Marie-Caroline Le Pen
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Marie-Caroline Le Pen, née le 23 janvier 1960 à Neuilly-sur-Seine, est une femme politique française.
[modifier] Biographie
Aînée des trois filles de Jean-Marie Le Pen et de sa femme Pierrette Lalanne (elle est née quelques mois avant leur mariage), elle est militante au Front national dès ses quinze ans, tandis qu'elle est élève à l'école publique et vit dans le 15e arrondissement de Paris. Politiquement la favorite de son père, régulièrement candidate aux élections cantonales dans les Hauts-de-Seine, elle est élue en septième place au Comité national du parti. En 1981, son père achète à son nom une maison à La Trinité-sur-Mer. Le 6 janvier 1986, sa mère s'enfuit dans la maison de Saint-Cloud et divorce ; ses filles déclarent : « nous témoignons que les allégations de notre mère sont un tissu d'affabulations calomnieuses. »
Elle dirige National vidéo, qui produit les cassettes vidéos du Front national, la SERP, société de diffusion musicale fondée par son père, ainsi que la PRES, maison d'édition. En 1998, elle obtient 8,21 % aux élections régionales. Pendant la campagne des élections legislatives de 1997, son père vient la soutenir dans la circonscription de Mantes-la-Jolie. Dans la cohue, il agresse l'élue socialiste Annette Peulvast-Bergeal, ce qui lui vaut un an d'inéligibilité (elle témoigne au procès). Elle obtient 24,1 % des voix. En 1998, elle est élue conseillère régionale.
Lors de la scission provoquée par Bruno Mégret au sein du Front national, enceinte de six mois, Marie-Caroline Le Pen décide, avec son mari Phillipe Olivier (lui aussi conseiller régional d'Île-de-France et bras droit de Bruno Mégret au parti), de suivre Bruno Mégret ; elle fait une tentative de médiation entre les parties à l'aide d'une « charte de réconciliation nationale » (que signe Bruno Mégret). En réaction, son père parle, au journal de vingt heures de TF1, des « femmes qui ont l'habitude de suivre leur mari ou leur amant plutôt que leur père ». Elle quitte alors le domicile de son père à Saint-Cloud. Ils n'ont plus eu de contact depuis, les relations avec ses sœurs étant très mauvaises. En 1999, elle est condamnée à rembourser 516 000 francs à son père. Elle l'accuse sur France Inter de malversations à propos de la SERP. Des procédures sont en cours au sujet de la SERP et de la maison de la Trinité-sur-Mer, d'où elle fait expulser ses sœurs et leurs enfants.
En 1999, elle est numéro quatre sur la liste du MNR aux élections européennes. Le 31 mai 2000, Philippe Olivier et elle démissionnent du Mouvement national républicain, suite à un désaccord sur le principe de l'Europe « ethnocentrée », selon le Réseau Voltaire. Toutefois, une rumeur insistante, justifiée ou non, circulait au sein des instances dirigeantes du MNR, à l'époque de ces deux démissions, selon laquelle Philippe Olivier aurait eu l'intention de briguer la succession d'Alain Griotteray, maire de Charenton-le-Pont, lors des élections municipales de mars 2001, et aurait estimé être mieux en mesure de le faire en se situant hors du parti mégretiste. Cette supposée candidature, dans le cas où cette rumeur aurait été fondée, ne fut toutefois pas concrétisée.
Bruno Mégret lui propose tout de même la conduite de la liste du MNR aux élections régionales de 2004, mais elle refuse. Marie-Caroline Le Pen revoit son père et sa sœur Marine aux obsèques du journaliste et romancier A.D.G., le 5 novembre 2004.
