Les éditions de l'atelier

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Anciennement la librairie de la joc, puis éditions ouvrieres, Les éditions de l'atelier ont été créées par la Jeunesse ouvrière chrétienne en 1929.

Sommaire 1 les éditions ouvrières 2 Des gestionnaires engagés 3 le Maitron 4 Sources

[modifier] les éditions ouvrières

Les éditions de l'atelier prennent la suite au début des années 1990 des éditions ouvrières. Elles ont la caractéristique de produire des livres assez percutants sur la justice sociale, la politique, et la société. Elles publient également des ouvrages de recherches historiques. De part ses origines catholiques, les éditions de l'atelier ont publié de nombreux livres à caractère religieux. Pour les professionnels comme pour les amateurs d'histoire ouvrière et sociale, les éditions de l'atelier sont connues pour être l'éditeur du Dictionnaire Biographique du Mouvement Ouvrier.

C'est en 1958, que les éditions ouvrières prennent la décision de soutenir le projet de Jean Maitron. Rien n'était moins prévisible que la rencontre du chercheur Jean Maitron, auteur d'une thèse sur l'anarchisme, fils d'un instituteur laïque et syndicaliste, avec le directeur de la maison d'édition catholique, André Villette. Ce dernier , né le 22 octobre 1917 à Pithiviers (Loiret), avait milité à la JOC, participé à l'équipe qui fit paraître dans la clandestinité Témoignage chrétien avant d'entrer en 1948 aux éditions ouvrières. Il y est directeur littéraire, puis directeur financier. C'est à ce titre que l'histoire sociale lui doit d'avoir assumer le pari de la publication d'un Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, dont Jean Maitron lui avait présenté le projet.

[modifier] Des gestionnaires engagés

Parallèlement à ses activités éditoriales, André Villette a occupé des fonctions électives : il fut maire de Fresnes dans le Val-de-Marne entre 1965 et 1985. Il a été également vice-président du Conseil général du Val-de-Marne. Quand il prend sa retraite en 1982, c'est à nouveau dans le vivier des militants de la JOC et de l'ACO (Action Catholique Ouvrière) que les éditions ouvrières trouvent leur directeur. Pourtant le choix n'est pas commun. Il s'agit de Daniel Angleraud (1937-1993), qui vient juste de quitter son poste d' administrateur du CCAS de l'EDF, où il représente la CGT. Il milite à ce syndicat depuis 1954. Daniel Angleraud ne reste que trois années à la direction de la maison d'éditions, toujours installée alors dans son siège historique, près de la place d'Italie, rue de la Sœur Rosalie (Paris, 13^e). En 1987 en effet, il est élu membre du Bureau confédéral de la CGT.

[modifier] le Maitron

Cette entreprise de longue haleine a débuté en 1964, par la parution aux éditions ouvrières d'un premier volume. Elle résultait de patients travaux de recherches et de constitution d'équipes de chercheurs menés par l' historien Jean Maitron ( 1910-1987). Ses recherches, il les mena tout d'abord hors du cadre universitaire institutionnel. Il les poursuivit à l'Université de Paris 1, dans le cadre d'un institut d'histoire des mouvements sociaux, structure au sein de laquelle ses successeurs, Claude Pennetier et Michel Dreyfus travaillent. Au fil des années, le Dictionnaire Biographique du Mouvement Ouvrier, appelé communément le Maitron, a pris une ampleur éditoriale rarement atteinte.

En ce qui concerne le mouvement ouvrier français, 44 volumes ont permis de suivre plus de 100 000 militants, sur un période allant de la Révolution française à 1939.

• 1789-1864: volumes 1-3
• 1864-1871: volumes 4-9
• 1871-1914: volumes 10-15
• 1914-1939: volumes 16-43
• le volume 44 apporte des compléments sur l'ensemble de la période couverte par les 43 tomes précédents.
• la période 1940-1968 commence à voir le jour. Il déborde le mouvement ouvrier classique pour explorer aussi ce qu'il est convenu d'appeler le mouvement social.
• Le papier, attribut essentiel des dictionnaires tend à céder le pas à l'édition sur CD rom. Le Maitron suit le progrès technique: en 1998, les 43 volumes, enrichies de compléments, qui occupaient 1,50 mètres d'étagères ont été réédités en un CD de 12 centimètres de diamètre.

Plus de 600 chercheurs ont participé à ce grand œuvre, qui déborde les frontières nationales. Plusieurs historiens spécialisés ont contribué à faire paraître des volumes sur :

• l'Autriche
• la Grande-Bretagne
• l'Allemagne
• le Japon
• le Maroc
• la Chine
• le "Komintern"
• la sociale en Amérique

Des volumes thématiques, centrés sur les miltants d'un milieu professionnel ont été réalisés :

• Gaziers-électriciens
• Cheminots et militants

[modifier] Sources

• Numéro spécial ( octobre-novembre 1988 ) de la revue le mouvement social: avec Jean Maitron.
• Madeleine Rebérioux: le peuple de l'ombre, article, journal le Monde, décembre 1987.
• Michelle Perrot: Les vies ouvrières, dans Pierre Nora, Les lieux de mémoire, III. les France, tome 3: de l'archive à l'emblème. Gallimard, 1992.
• André Villette: notice dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 43, p. 252-253.
• Claude Pennetier: dictionnaire du mouvement ouvrier-mouvement social, tome 45, introduction. Les éditions de l'atelier, Paris, 2006.