Mascaret
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Le mascaret est un phénomène qui se produit dans l'embouchure et le cours inférieur de certains fleuves lorsque leur courant est contrarié par le flux de la marée montante.
Le mascaret est une brusque surélévation de l'eau d'un fleuve ou d'un estuaire, survenant lors des grandes marées, provoqué par l'onde de la marée montante.
Il se produit alors une vague, plus ou moins haute, qui remonte le cours du fleuve et dont la puissance varie en fonction de la hauteur de la marée, du débit du fleuve à ce moment et de la topographie (profondeur et largeur du lit, bancs de sables, méandres, déclivité etc.). L'aménagement du fleuve peut le faire s'atténuer ou disparaître (voir le cas de la Seine plus bas). C'est une vague, déferlante ou non, remontant le cours d'eau, s'accentuant généralement lorsque son lit se resserre.
Il permet à des surfeurs de se livrer à des concours de distance parcourue sur la vague. Le mascaret peut être un phénomène dangereux pour la navigation et particulièrement pour les péniches et les bacs qui ne sont pas conçus pour affronter les vagues, ainsi que pour les personnes qui se tiennent sur les berges, parfois pour le contempler les jours de grandes marées.
Physiquement, le mascaret correspond à la propagation d'un ressaut le long du cours d'un fleuve ou d'un canal (on observe un ressaut fixe et circulaire dans l'évier lorsque le robinet coule). Ce ressaut finit par se décomposer en plusieurs ondes (car dans l'eau les vagues se déplacent plus vite lorsqu'elles sont longues). Loin en amont on finit par obtenir un soliton.
Un phénomène équivalent existe en optique : le soliton
On dit que (mais c'est vraisemblablement faux) c'est un mascaret qui a emporté Léopoldine, la fille de Victor Hugo, pour laquelle, inconsolable, il écrivit le poème « Demain, dès l'aube... » (Les Contemplations).
Les mascarets les plus spectaculaires s'observent aux embouchures de la Severn, en Angleterre, et de l'Amazone, au Brésil.
[modifier] France
En Gironde, il est particulièrement visible sur :
En basse Seine se produisait un puissant mascaret jusqu'aux années 1960 (le mascaret à Caudebec-en-Caux était réputé), mais il a disparu suite aux aménagements apportés au fleuve (dragage).
La ville de VILLEQUIER proche de Caudebec-en-Caux possède dans la maison Vacquerie (du nom du gendre de Victor HUGO, marié à Léopoldine) transformée en musée V.Hugo, la coupure de presse relatant le drame du naufrage le 4 septembre 1843 sur la Seine au lieu dit " dos d'âne" et faisant état d'un fort coup de vent soudain et imprévu, et non le mascaret, qui aurait couché l'embarcation chargée de 4 personnes et dont le lest mal assujetti rajouté au dernier moment aurait contribué au naufrage .
[modifier] Littérature
Un phénomène de mascaret est au cœur de l'intrigue du roman de Maurice Leblanc mettant en scène Arsène Lupin, La barre y va.
