Impartition

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L'impartition, aussi appelée outsourcing, consiste en l’externalisation, par recours à la sous-traitance, des activités non essentielles et non productrices de revenus. Il s'agit d'un outil de gestion stratégique qui se traduit par la restructuration d’une entreprise autour de sa sphère d’activités : ses compétences de base.

Elle diffère de la simple prestation extérieure de services, et de la simple sous-traitance, dans la mesure où il y a

• pilotage étroit par l'entreprise donneuse d'ordre en réseau (voir entreprise étendue),
• et en même temps coopération croisée, en réseau, de toutes les entités concernées, chacune participant à la conception en commun des projets concernés, à leur réalisation, leur suivi et leurs améliorations ultérieures.

Dernièrement, un phénomène inverse (de réinternalisation) est observé notamment dans le monde anglo-saxon. Il s'agit alors du backsourcing.

[modifier] Une définition d'ensemble

L'impartition (plus communément connue sous le terme infogérance) est une entente passée entre une entreprise et un tiers pour la gestion continue et l'amélioration des activités reliées à une partie ou à l'ensemble :

• de fonctions d'entreprise (ex. : ressources humaines, commercialisation, paie, facturation)
• d'une infrastructure (ex. : systèmes d'information, systèmes de sécurité, réseaux de télécommunications)
• de processus opérationnels (ex. : exploitation de matières premières, production industrielle, exploitation d'un réseau de télécommunications).

L'impartition comporte un arrangement contractuel à durée fixe portant sur le transfert du processus d'affaires. Il peut comprendre également un transfert d'actifs et de ressources humaines. Le client se concentre sur la définition des résultats à atteindre (la maîtrise d'ouvrage), laissant à l'impartiteur la responsabilité de les livrer (la maîtrise d'œuvre).

Les services d'impartition et de gestion de réseaux de télécommunications permettent au client de transférer à un impartiteur, en toute tranquillité d'esprit, la responsabilité de lui livrer le service de la gestion de son réseau de télécommunications. L'impartiteur se rend également responsable de la gestion des processus associés. Le client peut aussi transférer à l'impartiteur du personnel et des actifs.

Avoir recours à une solution d’impartition est semblable à l’adoption de tout nouveau processus. Les étapes initiales comprennent l’établissement de lignes directrices, la définition d’une liste de fonctions susceptibles d’être imparties et la sélection de fournisseurs. Il peut être également nécessaire d’effectuer une analyse coûts-avantages pour comprendre la valeur du modèle d’impartition. La mise en œuvre auprès d’un fournisseur de services est un processus qui s'étudie sérieusement et donne lieu en général à la rédaction d'une convention de services, comportant des indicateurs de services mesurables et de matrices de responsabilités réciproques. Le démarrage lui même peut alors devenir un processus simple, qui peut prendre moins d’un mois. Une fois la fonction impartie, il faut relativement peu de travail pour entretenir le processus. M. Pedersen fait quelques recommandations simples qui permettront d’avoir une bonne relation de travail : « Assurez-vous que la relation commence par la transmission des données exactes à l’impartiteur. Par la suite, faites part immédiatement de tout changement de données ou de processus à votre fournisseur. » Il existe certains risques en matière d’impartition : perte du contrôle des opérations, perte de connaissances fondamentales sur l’entreprise, roulement élevé du personnel ou manque de confidentialité. Il faut les examiner de près avec son fournisseur avant d’établir la relation. Il importe également de diagnostiquer le rythme habituel d'évolution du périmètre à externaliser; plus ce changement est fréquent, mieux devront être définis contractuellement avec le prestataire de services quelles sont les modalités d'étude et de réalisation de ces changements.

Il faut tenir compte des stratégies de limitation des risques dans le contrat d’impartition. Par exemple, il est possible de régler le problème du manque de confidentialité en donnant seulement accès à l’information pertinente au processus imparti.

Un grand nombre d’entreprises étudient actuellement le modèle d’impartition pour voir s’il leur convient. Il peut valoir la peine de faire un projet-pilote pour une fonction importante, mais non fondamentale, afin d’évaluer l’impartition avant de l’étendre à un nombre croissant de processus.

Certains cabinets spécialisés dans les études stratégiques publient régulièrement des statistiques sur les marchés et les tendances de l'externalisation; ces informations peuvent être consultées utilement pour le responsable d'une telle démarche dans une entreprise.

[modifier] Exemple

• Compagnie d'envergure internationale faisant de l'impartition au Canada : CGI
• Société spécialisée en externalisation de la fonction recrutement en France : TALENTPEOPLE

[modifier] Impartition et délocalisation

L'impartition est parfois concomitante à la délocalisation, mais les deux processus ne doivent pas être confondus pour autant :

• toute impartition n'entraîne pas de la délocalisation, puisqu'elle ne fait souvent appel qu'à la sous-traitance locale
• toute délocalisation n'est pas de l'impartition (cas où c'est l'entreprise elle même qui déplace l'un de ses propres sites de production).