Maria Damanaki
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Maria Damanaki est une femme politique grecque née à Agios Nikolaos (Crète) en 1952. Anciennement présidente du parti de gauche Synaspismós, elle est aujourd'hui membre du PASOK et députée au Parlement grec.
[modifier] Biographie
Au cours de ses études d'ingénieur en chimie à l'Ecole polytechnique nationale d'Athènes, Maria Damanaki rejoint les rangs de la KNE (Jeunesse communiste grecque, émanation du Parti communiste grec). En novembre 1973, elle prend part à l'occupation de l'Ecole polytechnique et entre dans l'histoire en lançant au peuple grec, sur les ondes de la radio pirate des étudiants, une adresse devenue célèbre: Edo Polytehnio (Ici l’École Polytechnique). Le soulèvement étudiant est dûrement réprimé par le régime des colonels, Maria Damanaki est arrêtée et torturée.
Après le retour à la démocratie en 1974, elle entre au Parlement (où elle est constamment réélue de 1977 à 1993) sous les couleurs du Parti communiste.
En 1989, après la sécession d'une partie des cadres du Comité central qui aboutit à la création du parti dissident Synaspismós, elle prend la tête de cette nouvelle formation, devenant ainsi la première femme en Grèce à accéder à la présidence d'un parti politique.
Suite à la cuisante défaite de son parti aux législatives de 1989 (le Synaspismós ne parvient pas à dépasser la barre des 3% nécessaires pour obtenir un siège au Parlement), elle annonce sa démission du poste de présidente et laisse la place à Nikos Konstandopoulos.
Par deux fois candidates à la mairie d'Athènes (1994, 1998), elle arrive en deuxième position à sa seconde tentative derrière Dimitris Avramopoulos, candidat de la droite, alors que sa candidature est appuyée à la fois par le Synaspismós et par le PASOK.
L'opposition entre Maria Damanaki et les cadres du parti, emmenés par Nikos Konstandopoulos, qui refusent toute idée d'alliance avec le PASOK est dès lors de plus en plus marquée : arrivée au point de rupture en 2003, elle démissionne de son poste de députée et quitte le Synaspismós pour rejoindre les rangs du PASOK à la tête duquel Georges Papandréou (1952-) vient de succéder à Costas Simitis.
En 2004, alors que le PASOK perd les élections, Maria Damanaki retrouve son siège de député mais cette fois pour le compte de son nouveau parti. Elle est aujourd'hui responsable de l'Éducation et de la Culture au sein du parti.
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