Mouvement laïque québécois
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Le mouvement laïque québécois (MLQ) est une organisation qui prône la défense de la séparation des Églises et de l'État et la laïcisation des institutions publiques du Québec. Sa philosophie est un humanisme en rupture avec la religion.
Un des principaux objectifs du MLQ est la déconfessionnalisation du système scolaire québécois. Son combat politique actuel est d'assurer le non-renouvellement de la clause dérogatoire, une clause qui permettrait un retour à un système éducatif accommodé pour plusieurs confessions religieuses
Le MLQ a été fondé en 1981 par des parents qui refusaient le système biconfessionnel catholique et protestant alors en vigueur. En 1982, il publie une déclaration intitulée «L'église et l'oppression de la femme ». En 1984, le mouvement dépose une plainte au conseil de presse du Québec à l'occasion de la visite du pape Jean-Paul II. En 1987, il pétitionne le ministère canadien de la justice pour retirer les Bibles et les affirmations solennelles des tribunaux.
En 1995, l'organisation lance un recours collectif contre la commission scolaire catholique de Montréal. Ses efforts sont couronnés de succès en 1998 lorsqu'une série de mesures est votée en faveur de la laïcisation. En 2003, l'organisme participe au grand collectif Échec à la guerre, contre la deuxième guerre d'Irak.
Cette association remet annuellement le Prix Condorcet à une personnalité publique qui a œuvré dans ses objectifs. Elle a régulièrement fait les manchettes en 2004 et 2005 pour son opposition au voile islamique, à une légalisation possible de la charia en Ontario, à l'utilisation de l'érouv par les Juifs et au port du kirpan par les Sikhs.
Un autre dossier en cours est le retrait souhaité du DG Regina sur la monnaie royale canadienne. Cette devise signifie en effet Dei Gratia Regina en latin, ou par la grâce de Dieu la Reine en français, et pour le MLQ, cela est contraire à la laïcité.
Le MLQ défend également la débaptisation, car pour elle, l'apostasie est un droit et non un crime. Les membres du MLQ publient dans une revue appelée Cité laïque, qui s'inspire du nom de Cité libre des années 1960.
Ses locaux sont situés sur la rue Ontario à Montréal.