Julia Varady
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Née le 1er septembre 1941 à Oradea (Roumanie), Julia Varady étudie le chant à l'École de musique de Cluj puis au Conservatoire de Bucarest avec le professeur Arta Florescu. Elle chante ses premiers opéras, de Mozart et Puccini, pendant ses études puis débute à l'opéra de Cluj en 1962. Pendant 10 ans, elle s'y produit dans des rôles de soprano dramatique et de mezzo-soprano. On peut l'entendre également à Bucarest et à Budapest.
En 1970, sa carrière prend une dimension internationale réelle avec son engagement en Allemagne par Christoph von Dohnanyi, d'abord à Francfort-sur-le-Main puis à Cologne.
Après son passage très remarqué dans le rôle de Vitellia (La Clemenza di Tito) lors du Festival de Munich elle est engagée à l'Opéra de Bavière à partir de 1993. Pour avoir une idée de l'étendue de son art, il suffit de lister quelques-uns des rôles qu'elle aborde à Munich : Lady Macbeth (Macbeth), Elettra (Idomeneo), Santuzza (Cavalleria Rusticana), Cio-cio-san (Madame Butterfly), Liu (Turandot), Violetta (La Traviata), Leonore (La Forza del Destino), Elisabetta (Don Carlo), Aïda et Senta (Le Vaisseau Fantôme). C'est également à Munich qu'elle rencontre le baryton Dietrich Fischer-Dieskau qui deviendra son mari.
Familière du Deutsche Oper de Berlin, de Covent Garden de Londres, du Wiener Staatsoper et de La Scala de Milan, elle participe aux festivals d'Edimbourg et de Salzbourg, notamment dans les rôles de la Comtesse des Noces de Figaro, de Desdemona d'Otello (Verdi) et de Vitellia (La Clemenza de Tito). Elle fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York en 1977 avec le personnage de Donna Elvira (Don Giovanni). Elle chante Sieglinde de La Walkyrie à Tokyo et Abigaille de Nabucco à l'Opéra Bastille de Paris.
Julia Varady a décidé de quitter la scène en 1998.
On peut certes être très impressioné par l'immensité de son répertoire qui couvre donc les rôles féminins principaux de Mozart, Verdi, Richard Strauss et Wagner mais également ceux de Puccini et quelques-uns de Tchaïkovski et même d'Offenbach - Giulietta et Antonia des Contes d'Hoffman - ou Judith du Chateau de Barbe-Bleu de Bartok. Elle aborde par exemple 31 rôles différents au cours de ses années munichoises. Au titre des curiosités, on citera le seul rôle de l'opéra français qu'elle aura chanté, celui de Micaëla (Carmen). On notera l'amplitude de sa tessiture et les différents types d'emplois auxquels se prétait sa voix : soprano dramatique, soprano lyrique, colorature dramatique, mezzo-soprano.
Mais plus encore, c'est la fougue et la passion qu'elle mettait dans ses rôles, sa compréhension profonde du texte et de ses personnages qui transparaît dans son chant, la beauté de celui-ci et enfin son engagement et son expressivité sur scène comme au disque.
[modifier] Discographie sélective
[modifier] Opéras
- Mascagni - Cavalleria rusticana - (Santuzza) - avec Luciano Pavarotti - National Philharmonic Orchestra - Gianandrea Gavazzeni (Decca 1996)
- Strauss - Die Frau ohne Schatten - La Femme sans Ombre - (L'impératrice) - Orchestre philharmonique de Vienne - Georg Solti (Decca 1992)
- Verdi - Il Trovatore-Le Trouvère - (Leonora) - Orchestre de l'Etat bavarois - Giuseppe Sinopoli (Représentation du 2 février 1992 - Orfeo 2003)
[modifier] Récitals
- Airs d'Opéra célèbres - Giacomo Puccini - Marcello Viotti (Orfeo, 1994)
- Héroines de Verdi, volume 1 - Giuseppe Verdi - Dietrich Fischer-Dieskau (Orfeo, 1995)
- Héroines de Verdi, volume 2 - Giuseppe Verdi - Dietrich Fischer-Dieskau (Orfeo, 1996)
- Wesendonck-Lieder - Extraits de Tristan et Isolde et le Crépuscule des dieux - Richard Wagner - Dietrich Fischer-Dieskau (Orfeo, 1998)
- Airs d'opéras de Richard Strauss - Dietrich Fischer-Dieskau (Orfeo, 1999)
- Airs d'opéras de Tchaikovski - Roman Kofman (Orfeo, 2001)
- Live Recordings du Bayerische Staatsoper de Munich (1975-1992) (Orfeo, 2004)
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