du 24 septembre 1999, le conseil municipal a pris la décision de lancer une concertation préalable afin de refaire entièrement la place en parallèle avec l'installation de la première ligne de tramway. Les travaux qui ont commencé en janvier 2003 ont été achevés à la fin 2005, pour un montant de 15 millions d'euros.
La nouvelle place a été conçue par l’équipe Marguerit / Paris / Llorca / LEA, lauréate du concours international d’architecture et de paysage. Plus précisément, l'équipe du projet était composée de :
- Atelier des paysages Alain Marguerit
- Atelier d’Architecture Bernard Paris
- Jean-Max Llorca, fontainier
- Laurent Fachard, éclairagiste
Après plusieurs années de travaux, la nouvelle place de Jaude a été ouverte au public par le maire, le 10 décembre 2005 en présence de 20 à 30 000 personnes.
Changement essentiel, la place de Jaude est tout d'abord devenue, ainsi que les rues attenantes, un espace réservé aux piétons, les véhicules ne pouvant plus la traverser dans le sens nord-sud comme cela était possible auparavant. La partie nord est occupée par un grand parvis de basalte sombre, le centre en pierre calcaire plus claire.
La place compte 26 fontaines éclairées la nuit avec des dégradés de rouge ainsi qu'une fontaine monumentale dont les 90 jets pouvant atteindre 22 m de haut permettent un spectacle permanent. Malheureusement, l'accessibilité directe au public de la fontaine monumentale a causé plusieurs accidents corporels d'importance ; le jet principal a donc été arrêté dans l'attente de trouver une solution satisfaisante permettant un compromis entre la sécurité et l'agrément.
Côté éclairage, sept mâts monumentaux de 22 mètres pilotés par informatique assurent une illumination polychrome. Sur le basalte de la partie nord, 250 diodes rouges et jaunes symbolisent le mouvement de la lave. Les mâts assurent également l'éclairage des monuments de la place, la statue de Desaix, celle Vercingétorix et, celui de la coupole de l'église Saint Pierre des Minimes. Enfin, l'éclairage des façades autour de la place a également été revu, notamment pour l'opéra municipal ou les galeries Lafayettes.
Le revêtement de la place, essentiellement minéral est réhaussé de verdure par la présence de 141 arbres répartis sur 3 alignements (12 magnolias, 42 liquidambars et 82 tulipiers de Virginie).
La nouvelle configuration de la place ressemble fortement à celle qu'elle connaissait au XIXe siècle : un espace essentiellement réservé aux piétons et des allées d'arbres entre lesquels passe un tramway électrique.
L'inauguration officielle qui devait avoir lieu le 17 juin 2006 a été annulée en raison des intempéries. La place terminée a finalement connu son premier grand rassemblement populaire à l'occasion du quart de finale France-Brésil lors la coupe du monde de football 2006 : 20.000 personnes rassemblées devant un écran géant ont offert à la place "la plus belle des inaugurations" selon les mots du maire Serge Godard.
[modifier] Photos complémentaires
 La nouvelle place |
 La fontaine monumentale |
 La statue de Vercingétorix et l'opéra municipal |
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 La place de Jaude vue du nord, la nuit |
[modifier] Bibliographie
- [1] : André-Georges Manry in Histoire de Clermont-Ferrand, Bouhdira éditeur, 1993, page 28 (ISBN 2-903377-15-4).
