Jean-Pierre Joulin
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Né le 19 novembre 1933 à Romorantin dans le Loir-et-Cher, Jean-Pierre Joulin est le fils d’un administrateur judiciaire. Ayant suivi toute sa scolarité dans l’enseignement catholique, il mène jusqu’à la licence des études de droit à la Faculté de Paris.
Tenté par le journalisme, il entre à l’AFP où il apprend le métier d’“agencier” au service étranger. Il y couvre la fin de la Guerre d'Algérie, le conflit katangais et la mort de Dag Hammarskjöld avant de prendre, en 1955, la direction intérimaire du bureau de Tunis. Il y reste jusqu’en 1963, année où il est nommé directeur du bureau de l’Agence en Égypte. C’est là, qu’en 1970, il fait la connaissance du directeur de la rédaction du Nouvel Observateur. Il s’établit alors un très bon contact au point que ce dernier l’invite à venir à son journal prendre en main le service étranger.
De 1970 à 1972, s’il y assure la direction du service étranger, l’interventionnisme d’un directeur de la rédaction à qui le domaine de l’international tient à cœur réduit à peu de chose son réel pouvoir de décision[1]. Mais, se définissant comme « un reporter professionnel sans états d’âme, non un journaliste militant défenseur des grandes causes[2] », il est vite rejeté par une grande partie de la rédaction encore marquée par la contestation soixante-huitarde. De plus, à la suite d’une consultation interne effectuée par la société des rédacteurs, il est confronté à une critique en règle de ses compétences professionnelles autant que de son comportement avec les femmes du service.
Il choisit donc de donner sa démission et rejoint Europe 1 pour occuper le poste de rédacteur en chef-adjoint puis de chef du service étranger (1977-1981) et enfin de rédacteur en chef et de correspondant aux États-Unis (1981-1988).