Légion arabe
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La Légion arabe est une armée arabe appartenant à des émirats installés dans les régions orientales de la Transjordanie.
À sa création en 1920, elle compte 100 soldats sous les ordres de cinq officiers britanniques. En 1921, le nombre de soldats passe à 1000. En 1926, à l'époque du consul anglais Lord Plumer, suite à la réorganisation des forces de sécurité, le « Corps d'armée de Transjordanie » voit le jour et devient une force intégrée à l'Armée impériale britannique. Le fondateur et officier de la Légion arabe jusqu'en 1939, Fik-Pasha, est un officier anglais qui, durant la Première Guerre Mondiale servit dans les rangs de l'armée du Shérif, entraînée par Laurence d'Arabie contre les Turcs. En 1939, c'est Glub-Pasha (Abu-Hanik) qui devient officier de la Légion arabe. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, le cadre de la Légion arabe s'élargit. Cette dernière intègre dans ses rangs des volontaires de pays arabes limitrophes, elle remplit certains rôles au sein de l'armée, garde l'entrée de bases militaires et de dépôts d'armes du Proche-Orient. Des unités de la Légion arabe participent au printemps 1941, aux côtés des forces britanniques, au matage de la révolte fomentée en Irak par Rashid Ali Al Kaylani. Ils participent aussi à l'invasion de la Syrie, sous contrôle de la France de Vichy.
Avec le début de la guerre israélo-arabe de 1948, la Légion arabe compte plus de 6000 soldats, et en 1949 le chiffre atteint la nombre de 12 000. Les forces de la Légion arabe remplissent un rôle majeur lors les combats décisifs menés contre le jeune État d'Israël.
Certaines unités de la Légion arabe, postées dans les régions juives, participèrent plus ou moins activement aux actions violentes menées contre les Juifs. C'est une force de la Légion arabe qui, en mai 1948, à la veille de l'entrée des armées arabes, conquiert Kfar-Etzion.
Le 15 mai, lendemain de la Déclaration d'Indépendance de l'Etat d'Israel, avec l'invasion des armées arabes, la Légion arabe, sous la conduite de ses officiers britanniques, brigue la prise de Jérusalem dans sa totalité, pour l'offrir à Abdallah, roi de l'Etat Arabe de Palestine voulu par l'ONU en Transjordanie, qui se trouve encore sous tutelle britannique. Les forces de la Légion arabe participent aussi à la rédition du Quartier juif de la vieille ville de Jérusalem, combattent à Shaar Hagaï, à Latrun, Lod et Ramleh. C'est ainsi qu'elles contrôlent la majorité des régions, qui presque conformément à la décision du Conseil de l'ONU, doivent constituer l'État arabe en Palestine alors sous Mandat Britannique connu aujourd'hui sous le nom de Jordanie, attendu les termes et les dispositions du Mandat Britannique, et qui seront, en 1950, spoliés à Israel pour être intégrés au royaume jordanien d'Abdallah. Avec la fin de la guerre de 1948, la Légion arabe devient la force militaire du royaume jordanien, et a compté déjà jusqu'à 25 000 hommes. En mars 1956, les officiers arabes remplacent les Britanniques, dont le roi Husseïn refoule de Jordanie des dizaines d'officiers ainsi que leurs familles.
