Jean-Pierre Charbonneau
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Jean-Pierre Charbonneau (3 janvier 1950 à Saint-Eustache) est un homme politique québécois. Il a été député péquiste de Borduas jusqu'à sa démission le 15 novembre 2006, soit exactement 30 ans jours pour jours après son élection de 1976.
Après avoir étudié les sciences sociales au cégep Ahuntsic, il a obtenu un baccalauréat en criminologie à l'Université de Montréal en 1972.
Il devient journaliste en affaires criminelles au journal Le Devoir après avoir collaboré avec la revue Quartier latin et avec la radio de CKAC. Il est également le vice-président du syndicat des journalistes.
En mai 1973, il est la victime d'un attentat perpétré par un membre des réseaux du crime. Cet attentat est dénoncé par l'éditorialiste Claude Ryan.
En 1975, ses recherches sur le crime organisé le mènent à publier la filière canadienne, ouvrage qui lui valut une reconnaissance dans son métier.
Adhérant tôt au Parti québécois, il est élu député dans la circonscription de Verchères en 1976. Il publie des textes en faveur de la souveraineté du Québec et on lui doit de gagner le vote des étudiants lors du référendum de 1980.
Charbonneau est réélu dans les élections québécoises de 1981 et de 1985. En 1989, il part pour l'Afrique à titre de chercheur de l'Organisation canadienne de solidarité et de développement. Il doit témoigner devant la commission Bélanger-Campeau de 1990. De retour au pays en 1991, il enseigne le Tai Ji Chuan dans la Montérégie.
Jean-Pierre Charbonneau est réélu dans Borduas lors de l'élection québécoise de 1994, remportée par Jacques Parizeau. Il est réélu de nouveau en 1998 avec Lucien Bouchard et il garde sa circonscription avec l'élection de Jean Charest en 2003.
Le 12 mars 1996, il est devenu le président de l'Assemblée nationale du Québec. Louise Harel lui succède le 30 janvier 2002. Charbonneau a occupé diverses positions au sein du gouvernement québécois. Il a été ministre des affaires intergouvernementales et ministre responsable de la réforme électorale et parlementaire. De plus, il a occupé les postes de président de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie et président de la Fondation Charles-Bonenfant.
Le 21 mars 2002, il annonce la création d'un secrétariat à la réforme des institutions démocratiques. Il admire le système républicain de la France et des États-Unis.
Il termine sa carrière comme porte-parole de l'Opposition officielle en matière de santé. En 2005, il signe le manifeste pour un Québec solidaire et appuie Pauline Marois dans la course à la direction du Parti québécois en 2005.
Le 18 août 2006, Charbonneau annonce qu'il prend sa retraite de la politique le 15 novembre 2006, soit trente ans jour pour jour après son entrée à l'Assemblée nationale du Québec. Il se dit « fatigué de guerroyer » et invoque le rythme, devenu pour lui difficile à supporter, de la vie politique.
Son départ n'est pas lié à l'arrivée d'André Boisclair ; cependant, il n'était pas toujours sur la même longueur d'onde avec le chef péquiste, qui n'aurait pas empêché son départ[1]
[modifier] Citations
- « Être citoyen signifie être membre de plein droit d’une communauté structurée et organisée politiquement. Ainsi, un citoyen est une personne ayant le privilège, sinon le droit de participer à la vie collective, à l’organisation de la cité. »
- «L'aventure humaine n’est pas une aventure solitaire. C’est une aventure collective, et la démocratie constitue une façon à la fois exigeante et valorisante de faire participer tous les membres de la collectivité au gouvernement de l’ensemble.»
