Louis Antoine de Bourbon-Condé
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Louis Antoine Henri de Bourbon-Condé, duc d’Enghien (né en 1772 à Chantilly – mort le 21 mars 1804 à Vincennes) était un prince du sang français.
Fils unique de Louis, dernier prince de Condé, il fut le dernier descendant de la maison de Condé, et, à ce titre, l'une des grandes figures romantiques du début du XIXe siècle.
Dès 1789, devant les troubles révolutionnaires, le jeune duc d'Enghien rejoint l'Armée des Émigrés qui se forme outre-Rhin sous le commandement de son grand-père, le prince de Condé et de son père, le duc de Bourbon.
Il s'installe alors à Ettenheim, dans le grand-duché de Bade, où il épouse secrétement la princesse Charlotte de Rohan-Rochefort, à qui il voue un amour passionné.
C'est là qu'ayant eu vent d'un nouveau complot royaliste fomenté par Cadoudal et Pichegru, et soupçonnant le duc d'Enghien d'en être l'âme, Napoléon Bonaparte le fit enlever par sa police secrète.
Arrêté dans la nuit du 15 au 16 mars 1804, le prince fut presque immédiatement traduit devant un conseil de guerre (présidé par Pierre-Augustin Hulin).
Condamné à mort, il fut fusillé le 21 mars dans les fossés du Château de Vincennes, et son corps est jeté dans une fosse au pied du Pavillon de la Reine.
Cette exécution, presque sans intérêt politique, souleva des vagues d'indignation dans les cours européennes.
Les royalistes accusèrent ainsi Napoléon de s'être lâchement débarrassé du dernier rejeton d'une illustre maison, issue des rois de France mais surtout unique dans l'Histoire pour le prestige immense dont elle était parée, fait à la fois de courage militaire, de panache et du constant souci de servir la France.
Ce qui n'empêcha pas beaucoup de ceux qui s'étaient émus de la mort du duc d'Enghien de se rallier à Napoléon, dès lors qu'il parut solidement installé sur son trône impérial, nouvellement érigé.
Plus tard, la Restauration fit du duc d'Enghien un des martyrs de la royauté, à l'image des généraux vendéens : son souvenir reste aujourd'hui vivace dans les milieux royalistes, et le bicentenaire de sa mort fut l'occasion de colloques et de débats.
Le duc d'Enghien est aujourd'hui inhumé dans la Sainte-Chapelle de Vincennes, où Louis XVIII fit déposer ses restes en 1816, sous un monument de Lenoir.
