Henri Antoine Jardon
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Henri-Antoine Jardon (1768-1809) né à Verviers, pays de Liége (aujourd'hui en Belgique), le 13 février 1768, officier de l'armée française.
Lors de la formation des quelques régiments que les États de Liège levèrent en 1789, Jardon entra dans l'un d'eux en qualité de sous-lieutenant, et fit la campagne de la Campine liégeoise contre les troupes du Cercle de l'empire. L'Autriche ayant envahi la Belgique en 1790, il se réfugia en France. En 1792 il prit du service comme lieutenant dans la légion liégeoise, formée à Givet le 27 avril 1792, et y fut presque immédiatement nommé capitaine.
Promu chef de brigade pendant la retraite de Dumouriez, et peu de temps après général de brigade (an II), il fit à l'armée du Nord les campagnes des ans II et III. Le représentant du peuple Dubois de Bellegarde voulut le nommer général de division, il refusa. Il commanda le département de la Dyle en l'an IV, et fut mis en réforme en l'an V. Il réprime l'insurrection des paysans belges en novembre 1798.
Remis en activité en l'an VII, il contribua à réprimer les troubles de la Belgique, passa à l'armée du Danube, servit pendant les ans VIII et IX en Suisse sous Masséna, et en Souabe sous Moreau, puis dans les Grisons. Après la paix de Lunéville, il ne fut pas compris dans le cadre des généraux en activité, mais quand le premier Consul fit son voyage de Belgique, Jardon lui fut présenté, et il lui donna le commandement du département des Deux-Nèthes. Murat lui offrit de servir dans l'armée napolitaine avec le grade de général de division, il refusa. En l'an XII il commanda au camp de Boulogne une brigade, sous les ordres de Brune, et fut nommé membre et commandeur de la Légion-d'Honneur les 19 frimaire et 25 prairial. En l'an XIV, il eut le commandement de la 2° division du corps de Gouvion-Saint-Cyr.
Il suivit l'Empereur en Espagne en 1808 et le maréchal Soult en Portugal. Très populaire auprès de ses soldats, il est tué au Portugal le 25 mars 1809.
Le général en chef, dans son rapport sur l'affaire de Guimavaens, qui eut lieu le 25 mars 1809, s'exprime ainsi : « Dans cette affaire, le général Jardon qui, avec son courage ordinaire, s'était porté en avant, accompagné seulement d'une douzaine de tirailleurs, reçut une balle à la tête qui le tua. L'armée fut très sensible à cette perte ; le général Jardon avait une réputation de valeur, de probité et de délicatesse qui le faisait généralement estimer; à la bataille de la Corogne, devant le Ferrol, et à Talpierra; près Baga, il avait ajouté à la gloire qu'il s'était acquise dans les combats. ».
Son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Ouest.
[modifier] Source partielle
« Henri Antoine Jardon », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)