Peinture murale
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C'est la première histoire de la peinture. L’humanité a commencé par l'art pariétal des peintures murales des cavernes, premiers signes transmis entre les hommes. Dessins, tracés, images de beauté, d’effroi, de magie. La paroi, le mur a été le premier support de la peinture.
Le support de la peinture murale est la pierre, le béton, la brique, le plâtre, les matériaux de l'architecture. Le peintre peint directement sur le support ou peint sur des toiles qui sont ensuite marouflées (collées) sur les murs.
La fresque est une technique particulière de la peinture murale. La couleur y est appliquée sur un enduit à la chaux frais (fresco en italien). Le terme de fresque est le plus souvent utilisé improprement dans le langage courant et désigne la peinture murale en général et rarement la technique.
Sommaire |
[modifier] Définition
[modifier] Peinture murale, art universel
Partout dans le monde, des histoires parallèles et parfois entrecroisées tissent l’histoire de la peinture murale à travers toute la planète, au fil des siècles. Les Aborigènes d’Australie l’ont pratiqué pendant des milliers d’années, les Égyptiens, dans leurs lieux sacrés, les peintres des villas de Pompéi, les peintres des édifices religieux, les populations du Yémen, les fresquistes des palais de la Renaissance, les peintres militants officiels ou contestataires, les artistes des murs peints contemporains.
Ces peintures ornent aussi bien les parois des grottes que des plafonds d’églises et de palais, l’habitat privé comme les façades de bâtiments, les paquebots aussi bien que les parcs de stationnement, les restaurants, les musées, les escaliers, les alcôves, les couloirs, les halls, les salons, les bureaux, les usines, les lieux de travail, les bâtiments publics, de quelques dimensions que ce soit.
Mur des cavernes, puis mur bâti, mur intérieur de l’habitat et mur extérieur dans la cité, voûte, plafond, coupole, la peinture murale reste toujours la grande alliée de l’architecture. Mur familier, il est au cœur de notre vécu et de notre environnement.
[modifier] Domaine de la peinture murale
La peinture murale témoigne des préoccupations de chaque époque, art public ou privé, laïque ou religieux, populaire ou élitiste, jouant un rôle social, voire politique. La peinture murale est solidaire de l'architecture, elle en est le prolongement et à ce titre, la perspective est son outil pour la troisième dimension.
La peinture murale peut mieux et autrement que la publicité valoriser et marquer les entrées de ville, créer des repères, identifier des lieux. Elle favorise l'expression, le lien social. Domaine de l'art public, de l'imagination de ses artistes et de ses décideurs.
Cet art mural, populaire, art d’artisan, modeste et ambitieux jouit du respect et de la complicité du spectateur et reste méconnu et souvent ignoré des instances culturelles.
[modifier] Géographie
[modifier] Mexique
La peinture murale est couramment employée dans le pays pour des usages qui ne sont pas directement artistiques : faire des publicités (y compris pour de grandes marques qui utilisent elles aussi ce support dans le pays), décorer les façades des magasins, etc.
Diego Rivera réalisa à partir des années 1920 des peintures portant sur des thèmes politiques et visant à créer un « style américain » combinant l'art mexicain, indigène, esquimau.
[modifier] Allemagne
Le Mur de Berlin, construit en 1961 pour séparer Berlin-Est de Berlin-Ouest à l'époque de la Guerre Froide, a été le support de nombreuses peintures, qui contestaient notamment sa présence.
Après sa destruction en 1989, la majeure partie du Mur a disparu, mais des fragments ont été conservés par des particuliers (les Mauerspecht, pic de mur), par l'Etat allemand et par d'autres pays (Parlement Européen à Bruxelles; Fort Langley de la CIA aux États-Unis; Centre de Commerce Mondial, à Montréal).
Le reste le plus connu du Mur est situé le long de la Spree, entre la gare de l'Est et le pont de l'Oberbaum, qui enjambe la Spree. Ce n'était pas une partie du mur externe, mais de ce que l'on a appelé le mur de l'arrière-pays, qui séparait la zone frontalière de la RDA avec Berlin-Est. En 1990, il a été transformé par des artistes internationaux en « East Side Gallery » et classé monument historique. Il n'y avait pas de mur extérieur à cet endroit, car la frontière était située sur la rive opposée de la Spree.
Un autre fragment du mur (réel) se trouve le long de la Niederkirchnerstraße, dans le district centre, à proximité de la chambre des députés de Berlin. Il a aussi été classé monument historique en 1990.
[modifier] Sardaigne
De nombreuses peintures ont été effectuées sur l'île à partir de la deuxième moitié du XXe siècle. L'on peut trouver ces murales sur les murs des villes ou sur des rochers. Elles sont captivantes quant au choix de la couleur. Des couleurs pastels et assez tristes, avec des visages profonds où on peut remarquer que le peuple sarde a fortement été touché par l'histoire. Le message qu'elles transmettent est souvent de nature politique, mais peut être également historique ou citoyen.
Les premières apparurent à San Sperate, au sud, puis le phénomène essaima et se développa particulièrement à Orgosolo, dans les montagnes du centre. Ce village compte à lui seul 400 murales, dont bon nombre ont été réalisés, souvent dans un style inspiré par Picasso, par Francesco del Casino et ses élèves. Les peintures portent sur la vie du village ou sur des thèmes politiques : luttes d'ouvriers et de bergers, contestation contre le nucléaire ou les occupations militaires (de l'OTAN, des États-Unis).Le mouvement se poursuit aujourd'hui grâce à des artistes sardes, allemands, français...
[modifier] Sénégal
Le mouvement Set Setal a poussé à la fin du XXe siècle de nombreux jeunes et enfants à peindre sur les murs de la capitale, Dakar.
[modifier] France
De nombreux trompe-l'oeil et pochoirs ornent les murs de la capitale.
La période de mai 1968 a vu l'éclosion de multiples graffitis contestataires et de peintures sur les murs, notamment, de Paris et de la Sorbonne.
[modifier] États-Unis
Le mexicain Diego Rivera peignit sur les murs de Détroit ou (mais la peinture fut bientôt retirée) sur le Rockefeller Center de New York. De jeunes artistes développèrent cette pratique à partir des années 1960-1970, notamment Los Angeles ou à New York. Jean-Michel Basquiat peint et dessina des graffitis dans cette dernière ville dans les années 1980.
[modifier] Liens internes
- Techniques : Anamorphose, Fresque, Graffiti, Trompe-l'œil, Perspective, Muralisme
- Artistes : Giambattista Tiepolo, Piero della Francesca, Andrea Mantegna, Armand Langlois, Andrea Pozzo, Diego Rivera
- Sites : Orgosolo, Mur de Berlin
[modifier] Autres liens
- Murals à Los Angeles
- Un peintre américain
- Peinture murale et anamorphose, plus de 400 photos
- Peinture murale au Canada
- Murs peints et peintures murales urbaines de France plus de 8000 photos
- CityPoems: online exposition de poèmes murales
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