Laon
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Laon | |
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Pays | France |
Région | Picardie |
Département | Aisne (préfecture) |
Arrondissement | Laon (chef-lieu) |
Canton | Chef-lieu de 2 cantons |
Code INSEE | 02408 |
Code postal | 02000 |
Maire Mandat en cours |
Antoine Lefèvre 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Laonnois |
Latitude | 49° 33' 50" N |
Longitude | 03° 37' 28" E |
Altitude | 63 m (mini) – 183 m (maxi) |
Superficie | 4 200 ha = 42,00 km2 |
Population sans doubles comptes |
26 265 hab. (1999) |
Densité | 625 hab./km2 |
Laon est une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie. Son nom se prononce « lan ». Ses habitants sont appelés les Laonnois.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La ville de Laon, pour sa partie la plus ancienne (ville haute), est édifiée sur une butte-témoin qui domine la plaine environnante d’une centaine de mètres. Cette butte, détachée de la cuesta d’Île-de-France, est essentiellement composée de sables. Les niveaux supérieurs sont constitués d’argile de Laon (Cuisien), de sables grossiers et de calcaires du Lutétien. Les argiles sont à l’origine d’une nappe aquifère qui donne naissance aux sources situées aux pieds des remparts de la ville haute. Celles-ci ont été aménagées en fontaines et abreuvoirs dès le Moyen Âge. Les sables et calcaires furent exploités très tôt, d’abord en carrières à ciel ouvert, puis en carrières souterraines, fournissant la pierre de construction et le sable pour les mortiers.
Au nord de la butte s’étend la vaste plaine picarde. Du haut de la colline, par temps clair, le regard porte à plus de 20 km. À quelques kilomètres au sud, la côte d’Île-de-France marque la limite nord des plateaux du Soissonnais.
[modifier] Curiosité
La ville de Laon possède un mini-métro (Poma 2000), en grande partie aérien.
Ce « système funiculaire automatique », d'un dénivelé de 98 m, relie l'Hôtel de ville (ville haute) à la gare (ville basse) sur un trajet de 1,5 km environ, en passant par la station de Vaux.
Le Poma 2000 tire son nom de la société qui l'a conçu : Pomagalski (société créée par Jean Pomagalski, spécialisée dans le transport par câble - notamment les remontées mécaniques des stations de ski).
Ce mini-métro a été mis en service le 4 février 1989.
Il remplace un ancien tramway datant de la fin du XIXe siècle (mis en service le 9 juillet 1899) qui avait été retiré de la circulation le 27 janvier 1971 pour raison de sécurité, après 72 ans de bons et loyaux services.
[modifier] Histoire
La topographie de la ville en fait un site défensif exceptionnel, mais crée également un hiatus entre le centre urbain, siège des pouvoirs, et ses faubourgs.
La ville haute a probablement connu une petite occupation néolithique vers 3 000 avant J.-C. En revanche, aucune trace de site des âges du Bronze et du Fer n’a été découverte jusqu'à maintenant.
L’occupation permanente de la ville haute ne débute que vers le milieu du Ier siècle av. J.-C. Nous n’avons, de Laon durant l’antiquité, qu’une vision très sommaire. Le statut de la ville nous est totalement inconnu pour toute la période antique. Dans la ville basse, plusieurs sites gallo-romains sont attestés.
L’époque gallo-romaine est partout présente dans la ville haute, aussi bien pour le Haut Empire que pour le Bas Empire. Au moins pour l’Antiquité tardive, il est certain que le castrum a été fortifié, très probablement avec une muraille en maçonnerie. L’occupation du Bas Empire semble plus dense dans la Cité, à l’intérieur du castrum, que dans le Bourg.
Entre 497 et 511, saint Remi, natif de la région laonnoise, élève Laon à la dignité de cité par la création d'un évêché démembré de celui de Reims. Au Xe siècle, au pouvoir épiscopal s’ajoute le pouvoir royal, Laon étant un lieu de résidence fréquent des derniers rois carolingiens.
Au VIe siècle, la Cité se confond encore probablement avec le castrum du Bas Empire. En 580, Loup, duc de Champagne a mis sa femme en sûreté à l'intérieur des murs de la ville de Laon (Grégoire de Tours, Historia Francorum, livre VI).
Le tracé des remparts de la Cité, reconstruits ou agrandis à l’époque carolingienne, est totalement inconnu. En dehors des murs de la Cité, à l’ouest, le peuplement se développe dans le secteur de l’église Saint-Julien. Un ou plusieurs noyaux de peuplement semblent également se développer sur le bras sud-ouest de la butte. En ville basse, le faubourg de Vaux existe probablement avant même le haut Moyen Âge et les faubourgs de Saint-Marcel, de Semilly et de Leuilly apparaissent peut-être à cette époque. Le faubourg d’Ardon semble assez tardif et encore quasi inexistant au Xe siècle ( le faubourg de La Neuville n'est fondé qu'à la fin du XIIe siècle). La Cité renferme la cathédrale, reconstruite dans le premier tiers du IXe siècle, la résidence de l’évêque et le cloître des chanoines au nord, et, au sud, le palais royal et l’abbaye Notre-Dame (abbaye Saint-Jean), fondée hors les murs en 648 par Sainte Salaberge.
L’abbaye Saint-Vincent n’apparaît dans les sources historiques qu’à la fin du IXe siècle. La plus ancienne mention de l’existence de cette église date de 886. Jusqu’en 961, elle est qualifiée d’ecclesia. Ce n’est que vers 961 que Saint-Vincent devient une abbaye, lorsque l'évêque de Laon, Roricon, fils bâtard du roi Charles le Simple favorise la venue d'une communauté de moines bénédictins qui remplacent un collège de chanoines.
Dès la fin du XIe siècle, Laon connaît un développement très important, et, vers le milieu du XIIIe siècle, la ville abrite une population d’au moins 10 000 habitants, dont environ les deux tiers occupent la ville haute. La cité reste le centre des pouvoirs, le roi et l’évêque étant co-seigneurs de la ville. Durant tout le plein Moyen Âge, elle est le champ clos de conflits qui opposent ou unissent le roi, l’évêque, le chapitre cathédral, les abbayes et l’institution communale. Cependant, le roi, de plus en plus absent, laisse face à face l’Église et une bourgeoisie naissante issue de l’aristocratie locale. Après la révolte communale de 1112, l’évêque ne joue plus un rôle prépondérant, mais le plus important chapitre cathédral de France — 83 chanoines en 1270 — pèse de tout son poids sur la ville.
Après la suppression de l’institution communale, la ville est gouvernée par un prévôt royal. Laon devient le siège du très important bailliage de Vermandois en 1237 et est édotée d'un présidial en 1551. Elle perdra sa prééminence au profit de Soissons à l’extrême fin du XVIe siècle. Aux XIIe siècle, Laon connaît un essor économique important, mais qui n’aura pas de suite.
La Cité est entièrement ceinte de remparts dès le XIe siècle, lesquels sont encore en place aujourd'hui dans un état de conservation remarquable. À l’ouest, le Bourg est fortifié petit à petit, entre le XIIe et le XIVe siècle. Vers 1350, toute la ville haute est urbanisée et enclose, à l’exception de deux quartiers. Encore aujourd'hui, les remparts sont presque intégralement conservés en élévation, et, malgré les remaniements postérieurs, leur tracé est resté très proche de celui du milieu du XIVe siècle.
Au XIIe siècle, la ville connaît une intense activité d’édification et reconstruction. Le chantier le plus important est celui de la cathédrale et du quartier canonial et épiscopal.
En 1594, la ville, qui avait pris le parti des Ligueurs, capitule devant Henri IV. En 1596, le présidial est transféré à Soissons qui devient siège de la Généralité en 1599. Ce n’est qu’après la Révolution que Laon retrouve sa prééminence en devenant chef-lieu du département.
Ville fortifiée sur une colline, elle possède de nombreux monuments médiévaux des hôtels particuliers et des maisons des XVI, XVII et XVIIIe s. en grand nombre, dans les rues Sérurier, Saint-Jean, Saint-Cyr ou Vinchon, véritables musées vivants. Son sous-sol est sillonné de souterrains, carrières et puits dont la préservation est un des enjeux patrimoniaux actuels. Sa cathédrale située à son sommet lui a valu le surnom de « Montagne Couronnée »
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | |||
Période | Identité | Parti | Qualité |
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mars 2001 - 2008 | Antoine Lefevre | - | - |
1989 - 2001 | Jean Claude Lamant | - | - |
1983 - 1989 | René Dosière | - | - |
Toutes les données ne nous sont pas encore connues. |
Maires successifs :
- Jean-Charles de Sars (1800 - 1802)
- Pierre-Félix Rossignol (1802 - 1806)
- Alexandre de Flavigny (1806 - 1808)
- Etienne de Theis (1808 - 1812)
- Jean-Charles Le Carlier (1812 - 1815)
- Louis-Antoine de Beffroy (1815)
- Philbert Le Carlier (1815)
- Eugène-Edmond Dollé (1816 - 1821)
- Pierre-Joseph de Sars (1822 - 1830)
- Philbert Le Carlier (1830 - 1832)
- Auguste Oyon (1832 - 1833)
- Ernest Le Carlier (1837 - 1840)
- Edmond Dollé (1842 - 1847)
- Charlemagne Paringault (1847 - 1848)
- Simon Cocu (1848 - 1850)
- Isidore Cordier (1850 - 1852)
- Auguste Marie Charles Charpentier de Beauvillé, (1848 - 1863)
- Louis Alexandre Vinchon, (1863 - 1871)
- François Glatigny (1871 - 1887)
- Eugène Bonnot (1887 - 1892)
- Georges Ermant (1892 - 1919)
- Léon Nanquette (1919 - 1929)
- Henry Lenain (1929)
- Marcel Levindrey (1935 - 1940)
- Gérandal (1940 - 1944)
- Marcel Levindrey (1944 - 1965)
- Guy Sabatier (1965 - 1977)
- Robert Aumont (1977 - 1983)
- René Dosière (1983 - 1989)
- Jean Claude Lamant (1989 - 2001)
- Antoine Lefevre (depuis 2001)
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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25 068 | 26 312 | 27 901 | 26 676 | 26 486 | 26 265 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Personnages célèbres
- Saint Gobain
- Bertrade de Laon, mère de Charlemagne
- Anselme de Laon
- Guillaume d'Ercuis
- Les Frères Le Nain : Louis, Antoine et Mathieu Le Nain, nés à Bourguignon-sous-Montbavin, près de Laon.
- Jacques Marquette
- Jean Mathieu Philibert Sérurier (1742-1819), Général de la Révolution et Maréchal d'Empire.
- Saint Remi évêque de Reims (naissance vers 437)
- Gilbert Lavoine, champion d'Europe poids welter de boxe anglaise en 1953
- Pierre Watier, comte de Saint-Alphonse (1770-1846) général et écuyer de Napoléon
- Jules Champfleury,
[modifier] Autres personnalités
- Victor Suin
- Jean Wallon
- Augustin Melleville
- Antoine Louis de Romance
- Édouard Fleury
- Pierre François André Méchain
- Raoul Duval
- Gaston Ganault
[modifier] Monuments et lieux touristiques
Laon est classée ville d'art et d'histoire.
De style gothique, construite sur la Montagne de Laon, la cathédrale Notre-Dame domine la colline, la ville et ses remparts. D'une longueur de 110 mètres, elle servit de modèle à la cathédrale de Chartres et à celle de Paris. Elle est édifiée entre 1150 et 1180 et le chœur, trop petit dès 1200, est reconstruit au début du XIIIe siècle.
Les premières traces de christianisme remontent au Ve siècle comme en atteste une pierre funéraire paléochrétienne découverte en 1998.
Particularités assez exceptionnelles :
- 4 tours, campaniles ou clochers dont Villard de Honnecourt a dit qu'elles étaient les "plus belles du monde"
- Animaux sculptés grandeur nature : bœufs installés sur les étages des tours.
Voir l'article détaillé Cathédrale Notre-Dame de Laon.
L'historiographie locale prête à Victor Hugo une phrase fort élogieuse pour Laon dont il appréciait, avec le lyrisme épique qu'on lui connaît, le foisonnement architectural, reflet de ses époques historiques de prédilection.
[modifier] Jumelages
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- BUR, M., dir. Histoire de Laon et du Laonnois, 1987.
- JORRAND, J.-P., Laon dans « Archéologie des villes. Démarches et exemples en Picardie ». *Revue Archéologique de Picardie, 1999, n° spécial 16.
- LUSSE, J., Naissance d’une cité : Laon et le Laonnois du Ve au Xe siècle, 1992.
- MONTAGNE, D. Les souterrains de Laon, 1998.
- PLOUVIER, M. Laon. Une Acropole à la française et Laon. Belle île en terre, "Cahier du patrimoine" n° 40, volume 1 et 2.
- SAINT-DENIS, A., Apogée d’une cité : Laon et le Laonnois aux XIIe et XIIIe siècles, 1994.
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la ville de Laon
- Reportages et expositions sur Laon
- "Laon, vues d'hier et d'aujourd'hui"
- "Les églises classées monument historique du laonnois" (hier et aujourd'hui)
- Site consacré au musée et au service archéologique de Laon
- site non officiel consacré à la ville de Laon et à ses atouts
- site consacré à la pyrotechynie lannoise et dans la région en photographie
- Blog consacré à la ville de LAON
- Laon en photos
- Association de restauration d'une partie du patrimoine Laonnois