Les Mondes engloutis
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Les Mondes engloutis est une série télévisée d'animation française en 52 épisodes de 26 minutes, créée par Nina Wolmark et diffusée à partir du 17 septembre 1985 sur Antenne 2 dans l'émission Récré A2. Au Québec, la série a été diffusée à TQS.
Sommaire |
[modifier] Synopsis
Depuis le grand cataclysme, les Arkadiens vivaient blottis au centre de la Terre. Ils avaient tout oublié de leur passé. Ainsi l'avaient voulu leurs ancêtres. Jusqu'au jour où leur soleil, le Shagma, tomba malade. Alors les enfants d'Arkadia osèrent entrer dans le musée interdit. Ils y retrouvèrent quelques traces du passé, mais aucun plan du Shagma. Alors les enfants créèrent, puis envoyèrent vers la surface de la Terre leur messagère, Arkana.
[modifier] Voix
- Claude Dasset : Seskapile, Bic
- Marc Moro : Maxagaze
- Louis Arbessier : Shag-Shag
- Jacques Deschamps : Mattymate
- Jeanine Forney : Arkana
- Yves-Marie Maurin : Spartakus
- Chris Bénard : Bob
- Amandine Rajau : Rebecca
- Perrette Pradier : Massmédia
- Albert Augier : Bac
- Jean Négroni : Shagmir
[modifier] Personnages
Arkana : créée par les enfants d'Arkadia avec quelques pierres et les rayons de l'arc en ciel shagmique, « avec des pieds », « à l'image des gens du dessus », magicienne bienveillante mais naïve, capable de projeter des illusions. Elle doit demander au gens du dessus de l'aide pour réparer le Shagma.
Bic et Bac : deux joyeux petits animaux, des Pangolins compagnons caressants, habiles, drôles et enjoués, capable de produire du feu en frottant leurs nez ensemble. Il est noté qu'ils ne possèdent pas de griffes.
Bob et Rebecca : deux enfants du dessus, qui ont profité d'une faille dans l'espace-temps pour accompagner les héros, sous le prétexte de connaître les secrets du Shagma, avec un comportement rassurant de spectateur.
Spartakus : jeune homme ancien esclave récemment échappé d'un cirque de gladiateurs de l'une des strates. Armé d'une arbalète magique à son poing, il fredonne souvent la musique de son père. Délivré lors d'une des toutes premières aventures, il accompagne Arkana tout au long de l'histoire.
Les pirates « punk » et Radio FIP, la Radio de la Fédération Inter Piraterie : sous une apparence sympathique et enjouée bien que pathétiquement malveillante, ils représentent une société malheureuse, violente, agressive, inculte, esclavagiste, excessivement matérialiste, vivant dans une décharge. Cette société est structurée sous une apparence de démocratie contrôlée par les médias de masse. « J'accuse Maxagaz de ne pas savoir piller ! » La « gigue des pirates » est une chanson animée qui revient à chaque intervention de Massmédia, la plantureuse oratrice de Radio FIP. « Sans foi ni loi, Ah la belle vie que voilà ! » « Sur vos têtes on fait fric ! on fait frac ! » (avec quelques coups de gourdins...).
Shag-Shag : le robot vaisseau explorateur intelligent dormait dans le musée interdit. Il a permis aux enfants d'Arkadia d'y accéder clandestinement. Il ressemble vaguement à une tortue géante. Son ordinateur-cerveau, datant d'avant le grand cataclysme, a des trous de mémoire. Les shagies sont une multitude de petits robots d'entretien et de réparation. Shag-Shag possède une interface de communication/énergie dédiée à l'espèce dont font partie Bic et Bac, et une culture encyclopédique des temps passés et des strates. Il prétend être impatient de retourner dans son musée une fois que sa mission vers la surface sera terminée. Mais les aventures se succèdent dans les dédales des strates.
[modifier] Arkadia et les Arkadiens
Arkadia : cité engloutie, placée au centre la Terre, éclairée, alimentée par le Shagma, soleil intérieur. L'architecture ressemble à celle d'Athènes, le Shagma étant placé à la place de l'amphithéâtre. La place de l'Orichalque est semblable au forum démocratique. L'Orichalque (l'or d'Atlantis) est un diapason à deux branches, dominé par une menacante plaque noire.
Les Arkadiens : tels des anges, ils n'ont pas de pied et flottent librement dans Arkadia (absence de gravité physiquement correcte, au moins). Ils ignorent tout de leur passé, et leur dialectique est duale, avec des hommes très prudents et des femmes impulsives.
[modifier] Épisodes
[modifier] Première saison
1 (1- 1) : La cité d'Arkadia
2 (1- 2) : Les partenaires de Barkar
3 (1- 3) : L'empereur Qin et le huitième royaume
4 (1- 4) : Icelandis le vaisseau fantôme
5 (1- 5) : Des enfants et des souris
6 (1- 6) : Les pilotis du démon
7 (1- 7) : Les mille et une heures d'Arkadia
8 (1- 8) : Thot
9 (1- 9) : Le Klub pirate
10 (1-10) : La Taka des Inuks
11 (1-11) : Le cristal vivant
12 (1-12) : La folie de Shagshag
13 (1-13) : Docteur Test
14 (1-14) : La loi des Mogohks
15 (1-15) : La convention pirate
16 (1-16) : L'homme tambour
17 (1-17) : Gog et Magog
18 (1-18) : Tada et les insignes sacrés
19 (1-19) : Le Temkor d'Arkana
20 (1-20) : Démosthène, dit D.D.
21 (1-21) : Les prisonniers du temps perdu
22 (1-22) : Le guérisseur d'étoiles
23 (1-23) : Rébecca, pirate du lac
24 (1-24) : La guerre interstrates
25 (1-25) : Villon, la cour des miracles
26 (1-26) : Le secret de l'Orichalque
[modifier] Deuxième saison
27 (2- 1) : Le retour de l'Orichalque
28 (2- 2) : L'échiquier des mondes
29 (2- 3) : Cyrano de Borbotrak
30 (2- 4) : Zara ou l'éternel retour
31 (2- 5) : La jeunesse de Spartakus
32 (2- 6) : Ringnar Bizeness
33 (2- 7) : Toutankhaton, le combat royal
34 (2- 8) : Casino pirate
35 (2- 9) : Le règne de Bob
36 (2-10) : Les Hommes-Caméléons
37 (2-11) : Ogida le Cherokee
38 (2-12) : Le maître des écritures
39 (2-13) : Bic et Bac, superpangolins
40 (2-14) : Alexis et la horde d'or
41 (2-15) : Le triangle des Abyssos
42 (2-16) : Oncle Albert
43 (2-17) : Sacrés pirates
44 (2-18) : Les frères de Barkar
45 (2-19) : Drôles de vacances
46 (2-20) : Le dodo des dodos
47 (2-21) : L'ombre de Tehra ?
48 (2-22) : Le temple du condor
49 (2-23) : Madame Thot
50 (2-24) : La porte de l'aurore
51 (2-25) : Le retour du temps perdu - 1re partie : Le chemin de lumière
52 (2-26) : Le retour du temps perdu - 2e partie : Vers l'ailleurs et demain
[modifier] Commentaires
Dans cette œuvre, dont le scénario a été écrit par Nina Wolmark, une psychologue du travail née en 1941 à Minsk, on est en présence d'un discours à caractère souvent onirique, flou, avec un symbolisme potentiellement freudien. Les strates et les personnages des mondes engloutis ne seraient-elles que des éléments de l'inconscient psychique individuel ou collectif ? Ce fut pour nombre d'enfants des années 1980 une des introductions en dessin animé au discours reflexif sur la socio-psycho-histoire, l'introduction du doute sur les frontières de l'introspection, et une somme très dense de modèles comportementaux et de compréhension des rapports humains dans une perspective individuelle, familiale, politique, historique globale, d'un passé mythique (Atlantide) jusqu'à l'exploration spatiale par nos propres descendants, obligés de fuir notre propre soleil mourant dans cinq milliards d'années, ou au-delà du mystère de la mort.
[modifier] Musique
Toutes les musiques de cette série ont été composées par Vladimir Cosma. Les thèmes des pirates et de Bic et Bac sont interprétés par le groupe Mini-Star.
[modifier] Œuvres à comparer
- Les Énigmes de l'Atlantide : dessin animé de Walt Disney de 2003. L'inconscient collectif, dans le cristal de l'Atlantide, source d'énergie puissante mais dépersonnalisante et potentiellement dangereuse, cachée par sécurité dans des vieilles langues inconnues. Opposition entre le matérialisme crasse des pilleurs et la quête personnelle prosymbiotique de l'archéologue/linguiste.
- Les Mystérieuses Cités d'or : série télévisée d'animation franco-nippo-luxembourgoise de 1982. L'histoire fictive d'un échec monumental du dialogue contre le matérialisme guerrier. De l'or des temples aztèques et de l'héritage mu/atlante contre le pillage des conquérants à la fusion thermonucléaire stupidement non maîtrisée contre le partage des secrets du soleil, et au génie génétique immortaliste de vieillards sans conscience, n'hésitant pas dans leur folie à envisager de disséquer des enfants vivants, contre la simplicité de la vie.
- Chroniques martiennes : roman écrit par Ray Bradbury en 1950. L'histoire d'une civilisation qui lutte efficacement pour sa survie spirituelle par de la culture, de la séduction, de l'empathie historique et des illusions psychiques face à l'invasion physique, matérialiste, concrète des Terriens portés par leurs fusées atomiques.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
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