Lowell Fulson
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Lowell Fulson était un guitariste et chanteur de blues américain né à Tulsa dans l'Oklahoma le 31 mars 1921 et mort à Long Beach en Californie le 6 mars 1999.
[modifier] Biographie
Né dans une réserve Cherokee de l'Oklahoma, Lowell Fulson est vite influencé par les guitaristes texans, Blind Lemon Jefferson, Lonnie Johnson, Little Hat Jones. Dans les années 1940-1941, il prend la place de Funny Paper Smith auprès du chanteur itinérant Texas Alexander.
Il part ensuite en Californie durant la guerre et joue dans les clubs d'Oakland. Sa voix voilée et nonchalante, son jeu de guitare note par note dans le style de ses mentors, une plume habile, tendre et lyrique, lui assurent vite une grande popularité parmi les Noirs de la baie de San Francisco. Il est, en fait, avec Charles Brown et T-Bone Walker un des grands créateurs du blues californien de l'après-guerre.
Fulson rencontre le producteur Bob Geddins et commence en 1946 une carrière discographique prolifique, gravant des dizaines de disques pour Big Town. Bien plus électrique que ses pairs californiens, Fulson enregistre des blues jazzy à la T-Bone Walker ainsi que des morceaux terriens, avec pour seul accompagnement, son frère Martin Fulson à la guitare, dans la lignée des succès de Lightnin' Hopkins ou Lil' Son Jackson et caractérisés par une atmosphère de tristesse nostalgique, un timbre marqué à la Texas Alexander et des notes en staccato. Il s'agit de certains des plus beaux blues texans de l'après-guerre ( dans : Lowell Fulson « Arhoolie » ).
En 1950, Lowell s'associe avec le pianiste Lloyd Glenn et crée un son mi-terrien, mi-sophistiqué tout à fait original. Everyday I have the blues, Blues shadows, Low society blues deviennent des tubes nationaux, ce qui permet à Fulson et Glenn de signer avec Chess collaboration qui va durer dix ans sera fructueuse sur le plan commercial et artistique. Lowell est alors à la tête d'une formation de Rhythm and blues californien d'une rare homogénéité.
Outre Glenn, on trouve les saxophonistes Eddie Chamblee et Earle Brown, le parfait contrebassiste Billy Hadnott, aux idées modernes et au swing irrésistible. Les titres gravés alors par cet ensemble comptent parmi les meilleurs du blues californien : Reconsider baby, un des grands classiques du blues moderne ; le sombre Tollin' bells, That's all right, I want to know, Hung down head...
En 1964, Fulson passe sur label Kent, le nouveau label des frères Bihari. Il est capable d'adapter, sans l'édulcorer, son style aux sonorités de la soul naissante et réussit à placer plusieurs titres au sommet des hit parades, à une époque où la plupart des bluesmen perdent le soutien des Noirs. Tramp sera repris par Otis Redding et Carla Thomas; Black nights devient aussi un standard... Mais, à partir de 1970, le succès de Fulson s'émousse auprès des Noirs et il se tourne, à son tour, vers le public international du blues. Encore une fois, ses capacités d'adaptation sont étonnantes. Fulson, confronté au rock psychédélique, y apparaît bien plus à l'aise que Muddy Waters ou Howlin' Wolf (Man of motion) « Jewel ». Il tourne Europe avec John Lee Hooker; il grave en 1978 un excellent microsillon en compagnie de rockers californiens (Lovemaker « Big Town ») et triomphe lors du San Francisco blues festival. Il est tout naturellement là dès que le public américain s'intéresse au blues à partir de 1988. Fulson enregistre alors une série de CD avec quelques superbes réussites comme It's a good day (Rounder) et Them update blues (Bullseye).
Ses premiers enregistrements ont été largement réédités mais sont aujourd'hui peu disponibles. On recherchera les superbes microsillons Lowell Fulson (Blues Boy), Hung down head (Chess), Lowell Fulson, Chicago blues masters (Chess), The blues got me down (Diving Duck). Les CD Reconsider baby ( Charly) et So many tears (Vogue) reprennent aussi ses titres Chess et Tramp / soul (Ace), celui-ci encore au catalogue, regroupe l'essentiel de son œuvre pour le label Kent
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