Padrón
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Vous avez de 
Anciennement nommée Iria-Flavia, Padrón est une ville espagnole située en amont d'un modeste estuaire galicien, el ría de Arousa, sur les rives du Sar et de l'Ulla que borde une agréable promenade ombragée souvent évoquée dans les poèmes de Rosalía de Castro, à vingt kilomètres au sud-est de Saint-Jacques-de-Compostelle, dans la province de La Corogne, qui fait partie elle-même à la communauté autonome de Galice.
Au Moyen Âge, le pèlerinage à Compostelle avait pour corollaire obligé celui de Padrón, comme l'atteste le proverbe : Quen va Santiago e non va a Padrón, Ofaz romeria o non.
Cette petite ville active, au sud de Saint-Jacques-de-Compostelle a donné son nom à une variété de piments verts, les pimientos de Padrón, que l'on déguste grillés, avec des tapas ou en apéritif, à travers toute l'Espagne.
Sommaire |
[modifier] Iria-Flavia
Iria-Flavia est le nom sous lequel était connu la ville dans l'Antiquité et au Moyen Âge, actuellement appelée Padrón.
Elle prit le nom d'Iria-Flavia, lorsque Flavio Vespasiano installa ses vétérans. Elle était la capitale de la région, située sur le chemin qui allait depuis Braga à Astorga.
Elle a été siège épiscopal au Moyen Âge, jusqu'à ce que Alphonse II transfére l'évêché à Saint-Jacques-de-Compostelle, peu après la découverte de la tombe de saint Jacques.
Selon la tradition, c’est à Iria Flavia que l'Apôtre saint Jacques aurait prêché pour la première fois pendant son séjour en Espagne. Ses disciples Théodomir et Athanase aurait apporté son corps et sa tête, peu après son supplice depuis Jérusalem dans une barque de pierre, en sept jours, sans voile ni gouvernail.
La barque fut amarré à un "pedrón" (une pierre), et de là le toponyme actuel de Padrón. Les deux disciples (après avoir enterré le corps de l'apôtre) sont restés prêcher à Iria-Flavia.
Quand le nom de Padrón a été rendu plus populaire, Iria-Flavia s'est transformée en un simple lieu dit. Actuellement on tend à récupérer son nom d'Iria-Flavia.
[modifier] Légende
Le saint se serait arrêté sur el monte Santiaguino ; un ermitage et quelques ensembles de mégalithes rappellent son séjour. Des légendes populaires médiévales rapportent que certains des rochers se sont ouverts miraculeusement pour le soustraire aux païens qui voulaient le tuer.
Au XVe siècle, des pèlerins allemands se glissèrent dans l'une de ces grottes dans l'espoir de se voir absous de tous leurs péchés. L'un d'eux y perdit connaissance et ses compagnons le sortirent à grand peine, «tout noir et affaibli.»
La Fuente de Santiago (fontaine de saint Jacques) : un jour, saint Jacques s'était retiré sur une colline pour pleurer car il n'avait pu convertir que deux hommes. Comme il avait soif, il enfonça son bâton dans la terre, d'où jaillit une source qui coule toujours.
[modifier] L'église Saint-Jacques
Dans l'église Saint-Jacques, sous l'autel, est conservé la pierre (el pedròn qui a donné le nom à la ville) auquel l'embarcation fut arrimée.
Un pèlerin du XVe siècle raconte que, sur une grosse pierre, « On peut encore voir dessus la trace du pied de saint Jacques. Là où son corps et sa tête avaient reposé, il y avait dans la pierre une empreinte comme cela l'aurait fait dans de la cire. »
Il s'agirait en réalité d'un autel sacrificiel, la cavité qu'elle présente étant destinée à recueillir le sang des victimes. Elle comporte une elliptique inscription romaine, dédiée à quelque divinité maritime.
[modifier] Visite
Non loin de la ville se trouve une impressionnante maison de granit rustique, autrefois propriété de la célèbre poétesse Rosalía de Castro (1847 - 1885), galicienne d'inspiration mélancolique, qui vécut et mourut ici, et qui mérite indéniablement une visite.
A 4 Km. au nord de Padrón, l’église de pèlerinage, Nuestra Señora de la Esclavitud.
C'est aussi la ville natale de l'écrivain Camilo José Cela, prix Nobel de la littérature en 1989.
