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Marcion

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Marcion du Pont ou de Sinope, hérésiarque de la fin du Ier siècle et de la première moitié du IIe siècle ; condamné comme hérétique par l'Église sous le pontificat de saint Pie Ier et chassé de l'Église de Rome, il fonda une Église dissidente.

La doctrine de Marcion est que le père de Jésus infiniment bon, est un dieu différent de celui de l'Ancien Testament infiniment mauvais. Marcion rejette donc en bloc l'Ancien Testament comme écriture inspirée et ne retient que l'Évangile selon Luc, les Actes des Apôtres et dix épîtres de Paul (il ne retient pas, ou ne connaît pas celles à Timothée et à Tite). Par cette sélection, Marcion va pousser l'Église à se poser la question du canon, ce qui aboutira à l'établissement de la liste des 27 livres du Nouveau Testament tel que nous le connaissons actuellement.

Sommaire

[modifier] Biographie

Marcion, (115 ?-168 ? [certains auteurs donnent 95-161]), fondateur en orient d'une Église qui se disait chrétienne, d'abord reconnue, puis condamnée par Rome car, paradoxalement, elle rejetait la croix en disant qu'on ne pouvait pas vénérer un instrument de supplice. D'origine païenne, il serait né en 115 à Sinope, port de la mer Noire. Lorsque Marcion atteignit l'âge adulte, son père, un riche armateur, devint évêque de la communauté chrétienne de Sinope. Tertullien signale que Marcion, d'abord stoïcien, s'est converti à 20 (ou 25) ans après « avoir découvert Dieu ». Le même auteur (C.M. 1, 19) déclare que les marcionites plaçaient un intervalle de 115 ans et demi entre le Christ et Marcion.

Vers l'an 138, sous le pontificat de saint Hygin, Marcion se rend à Rome après avoir aidé son père au cours de nombreux voyages. Peut-être s'y était-il fait précéder (comme le dit saint Jérôme) par Marcellina, l'une de ses disciples. Il passait alors pour chrétien puisqu'il fut admis dans la communauté chrétienne de Rome. Il y rencontra Cerdon arrivé dans cette ville quelques années avant lui (vers 135).

En 140/142?, les gnostiques Cerdon et Valentin sont exclus, par ce même pape Hygin, de la communauté des fidèles.

En 144, Marcion, est exclu par Pie Ier de la communauté des fidèles car il refuse de reconnaître la double nature (humaine et divine) du Christ : après Simon le Magicien, il sera le second excommunié. Il ne quitta pas Rome pour autant puisqu'il y était encore établi comme maître, enseignant ses propres doctrines pendant l'épiscopat d'Anicet (154-166). Jérôme le qualifie d'« ardens ingenii et doctissimus » (d'esprit passionné et très instruit). C'est peut-être à Rome qu'il mourut car nous n'avons aucune preuve qu'il ait quitté la ville.

Adolph von Harnack estime que Marcion, après avoir quitté le Pont, enseigna en Asie mineure. Cette hypothèse est confirmée indirectement par Polycarpe de Smyrne vers 155 (Ep. aux Philip.) quand il traite Marcion de « premier-né de Satan », lui reprochant de rejeter en bloc « la croix, la résurrection, le jugement ».

Il mourut peut-être entre 161 et 168 ; on n'entend plus parler de lui sous le règne de Marc-Aurèle. On prétend que quelque temps avant sa mort, il aurait souhaité se réconcilier avec l'Église, mais ce projet n'a en aucun cas abouti, si tant est qu'il soit véridique.

[modifier] Sa pensée

L'originalité de Marcion consiste dans le fait qu'il ne se présentait pas en prophète mais qu'il apportait :

  • et un livre : la Bible marcionique composée de trois parties : « L'Evangelion, les Épîtres, et les Antithèses ». Bien que les derniers marcionites affirmaient que cet évangile, très proche de celui de St Luc, avait été écrit directement par le Christ ; il fut rapidement considéré comme apocryphe (alors que St Luc en fera le socle de son évangile) ;
  • et une Église bien constituée avec fidèles, clergés et lieux de culte.

La cohérence de cette Église reposait :

  • sur la simplicité de son organisation ;
  • sur le respect dont il était entouré. Ses disciples croyaient qu'il était à la gauche de Dieu tandis que Paul était à droite (Orig. Hom. 25 sur Luc) ;
  • sur la pratique en commun d'une vie ascétique ;
  • sur les nouvelles écritures qu'il avait groupées en canon : l'Evangélion (qui donnera le testament de Luc) ;
  • sur l'universalité de son accueil. Dans la secte, les femmes occupaient certains offices parce que Marcion pensait qu'il n'y avait « ni mâle ni femelle en Christ ». Alors qu'elles furent rapidement supprimées de la hiérarchie chrétienne.

Les deux cultes se ressemblaient pourtant mais les Marcionites utilisaient :

  • des psaumes différents des psaumes de David ;
  • ceux de Syrie se tournaient vers le couchant pour prier Dieu (cf rag. Murator. 82-84, confirmé par Maruta) ;
  • ils employaient l'eau au lieu de vin pour l'eucharistie (Epiph. Pan. XLII, 3), ils l'accompagnaient d'une onction d'huile et offraient au nouveau baptisé un mélange de lait et de miel.
  • pratiquaient, selon Jean Chrysostome, le baptême pour les morts (I Cor. 15/29) ;
  • ils jeûnaient le samedi par pure hostilité au dieu juif.

Leur baptême était considéré comme valable par l'Église de Rome et n'avait donc pas besoin d'être réitéré. Marcion qui rejetait la dualité comme la trinité, utilisait sans doute la formule « au nom du Christ » (Rom. 63).

« Ses disciples s'abstenaient de viande et de vin » (Rom. 14/21) qu'ils remplaçaient par du poisson et de l'eau (Luc 24/42). Le poisson constituait pour eux une nourriture sacrée (Tertullien 1/14).

Selon Marcion, la procréation des enfants était un acte d'insoumission à la Loi du Créateur, donc un acte indigne d'un chrétien. Aucun candidat n'était admis au baptême marcionite s'il n'était disposé à mener à partir de là une vie de continence absolue. Pour les Marcionites, le mariage avait lieu avec le Christ, et la vie en commun des époux était considérée comme un divorce à l'égard du Christ. Sans doute ceux qui se pliaient à cette prescription ne formaient-ils pas la majorité.

Les martyrs furent nombreux chez les Marcionites ; on compte parmi eux le presbytre Métrodore de Smyrne qui subit le supplice du feu comme Polycarpe et, au cours de la même persécution, une femme qui fut tuée au temps de Valérien à Césarée de Palestine, un évêque Asclépios qui, sous Dioclétien, fut brûlé vif également à Césarée sur le même bûcher que l'orthodoxe Apselamus.

Marcion aurait eu pour disciples Ambrosius, Apelle, Blastus, Basilicus et Potitus, Marcellina, Pithon, Prépon, Synaros, Théodotion. Justin de Naplouse nous dit, vers 155 (Apol. I 26) que l'influence de Marcion s'étendait sur tout l'empire; à cette même date, les Marcionites étaient nombreux à Rome. Aux environs de 208, Tertullien confirmait que « la tradition hérétique de Marcion emplissait l'univers » (C.M. 5/19), ce qui n'était pas le cas de la Grande Église. Au IVe siècle Épiphane citait, parmi les lieux « infectés » par le marcionisme, l'Italie, l'Égypte, la Palestine, l'Arabie, la Syrie, Chypre, la Perse (Ilaer. 42.1). Le marcionisme commença à décliner dans l'ouest au IIIe siècle tandis qu'il restait actif dans l'est. En 318-319, une église marcionite était construite à Lebaba près de Damas ; son inscription mentionnait Chrestos.

Au Ve siècle, Théodoret, évêque de Chypre, écrivant au pape Léon, déclarait : « J'ai converti au cours de ma carrière plus de mille marcionites vivant dans huit villages ».

Quand le 'Marcionisme' disparut définitivement, ses adeptes rejoignirent généralement les groupes manichéens. Marcion constitua un grave danger pour l'Église romaine et cela explique pourquoi, à partir du troisième quart du deuxième siècle, la plupart des écrivains catholiques de Justin à Tertullien (Denys de Corinthe, Philippe de Crète, Théophile d'Antioche, Philippe de Gortyne, Modeste, Irénée, Hippolyte, Meliton de Sardes, Miltiade, Proclus, Clément d'Alexandrie, Rhodon...) se crurent obligés d'écrire des myriades de textes contre lui et contre ses doctrines. Vers la fin du IIe siècle, Bardesane d'Edesse rédigeait contre Marcion des Dialogues en syriaque qui s'ajoutaient aux attaques lancées en grec et qui, bientôt, allaient l'être en latin. Au IVe siècle, Ephrem le Syrien ajouta son nom à la liste de ces polémistes.

Marcion était-il gnostique ? De fait, les pères de l'Église l'ont identifié aux gnostiques et ont vu en lui - après Simon le magicien - le second grand hérésiarque du christianisme naissant. La doctrine marcionite devait être ancienne quand elle fut combattue parce que de tous ces polémistes, aucun n'indique sa (ou ses) source(s). Cela est remarquable pour de tels erudits. Alors ? Peut-être la Gnose, St Paul ou d'autres ? On retrouve dans Marcion tous ces éléments, on parle d'un 'paulinisme exacerbé'… A-t-il voulu réunir la Gnose et les chrétiens ? Qui saura ?

L'affaiblissement du marcionisme est dû à des causes conjuguées :

  • règle de continence stricte de son Église : règle peu attractive pour le peuple et ne lui donnant que très peu d'enfants ;
  • la violence des attaques de ses détracteurs ;
  • progrès de l'Église de Rome et de l'école d'Alexandrie qui mirent en pièces sa doctrine et présentèrent une nouvelle philosophie chrétienne, ne laissant plus aucune place à Marcion et au gnosticisme ;
  • l'appui politique du gouvernement romain à l'Église catholique de Rome censée maintenir la paix civile.

Le tout contribua largement à la victoire de celle-ci.

Pour finir, quelques réflexions qui ne sont qu'autant d'interrogations :

Marcion (comme tant d'autres gardera son mystère car les seuls textes disponibles, sur lui, sont ceux de ses détracteurs..). Trouvera-t-on un jour, aux fins fonds d'une grotte ou d'une bibliothèque, quelques rouleaux authentiques ?

Est-il le co-auteur (tardif) de l'Évangile de Saint Luc ?

Certains font de lui l'ancêtre du Catharisme, d'autres de l'Islam…

[modifier] Bibliographie

[modifier] Textes anciens

  • Alexandrie (Chronique d’…) v. l'an 158.
  • Chrysostome, Hom. in Phil., VII, etc.
  • Clément d’Alexandrie, III 3, 17; VII 17.
  • Cyprien, Epist., 74.
  • Cyrille, Catéchèses, XVI.
  • Denys de Rome, in Athanase De Nicaenis decr.; Philosophumena VII 29, 31, 37.
  • Adamantios Dialogues d'… (I et Il’).
  • Edesse (Chronique d’…) v. année 149
  • Ephrem, Evangelii Concordantis Expositio.
  • Epiphane, Haer., XLII, XLIII, XLIV (Panarion 1).
  • Esnik, Réfut. des sectes, IV.
  • Eusèbe, Chron., ann. 140 et 153; H. E., IV 21 à 25, 30; V 13, 16.
  • Hégésippe, in Eusèbe H.E. IV 22.
  • Hippolyte, Philosophumena, Syntagma.
  • Irénée, Contre les hérésies, I 27/2, 28/1 Il 1/4, 28/6; HI 3/4, 4/3, 12/5,12; IV 33/2.
  • Isidore de Péluse, I Epist. 37.
  • Jérôme, In Osee IX; De viris ill., 17 32 37; C. Johan. Hierosol., 34; In Matt. XII, etc.
  • Justin, Apol. I 26 58; Dial. 35.
  • Muratori (Canon de), lignes 63 et ss.
  • Origène, Contre Celse V 62; In Jer. homn. X 5; In Rom.Il.
  • Philastre, c. 45.
  • Rhodon, in Eusèbe H. E., V 13.
  • Rufinus, Dialogues.
  • Tertullien, les cinq livres Contre Marcion; Praescr. 30, 38; De idol. 5; De anima c. 17; De carne Christi 1-8.
  • Théodoret, I 24 25; les cinq livres en vers contre Marcion.

[modifier] Textes modernes

Textes en français :

  • Benoit et Boismard, Synopse des quatre Évangiles, Éd. du Cerf, Paris, 1935.
  • D. de Bruyne O.S.B., Prologues bibliques d’origine marcionite (R. bénéd., XIV 1907 et 1928).
  • A. von Harnack : "Marcion. L'Évangile du Dieu étranger", Éd. du Cerf, Paris, 2005.
  • E. Renan: Vie de Jésus, Paris, M. Lévy frères, 1863 (Gallica, BNF, mode image)
  • A. Loisy, Histoire et mythe à propos de Jésus-Christ, 1938. Nourry.
  • G. Ory, Le Christ et Jésus. Éd. Le Pavillon, Paris, 1968;
  • S. Pétrement, Le dualisme chez Platon et les Gnostiques. P.U.F., 1947.
  • E. Weill.Raynal, La chronologie des Évangiles. Éd. Rationalistes, 1968.

Textes non français :

  • J. Knox, Marcion and the New Testament, Chicago, 1942, The Univ. Chicago Press.
  • E.C. Blackmann, Marcion and his influence. London, S.P.C.K., 1948.
  • Harris, On the trail of Marcion (Deissmann Festgabe), 1927 ; Marcion’s book of contradictions.
  • Harnack, Adolf Von…., 1886 : « Lehrbuch zur Dogmengeschichte », 1888 : « Christliche Welt ». 1921 et 1924 : Des Evangelium vom fremden Gott (cf. supra pour l'édition française).
  • Th. Zahn, 1888-1892 : Geschichte des neutestamentliehen Kanons
  • Pott, Marcions Evangelientext, in Zeitschnif t fiir Kirchengeschichte, vol. XLII, pp. 202.

[modifier] Lien externe

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