Opération Licorne

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L'opération Licorne est le nom de la participation des forces armées françaises, sous commandement français, à l'opération des Nations unies en Côte-d'Ivoire (ONUCI).

Cette opération militaire impliquant plus de 4 000 hommes, a commencé dès septembre 2002 (début des événements de Côte d'Ivoire), en dehors des Nations unies, dans le cadre de l'accord de coopération militaire entre les deux pays. La France, puis la CEDEAO (Communauté des États d'Afrique de l'Ouest), ont envoyé d'importants contingents militaires pour séparer les belligérants (forces d'interposition). Selon les autorités françaises, soutenues par une résolution des Nations unies, cette interposition aurait permis d'éviter une guerre civile et de nombreux massacres.

Un accord entre toutes les forces politiques a été signé en France à Marcoussis le 24 janvier 2003. Il prévoit simultanément le maintien du chef de l'État actuel, la mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale intégrant des représentants de la rébellion et la mise en œuvre d'un programme abordant les principaux sujets de fond à l'origine de la crise ivoirienne (nationalité, propriété foncière rurale, éligibilité, restructuration de l'armée, désarmement de la rébellion).

L'objectif était la tenue d'élections démocratiques fin 2005 (fin octobre), mais elles seront repoussées d'un an. Le Conseil de sécurité des Nations unies a fait sien cet accord. Le 4 avril 2004, l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI, 6 240 hommes) a pris le relais des contingents de la CEDEAO, aux côtés de la force Licorne qui reste sous commandement français (4 600 hommes).

Cette force est organisée autour d'un PCIAT (poste de commandement interarmées de théâtre) basé à Port-Bouët, dans l'enceinte du 43^e BIMa (bataillon d'infanterie de marine, force prépositionnée) et de quelques GTIA (groupements tactiques interarmes), en général trois, ayant chacun une zone de responsabilité définie, correspondant chacun à un régiment français de métropole — renforcés par des unités spéciales et de la prévôté. Elle a pour mission de :

• contribuer à la sécurité générale dans la zone d'activité des forces internationales
• constituer une force de réaction rapide à la demande de l'ONUCI
• assurer la sécurité des ressortissants français.

Le nom de baptême de cette opération proviendrait du nom d'un établissement à Libreville (Gabon), d'où sont partis les premiers contingents dès septembre 2002.

Les évènements de novembre 2004 en Côte d'Ivoire ont mis cette force dans une position délicate vis-à-vis des populations civiles. Un évènement moins important survenu en mai 2005, lors de la mort suspecte d'un Ivoirien, a provoqué la suspension, puis le blâme et la mutation, du général Henri Poncet et de son adjoint opérations, la suspension du colonel Éric Burgaud, chef de corps du 13e bataillon de chasseurs alpins et d'un sous-officier de ce régiment par le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie.

[modifier] Commandements de l'opération Licorne

• le premier commandant de la force Licorne fut le général Emmanuel Beth du 1er octobre 2002 au 30 mai 2003 (il commandait alors la 11^e brigade parachutiste à Toulouse).
• il fut remplacé, du 1er juin 2003 au 3 juin 2004, par le général Pierre Michel Joana, ancien sous-chef d'état-major "OPS-LOG" de l'État-Major de l'Armée de Terre (EMAT) ;
• le général de division Henri Poncet a, quant à lui, succédé au général Joana, du 4 juin 2004 au 14 juin 2005 ;
• la force Licorne est, depuis le 14 juin 2005, placée sous le commandement du général de division Elrick Irastorza. Il a succédé au général de division Henri Poncet. Il lui succède également comme conseiller militaire au Comité de suivi des accords de Marcoussis. Le poste de général adjoint opérations est maintenant tenu par le général Etienne Lafontaine (prédécesseur : général Le Bot).
• à partir de juin 2006, le général de division Antoine Lecerf, ancien commandant de l'état-major de force n° 4 (Limoges), prend le commandement de Licorne.

L'opération de l'Organisation des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) est commandée, depuis le 4 avril 2004 par le général sénégalais Abdoulaye Fall.